É
COLLECTION
OF
William Schaus
©
PRESENTED
TOTHE
National Muséum
MCMV
HISTOIRE NATURELLE
DES
INSECTES
LÉPIDOPTÈRES
X.
URANIDES ET PHALGNITES.
II.
"^.J^
HISTOIRE NATURELLE
DES
INSECTES
SPECIES GÉNÉRAL
LÉPIDOPTÈRES
Par MM. BOISDUVAL et GUENÉE.
TOME DIXIÈME.
URANIDES ET PHALÉNITES
Par m. a. GUENÉE.
TOME II.
ODVRAGF ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES.
PARIS
LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET
RUE HAUTEFEUILIE, \2.
1857.
1 Ç\ ^ *\ 'Â u
\i
HISTOIRE IVATURELLË
INSECTES LÉPIDOPTÈRES
Gen. TIMANDRA Dup.
Dup. t. IV p. 224 (1829) — Bdv, — Ud.=Brodyepetes Steph. = En-
nomos Treits. = Acidalia Herr.-Sch.
Chenilles carénées sur les côtés ^ à quatrième anneau fortement renflé; h tête
petite, un peu carrée; vivant cachées sous les plantes hasses. — Chrysalides
effilées, à ventre renflé, à tête prolongée en pointe aiguë, renfermée entre dos
feuilles. — Antennes des q" garnies de lames pubescentes, très-grêles, mais
très-longues, avec l'extrémité filiforme. — Palpes des Acidalia, maif bien dé-
veloppés. — Abdomen des q" rétréci au milieu, mais se renflant ordinairement
avant le dernier segment, qui est brusquement conique. — Tibias postérieurs
des Q^ effilés, munis de deux paires d'éperons et à tarses bien développés- —
Ailes larges : les supérieures à apex aigu etfalqué ; les inférieures à angle pro-
longé en pointe; l'ombre médiane formant une ligne oblique très-nette. Sub-
terminale nulle. Coudée toujours visible en dessous et rapprochée du bord,
auquel elle est parallèle.
Ce genre est sans doute très-voisin des Acidalies. Je crois, cependant,
avec MîM. Boisduval et Ledcrer, qu'il peut facilement en être distingué,
même chez notre espèce européenne. Quant aux exotiques, elles sont en-
core bien plus tranchées : leurs ailes supérieures sont anguleuses comuiô
les inférieures, et leurs palpes robustes et dépassant notablement le front;
l'ombre médiane est convertie en ligne transversale, qui naîl avant l'apex
des premières ailes et se prolonge jusqu'au milieu du bord abdominal des
secondes. Chez quelques-unes, celte ligne est éclairée d'un filet jaunâire. La
coudée, rejetée assez près du bord, subit une flexion au milieu de l'aile.
Lépido'ptères . Tome 10. 1
2 ACIDALCDjE.
Dans le second groupe, elle est remplacée par une série de points ; en outre,
chez ce même groupe, on voit da:^ la cellule des supérieures une tache ar-
rondie, foncée, dont le milieu est occupé et comme pupille par des poils
clairs. Enfin, un troisièiT>e groupe est constitué par une espèce nouvelle-
ment découverte dans la Russie méridionale. Elle diffère des autres par ses
antennes garnies de lames encore plus serrées et plus pubescentes ; l'abdo-
men des (f, qui se rapproche de celui des Acidalies; enfin, la forme de la
ligne médiane qui est flexueuse^ accompagnée d'autres linéaments, et qui
se perd sur une partie des ailes inférieures; mais ces différences ne sau-
raient constituer un genre séparé^ quand d'ailleurs les autres caractères se
retrouvent. Quant à la forme des ailes, elle se rapproche tout-à-fait de l'es-
pèce australienne, qui forme un excellent passage.
Les quelques espèces du genre Timandra sont répandues sur les points
les plus opposés du globe. Les premiers étals ne sont comius que chez notre
espèce européenne. La chenille se fait remarquer par le renflement de sou
quatrième anneau, qui la fait ressembler à certains serpents; elle vit ca-
chée sous toutes sortes de plantes basses, mais principalement de Rumex.
La chrysalide a aussi sa part d'originalité en ce que la tête est pourvue
d'une pointe recourbée entre les deux yeux.
Les papillons volent chez nous dans les prés humides et voisins des pe-
tKs bois. Ils ont deux générations par an.
GROUPE I.
i^ ^93. Timandra Amataria Lin,
Lin. S. N. 201 F. S. 1223 — GeofF. II p. 128 (l'Anguleuse) — Scop. 528
— Schœff, Icon. — Wien.-Verz. F-9 — Knock III p. 13 pi. I ûg. 10-11
— Fab. 13 — Schw. pi. 3 fig. 6-7 — Bork. 48 — Esper. pi. VII tlg. 3-6
— Sepp IV pi. 25 fig. 1-7 — Schr, 1630 — Donov. I p. 73 pi. 33 — Hb.
52 — Haw. p 296 — Treits. I p. 20 — Dup. IV p. 226 pi. 148 flg. 3 —
Frey. Beitr. pi. 60 fig. 1 — Lyon. p. 266 pi. 26 fig. 12-17 —Steph. III
p. 202 — Wood 533 — Bdv. 1918 — Herr.-Sch. p. 13 — Lali. 10.
Larv. Bork. Knock, Hb. Lyon.
Assez commune dans les prés et les lieux herbus de tome l'Europe, en
mai, puis en juillet et août. Coll. div.
C'est une des espèces les plus connues, mais non les plus abondan-
tes, quoiqu'elle ne soit précisément rare nulle part. On la prend fréquem-
ment passée. Borkhausen n'a pas mis moins de trois pages pour décrire
sa chenille, et Knock près de douze!
Donovan écrit Amatorio. N'est-ce qu'une faute d'impression ?
La figure que Hubner a donnée, 524-525, est bien plus mauvaise que
la première.
ÂClDALIDiE. 3
GROUPE II.
894. TiMANDRA ViRIDIPENNARIA Gn.
28""». Ailes supérieures à apex aigu mais peu prolongé et à peine fal-
qué, à bord légèrement coudé; inférieures à angle prononcé: les quatre
d'un vert-pistaclie clair, avec l'ombre médiane fine, droite aux quatre ailes,
d'un vert plus foncé, suivie d'une série de points écartés, de même cou-
leur. Un gros point cellulaire noir, pupille d'écaillés blanches sur les su-
périeures. Dessous d'un jaune-verdâtre strié, avec une ligne parallèle au
bord et la frange, grises. Front et antennes d'un brun-rouge.
Amérique septentrionale. Deux cf. Coll. Bdv. et Mus.
■895. TiMANDRA Neptunaria Gn. pi. 18 fîg. 5.
Elle est voisine de la précédente, mais plus grande (34™™). Les ailes su-
périeures ont un angle presque aussi marqué que les inférieures, et le
bord est un peu échancré de cet angle à l'apex. La ligne transverse est
également très-droite, mais mi-partie de vert foncé et de jaune clair. Le
dessous est beaucoup plus pâle. Les pattes sont carnées et les tibias pos-
térieurs, légèrement subulés, n'excèdent pas la cuisse en longueur.
Abyssinie. Un cf. Coll. Mus.
896. TlMANBRA AVENTIARIA Gn.
28'"'". Ailes supérieures ayant au milieu un angle marqué, au-dessous
duquel le bord est très-droit et oblique, tandis qu'il est fortement échan-
cré au-dessus : les quatre d'un ochracé sale, avec une ligne transverse,
commune, droite, d'un brun-roux, éclairée inférieurement de jaune pâle.
Une série de petits points nervuraux. Frange d'un brun-violet, avec l'é-
chancrure des supérieures bordée de la même couleur. Un gros point
cellulaire brun, plus clair au centre. Inférieures ayant près de la base un
très-petit point d'un blanc luisant, cerclé de brun. Dessous d'un jaune-
d'ocre vif, strié de violàtre : les supérieures avec un point, une bande et
l'échancrure, violâtres.
Australie. Une 9- Coll. Gn.
Celte Tirnandra rappelle pour les dessins VAventia Flexularia,
4 ACIDALIDjE.
GROUPE III. (Ochodontia Led.)
^ 897. TiMANDRA SaREPTARIA Ev.
Eversm. F. U. p. 358 — Herr.-Sch. p. 28 fig. 31 — Led.
Larv. ignot.
Russie méridionale. Deuxcf, une 9- Coll. Zell. et Gn.
Cette cliarmante espèce a, comme la précédente, beaucoup de l'aspect
des Philobia ou des Aventia. Elie est assez répandue maintenant dans les
collections, grâce au dernier voyage de M. Kindermann.
Gen. ODYSIA Gn.
Chenilles — Antennes [des Ç) garnies de lames bien accusées, a. som-
met filiforme. — Palpes épais, droits, hérissés, écartés, dépassant le front; le
2' article rectangulaire, le 3* très-court, également hérissé. — Trompe assez
longue. — Corps (de la Çj robuste: l'abdomen ovoide, très- renflé. ^ Pattes
longues; les tibias postérieurs à deux paires d'ergots. — Ailes larges, à écailles
rudes et relevées, à dessins confus : les supérieures à bord convexe et festonné;
les inférieures profondément dentées.
Quoique je ne connaisse que des femelles, je ne puis me dispenser d'éta-
blir ce genre qui a un aspect particulier et très-tranché. On voit que les an-
tennes, les palpes et les dents des inférieures ne peuvent laisser ajucun
doute sur sa validité. Les mâles y ajouteront probablement encore. Du
reste, l'aspect de ce genre est un peu ambigu, et on serait tenté de le por-
ter parfois dans les Boarmides, parfois dans les Fidonides. Le mâle et le s
premiers états décideront.
898. Odysia Molaria Gn. pl.l6ûg. 6.
33"""'. Ailes supérieures larges, à bord convexe; inférieures à dents
profondes : les quatre d'un gris-cendré, saupoudré de noir, et à écailles
rudes, avec un très-petit point noir dans le sinus de chaque dent et une
ombre médiane commune, épaisse, vague, arquée mais non sinuée, por-
tant à sa partie antérieure une ligne dentée, souvent réduite à des points
nervuraux, surtout aux ailes supérieures. Quelques traces d'une subter-
minale bordée aussi par des points à peine sensibles, et d'une extrabasi-
laire. Un point cellulaire noir. Dessous d'un gris-fumeux foncé, non sau-
poudré, avec le point cellulaire pour tout dessin. Antennes (de la 9) iai"-
nies de lames assez longues.
Brésil. Quatre 9. Coll. Mus. et Gn.
ACIDALID^.
Gen. CNEMODES Gn.
Chenilles — antennes des ç^ garnies de lames pubescentes, longues el
serrées, avec le sommet filiforme. — Palpes droits, écartes, dépassant peu le
front. — Abdomen des çf déprimé, conirjus. — Tibias postérieurs atrophiés,
mais garnis de masses de poils mêlés de duvet; ceux des Ç à quatre éperons. —
Ailes larges, épaisses, entières, non anguleuses, à lignes communes peu sail-
lantes ; les inférieures à angle anal coupé carrément.
Il n'y a pas beaucoup de caractères pour ce genre, et, cependant, on ne
peut le réunir ni auxAcidalia ni aux Pellonia. Ce qu'il présente de plus re-
marquable, ce sont les poils qui garnissent les tibias postérieurs des mâles,
poils si abondants chez une des espèces, que leur \oIume, quand ils sont
déployés, égale au moins celui de l'abdomen.
Toutes les espèces sont américaines et inédites.
899. CneMODES HlRCARfA Gn,
40n"«. Ailes épaisses, un peu festonnées, d'un jaune-paille, saupou-
drées d'atomes d'un rose foncé, avec trois et deux lignes formées par ces
atomes : les deux dernières subparalléles, fortement découpées en dents ai-
guës. Un gros point cellulaire d'un rouge foncé, et d'autres plus petits, pla-
cés à la base de la frange, à l'extrémité de chaque nervure. Dessous des
inférieures un peu velu, d'un jaune-paille, des supérieures lavé de rose,
avec deux des lignes du dessus. Antennes garnies de lames presque jus-
qu'au sommet. Front rouge. Tibias postérieurs garnis d'une masse consi-
dérable de poils et de duvet mêlé de rouge.
Brésil. UncT. Coll. Gn.
Celte grande espèce fait le passage au genre Pellonia.
/900. Cnemodes Castaria Gn.
31™". Ailes d'un blanc très-finement saupoudré de rouge sombre, ce
qui leur donnî une teinte carnée, avec des lignes formées par l'accumu-
lation de ces mêmes atomes, mais peu distinctes : l'ombre médiane obli-
que, ondulée, la coudée plus marquée, rapprochée du bord, formant de
petites dents arrondies et suivies d'une ombre subterminale. Un fin liseré
borde les ailes, et il est suivi, surtout aux inférieures, de petits poi«nts ner-
vuraux, bruns, bien marqués et placés au milieu de la frange. Un très-petit
point cellulaire noir. Lessous sans atomes ; les supérieures avec la côte
carnée. Front carné, avec une ligne noire au soujmet. Dernier tiers des an-
6 acidalidjG.
tcnnes filiforme. Poils des tibias postérieurs blancs, mêlés de carné et as-
sez abondants. — Ç semblable,
Haïti. Uno^, uneÇ. Coll.Gn.
901. Cnemodes Indignaria Gn,
34min. Ailes entières, les supérieures arquées au sommet de la côte, à
bord un peu convexe ; les inférieures convexes, à angle anal prolongé et
subaigu : les quatre d'un gris-noisette, avec trois et deux lignes excessi-
vement fines et peu apparentes, ondulées, parallèles et équidistantes. Point
de subterminale ni de points terminaux. Un très-petit point cellulaire d'un
blanc luisant cerné de brun. Dessous uni. Front et antennes concolores.
Les tibias postérieurs sont endommagés.
Brésil? Un cf. Coll. Gn.
Gen. PELLONIA Dup.
Dup. IV p. 109 et V p. 130 (1829) — Led. = Rhodostrophia Hb. Verz.
= Acidalia Treits. Herr.-Sch. = Aspilates Bdv.
Chenilles trèi-allonqées, filiformes, finemenl plissées transversalement, à tête
globuleuse, très vives, se roulant plusieurs fois sur elles-mêmes et se laissant
tomber à terre; vivant sur les graminées. — Chrysalides dans de petites coques
de terre. — Antennes des çf garnies de lamet longues, mais très-fnef, portant
dci cils frisés ; celles des Ç séiacées. — Palpes squam.meux, assez larges, mais
ne dépassant pas le front. — Corps grêle: l'ubdom^en très-long, filiforme et
terminé carrément ; celui des Ç également long et terminé par une pointe
brusque. — Pattes longues, grêles : les postérieures non renflées, à éperons pres-
que toujours au nombre de trois seulement chez les çf, avec les tarses normaux.
Ailes larges, entières, sans points terminaux, d'un gris variable, avec des
lignes ou bandes roses.
Ce genre, créé par Duponchel, a été ballotté des Fidonides aux Acidali-
des, et non sans raison, car son aspect tient des unes et des autres. Dans
ces derniers temps on s'est entendu pour le supprimer, mais les uns l'ont
réuni au G. Aspilates, les autres au G. Acidalia. C'est déjà une preuve
qu'il valait mieux le conserver. Il est, en effet, aussi bien caractérisé que
la plupart de ses voisins, et les antennes, les tibias postérieurs, l'habitus gé-
néral et les dessins des ailes, suffiraient pour l'isoler.
Les premiers états en fournissent une autre occasion. Les chenilles ont
un aspect tout-à-fait à part. Elles sont extrêmement longues et cylindri-
ques, ou à peine carénées, en telle sorte que, dans leur jeunesse surtout,
l'expression de filiforme n'a jamais été mieux appliquée. Au moindre con-
m
ACIDALlDiE. y
tact, elles se torlillent avec prestesse et se roulent plusieurs fois sur elles-
mêmes, comme les cordages qu'on enroule pour les tasser. Si on les touche
de nouveau, elles continuent leurs frétillements et reprennent la même
forme en se roulant dans un autre sens. Dans la marche, elles n'ont pas
une attitude moins caractéristique. Ce sont elles, surtout, qui se plient
en loiicle, car leurs anneaux extrêmes qui portent les pattes^ se trouvant
très-courts en proportion des anneaux intermédiaires qui en sont dépour-
vus, cette boucle se trouve composée de la presque totalité du corps, et
leur tête est très-voisine de leur extrémité anale quand elles préludent à
leurs immenses enjambées. Ces chenilles vivent sur une foule de graminées
et croissent d'une manière à peine sensible; aussi, mettent-elles un très-
long temps à parvenir à toute leur croissance, puisque, écloses en août, elles
passent tout l'hiver à peine à la moitié de leur taille, et n'arrivent à leur
transformation qu'au mois de juin de l'année suivante. Cependant, on a,
dit-on, observé deux générations : je ne le nie pas pour les espèces méri-
dionales, mais, dans nos contrées, j'ai plusieurs fois élevé la Vihicaria, et
jamais je n'ai pu obtenir le papillon qu'à une seule époque de l'année.
Rien de particulier dans les mœurs des insectes parfaits. Ils sont, jus-
qu'ici, tous d'origine européenne, mais ils s'étendent jusqu'au littoral afri-
cain. Les espèces sont assez difficiles à démêler, et doivent être observées
à fond et dans toutes leurs parties. Les tibias postérieurs et la forme des se-
condes ailes sont, à cet égard, d'une grande ressource.
902. Pellonia Vibicarja Lin.
S. N. 198 — F. S. 1228 — Clerck pi. 3 fig. 2 — Geoffroy p. 132 (la bande
rouge) — Wien.-Verz. P-2— Brahra. 310— Fab. 37— Schr. 1694 — Schw.
pi. 22 flg. 1-8— Borl£. 254 — Esp. pi. III fig. 3-7 — Hb. 50 (var.) — Haw.
310 no 104 — Treits. Il p. 263 — Dup. V p. 134 pi. ItO fig. 6, Tf —
Steph. m p. 207 — Wood 538 — Bdv. 1479 — Herr.-Sch. p. 13 — Lab. 11.
Larv. Brahm. Schw. Bork. Esp. Gn. infrà.
32°"°. Ailes d'un gris-d'os légèrement olivâtre, uni, avec la frange rose,
et deux lignes communes roses, parallèles, dont la première, lavée en ar-
rière de rose fondu, est presque contiguë à un trait cellulaire d'un gris-
rose.. Supérieures ayant en outre une extrabasilaire rose, arquée. Infé-
rieures avec un petit angle au bout de la 2, précédé d'une rentrée ou lé-
gère échancrure. Dessous lavé de rose. Tibias postérieurs grêles, non ren-
flés, munis de trois éperons, dont l'antérieur isolé.
Vole çà et là dans les lieux herbus et sur les collines sèches de toute
l'Europe, en juin et juillet. Coll. div.
Je ne saurais reconnaître dans cette espèce la Cruentata de Scopoli; du
moins sa description est-elle très-douteuse.
Fabricius a prétendu corriger celle de Linné en disant que les ailes ne
8 ACIDALID^.
sont pas anguleuses. On voit qu'il ne s'est pas montré, en cela, aussi bon
observateur que son devancier.
Elle ne varie pas beaucoup, si ce n'est pour l'éloignement relatif des li-
gnes entre elles; ;a prétendue variété, fig. 7, de Duponchel, ne diffère pas
sensiblement du type. Cet auteur n'a pas signalé les différences les plus
essenlielles entre la Vilicaria et la Calabraria, aussi a-t-on tenté de les
réunir encore dans ces derniers temps. Schwarz a donné (fig. 8) une variété
plus remarquable et entièrement pâle.
Chenille très-longue et filiforme, d'un gris-testacé clair, sans autre des-
sin qu'une vasculaire géminée, à filets écartés, ondulée et visible surtout
sur les anneaux extrêmes. Avec de l'attention on aperçoit les trapézoïdaux
et les stigmates qui sont cerclés de brun. Ventre d'un blanc-bleuâtre, avec
une ligne plus claire. Tête concolore, avec deux traits obscurs. Vit en sep-
tembre et octobre sur une foule de graminées ; elle passe l'hiver et ne se
métamorphose qu'en mai.
Hb. 50.
L'espace entre les deux lignes entièrement comblé de rose.
B.
Entièrement d'un gris-verdâtre, sans aucune trace de lignes, et avec l'ex-
trémité de la frange seulement teintée de rose. Dessous aussi sans teinte
rose. Front également pâle.
Altaï. Un cf. Coll. Led.
M. Lederer me mande qu'il a également une 9 de cette belle variété.
Si l'on en voyait beaucoup d'individus semblables, je serais porté à la con-
sidérer comme une espèce, d'autant plus que la rentrée qui précède l'angle
des aile» inférieures est coupée tout droit, tandis qu'elle est légèrement
concave chez le type. Les tibias et les antennes ne diffèrent pas.
* 9o3. Pellonia Calabrabia Pet.
Petagna p. 38 u^- 199 Gg. 23 -- Hb. 49, 365, 546 et Beitr. pi. 2 fig. M
— Bork. 251 — Esper pi. IV fig. 1-2 — Treits. II p.262— Dup. V p. 132
pi. ^9 fig. 5 — Bd7. 1480 — Herr.-Scb. p. 14 — Lab. 12 — Leder. Géo.
Eur. p. 95.
Larv. Leder. 1. c.
Espagne, Italie, Piémont, France méridionale, Fontainebleau, Est de la
France, en avril et juillet. Commune dans les Pyrénées. Coll. div.
On a encore agité dans ces derniers temps la question de savoir si cette
*
acidalid^. 9
espèce n'était pas une simple variété de Vihicaria, mais je ne le crois pas
soutenable; en effet, outre les différences qui ont déjà été signalées (le
rapprochement des deux lignes, la couleur ochracée ou olivâtre du fond,
le bord lavé de rose en dessous, la position du trait cellulaire, la tige des
antennes du (f, plus robuste, etc.), il en est deux qui paraissent avoir
échappé à tous les observateurs et qui me semblent concli.antes : 1" l'ab-
sence de la dent ou angle au bout de la 2 des ailes inférieures du çf, et la
dépression à peine sensible du bord entre 1' et 2; — 2° et surtout les tibias
postérieurs, dont l'éperon supérieur est très-renflé en forme de massue,
et rapproché des deux autres, entre lesquels il s'avance et qu'il dépasse
du double.
Le type a les deux lignes distinctes, la première seulement plus épaisse,
mais non délayée, au moins ordinairement, la seconde fine et dentée.
A.
L'espace entre les deux lignes rempli de rose-vif, de part et d'autre.
904. Pellonia Tabidaria Zell.
Zell. Isis 1847 p. 505 — Herr.-Scb. Sup. p. 64 fig. 345-347?= Cala-
braria var. Leder. Géo. Eur. p. 95.
Larv. ignot.
Turquie, Chypre, Beyrouth. Un çf^ une $ . Coll. Led.
M. Lederer, après avoir comparé beaucoup d'exemplaires de ces deux
espèces de diverses localités, et après avoir passé beaucoup de temps à
leur étude, a fini, de guerre lasse, par les réunir. Pour moi, je suis arrivé
à une conclusion opposée, faute, peut-être, de matériaux en quantité suf-
fisante, mais aussi, peut-être, l'esprit moins troublé par ces hésitations
que fait naître, à la longue, l'étude d'une quantité de variétés intermé-
diaires.
Tabidaria est la plus belle des Pellonia. Elle est plus grande que Ca-
labraria (SS"""), d'un ochracé-verdàtre sale. La base est envahie par du
rose-vineux, jusqu'à l'extrabasilaire. Il en est de même de l'espace entre
la coudée et le bord, qui est simplement divisé par une ligne fine et dentée
de la couleur du fond, plus vague aux inférieures. Le point cellulaire est
très-marqué aux quatre ailes, ovale, et aussi brun que vineux. Tous ces
caractères se reproduisent encore plus nettement en dessous, et les supé-
rieures y ont la base et le disque teintés de noirâtre. Les éperons posté-
rieurs présentent une différence importante dans les deux sexes. Chez le
O", le supérieur, (jui est en massue, est à peine aussi long que les deux in-
férieurs ; et chez la Ç , on ne voit qu'un seul éperon supérieur, tandis que
la Calabraria en a deux. Les antennes et la coupe d'aile ne diffèrent pas.
I O ACIDALID^.
Il n'est point sûr du tout que les figures de M. Herricli représentent la
vraie Tabidaria; celle de la 9 seule en approche un peu, mais la rend im-
parfaitement.
90;). PeLLONIA SlCANARIA H.-S.
Herr.-Sch. fig. 548-549 — Zell. Bull. Mosc. 1854 p. 36.
Il n'a été publié, à ma connaissance, sur cette espèce, qu'une figure et
point de texte, car M. Zeiler n'a fait que la mentionner dans le Bulletin
de la Soc. des iiat. de Moscou. J'en ai devant les yeux une paire prise à
Palerme, et voici en quoi elle me paraît différer de Calabraria, dont elle
paraît plus voisine encore que la Tabidaria.
Même taille. Les ailes supérieures ont l'apex notablement plus aigu et
le bord terminal très-droit. Elles sont d'un ochracé-olivâtre, tandis que
les inférieures sont d'un jaune-clair, lavé d'olivâtre seulement à l'angle
anal. Pas de point cellulaire. Lignes assez peu marquées, surtout aux in-
férieures où elles ne se montrent guère qu'au bord abdominal. La dernière
des supérieures est à peine exprimée. Le front est d'un brun-terre-d'ombre.
Les tibias postérieurs du çf sont armés, dans les deux sexes, de deux
paires d'éperons complets, égaux, écartés et filiformes. La $ diffère peu
ducT-
Sicile, vers la mi-mai.
Nota. Je possède un bel individu d'une espèce prise à Boue (Algérie),
et qui pourrait bien être encore une espèce séparée; mais comme je n'ai
que la 9i ^' Q"^ J^ ''"•s conséquemment privé de la ressource des carac-
tères du çf, qui pourraient seuls être concluants, j'aime mieux ajourner sa
publication.
Gen. SOMATINA Gn.
Chenilles — Antennes des çf garnies de cils simples et coitrts; celles
des 9 très-brièvement pubescentes. — Palpes minces, mais ascendants et ap-
pliqués contre le front. — Corps robuste: le thorax subcarré, l'abdomen renflé
et presque aussi gros chez les çj" que chez les 9 • — Ailes larges, épaisses, en-
tières : les supérieures à apex aigu, à bord coudé, surtout chez les 9 >' 'es infé-
rieures à bord très-convexe ou coudé, à angle anal coupé carrément et même
un peufalqué; les quatre à lignes peu nombreuses et mal marquées.
Quoiqu'il n'y ait encore que deux £spéces dans ce genre, il faut en faire
deux groupes séparés.
Le premier a les ailes inférieures plus claires que les supérieures ; les des-
sins de ces dernières diffèrent lout-à-fail de ceux des autres Acidslides, et
ACIDALIUjE. I I
ressemblent à ceux de certaines Noctuélides. Leur tournure générale se
rapproche un peu des Macarin. L'espèce habite l'Amérique.
Le second a beaucoup de rapport avec les Argyris, mais il s'en dis-
tingue par ses antennes non garnies de lames, et par l'absence des lignes
métalliques. L'espèce est indienne.
Tous deux ont le corps robuste comme les Argyris, et à peu près la
même forme. Je ne puis parler des pattes postérieures que je n'ai vues
que dans le premier groupe ; mais il y a apparence qu'elles ne s'éloignent
pas beaucoup de celles des Acidalia.
GROUPE L
Ç 906. SOMATINA NOCTUATA Gn. 4f- '
26mm. Ailes supérieures trapéziformes, coudées au milieu, d'un blanc-
verdâtre teinté et comme nuage de brun, avec une extrabasilaire arquée,
et une coudée droite et oblique, d'un brun-verdâtre plus foncé, la der-
nière suivie à dislance d'une autre ligne parallèle moins marquée. Un trait
cellulaire entre les deux. Inférieures légèrement coudées, blanches, sub-
irisées, avec les traces d'une subterminale et le bord d'un gris-verdâtre.
Dessous des supérieures avec deux lignes grises. Antennes fortement pu-
bescentes, à cils frisés. Tête et front concolores. — 9 ^ ^''^^ supérieures
plus anguleuses, avec l'apex plus prolongé, très-aigu et falqué, le bord
entre lui et le coude étant concave au lieu d'être droit comme chez
Haïti. Un cf, trois 9. Coll. Gn.
GROUPE IL
907. SoMATiNA Anthophilata Gn. pi. 18fig. 2. -^
33™". Ailes supérieures aiguës et subfalquées à l'apex, avec un coude
au milieu du bord ; les inférieures un peu prolongées et un peu aiguës à
l'angle anal : les quatre blanches , subirisées , avec un filet terminal fin ,
continu et légèrement onde, et des ombres ondées, d'un brun très-clair,
fondues en partie, et ne formant pas des lignes. La subterminale seule
assez accusée, formaijt des dents arrondies blanches, trés-rapprochée du
bord, hormis au sommet des supérieures; celles-ci ayant, au milieu du
bord interne, un commencement de ligne brune. Un point cellulaire noir.
Dessous blanc, uni : les supérieures à côle lavée de roux, avec des atomes
noirs clair-semés, et une ligne ou ombre arquée et ondée, subterminale.
Antennes simplement pubescentes. Front et vertex noirâtres. Tibias posté-
rieurs larges, coupés en sifflet, à tarses de la longueur des cui.sses. — 9 ^
12 ACIDALID.-E.
ailes un peu plus coudées , à tibias postérieurs arqués et comme brisés à
la hauteur de la première paire d'éperons.
Bombay. Un cf. Coll. Mus. Nord de l'Inde. Une?. Coll. Gn.
Ses couleurs, ses dessins et son corps robuste, la font ressembler à une
AnthoiMla.
Gen. APiGYRlS Gn.
Caloptera Herr.-Scb. = Problepsis Led.
Chenilles . — Antennes des ç^ garnies de lames très-fines et pubescentes,
dont le sommet se divise en un cil double; celles des $ filiformes. — Palpes
di-oits, squammeur, à dernier article en bouton, dépassant à peine le front. —
Corps robuste ; V abdomen conique et renflé chez les q", à peine plus gros chez
les Ç. — Pattes sans renflements: les tibias postérieurs des çf soyeux, sans
éperons, à tarses raccourcis. — Ailes larges, épaisses, veloutées, entières ou à
peine festonnées, sans coudes ni angles, marquées d'une ligne subterminale
parallèle au bord, hormis à l'apex des supérieures, et de taches discoïdales or-
nées de filets argentés saillants. Sans dessitis en dessous. Ç semblables aux q^.
Un des plus jolis genres de. Géomètres. Ce sont de belles phalènes à ailes
blanches ou grises, veloutées, et qui se reconnaissent d'abord aux écailles
couleur d'argent ou d'acier métallique le plus brillant, qui dessinent des
anneaux ou des yeux sur différentes parties des ailes. Ces écailles sont, en
outre, soulevées, et comme gonflées, en sorte que la lumière se joue dans
leur relief et y développe les couleurs irisées de la nacre, jointes à l'éclat du
métal. Si une de ces écailles se détache, elle scintille comme une paillette
sur la surface de l'aile. Enfin, chez quelques espèces (Deliaria, Delphiuria,
etc.)^ ces belles écailles, vues à la clarté de la lampe ou des bougies, ren-
voient tous les feux du diamant, et cet éclat leur est d'autant plus naturel,
qu'elles sont placées sur un fond blanc qui n'est guère propre à les faire
valoir.
Une de ces jolies Géomètres se trouve dans l'Ile de Crète et en Syrie, et
M. Herrich-Schœffer l'a donnée dans ses Suites à Hubner ; mais, préoccupé
de l'œil qui orne les ailes, il l'a rangée parmi les Bombyx dans sa famille des
Salurnides. Il est probable qu'il n'avait pas à sa disposition un individu
bien entier, et qu'il n'a pu dénuder les ailes, car, malgré son ornement in-
solite., l'insecte entier a, dès le premier abord, l'aspect d'une AddaUa, et
les caractères qui le séparent de ce genre ne seront peut-être même pas
sullisants aux yeux de M. Herrich quand il sera revenu de son erreur.
Le genre Argrjris que j'avais créé depuis longtemps quand fut publiée
l'espôcc européenne, couqirenait cinq Géomètres de l'Inde, des îles de la
Sonde et de l'Afrique centrale, toutes inédites.
ACIDALID^. 1 3
908, Argyris Ommatophoraria Gn. ^
Bombyx Ocellata Herr.-Sch. p. 97 fig. 125-126.
3^mm. Ailes très-légèrement festonnées, d'un gris-de-lin clair, velouté,
avec une ligne subterminale noirâtre, arquée, suivie de deux séries de ta-
ches également noirâtres. Supérieures ayant le disque presque entièrement
occupé par une très-grande tache ocellée, ovale, cerclée de noir, ayant
l'iris d'un brun-jaune, un cercle métallique couleur d'acier brillant, et la
partie inférieure d'un noir de velours semée d'acier, et divisée par trois
nervules jaunes. Cet œil est relié au bord interne par une liture (ombre
médiane) noirâtre. Inférieures avec un grand œil semblable, mais étranglé
au milieu, sans noir intérieur et relié au bord abdominal par un autre œil
plus petit. Dessous sans dessins. Antennes bien pectinées, mais à lames
fines. Front et vertex noirs. Abdomen annelé de noirâtre. — 9 sem-
blable.
Syrie, Beyrouth. Uncf, uneÇ. Coll. Lederer.
909. Argyris Appollinaria Gu.
g-jmm. Ailes (rès-entières, d'un blanc velouté, liserées d'un filet gris
continu , avec une série subterminale de taches arrondies d'un gris-
cendré, renfermées entre une ombre d'un gris-brun clair, assez large, et
une fine ligne grise parallèle au boid, hormis à l'apex des supérieures. Ces
dernières sont teintées, sur tout le disque, de jaune-fumeux. Elles ont un
grand œil d'un jaune-roux, qui s'écoule jusqu'au bord interne, et qui con-
tient un filet saillant d'argent liseré de noir dans l'intérieur de l'œil, et qui
ne se ferme pas inférieurement, mais borde la liture rousse jusqu'au bord
interne. Les ailes inférieures ont aussi un long anneau d'argent, étranglé
au milieu, allant de la 1' à la û et teinté de jaune dans la cellule, et la der-
nière tache grise subterminale est accompagnée de quelques atomes ar-
gentés.
Bornéo. Un cf- Coll. Gn.
910. Argyris Deliaria Gn.
Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais elle est plus petite (3i'J"°),
d'un blanc pur et nullement teinté de roussâtre. L'œil des supérieures est
isolé de la liture du bord interne, qui consiste en un anneau d'argent bien
fermé et à centre seulement un peu jauni. L'œil est aussi bien fermé et
bien ovale. Il porte dans le bas deux traits d'un noir de velours, séparés
par une nervure jaune. On voit en outre des atomes d'argent à la nais-
sance du bord interne. Les ailes inférieures ont, indépendamment de l'an-
l4 ACIDALID^.
ueau discoïdal argenté, un second anneau qui joint le bord abdominal et
qui s'écoule jusqu'à la ligne roussâtre subliminale. Le front est mi-parti
de noir et de blanc.
Ceylan. Un cf. Coll. Gn.
911. Argyris Delphiaria Gn./
Elle est encore plus petite que la Deliaria (SO"""'). L'œil des supérieures
est transformé en une véritable bande roussâtre , qui va depuis ie bord
costal jusqu'au bord interne, s'élargissant seulement sur le disque. Le
filet d'argent suit tous ses contours sans se fermer. Les atomes d'argent
de la base sont placés au milieu, sous la i, et non au bord interne. Les
ailes inférieures, outre l'anneau discoïdal, sont saupoudrées d'atomes ar-
gentés le long du bord abdominal et jusqu'à la 2. En dessous, la côte des
supérieures est enfumée.
Inde centrale. Un cf. Coll. Gn.
912. Argyris Latonaria Gn.
Je n'ai qu'une femelle assez médiocre de cette espèce, mais elle diffère
essentiellement de toutes ses congénères, en ce que toutes les ailes sont
d'un blanc de lait pur, avec des traces à peine distinctes d'ombres subter-
minales. Les supérieures sont absolument privées d'œil et ont le disque
blanc et sans dessin, mais l'anneau discoïdal reparaît sur les inférieures.
Le front "est mi-parti de blanc et de gris, elle vertex ainsi que la pièce
qui le suit sont d'un blanc pur.
Cafrcrie. Une 9. Coll. Gn.
91 3. Argyris Pythiaria Gn. pi. 20 fig. 6. /'
28™". Ailes légèrement festonnées et bordées d'un filet noir auquel
est accolé, çà et là, un point internervural; les inférieures ayant un léger
sinus entre 1' et 2 : les quatre d'un blanc un peu jaunâtre, avec deux li-
gnes grises denticulées, parallèles, et deux séries d'ooibres subterniinales
également d'un gris-pâle. Supérieures ayant dans la cellule un anneau sub-
réniforme formé par des écailles saillantes, d'un plombé métallique placé
sur du brun-jaunâtre. Inférieures avec un anneau cellulaire, réniforme-
étranglé, d'écaillés en relief, d'un blanc nacré, à centre un peu jaunâtre.
Tête blanche, à sommet du front fuligineux.
Abyssinie. Deux 9- Coll. Mus.
ACIDALID^.
Gen. ZANCLOPTERYX H.-S.
Herr.-Sch. Exot. in fig.
Chenilles — Antennes très-longues et fines : celles des çf garnies de
cils multiples au sommet et pubcscents ; celles des Ç très-brièvement pubes-
centes. — Front prolongé presque horizontalement, concolore. — Palpes grêles,
sinués, acuminés, dépassant le front, non ascendants. — Trompe longue.
Corps très-grêle: i abdomen linéaire dans les deux sexes; celui de la Q aussi
mince que celui du çf et terminé par un oviducle court — Pattes très-longues,
très-grêleSySans renflements: les tibias postérieurs trois fois plus longs que la
cuisse, munis d une seule paire d éperons très-courts dans les deux sexes. —
Ailes minces, demi-transparentes, blanches, à franges courtes: les supérieures
à apex très-aigu. — ■ Indépendante des quatre ailes distincte, séparée du pli
cellulaire et naissant au milieu de la disco- cellulaire, qui est bien fermée. Pas
d'aréole. Tous les rameaux costaux serrés et courts, les trois neruules supé-
rieures libres et espacées.
Ce genre est si fortement caractérisé et diffère tellement de ses voisins,
qu'il est inutile d'insister sur ses caractères.
Je le divise en deux groupes. Le premier est Brésilien. Ses ailes ont la
frange discolore et non précédée de points, et les lignes des ailes droites.
Au rebours de toutes les autres Géomètres, ce sont les inférieures qui en
ont deux, tandis que les supérieures n'en ont qu'une seule (l'ombre mé-
diane). L'abdomen dépasse les secondes ailes. M. Herrich-Schœffer vient
de figurer l'espèce qu'il contient sous le nom générique de Zanclopteryx.
Le second groupe rappelle les OrthoxisUs. Ses ailes sont moins aiguës et
bordées de points; les lignes sont sinuées et composées de taches très-lé-
gères, ses franges sont concolores et un peu plus longues. Il habite les
Indes.
Ces deux groupes se recommandent à l'attention des entomologistes, par
les mêmes caractères importants : la nervulation, la forme du front, les
pattes longues et grêles, dont les éperons sont si courts, que l'un d'eux
échappe facilement à la vue, les antennes effilées, etc.
_.- GROUPE L
/ 914. Zanclopteryx AcuLEATAnrA H.-S.
Herr.-Sch. Exot. 330.
35"'"'. Ailes supérieures aciculées à l'apex, et à bord droit ; Inférieures
triangulaires, à bord arrondi : les quatre d'un blanc-soyeux un peu irisé,
avec de petites stries grises jettes çà et là, et une seule ligne commune,
oblique (l'ombre médiane), droite, grise, un peu fondue intérieurement,
n'atteignant pas l'apex, et la frange grise. Inférieures ayant une seconde
l6 ACIDALID^.
ligne parallèle à la première, mais plus fine et plus nette : supérieures
avec un point cellulaire arrondi, et la côte teintée de gris-mordoré. An-
tennes à cils assez longs, mais fins. — 9 ayant le bord terminal des pre-
mières ailes un peu courbe, et les antennes très-brièvement pubescentes.
Brésil. Deux cT, une 9- Coll. Gn.
GROUPE II.
91 5. Zanclopteryx Saponaria H.-S.
18"™. Ailes supérieures à apex acuminé et falqué et à bord sinueux-
arrondi; inférieures arrondies : les quatre d'un blanc-opalin, à franges con-
colores, avec une série de points terminaux noirs. Une ligne commune
maculaire, à peine sensible, d'un gris très-pâle, suivie d'une légère ombre
subterminale. Inférieures avec unirait cellulaire semblable; supérieures
avec un point cellulaire noir. Dessous sans dessins. Front concolore. An-
tennes sétacées.
Ceylan. Une 9. Coll. Gn.
Sa taille seule la fera reconnaître sûrement.
g 16. Zanclopteryx Zincaria Gn. -^
30mm. Ailes supérieures à apex aigu, mais à peine falqué, à bord ar-
rondi; inférieures arrondies : les quatre d'un blanc opalin, avec un liseré
très-léger, sur lequel reposent des points rnternervuraux noirs, assez gros.
Une ligne commune, subterminale, maculaire, giise, peu sensible , for-
mant une saillie entre 1' et 3, et suivie d'un filet gris parallèle au bord.
Un petit point cellulaire aux quatre ailes. Quelques taches grises rempla-
çant, aux supérieures, l'extrabasilaire. Frange concolore.
Sarawack. Deux 9- Coll.Gn.
Gen. BERBERODES Gn.
Chenilles — Antennes des çj' filiformes et à peine pubescentes. — Palpes
droits, grêles, acic-ulés, dépassant un peu le front. — Abdomen terminé par un
cône aigu dans les deux sexes. — Pattes grêles, sans renflements : les tibias
postérieurs munis de deux paires d'éperons dans tes deux sexes, — Ailes en-
tières, blanches, nacrées, demi-transparentes : les supérieures larges, à bord
interne un peu convexe; les inférieures plus ou moins coudées au milieu et
prolongées dans le sens du corps, surtout chez les q". — Pas d'aréole. Indépen-
dante des secondes ailes nulle.
Petit genre facile à distinguer des Acidalia, Chacune de ses deux es-
ACIDAL1D;E. ly
pèces se recommande par une singularité. L'une a les ailes inférieures ré-
Irécies et allongées dans le sens du corps, l'autre a, au bord interne, un
bourrelet tjui forme comme une coquille bivalve , dont l'intérieur contient
un duvet qu'il est facile d'en retirer. Il est bien entendu que je ne parle
ici que des mâles. Toutes deux sont américaines et inédites.
/"g 17. Berberodes CoNCHYLAaA Gn. pi. 12 fig. 9.
26""". Ailes supérieures à bord convexe; inférieures étroites, allon-
gées dans le sens du corps jusqu'au bout de la 2 , puis coudées carrément
jusqu'à l'angle anal : les quatre d'un blanc-nacré, avec une bordure d'ua
gris-de-lin, précédée destries de la même couleur, et trois séries de taches
ochracées, inégales, peu tranchées, dont une au milieu du bord interne des
supérieures, marquée d'un point brun. Côte des mêmes ailes jaunâtre. Des-
sous blanc, avec la bordure plus nette, noirâtre, marquée d'une tache
blanche à l'apex. Tête d'un brun-jaunâtre. — 9 P'us petite, à ailes infé-
rieures non prolongées, plus larges, à coude arrondi.
Brésil. Deux cf. Coll. Mus. Une 9. Coll. Gn.
|;^i8. Berberodes GiBBij||:8ATA Gn.
30mm. Ailes supérieures triangulaires, à bord droit'; inférieures cou-
dées-arrondies : les quatre d'un blanc-opalin, avec une bordure et trois
séries de taches, comme dans l'espèce précédente. Les supérieures ayant,
au milieu du bord interne, une gibbosité formée par des écailles qui se
prolongent en forme de dent; cette gibbosité marquée, aux deux bouts, de
jaune-rouillé. Côte des supérieures et tète de cette dernière couleur.
Cayenne. Un o^. Coll. Gn.
Gen. CASSYMA Gn.
Chenilles — Antennes simples et filiformes dans les deux sexes. —
Palpes dépassant le front , grêles, droits, à 3^ urlicle aciculé et dirigé en
avant. — Corps grêle : Vabdomen des q" long, linéaire, obtus à l'extrémité;
celui des 9 P^^" robuste et terminé en cône obtus. — Pattes grêles: les tibias
postérieurs peu renflés, mais à une seule paire d'éperons très-courts. — Ailes
larges, de couleurs claires, sablées ou striées: les supérieures à apex aiqn ; les
inférieures plus ou moins coudées au milieu. — Nervulation des Âcidalia, mai*
parfois anormale chez les mâles.
Quatre espèces des iles de la Sonde composent ce genre qui oscille entre
. les Acidalides et les Cabcrides. Quoiqu'elles aient toutes les caractères ci-
dessus, elles diffèrent beaucoup entre elles par les couleurs, les dessins et
Lépidoptères. Tome* 10. 2
I b ACIDALID^.
la coupe des ailes. Une d'elles est des plus curieuses pour la nervulation
exceptionnelle des ailes inférieures, qui entraine une denture toute bizarre
du bord terminal.
Toutes les Cassyma sont inédites.
919. Cassyma Quadrinata Gn.
31"=™. Ailes supérieures à bord convexe ; inférieures carrées, au moyen
d'un angle très-marqué au bout de la 2, le bord étant droit de là à l'angle
anal : les quatre d'un paillé clair, sablé ou strié de ferrugineux, avec un
filet terminal épais, festonné, d'un brun foncé, et trois lignes communes
fines, ferrugineuses, dont deux subterminales largement dentées, et la
troisième très-écartée, extrabasilaire, passant, aux inférieures, sur une
espèce d'anneau cellulaire. Aux supérieures, une large ombre médiane
part de la côte et se rétrécit jusqu'au bord interne, et, à l'angle anal, les
deux lignes subtcrminales sont empâtées. Tête ferrugineuse. Antennes
légèrement crénelées ou moniliformes.
Bornéo. Un cf. Coll. Gn.
Elle diffère très-notablement des trois autres pour la couleur et les des-
sins.
920. Cassyma Rectilineata Gn. .-
/^))mm Ailes supérieures à angle aciculé et légèrement falqué, et à bord
un peu convexe ; inférieures arrondies : les quatre d'un blanc-de-lait for-
tement aspergé de stries d'un brun-pâle, avec une ligne commune, droite
et oblique, brune, ombrée eu arrière d'une teinte brun-pâle fondue, et se
terminant par un petit point à la 1' des supérieures. Inférieures ayant une
seconde ligne également droite et bien parallèle à la première. Une série
de points terminaux noirs, internerv'uraux. Supérieures avec un point cel-
lulaire noir. Dessous chargé de stries plus foncées qu'en dessus, avec un
point central, et la ligne commune remplacée par une série arquée de points
noirs. Front noir, à vertex gris. Dernier article des palpes linéaire, pres-
que aussi long que le second.
Bornéo. Un çfl Coll. On.
92 1 . Cassyma Tephhosiata Gn.
40"'°'. Ailes supérieures assez étroites, prolongées à l'apex, à bord
droit et oblique; inférieures Fubfestonnées et ayant un léger angle au bout
de la 2 : les quatre d'un blauc-ochracé, avec quelques atomes bruns clair-
semés, une série terminale de points internervuraux, et une ombre com-
mune vague, d'un jaune-brunâtre, surmontée, aux inférieures, de points
ACIDALID^. ig
nervuiaux bruns, et ne remontant pas, aux supéiieures, au-delà de la 1,
où elle est terminée par deux points bruns divisés par cette nervule. Infé-
rieures ayant, en outre, une petite ligne brune tremblée, surmontée d'un
point cellulaire. Dessous à peu près semblable au dessus, avec l'ombre
jaune plus prononcée, et suivie de taches brunes, dont celles de la cellule
plus grandes et géminées. Les supérieures ont, en outre, un anneau cel-
lulaire noirâtre. 3" article des palpes linéaire, mais du quart à peine du
précédent. Front brun, avec un filet blanc inférieur.
Bornéo. Une Ç. Coll. Gn.
Cette espèce a à la fois la coupe d'une Micronide et les dessins d'une
Tephrosia. Le mâle doit dillérer.
922. Cassyma Heteroneurata Gn.
Û3"". Ailes supérieures étroites, oblongues, lancéolées, à bord oblique
et sinué; inférieures à bord très-irrégulièrement sinué, portant une tron-
cature entre i et 2, et des dents inégales dans les autres espaces interner-
vuraux : les quatre d'un blanc-jaunâtre sale, arrosées d'atomes bruns, avec
une seule ligne ou ombre commune, droite, oblique, médiane, d'un brun-
de-bois foncé, ne s'avançant pas au-delà de la 1, aux quatre ailes. Aux in-
férieures, les nervulesde la médiane envahissent presque toute l'aile, et la
2 surtout est très-écartée de la 3 et se recourbe près du bord terminal en
bordant la troncature, pour aller rejoindre sa place habituelle. Front brun,
avec le vertex et la partie inférieure, blancs. Antennes filiformes. Tibias
postérieurs contenant un petit pinceau de poils bruns.
Bornéo. Un (f. Coll. Gn.
Gen. PIGIA Gn.
Chenilles — Antennes des çP garnies de cils fascicules ; celles des Ç 5e-
tacées. — Palpes courts et atteignant à peine le front, qui est arrondi. —
Corps assez grêle: l'abdomen des çf subconigue, soyeux, un peu déprimé. —
Pattes assez fortes : les tibias postérieurs des ç^ renflés, soyeux, sans éperons
et à tarses presque nuls. — Ailes entières, lisses, soyeuses: les supérieures à
apex aifju etfatgué, à lignes réunies à l'apex et divergentes au bord interne ;
les inférieures arrondies, à angle anal aigu. — Cellules bien fermées^ avec
V indépendante distincte et naissxint du milieu de la disco- cellulaire .
Petit genre dont les caractères sont peu différents des Aciddlia, et qui a
pourtant un aspe('t tout-à-fait à part, qu'il doit à la forme de ses ailes et à la
disposition des lignes, qui est toute différente de celle des Acidalies. L ex-
trabasilaire, surtout, est droite, très-oblique et parallèle à la ligne du mi-
lieu (ombre médiane), qui rejoint la coudée à l'apex, tandis qu'elle s'en
20 ACIDALID.JE.
écarte considérablement au bord interne. Ces dessins nous préparent tout-
à-fait à ceux de certaines espèces de la famille suivante.
Les Pigia habitent à la fois l'Amérique et les Indes-Orientales, et il y a
une parenté bien manifeste entre les espèces de ces deux contrées si
éloignées.
923. PiGiA Tergeminaria H.-S.
Herr.-Sch. Exot. 328.
3Qmin. Ailes supérieures à apex aigu et falqué, et à bord droit; infé-
rieures arrondies et à angle anal aigu : les quatre d'un gris-cendré clair,
liserées d'un filet brun , avec deux lignes communes fines, brunes, fon-
dues à l'apex des supérieures dans une liture ferrugineuse, et s'écartant jus-
qu'à occuper la moitié du bord abdominal des inférieures. Entre elles, trois
ou quatre filets ou ombres suivant la première. La seconde est suivie d'une
ombre subterminale divisée par la ligne de ce nom , qui est blanche et
puncliforme aux inférieures. Les supérieures ont, en outre, une ligne ex-
trabasiiaire parallèle à la première, et un petit trait cellulaire. Dessous
d'un gris-blanc, avec une ligne subterminale très-marquée, fine et dentée,
parallèle au bord. Tête d'un brun-carmélite , avec la partie inférieure du
front grise. — 9 semblable.
Brésil. Quatre çf, deux 9- Coll. Mus. et Gn.
9?.4' Pigia Infantularia Gn.
Opicata Fab. Sup. 273-274??
Elle ressemble assez à la précédente, mais elle est beaucoup plus petite
(19"""); le filet terminal est un peu festonné. Les deux ligues médianes
sont beaucoup nv)ius écartées du bas. La première n'est pas suivie de
traits ombrés. La subterminale est placée sur un fond plus noir, et par
conséquent plus nette ; elle est denticulée et non punctifomm, plus droite,
beaucoup plus éloignée du bord et surmontée seulement d'une ombre
mince et linéaire. Enfin, l'extrabasilaire, au lieu d'être parallèle à la pre-
mière ligne, s'en rapproche par le sommet. En dessous il n'y a pas de li-
gne subterminale parallèle au bord. Le verlex se détache en blanc sur le
front et la pièce qui le suit.
Ceylan. Une 9. Coll.Gn.
La description de Fabricius est tellement courte qu'on ne peut en tirer
qu'une bien faible présomption. D'ailleurs l'épithète de alis niveis est peu
encourageante.
FAM. XII.
MICRONID/E G>.
Chenilles — Papillons à antennes courtes, tendant à se contourner,
comprimées latéralement, veloutées ou pectinées à lames pubescentes; — à
palpes très-grêles, presque toujours droits et à dernier article flif orme, souvent
long et spatule, nu; ■ — à tête grosse: les yeux saillants, la trompe assez forte,
le front très-étroit, dépiimé et sans toupet frontal; — à thorax court, peu
convexe, squammeux; — à abdomen n'atteignant jamais l'angle aixal ; — à
pattes cojurles ou médiocres, assez épaisses; le tarse mutique, mais ordinaire-
ment épais et bien couvert; — à ailes minces, arrosées d'atomes ou de stries en
dessus, unies et sans dessins en dessous, à franges très-courtes, presque toujours
anguleuses, dentées ou échancrées. — Nervures délicates et concolores à la
membrane ulaire. Disco-celluluire tiès-faible età peine coudée. Cellules courtes.
Point d'aréole. 1' et 2' isolées sur un pédicule commun et quelquefois réunies à
l'indépendante. Costale des inférieures libre et écartée. 2, 3 sur un pédicule
commun. Point d'interne.
Voici une famille à peine représentée en Europe, mais qui n'en est pas
moins très-nombreuse et très-homogène. Ses caractères sont si tranchés et
si faciles à apercevoir, que j'aurais honte d'insister ici. Je ne parlerai que
des antennes, pour expliquer et faire bien comprendre les termes dont je
me sers plus haut. Ces antennes sont, en réalité, toutes pectinées, c'est-à-
dire, garnies de lames pubescentes; mais chez beaucoup d'espèces, ces la-
mes sont si courtes et si §errées, que l'antenne a un aspect simplement ve-
louté, c'est ce qui est cause également qu'elles paraissent comprimées sur les
côtés. Enfin, c'est encore la même cause qui tend à les faire contourner
aussitôt après la mort de l'insecte. Les femelles elles-mêmes participent à
cette conformation, et, en tous cas, la brièveté de ces organes y est aussi
remarquable que chez les mâles.
La nervulation nécessiterait peut - être aussi quelques détails, mais
comme nous avons été pré[)arcs à ses modifications par le genre Cassyma
de la famille précédente, comme elle sera d'ailleurs détaillée à chacun des
genres qui vont suivre, et surtout au premier, je crois pouvoir me dis-
penser d'en parler ici. D'ailleurs, l'étude d'un seul insecte de cette famille
en dira assez <i l'observateur.
J'appelle l'attention sur les généralités du genre Micronia., le plus im-
portant de tous, et sur ce que j'y dis à propos d'un genre voisin en appa-
rence, et placé jusqu'ici à tort parmi les Géomètres.
Les Micronides sont une de ces familles dont il nous faudra longtemps
ignorer les premiers états. Elles sont répandues presque par tout le globe.
2 2 MICRONID^.
mais leurs contrées de prédilection sont l'Amérique du Sud et les îles de la
mer des Indes.
Parmi les espèces des auteurs, que je n'ai pas vues, et qui se rapportent
bien certainement à cette famille, je citerai Angulosa Cram., 360 E, qui me
parait voisine des Syngria ou des Erosia. j^ j^
Gen. MICRONIA Gn.
Chenilles — Antennes courtes, sans cilialion et seulement épaissies chez
les rt"- — Palpes très-menus, cachés sous la tête, écartés, très-ç/réles et filifor-
mes, à articles très-distincts, le 2e mince, le 3^ ausfi long ou plus. long, acicu-
laire. — Trompe courte, mais distincte et assez robuste. — Front très-étroit,
arrondi, ne dépassant pas les yeux, qui sont très-gros chez les q". — Vcrtex
aplati ou même creusé. — Thorax petit, court, sauammeux, à collier très-
réduit. — Abdomen mince, effilé, mais n atteignant pas l'angle anal. — Pattes
toutes semblables, assez courtes, à tarses épais, mutigues, à éperons ordinaire-
ment courts et rapprochés : les tibias postérieurs renflés chez les Ç . — Ailes
minces et délicates, larges, blanches, sans aucun dessin en dessous, traversées
en dessus par de fines lignes communes et par des stries : les supérieures à apex
acuminé et à bord terminal ordinairement droit; les inférieures quadrangu-
laires, à angle anal aigu, munies le plus .souvent au bout de la 2 d'un angle
caudif orme, fréquemment accompagnée de taches noires subocellées. — Cellules
très-courtes, à disco-cellulaire très-faible et presque droite. Plis intemervuraux
très-prononcés. Indépendantes insérées sur le milieu de la disco-cellulaire.
Costiiles libres. Point d'aréole. V et 2' des premières ailes montées sur un pé-
dicule commun et très-écartées des autres nervules supérieures. Point d'interne
aux secondes ailes.
Ce genre, aussi tranché que possible, et pour lequel les caractères abon-
dent, pourrait peut-être ùtre divisé en groupes, car les espèces, en appa-
rence très-voisines les unes des autres, et qu'il faut souvent de ratteniion
pour distinguer, sont pourtant séparées par des caractères très-tranchés et
résultant, tantôt de la coupe des ailes, tantôt de la nervulation, tantôt enfin
de la longueur relative des palpes; mais, comme ces caractères ne se ré-
pondent pas toujours chez les espèces analogues, et qu'il reste certaine-
ment beaucoup d'intermédiaires à découvrir, j'aime mieux ne pas donner
de groupes, que d'en établir de trop provisoires.
De tous ces caractères qui varient avec les espèces, le plus important
est celui de la nervulation. Chez plusieurs mâles, les trois nervules infé-
rieures des premières ailes naissent au même point et très-près de la base
de l'aile, sur une espèce de gros tronc très-court et souvent garni d'un
groupe de fortes écailles; elles cheminent ainsi très-près l'une de l'autre,
et comme réunies en faisceau, jusqu'aux deux tiers de l'aile, et c'est alors
seulement qu'elles s'écartent pour aller occuper leur place ordinaire au
MICRONID^. 23
bord terminal. Chez d'autres espèces^ les 5 et i seules naissent sur la même
tige, au-dessous de la 2 qui reste simple, et subissent seulement une lé-
gère flexion ; dans tous les cas^ les plis iniernervuraux, (jui sont très-pro-
noncés, viennent encore compliquer l'observation. De plus^ on remarque
soavent, tantôt une portion un peu dénudée, tantôt une petite cavité mi-
liaire à l'endroit où ces anomalies de la nervulalion commencent à se pro-
duire, c'est-à-dire, sous la cellule.
Toutes ces différences organiques, qui paraîtraient devoir fournir de
bons caractères génériques, sont, au contraire, je le répète, purement spé-
cifiques, et les espèces les plus difioiles à distinguer entre elles, au pre-
mier coup-d'œil, sont précisément celles (jui fournissent les plus tranchées.
A côté de celles-ci, on en trouvera d'autres, en apparence très-semblables,
où tout rentre dans l'ordre, et où la charpente redevient tout-à-fait nor-
male dans les deux sexes.
Ceux-ci différent entre eux, non-seulement par la nervulation (car on
pense bien que toutes les anomalies que je viens d'indiquer sont, comme
toujours, propres au mâle), mais aussi par d'autres caractères tout aussi
tranchés. Le premier se trouve dans les yeux qui, chez les mâles, sont très-
gros et rendent la tèle très-large, tandis qu'ils se réduisent ciiez certaines
femelles, mais ceci n'est pas constant. La forme des ailes nous en fournira,
un second. Chez les femelles, le bord inicrne, quand il est convexe chez les
mâles, redevient droit, et le bord terminal, au contraire, quand il est droit
ou même concave chez les mâles, s'arrondit un peu dans le sexe opposé.
Je n'en finirais pas s'il me fallait signaler toutes les variations de ce
genre, en apparence si homogène : ainsi^ les ailes inférieures, quelquefois
rondes, le plus souvent forlement carrées et anguleuses, d'autres fois mu-
nies d'une véritable queue comme chez les Urapteryx ; des taches noires
arrondies, placées tantôt à la base de cette queue, tantôt dans l'angle anal,
tantôt rangées sur le bord, etc., etc.. Qu'il me suffise de dire que c'est cer-
tainement un des genres les plus intéressants des Phalénites, et qu'il est
fâcheux que toutes les espèces soient étrangères à l'Europe, parce qu'il four-
nirait à nos entomologistes un ample champ d'observations.
Mais je n'en ai pas fini encore avec ce genre, et il me reste à compléter
la remari|ue que j'ai faite à propos du genre Urapteryx, et qui aurait
même été ici plus à sa place si les auteurs n'eussent décrit ou figuré des
Asihenia comme de simples Urapteryx. C'est, en effet, des Micronia que
ces espèces à queue, prises juscju'ici pour des Géomètres, se rapprochent
à bien plus juste titre. Je connais même une espèce de Bornéo, que j'ai
nommée, à cause de cela, Astheniatri, qui, au premier abord, ressemble
complètement à ccviMncs Asthetiia. Prenons donc en main une espèce de ce
genre, la Machaonaria Guér., par exemple, et que mes lecteurs veuillent
bien suivre ma démonstration, les pièces en main, car la question en vaut
la peine.
Chez les deux, la tête est courte, et le collier est très-réduit. Mais chez
les Asthenia, au lieu des écailles du fronts nous trouvons de véritables poils
24 MICRON ID.E.
laineux, hérissés, bourrus comme chez les autres Bombyx. Les antennes,
au lieu d'être simpleuienl épaissies, sont garnies de lames longues et fran-
chement bipectinccs; les palpes, au lieu de consister en un fil nu, à ô^ ar-
ticle distinct et aussi long que le second, sont entièrement épais, velus
quoique lissés, à articles indistincts. La trompe, bien développée ici,
quoique grêle , est rudimentaire et presque nulle chez la Machaonaria.
L'abdomen n'atteint nulle part les ailes inférieures, très-développées chez
les deux espèces, mais celui de VAsthenia est court, épais, laineux comme
tout le reste. Les pattes, épaisses dans les deux genres, sont plus courtes
chez VAsthenia. Le tibia antérieur et le premier article du tarse sont garnis
de poils laineux; le postérieur n'est point renflé et n'a qu'une seule paire
d'éperons ; — les ailes de la Machaonaria sont velues a la base et jusque
sur le disque ; le reste de leur surface est épais et velouté. La nervulation
paraît d'abord semblable aux ailes inférieures, mais on s'aperçoit que chez
VAst/naia, la disco-cellulaire manque complètement, et que l'indépen-
dante est rattachée au système des nervules supérieures. Il en est de même
aux premières ailes, où tous les rameaux costaux sont, en outre, retran-
chés comme chez toutes les Saturnides.
Trouvera-t-on que j'ai poussé ce parallèle bien loin, et que je n'avais
qu'à m'en rapporter au tact de mes lecteurs sur l'évidence de cette ques-
tion? Pensera-t-on, au contraire, que toutes mes raisons sont insuffisantes,
et que j'ai eu tort de ne pas comprendre les Astheniu dans les Géomètres?
Je ne sais, mais à mes yeux la question n'est plus douteuse.
Les Micronm habitent exclusivement l'Inde , la Chine , et surtout les
îles de la mer des Indes. Celles de la Sonde nous en fournissent la plus
grande quantité. Nul doute que les Moluques^ les Philippines, le Japon,
n'en contiennent une foule de nouvelles, et qu'il ne soit appelé à être très-
nombreux par la suite. Les auteurs en ont connu une ou deux espèces.
GROUPE I. (Gen. Strophidia Hb.)
925. MlCRONlA ASTHENIATA Gn. ^
67mta Ailes un peu épaisses, d'un blanc de lait, avec un liseré noir as-
sez épais, et des bandelettes ou ombres communes, droites, obliques, d'un
gris-brun clair, au nombre de quatre aux supérieures et de trois aux infé-
rieures. Une série subterminale de traits ou stries contiguës, irrégulières,
rameuses ou superposées. Seconde bandelette des supérieures se bornant
à la cellule. Dernière des inférieures longeant le bord abdominal. Supé-
rieures ayant en outre la côte coupée par des stries plus noires, écartées,
très-marquées. Inférieures ayant un prolongement caudiforme très-marqué,
assez large, obtus à l'extrémité et précédé, du côté du corps, de trois
taches terminales rondes et noires. Du côté oppo.se, le liseré noir s'épaissit
en se courbant, mais il n'y a aucune tache. Un point noir entre les an-
tennes.
Bornéo. Une 9. Coll. Gn.
MICRONiniE. 25
C'est la plus grande espèce du genre, et aussi celle qui rappelle le plus
les Uraptérydes. Son dessin esl tout-à-fait celui de certaines /ls//ieHïa (Voir
aux généralités).
q^ô. MiCROiviA Cai;data Fab.
Fab. 124 = Candaria Hb. Verz. = Fasciata Cr. 104 D. (non Gu.pl. 5).
55mm. Ailes blanches avec le bord liseré de noir, et des bandes grises,
communes, évidées; celles des supérieures nettes, droites, touchant les
deux bords, et bifides supérieurement; celles des inférieures non striées,
se dirigeant de la côte à la seconde moitié du bord terminal : la quatrième
y formant un coude écliancré à sa naissance et qui va rejoindre le bord
abdominal. On y voit, en outre, une autre bande parallèle au bord, et
composée de stries superposées, très-distinctes. Les supérieures sont
coupées irés-droit au bord terminal, et leur côte est marquée de petites
stries plus noires que les bandes. Les inférieures ont le bord un peu
flexueux,et l'angle du milieu est très-aigu et prolongé en queue, de chaque
côté de laquelle on voit des taches noires, arrondies, qui se licLt avec le
liseré terminal, savoir : une avant et quatre après. — 9 P'"^ grande (60'»"'),
à bandes comblées par de petites stries, la G^ plus ouverte en Y; la sub-
terminale des secondes ailes à stries plus accumulées, et se continuant jus-
qu'à la côte, tandis que, chez le cf , il y a là une ligne géminée. Stries de la
côte des supérieures plus rares, plus espacées et n'< tant pas plus épaisses,
ni plus noires au bourrelet costal.
Bornéo, Java, Batavia. Deux ex. Coll. Gn.
Les dilîérenccs que je signale entre mes deux individus sont-elles pu-
rement sexuelles? Le cf a été recueilli à Bornéo par le capitaine Brooke;
la 9 me vient de Java. Je ne serais point étonné qu'ils dussent former
deux espèces.
f°^J. MiCRONiA Obtusata Gn. y
Caudata Gn. pi. 5 f. 6.
Elle est extrêmement voisine de la Caudota^ mais elle forme certaine-
ment une espèce à part. Elle est plus grande (G't'-'"')- Les ailes supérieures
sont pi^is larges, leur bord terminal est roupé moins droit, et son liseré
est légèrement flexueux. Les inférieures sont aussi plus larges, le prolon-
gement caudal est beaucoup plus obtus et i;on acuminé; il n'y a que trois
taches noires après lui. Les bandes communes sont plus évidées et nulle-
ment striées, quoique ce soit une 9- Les stries costales sont encore plus
espacées, notablement plus noires que les bandes et d'une foinie diflérenle
de celles de Caudata 9 •
Java. Une 9. Coll. Gn.
2 6 MICRON ir>^.
Nota. La lettre de la planche 5 de notre Atlas était gravée quand je
suis parveiui à me procurer la véritable Caudata de Cramer, que j'avais
cru reconnaître dans celle-ci, et qui lui ressemble si fort en effet.
/gaS. MiCRONiA Aculeata Gn. pi. 13 Cg. 8. /
42™™. Ailes d'un blanc de lait un peu bleuâtre, couvertes de fines stries
grises, avec trois ombres communes, d'un gris pâle et vague, également
espacées, droites et parallèles sur les supérieures, qui sont acuminées à
l'apex et coupées droit et très-obliquement au bord terminal. Sur les in-
férieures la dernière est coudée et dentée ; celles-ci sont trés-quadrangu-
laires, l'angle du bord terminal formant une dent très-saillante et très-
aiguë, traversée par un linéament noir, au-dessus duquel est un gros point
noir, arrondi. En outre, le bord qui est légèrement denté, est marqué d'un
liseré noir qui se renfle entre les nervures. Dessous sans dessins. Les su-
périeures d'un gris-plombé, avec le bord interne blanc et un espace sous
la cellule, entre les 3 et li, gaufré, blanc et luisant; (la 3 est déviée au-
dessus); celui des inférieures légèrement teinté de gris, surtout sur le dis-
que. Tibias postérieurs pas plus longs que la cuisse, renflés au milieu, à
' éperons très-rapprocliés — 9 à S'I^s un peu plus larges; les supérieures
non convexes au bord interne; le dessous des quatre d'un blanc de lait
pur. Les libias seulement plus larges à l'extrémité.
Ceylan. Un cf, une 9. Coll.Gn.
: 929. MiCRONiA Gannata Gn. ^
Elle est très-voisine de V Aculeata, dont la description lui convient, aux
différences suivantes près : le blanc est un peu moins bleuâtre, et les stries
plus fortes. Le dessous est entièrement d'un gris uni, semblable aux qua-
tre ailes. Les supérieures n'ont point d'espace blanc sous la cellule, mais
seulement une très-petite dépression entre la 3 et le pli qui la sépare de
la 4. Les tibias postérieurs sont encore plus renflés au milieu, mais
aplatis.
Inde centrale? Un cf. Coll.Gn.
9?)0. MlCRONlA SoNDAlCATA Gn.
Elle est aussi voisine que la pr(îcédente de Y Aculeata, mais les deux
sexes ont le dessous entièrement blanc. Le dessus est d'un blanc plus
jaunâtre que bleuâtre, et n'a que deux bandes bien nettes. La 3 n'est au-
cunement déviée, et l'espace entre elle et la d n'est ni gaufré ni déprimé.
Le bord interne n'est point convexe. Les libias postérieurs ne sont point
MICRONIDiE. 27
renflés, et seulement un peu élargis par en bas. Les antennes du çf sont
beaucoup plus fines. Il n'y a aucune clifTérence entre les deux sexes.
Bornéo. Deux o^, trois $, rapportés par le capitaiHe Brook. Coll.
Gn.
Une femelle envoyée de Java à M. Feisihamel, par M. Deliaan, me pa-
raît appartenir à la même espèce.
93 1. MiCRONiA Grammearia Hb.
Hb. Ziit. 761, 762.
^5mm, Ailes d'an blanc-bleuâtre ou grisâtre, avec une série de stries
subterminales : les supérieures avec une traînée d'atomes dans la cellule,
et deux bandelettes très-obliques, formées chacune de deux lignes qui se
réunissent sous l'apex. Des traits noirâtres au sommet de la côte. Le bord
terminal est droit et même un peu creusé, le bord interne droit, ou à
peine renflé. Ailes inférreures quadrangulaires, avec l'angle du milieu vif,
mais non prolongé en queue et sans taches noires, ayant six bandes paral-
lèles plus ou moins évidées et striées. Dessous d'un gris-plombé uni : les
supérieures à apex blanc ; les 2, 3 et 4 très-rapprochées et réunies en
faisceau jusqu'aux deux tiers de l'aile, la médiane avec un bourrelet d'é-
cailles grossières à la base. Tibias postérieurs comme chez Aculeata. An-
tennes larges et aplaties.
Java. Un cf. Coll. Gn.
La figure de Hubner est trop bleue. Les ailes inférieures sont à tort sub-
dentées, et à frange entrecoupée; enfin, on pourrait croire, d'après elle,
que les antennes sont garnies de lames, ce qui n'a lieu chez aucune espèce
de ce genre.
982. MiCRONiA Caseata Gn.
Elle est très-voisine de la Grammearia, mais les ailes sont d'un blanc
de lait pur. La côte des supérieures est aussi saupoudrée et n'a point de
marques noires au sommet. Le bord interne est un peu plus convexe. Le
dessous des inférieures a le bord terminal blanc. — La 9 fst entièrement
blanche en dessous, et le bord terminal de ses ailes supérieures est légè-
rement renflé au lieu d'être creux.
Java. Uncf, deuxÇ. Coll. Gn.
933. MlCRONIA Rectinerv.4Ta Gn.
Elle ressemble absolument à Grammearia, sauf les différences suivantes,
dont la dernière, celle qui résulte de 'a nervulation, m'a paru trop impor-
tante pour les laisser ensemble.
28 WICRONID;*;.
ToHt l'espace compris entre la côle et la première ligne oblique est strié
de gris, comme chaz la Caseata, et les marques noires du sommet sont
à peine sensibles. Toutes les parties blanches de l'aile sont plus couvertes
de stries, surtout au bord interne. Les 2, 3 et û des supérieures, au lieu
d'être contournées et fasciculées jusqu'aux deux tiers, sont parfaitement
droites, et le bourrelet d'où elles parlent, est bien moins sensible. L'indé-
pendante est également droite, au lieu d'être deux fois contournée; en un
mot aucune nervure de l'aile ne subit de flexion.
Singapore. Un cf. Coll. Gn.
j^j4. MlCKONIA STKIATARiA Lin.
Lin. S. N. 197— Clerck pi 55 — Vix Fab. 9.
Je ne l'ai point vue, mais il est facile de juger sur la figure de Clerck
qu'elle appartient à ce genre.
Elle serait d'un blanc de lait, avec deux lignes sur les supérieures, par-
tant du bord interne et allant à l'apex, et trois sur les inférieures, paral-
lèles et géminées. Ces lignes, ainsi que la frange, seraient jaunes, mais il
y a lieu de croire que leur couleur a été dénaturée consme celles de pres-
que toutes les figures de Clerck, et qu'elles étaient grises sur la nature
fraîche. La coupe des ailes ne peut, elle, avoir subi de modification. Les
supérieures ont l'apex prolongé, mais non acuminé. Les inférieures sont
quadrangulaires, avec l'angle du milieu bien prononcé, mais un peu ar-
rondi.
Linné dit qu'elle se trouve en Europe, mais c'est une erreur évidente
que Clerck lui-même a relevée, puisqu'il la figure dans sa seconde partie,
qui ne contient que des exotiques.
Nota. Il ne faut point, bien entendu, rapporter ici la Striataria des au-
teurs qui ont suivi Linné, et qui ont voulu trouver une espèce européenne
à laquelle sa description pût s'appliquer. De ce nombre est Esper, qui pa-
raît avoir construit une Géonu'lre imaginaire, laquelle, dans tous les cas,
n'est ni du même genre ni de la même famille que la vraie Striataria.
935. MiCRONiA Leptaliata Gn.
38^". Ailes d'un blanc de lait : les supérieures à côtetrès-arrondie, à
bord terminal légèrement convexe, saupoudrées de gris dans la première
moitié, jusqu'à une ligne oblique tirée du premier quart du bord interne
à l'apex, puis marquée de deux doubles lignes convergeant à l'apex. Ailes
inférieures à bord un peu sinué, avec un angle caudiforme assez saillant,
et trois ombres striées de gris, dont l'avant-dernière coupée droit intérieu-
rement. Dessous d'un blanc de lait pur.
Bornéo. Une 9. Coll. Gn.
micronidje. 29
.936. MiCRONiA Teriadata Gn.
30mm. Ailes blanches avec des bandes grises , composées en partie de
stries : les supérieures à apex acuminé, mais à bord légèrement renflé vis-
à-vis de la cellule, puis droit. Les deux principales lignes sont géminées,
continues, très-obliques, et se dirigent du bord interne à l'apex, mais
sans s'y réunir en pointe. Les autres consistent en stries subterminales.
La frange est concolore. Les ailes inférieures sont bien quadrangulaires,
et l'angle du milieu est acuminé et marqué d'un point noir. La' frange est
liserée de noir, de là à la côte, entièrement blanche de là à l'angle anal.
Les stries forment quatre bandes irrégulières, toutes parallèles. Le dessous
est tout blanc. La 4 et la 3 sont montées sur un pédicule commun et un
peu arqué. Les tibias postérieurs sont renflés comme chez Aculeata.
Indes orientales? Deux cf. Coll. Gn.
/ 937. MicRONiA Iphiats Gq.
35™™. Ailes blanches avec la frange brune à la base : les supérieures
ayant l'apex acuminé et falqué, et le bord terminal légèrement renflé et
peu oblique. Trois doubles lignesgrises se dirigent du bord interne à l'apex,
les deux premières très-obliques, l'autre striée en partie longe le bord.
Toutes vont se perdre dans une tache subapicale, vague^ d'un jaune-brun.
II y a des atomes gris dans la cellule. Ailes inférieures sans angle et à peine
coudées au milieu, avec trois bandes principales grises, très-nettes, larges
et plus ou moins évidées. La subterminale aussi nette que les autres et
amincie aux extrémités. Disque des supérieures, en dessous, un peu sali
de gris.
Patrie? Une Ç. Coll. Gn.
938. MlCRONIA PONTIATA Gn.'
32mm, A.iies blanches à frange brune : les supérieures à apex aigu et
un peu falqué, à bord terminal un peu convexe ; les inférieures presque
entièrement arrondies et sans angles. De fines lignes d'un brun clair, avec
des stries semblables. Aux supérieures, deux lignes très-obliques partent
du bord interne et vont se rejoindre en pointe sous l'apex. Deux autres
lignes subparalléles, séparées par des stries, longent le bord. L'apex lui-
même est marqué de 5 taches costales noires, puis de stries d'un brun
clair, qui se condensent en taches. Les ailes inférieures ont quatre fines
lignes parallèles au bord, puis deux autres plus écartées, entre lesquelles
le fond est semé de stries. La subterminale est composée de deux lignes
3o MICRONID^.
bien isolées et bien parallèles. Le dessous est marqué d'une ombre mé-
diane brunâtre, formant une sorte de bandelette arquée.
Nord de la Chine. Une 9. Coll. Gn.
939. MiCRONiA Erycinaria Gn^
3gmm, Ailes d'un blanc de lait, avec quatre lignes et une bande com-
munes, droites, d'un brun clair, partant de la côte des supérieures et
aboutissant à l'angle anal des inférieures, qui est lavé du même brun : la
bande assez large, mais évidée au milieu, marquée d'une tache noire, très-
vive, sur la 3 des inférieures, avant l'angle anal. Celles-ci ayant en outre
une autre tache noire, ronde, dans cet angle même, et la frange noire, de là
à la dent du milieu, qui est fine et aiguë. Les ailes supérieures ayant le
bcrd terminal convexe.
Gabon. Sénégambie. Trois ex. Coll. Gn.
Un individu pris à Bissao (Sénégambie) a la 3" ligne des inférieures ac-
compagnée extérieurement de petites stries.
j 94o. MlCRONIA PlERIDARIA Gn.
ii™"". Ailes d'un blanc de lait : les supérieures à apex presque arrondi,
marquées de quatre lignes noirâtres, nettes, espacées, touchant toutes le
bord interne, mais dont la première seule atteint la côte; les deux sui-
vantes s'arrêtaut à la sous-costale, et la 4^ à la 1. Inférieures subdentées,
avec trois ombres transverses, larges et confondues inférieurement, et
quelques stries subterminales brunâtres. Une série terminale de taches
noires, arrondies, dont les trois internes bien isolées, et les trois exté-
rieures très-petites et réunies en une seule iiture. L'angle du milieu peu
prononcé et ne formant quune dent plus saillante.
Patrie? Un mauvais cf. Coll. Mus.
94 •. MlCRONIA Angulataria Fab. /
Fab.127.
Je ne l'ai pas vue, mais il est certain qu'elle se rapporte à ce genre.
Voici la traduction de Fabricius :
Petite, délicate. Corps blanc. Ail^s blanches, avec deux lignes distinctes
et en outre plusieurs petites stries transversales, grises. Ailes inférieures
ondulées, avec un gros point noir près de la queue, accompagné de deux
autres plus petits sur les côtés. Dessous tout blanc.
Afrique équinoxiale.
MICRONID^.
Ge\ NEDL'SIA Hb.
Hb. Verz.p.291.
Chenilles .. . — Antennes des çf courtes, épaisses, comprimées latéralement,
à côtés veloutés. — Palpes grêles, presque droits; leur 3"^ article court, peu
distinct, semblable au précédent. — Abdomen grêle et terminé en pointe. —
Tibias postérieurs non renflés. — Ailes larges, sans dessins en dessous : les
supérieures triangulaires, à bord droit et oblicjue ; les inférieures faiblement
dentées, po'-tant au bout des 1 et 2, une queue large, courte et tronquée, mar-
quée d'une tache ronde. — 1' 2' et 3' sur le même pédicule et bien espacées,
l" 2'' 3" serrées sur la côte Point d'aréole. Indépendante nulle aux quatre
ailes. Costale des inférieures libre et écartée.
Petit genre peu remarquable, qui tient encore un peu des Micronia
et qui eu diffère principalement par la nervulalion. Il fait le passage aux
Erosia.
Hubner en a figuré une espèce, et j'en possède une seconde, toutes desx
de la Guyane.
; 94'-'-« NeDUSIA MUTILARIA Hb.
Hb. Zut. 181^ 182. '
30'"™. Ailes d'un gris-cendré tirant sur le violâtre : supérieures ayant
l'apex obtus et légèrement échancré, avec un commencement de ligne
coudée, interrompue, partant de la côte. Un point sous la côte, vers la
moitié de la cellule, et une série sous l'apex, d'un brun- brûlé. Inférieures
avec une ligne géminée partant du bord abdominal, droite d'abord, puis
coudée en angle très-aigu et prolongé sur la 2. Frange du même brun, di-
visée par un filet clair. Queue portant une tache ronde mélangée de gris et
de brun fondus. Bord terminal ondulé en dents, surtout au bout de la 3.
Cayenne, Surinam. Un cf. Coll. Gn.
u 94''- Nedusia Cuticulata Gn^,^ii.l^^;^5^^
Taille et port de la précédente, mais l'apex des supérieures est aigu, non
échancré, et le bord terminal coupé très-droit. Les ailes inférieures sont
à peine ondulées. Le fond des quatre est d'un blanc un peu sale, avec les
mêmes dessins que chez la Mutilaria. L'abdomen est plus court et plus
conique.
Cayenne. Un (f. Coll. Gn.
Si ces individus n'étaient tous deux des mâles, je les aurais pris pour
les deux sexes de la même espèce, tant ils se ressemblent par les dessins.
MICRONIDjE.
(;en. SYNGRIA Gn.
Clienilles — j4nlennes courtes, contournées, comprimées latéralement,
à crénetures saillantes, enfo'me de lames épaisses, rapprochées, pubacenles.
— Palpes grêles, droits, à 3' article filiforme et long. — Thorax arrondi;
abdomen robuste, même chez les cf. — Pattes courtes, épaisses, à éperons ro-
bustes. — Ailes supérieures prolongées et très-aiguës à l'apex; inférieures
dentées au bout des 2 et 3, avec une forte échancrure anale, qui découpe ait
bout de la 4 im lobe arrondi. — Nervulation des Nedusia aux ailes supérieures.
Aux inférieures, costale et sous-costale vésiculeuses à la base ; la dernière dé-
viée, avec les V et 2' naissant d un même point, peu après la base, et recourbées
à leur origine chez les cf.
C'est surtout la nervulation des ailes inférieures qui appellera notre at-
tention dans ce genre, d'ailleurs très-caractérisé par sa coupe d'ailes, mais
en réalité très-voisin des Nedusia. Nous trouvons d'abord la costale un
peu vésiculeuse jusqu'à la cellule, au lieu de l'être simplement à sa base,
mais ceci est peu important. En second lieu^ la sous-costale, pourvue
aussi d'une vésicule à sa naissance, est déviée et tordue jusqu'à l'endroit où
elle devient bifide. Là, elle forme une bifurcation arrondie, mais dont les
branches, un peu tordues elles-mêmes, restent très-voisines jusqu'à la cel-
lule. Enfin, et voici le plus curieux, l'indépendante qui, comme dans
beaucoup de Géomètres, se prolonge par un pli jusqu'à la base, se divise
en trois branches partant de la disco-cellulaire. Mais les deux branches
extrêmes ne sont autres que deux plis, et comme un autre pli semblable
se remarque entre les 1' et 2', on dirait, au premier abord, que l'aile a
12 nervures, illusion d'autant plus complète, que ces plis sont aussi pro-
noncés et aussi saillants que les nervures elles-mêmes.
Tout ceci, au reste, ne doit s'entendre que des mâles, car, chez les fe-
melles, les nervules se redressent, les plis disparaissent, et tout rentre dans
l'état normal. Je ne connais que deux espèces de Syngria, toutes deux
américaines et inédiles.
i'944- Syngiîfa Druidaria Gn, pi. 16 fig. 1.
40'"'». Ailes d'un gris-testacé clair, finement strié, avec la frange d'un
brun-roux et deux lignes communes, fines, peu distinctes, écartées, la pre-
mière coudée à la côte aux supérieures, la seconde flexueuse, formant une
pointe aiguë près de la 2 aux quatre ailes. Supérieures ayant l'apex pro-
longé en pointe acérée et à bord terminal concave, marquées sous l'apex
d'une petite tache noirâtre, et derrière la 2<' ligne, entre les 2 et 4, de deux
taches confluentes, claires et demi-transparentes, qui se répètent en dessous
et y sont plus nettes et entourées de noirâtre. Inférieures avec des stries
MICRONID^. 33
et des nuages entre la 2« ligne et le bord, et de petites taches noires ter-
minales dans les dents.
Guyane. Deux cf. Coll. Gn.
ij 945. Syngria Falcinaria ^ Gn.
^Omm Ailes d'un gris-testacé, saupoudrées d'atomes gris, avec les
mêmes dessins que la Drepanularia, seulement il n'y a en dessus que les
traces des deux taches claires, et, aux inférieures, l'angle formé par la
2« ligne est beaucoup plus prolongé; mais la coupe d'ailes est différente,
les supérieures ont l'apex prolongé en une pointe falquée, obtuse, noire
au sommet, et leur bord terminal est droit. Les inférieures ont ce même
bord droit et même un peu concave jusqu'à la 2, tandis qu'il est convexe
chez la Drepanularia. Les deux dents sont bien marquées, et l'échancrure
anale est plus large, plus profonde, le lobe plus arrondi et rempli de noir
strié de blanc. Le dessous des inférieures est marqué d'une ombre trans-
versale noirâtre.
Amazone. Une 9- Coll. Gn.
Elle pourrait bien n'être que la 9 de la précédente, malgré toutes ces
différences.
Gen. FALCINODES Gn.
Chenilles — Antenhes des 9 veloutées et comprimées latéralement.
— Palpes dépassant beaucoup la tête, écartas : le 2^ coxiforme, le 3e fili-
forme, un peu spatule et coudé sur le précédent. — Abdomen des Ç très-épais
et obtus. — Pattes courtes, épaisses, squammeuses, renflées; le tarse moins
long que la jambe, les deux éperons postérieurs beaucoup plus courts que les
antérieurs. — Ailes luisantes, entières, assez épaisses: les supérieures à apex
prolongé et falqué ; les inférieures an'ondies, à angle anal wi peu prolongé,
mais sans échancrures. — Indépendante des supérieures rattachée à la sous-
coslale, celle des inférieures réduite à un pli.
Je ne puis caractériser ce genre que très-imparfaitement, puisque je
n'ai que la femelle, mais il est aisé de prévoir que les caractères ne lui
manqueront pas. Il se reconnaît, au premier abord, par la forme des ailes,
qui est absolument celle des Platypteryx, ou encore celle de plusieurs
genres de la famille des Epionides, mais il s'en dislingue par ses autres
caractères.
Lépidoptères. Tome 10.
34 MICROMD^,.
946. Falcinodes Corvin.aria Gn.
33°"". Ailes d'un gris-plombé-métallique foncé, luisant, parsemées
d'une multitude de petites stries qui les font paraître comme gaufrées, avec
la frange d'un brun foncé : les supérieures ayant l'apex prolongé en une
pointe falquée, obtuse et teintée de noir au sommet, avec deux lignes très-
fines, brunes et à peine distinctes, très-sinueuses : la seconde éclairée in-
térieurement, depuis la côte jusqu'à la 2, de blanchâtre sale qui se trouve
disposé en chevron obtus. Inférieures avec ces deux mêmes lignes, mais
encore moins distinctes. Dessous d'un gris-cendré uni.
Cayenne. Une belle 9- Coll. Gn.
Gen. EROSIA Gn.
Chenilles — Antennes courtes, épaisses, comprimées latéralement, ve-
loutées, crénelées ou même pectinêes chez les (f. — Palpes grêles, droits ou
incombants, à 3^ article filiforme, — Corps assez épais, l' abdomen court,
renflé et cylindrico- conique chez les Ç . — Pattes courtes, épaisses, ramassées ;
les tibias postérieurs plus ou moins renflés chez les q". — Ailes très-variables,
le plus souvent munies d'échancrures et de dents, dont deux plus aiguës aux
inférieures, celles de la 2' et de la 1; bord abdominal velu et souvent replié en
gouttière remplie de poils chez tes (f. Nervulation des Nedusia.
Voici un genre qui deviendra certainement très-nombreux^ quand l'exi-
guité de ses espèces ne rebutera plus les chasseurs. Il mérite bien, malgré
cette exiguïté et malgré ses couleurs insignifiantes et ses dessins peu pro-
noncés, d'attirer notre attention, car il compense bien ces deux inconvé-
nients par la variété des formes et des appendices. Cette variété est au
point que chaque espèce a sa coupe d'ailes particulière et souvent fort
tranchée.
Ce n'est pas tout : outre la forme des ailes, nous trouvons encore ici
d'autres anomalies, comme des dents velues aux angles internes des quatre
ailes, des gouttières abdominales remplies de poils, des jambes postérieures
garnies de poils squammeux, l'abdomen muni d'une touffe de poils laineux,
comme dans certaines Liparis, etc.
La nervulation est le -seul caractère qui ne varie point, ni suivant le sexe,
ni suivant les espèces.
Le geiire Erosia habite surtout l'Amérique. Cependant, on en verra une
espèce africaine, deux des îles de la Sonde, et une autre, découverte dans
ces derniers temps, dans la Russie européenne. Comme je n'ai pas vu cette
dernière en nature, je ne sais si elle ne devrait pas former un genre séparé.
Les antennes, qui sont tout-à-fait pectinêes, pourraient le faire croire ; ce-
pendant, la Subalhata présente également ce caractère.
MICR0NID2E. 35
' 947. Erosia Incendiata Gh. pi. 8 1ig. 4.
42™". Ailes d'un brun-noir brûlé, luisant : les supérieures striées de
gris à la côte et au bord interne, ayant l'apex trés-prolongé, falqué et di-
visé en deux dents arrondies, le bord interne fortement échancré et for-
mant une dent trés-saillante à l'extrémité. Ailes inférieures courtes, ayant
deux fortes échancrures à la côte, trois dents aiguës au bout des 1' 2' et à
l'angle anal. Une tache d'un brun-ferrugineux dans la cellule, et la gout-
tière abdominale très-developpée, fermant une large poche d'un jaune-
ochracé,qui contient une bourre abondante de la même couleur. Dessous
des supérieures brun et des inférieures ochracé.
Brésil. Un cf. Coll. Mus.
Belle et curieuse espèce dont je regrette de n'avoir vu que le cf.
"948. Erosia Bihostrata Gn. ":■:' i'
45miB. Ailes d'un brun-de-bois foncé, strié de gris : les supérieures de
la même forme que chez Incendiata, mais l'échancrure sous l'apex plus
profonde, le bord plus droit au-dessous, et la dent du bord interne encore
plus longue; les inférieures sans gouttière (c'est une 9)> s^ec trois dents
dont les deux extrêmes allongées eu forme de queues spatulées, l'inté-
rieure recourbée. Une ligne claire, fine (la coudée), traverse les ailes en se
brisant en angles, notamment sur la 2, aux inférieures. Dessous d'un brun-
terre-d'ombre mêlé d'ochracé : les inférieures plus jaunes, avec de fines
stries noires, clair-semées.
Brésil. Une 9. Coll. Mus.
Cette espèce n'est pas moins belle ni moins bizarre que la précédente,
dont elle diffère tant, que je n'ose supposer que ce soit sa femelle.
949;. Erosia Acutangularia H-.S.
Herr.-Sch. Exot. 32i.
31mm, Ailes d'un gris-testacé, poudré d'atomes noirâtres : les supé-
rieures avec deux grandes taches opposées, cernées de brun et de noir,
l'une plus grande et rhomboïdale à la côte, l'autre au bord interne, une
sorte de bandelette terminale perpendiculaire au bout des supérieures, et
une ligne anguleuse aux inférieures. Les premières ailes ont l'apex obtus
et trois dents aiguës séparées par une échancrure vis-à-vis la cellule. Le
bord interne est profondément échancré au milieu et forme ainsi deux
dents Les secondes ailes son*, écliancrées à la côte et ont aussi trois dents
aiguës au bout desl', 2' et 2; la première plus longue. L'abdomen est
36 MICRONID^.
garni à l'extrémité d'une masse de bourre aussi considérable que la Liparis
Chrysorrhœa, et ses genoux postérieurs ont un bouquet épanoui de poils
d'un blond-fauve. —9 d'un gris plus roussâtre.
Brésil. Uncf, deuxÇ. Coll.Gn.
Ç g5o. Erosia Equinata Gn. '■
2imm. Ailes d'un gris-brun-violâtre, avec deux lignes communes mal
marquées, la l""»^ brune, la 2« claire : les supérieures larges, de la même
forme que cl'.ez Lanigerata, ayant une tache semi-lunaire, cerclée de noir,
au-dessus d'une légère échancrure du bord interne. Angle interne for-
mant line dent gaVnie de poils. Une ligne brune subterminale, sinueuse,
près de l'échancrure subapicale. Ailes inférieures comme cliez la Lanige-
rata, mais à dents moins saillantes, ayant aussi des poils à l'angle externe.
Dessous des supérieures noirâtre, des inférieures d'un gristestacé très-
clair. Tibias intermédiaires et postérieurs très-renflés.
Cayenne. Deux cf. Coll. Gn.
95 1 . Erosia Theclata Gn. '
20"". Ailes d'un cendré-violàtre : les supérieures entières, à apex ar-
rondi, ayant au bord interne une tache semi-lunaire très-nette, brune, noi-
râtre sur ses bords, bordée extérieurement d'une ligne qui remonte jus-
qu'à la côte, après avoir décrit une grande courbe dont la concavité est
ombrée de noirâtre. Des lunules subterminales foncées, contiguës, formant
feston. Ailes inférieures arrondies, sans échancrures, dentées, avec deux
dents plus saillantes au bout des 2' et 2, et toutes surmontées d'un feston.
Deux lignes parallèles au bord et entre elles, mais très-écarlées : la plus
grande arrondie, ombrée de brun dans sa concavité, l'autre anguleuse;
toutes deux terminées à la côte par un point très-noir.
Sierra-Leone. Une Ç. Coll. Gn.
962. Erosia Integrata Gn.
23™"". Ailes d'un gris-testacé-brunâtre, avec un liseré terminal brun-
foncé, divisé par un filet clair, et deux lignes communes, anguleuses, clai-
res, ombrées de brun-foncé. Supérieures larges, ayant l'apex aigu et le
bord terminal fortement coudé au bout de la 2. Ce bord un peu concave
entre eux, droit et oblique pour le reste. Ailes inférieures à côte droite, à
bord terminal sans échancrure ni dents proprement dites, mais ayant un
angle prononcé, quoique arrondi entre les 2 et 3, puis un, beaucoup moins
saillant, sur la 2'. Entre ces deux angles, quatre taches terminales, arron-
dies, claires, submétalliques, surmontées de brun-noir. Dessous des supé-
MICRONID^. Sy
rieures noirâtre, celui des inférieures d'un testacé-roussàlre clair, marbré
de noirâtre.
Brésil. Une 9. Coll. Gn.
953. Èrosia Incolorata Gn.
18""". Ailes d'un bîanc sale, finement arrosées de brun : les supérieu-
res très-entières et seulement un peu concaves au bord interne, avec la pre-
mière moitié de la côte noirâtre et deux ou trois ombres, l'une en forme
de ligne arquée transversale, l'autre en liture arquée, subterminale, et un
groupe d'atomes foncés, au bord interne. Ailes inférieures sans échancrures
à la côte, avec deux dents qui sont prolongées en pointe aiguë, au bout
des 2' et 2. Ces ailes ont divers dessins d'un brun-cannelle pâle, entre autres
une fine ligne flexueuse, allant de la côte à la cellule, et au-dessous de la-
quelle une liture foncée descend jusqu'à la seconde dent et est mêlée, au
milieu, d'atomes plombés; une fine ligne subterminale festonnée entre les
deux dents, et un chevron dans la cellule. — 9 semblable.
Brésil et Guyane. Deux cf , deux 9 • Col. Mus. et Gn.
Cette petite espèce est naturellement très-pâle et paraît toujours passée,
même chez les individus frais. Outre cela, elle se fane très-facilement.
954. Erosia Subalbata Gn.
23"^™. Ailes blanches, semées çà et là d'atomes d'un brun de bois : les
supérieures entières et sans aucune échancrure, ayant à la côte de courtes
et nombreuses stries noirâtres, les vestiges d'une ligne coudée mais non
anguleuse, des taches terminales irrégulières et la frange mêlée d'un gris-
noirâtre et d'un brun-cannelle. Ailes inférieures sans échancrure à la côte,
et n'ayant au bord terminal que trois dents fines et aiguës, dont la der-
nière plus longue et recourbée en dedans. Une ligne blanche, découpée
sur une ombre brunâtre, va de la côte à la 2, puis se perd dans un sablé
grisâtre. Avant la dernière dent, est un petit trait terminal noir, qui re-
monte un peu le long de la 2, et après cette dent est une tache ronde
presque ocellée. Dessous des supérieures noirâtre, des inférieures blanc.
Antennes garnies de lames pubescentes et assez longues.
Bornéo. Un (f. Coll. Gn.
>- g55. Erosia Dilacerata Gn.
1Q"\ Ailes supérieures très-entières, arrondies, à apex très-légère-
ment tronqué, d'un blanc-ochracé sali de nuances et d'atomes bruns, avec
la côte un peu noirâtre et sans autres dessins que quelques points subler-
minaux, noirs, dont le premier plus gros, suivi de roux et surmonté d'un filet
*
38 MICRONlDiE.
clair, oblique et apicai. Ailes inférieures étroites, à côte d'abord renflée,
puis profondément rongée jusqu'à la costale; à bord terminal déchiré,
échancré à la côte, muni de trois dents aiguës sur les 2', l'et 2, puis coupé
carrément jusqu'à l'angle anal, qui est un peu prolongé. Une teinte très-
foncée, brune, variée de gris et de noirâtre, et sur laquelle se dessine légè-
rement une ligna, traverse toute l'aile et ne laisse de blanc qu'un large es-
pace à l'angle externe et le bord abdominal. Celui-ci est replié en gout-
tière et rempli de poils ochracés. Tibias postérieurs fusiformes. — 9 un
peu plus grande. Toutes les ailes plus foncées et plutôt grises que blan-
ches, la moitié interne du bord terminal des inférieures coupée moins car-
rément. Point de gouttière abdominale.
Cayenne. Hnçf, une 9- Coll. Gn.
956. ErOSIA ClNGlLLARIA Hb.
Hb. Zut. 849, 850.
Je ne l'ai pas vue, mais elle me paraît tenir à la fois de Vlntegrata et de
la Dilacerata. Elle a 21n»"'. Toutes les ailes sont dentées, d'un gris-testacé
saupoudré; les supérieures sont seulement coudées au bout de la 2 ; elles
ont trois lignes ondulées et deux taches au bord interne, brunes. Les infé-
rieures ont deux angles ou dents, dont la seconde plus aiguë et plus sail-
lante. Elles ont deux lignes anguleuses, dont la postérieure blanche et
croisée par un trait blanc longitudinal.
Rio-Janeiro.
907. Erosia Exornata Ev.
Evers. Bull. Mosc. 1837 — F. U. p. 442 — Herr.-Sch. 418.
Je ne l'ai pas vue et je la décris sur les auteurs précités. Elle a 20°"". Ses
ailes sont d'un gris-de-lin très-pâle et presque blanches, avec une ligne
extrabasilaire interrompue. Les supérieures ont l'apex aigu et falqué, avec
une liture apicale et une large bande très-déchiquetée, brunes. Les infé-
rieures sont dentées : les dents de la 2' et de la l' sont plus longues, plus
aiguës et séparées par une sorte d'échancrure, comme chez beaucoup d'es-
pèces de ce genre. Elles ont pour tout dessin une large bande terminale,
irrégulière, brune, allant de lai' à l'angle anal, traversée par une fine ligne
et découpée entre les dents par des lunules de la couleur du fond.
Casan, en juin. Très-rare.
958. Erosia? Albipennaria H.-S.
Herr.-Sch. Exot. 359.
Je ne l'ai pas vue et ne puis affirmer qu'elle appartienne à ce genre. Elle
MlCRONIDiE. 39
a 30™". Ses ailes supérieures ont l'apex aigu, mais à peine falqué, avec un
léger angle au milieu du bord terniinal ; les inférieures ont cinq dents
presque égales. Toutes sont blanches, avec une ligne géminée commune.
Les supérieures ont en outre une fine extrabasilaire et deux ombres sub-
terminales. Les inférieures n'ont qu'une ombre et en outre deux points
noirs, l'un à l'angle anal, l'autre entre 3 et 4. Chacune des dents porte
aussi un petit point noir. Les antennes du çf sont pectinées.
Venezuela.
gSg. Erosia? Acinacidaria H.-S.
Herr.-Sch. Exot. 360.
Je ne l'ai pas vue non plus. Elle est voisine de la précédente, mais les
ailes supérieures ont l'apex très-falqué et l'angle du bord terminal plus
prononcé, et les inférieures n'ont que trois dents. La surface des quatre
ailes est ponctuée et striée de noirâtre. Les supérieures ont deux lignes
noires, dont la seconde terminée à la côte par deux taches triangulaires,
ferrugineuses, et une tache cellulaire, arquée, noirâtre.
Venezuela.
Gen. SCHIDAX Hb.
Hb. Verz. p. 315.
Chenilles...... — Antennes courtes, garnies, même chez les Ç, de lames
claviformes, pubescentes, souvent plus loncjues dans la première moitié. —
Palpes (jrêles, droits, à dernier article filiforme — Abdomen atteignant l'an-
gle anal. — Pattes grêles et glabres, à tibias postérieurs non renflés. — Ailes
oblongues, striées: les supérieures amygdaliformes, à apex tronqué; les infé'
rieures dentées, coupées carrément,' échancrées ou même rongées depuis la 1
jusqu'à l'angle anal. Nervulation des Nedusia.
Petit genre qui se distinguera facilement du précédent par la forme des
ailes, les pattes à tibias non renflés, etc., mais surtout par un caractère
bien remarquable, je veux parler de la peclination des antennes, qu'on re-
trouve même chez les femelles. Ceci est d'autant plus marqué ici, que
chez une espèce où le mâle n'a que des lames épaisses et peu saillantes,
elles deviennent toul-à-fait pectinées chez la femelle. C'est le seul exemple
que je connaisse de celte interversion, et elle me paraît si extraordinaire,
que je crains encore de m'étre trompé. ■
Les Schidax sont toutes américaines. Je les ai divisées en deux groupes :
le premier, où les ailes inférieures sont profondément échancrées à l'angle
anal; le second, où le bord terminal est simplemnnt coupé carrément. La
dernière espèce, par sa ligne plombée, conduit naturellement au genre
suivant.
4o MICRONIDiE.
GROUPE I.
960. SCHIDAX AnoSECTARIA Gd. "
Elle a la taille et la forme de la suivante, dont je l'aurais prise pour une
simple variété, si les antennes du çf n'étaient fort différentes, c'est-à-dire
garnies de grosses lames dentiformes , très-courtes et très-serrées, au
lieu d'être longues, minces et claviformes, comme chez la Sqiiammaria.
Ce sont, du reste, les mêmes dessins, avec cette différence toutefois qu'ici
le fond est uniformément d'un gris-brun testacé, strié, dans lequel se per-
dent les dessins. Le dessous est semblable. La 9 "^ diffère du cf (chose
bien extraordinaire) que par ses antennes, qui sont aussi pectinécs que
chez l'espèce suivante. Ce fait est tellement anormal, que j'ai retourné et
sondé en tous sens mes exemplaires, mais le plus fort grossissement n'a
pu m'y faire apercevoir ni recollage, ni altération d'aucune sorte.
Amérique méridionale. Uncf, uneÇ- Coll. Gn.
I 961. ScHiDAx Squammaria Hb.
Hb. Ziit. 161, 162.
28""". Ailes d'un cendré clair, finement strié de brun, avec l'angle in-
terne des premières et la moitié postérieure des secondes d'un brun-feuille-
morte, et une ligne commune line, noire, très-dentée, se perdant en quel-
ques endroits. Les ailes supérieures sont oblongues, taillées en amande,
dentées jusqu'à la 1, droites et obliques après. Leur apex est aigu et falqué
au moyen d'une petite échancrure qui le suit. Les ailes inférieures sont
dentées et présentent, de l'angle anal à la 2, une longue échancrure qui
les fait paraître mutilées et dont le milieu est occupé par une dent. La
couleur brune y varie quant à l'étendue; tantôt elle occupe toute l'aile,
hormis la base, tantôt elle ne s'avance que jusqu'à la ligne; dans tous les
cas, elle est coupée net dans le haut. Le dessous est d'un cendré-noirâtre
uni, avec la côte des supérieures et les franges ochracées. On voit en outre,
au-dessus de l'échancrure des inférieures, deux points de même couleur
qui reparaissent souvent en dessus. La Ç ^st semblable.
Elle paraît commune dans toute l'Amérique méridionale. Coll. div.
GROUPE IL
/ 962. ScHiDAX Saginaria Gn.
28'om. Ailes d'un cendré clair, soyeux, aspergées d'atomes noirâtres,
épais : les supérieures sinuées, avec un coude obtus et plus saillant que
l'apex au bout des 1', 2' et 3', puis coupées obliquement. Inférieures irré-
gulièrement dentées jusqu'à la 1, puis coupées droit et carrément jusqu'à
MICRONID.E. 4'
l'angle anal. Les atomes dont j'ai parlé forment quelques dessins. On dis-
tingue en outre une série commune de points noirs nervuraux à quelque
distance du bord. Ils sont précédés, aux ailes inférieures, d'une ligne ir-
régulièrement dentée, d'un brun-marron, laquelle est elle-même surmon-
tée de deux ombres transversales d'atomes noirs, accumulés, qui ne dé-
passent pas la cellule. Les ailes supérieures ont une seconde série de points
noirs tout près de la frange, dont les supérieurs plus gros et oblongs. Le
dessous tire sur le jaunâtre et est régulièrement strié.
Cayenne. Une 9- Coll. Gn.
j 963. SCHIDAX FjJUGARIA Gn. pi. 13 flg. 7.
2211'». Ailes dentées, d'un gris-cendré foncé à peine strié, avec une li-
gne subterminale commune, peu visible, d'un plombé submétallique, et la
frange d'un brun-roux, précédée de points noirs. Supérieures à dents ob-
tuses et à apex un peu tronqué, ayant la côte plus foncée et un rayon d'un
gris plus clair de la base à l'apex. Inférieures à dents irrégulières, mais
peu inégales. Dessous d'un gris uni, à stries taibles, avec la frange d'un
roux pâle. — Ç un peu plus grande, mais semblable.
Guyane. Deux cf, une Ç. Coll. Gn.
964. SCHIDAX SeMISSAEIA H.-S-
Herr.-Sch. Exot. 190.
Je ne l'ai pas vue en nature. Elle a la même coupe que Fuligaria, mais
ses ailes sont traversées par deux lignes noires, communes, anguleuses, pa-
rallèles, qui, aux supérieures, sont croisées par un trait longitudinal, noir,
allant de la base au milieu du bord terminal.
Surinam.
Gen. MOLYBDOPHORA Gn.
Chenilles — Antennes des çf //amies jusqu'aux deux tiers de lames
très-minces et pubescenles, puis, jusquau sommet, de cténelures épaisses et
veloutées ; celles des Ç filiformes, avec un cil par article. — Palpes ascendants,
continus, squammeux : le dernier article de la moitié du second, mais non
spatule ni nu. — Pattes grêles, assez longues, à tibias postérieurs non renjlés,
à éperons longs. — Ailes sans échancrures, un peu luisantes, avec des lignes
subterminales plombées: les supérieures avec un sillon discoidal arqué chez
les o", faisant subir à la i une courbure marquée ; les inférieures avec l'indé-
pendante bien nette, insérée au milieu de la disco- cellulaire, o égale distance des
\ etV, qui sont courtes et portées sur un long pédicule.
Joli petit genre qui ne manque pas de caractères et qui , malgré son as-
I\1 MICRONID^.
pect tout particulier, se lie cependant très-bien avec le groupe II des Scftt-
àax. Ce qu'il offre de plus remarquable, est le sillon qui s'aperçoit sur le
disque des premières ailes du mâle, et qui force la 5 de se courber forte-
ment pour lui faire place. On remarque aussi l'indépendante, qui est bien
arrêtée par la disco-cellulaire, mais qui se trouve enveloppée par le pli cel-
lulaire, lequel se bifurque de chaque côté, et lui donne uno appareice
Irifide.
Je n'en connais qu'une espèce qui a déjà été publiée, car je ne suppose
pas qn'Hyphinoe Cram. 357 G. H., que je n'ai pas vue en nature, puisse se
placer ici.
965. MoLTBDOPHORA CoNCINNARIA Hb.
Hb. Zut. 199, 200.
26"™. Ailes d'un gris-noisette clair, aspergé de stries transversales
très-fines, noirâtres, avec deux lignes subterminales d'un plombé métallique,
régulières et parallèles, et marquées de points noirs nervuraux, plus visi-
bles sur !a dernière. Supérieures à apex obtus, ayant deux espèces de
rayons un peu plus fauves que le fond, dans les sillons de la costale et du
pli cellulaire. Inférieures à angle anal un peu prolongé, mais obtus, avec
de fines pointes inégales au bout des nervures, et qui ne se voient que
chez les individus dont la frange est bien entière. Première série de points
noirs mieux marquée que sur les supérieures, et précédée d'une ligne
plus mate et plus fauve que le fond, et terminée au bord abdominal par
un gros point noir. Dessous jaune, avec des stries isolées. — Ç plus pe-
tite, plus sombre, plus saupoudrée, avec le dessous des inférieures moins
jaune.
Guyanes. Trois cT, une 9- Coll. Gn.
Ce petit insecte, par sa forme, sa ligne métallique subterminale, accom-
pagnée de points, rappelle certaines Erycinides des mêmes contrées.
966. MOLYBDOPHORA CoNCINNULARlA H-.S.
Herr.-Sch. Exot. 200.
Je ne l'ai point vue, mais je pense qu'elle appartient à ce genre. Elle
est à peu près de la taille de la Concinnaria. Ses ailes supérieures ont
l'apex tronque, et le bord terminal à la fois concave et un peu sinué, d'un
gris-ochracé sale, fortement saupoudré, avec toute la partie comprise en-
tre la médiane et la côte, d'un ton différent et limité par du noirâtre qui
forme trois taches en approchant de l'apex. Les ailes inférieures sont d'un
jaune plus pur, très-strié, avec la côte seule grise et sans dessins.
Surinam.
FAM. XIII.
CABERIDiE Gn.
Gn. in Cat. Dup. p. 268 (1844) — Steph.
Chenilles médiocrement longues, pédonculi formes, sans éminences, à peine
renflées postérieurement; à tête arrondie, aussi grosse que le cou; vivant sur
les arbres, à découvert. — Chrysalides contenues dans des coques. — Papillons
de taille moyenne ou petite, à antennes généralement pectinées. mais non plu-
meuses ; — à palpes droits ou incombants, jamais très-longs, écartés et laissant
à découvert la trompe, gui est bien distincte ; — à pattes bien développées : les
tibias postérieurs jamais renjlés et toujours munis de deux paires d'éperons
dans les deux sexes; — à ailes larges, entières, arrondies, à franges longues,
généralement de couleur blanche, avec des lignes ou des dessins peu compliqués.
Au repo^, ces ailes écartées et étroitement appliquées contre le plan de position.
Vol crépusculaire. Nervulalion des Acidalies.
Petite famille intermédiaire entre les Acidalides et les Fidonides, et qui
lient beaucoup des unes et des autres. Duponchel, à qui je l'avais commu-
niquée, y a mal-à-propos joint le genre Ephyra, qui ne s'en rapproche que
pour les mœurs des insectes parfaits, et son genre Cleta, qui appartient en-
core aux Acidalides.
Les Cabérides sont des insectes peu remarquables quant aux couleurs,
qui sont presque toujours blanches. Elles vivent dans les bois de peu d'é-
tendue, dans les lieux frais, sur le bord des prés, etc. Elles se tiennent gé-
néralement posées sous les feuilles, les ailes étendues, et, au moindre frois-
sement^ se laissent tomber dans le gazon, ou fournissent un vol de peu de
durée. Elles habitent presque toutes les contrées du globe, mais leurs prin-
cipaux genres sont, en général, aussi peu abondants en espèces que nom-
breux en individus.
Les Cabérides ont été bien connues des auteurs, et il y a peu d'erreurs à
relever à leur sujet.
Gen. STEGANIA Gn.
Gn. in Cat. Dup. p. 270 (1844) Steph., Herr.-Sch. = Anagoge Hb. =
Terpnomicta Led. = Cubera Treits. Bdv.
Chenilles — Antennes des q" pubescenles ou garnies de lames longues
et fines; celles des Ç sétacées. — Palpes droits, dépassant plus ou moins le ni-
veau du front, leur 2^ article hérissé, le 3^ court et distinct. — Corps moyen
44 CABEBID^.
l'abdomen des çf n'excédant pas les ailes, caréné ; celui des Ç ovoïde-aigu. —
Ailes entières, à franges longues : les supérieures à apex obtus ; les inférieures
un peu coudées ou sinuces.
Il y a dc'jà longtemps que j'ai créé ce genre adopté depuis par Dupon-
chel et les auteurs allemands, mais dont M. Lederer a cru devoir changer
le nom, parce qu'il existe un genre de Diptères nommé Siegana. ce qui,
même au point de vue de nos modernes rectificaleurs, ne saurait être une
raison valable, puisque les deux noms ne sont pas exactement les mêmes.
Quoi qu'il en soit, lo genre, tel que je le donne aujourdhui, a des carac-
tères assez tranchés, si on ne tient compte que des espèces européennes,
mais ces caractères s'affaiblissent en s'étendant aux exotiques. Néanmoins,
je le crois susceptible de se maintenir, même dans ces conditions, d'autant
plus qu'on sera peut-être forcé, par la suite, d'en isoler des genres que je ne
regarde aujourd'hui que comme desimpies groupes.
Ceux-ci peuvent, quant à présent, se réduire à trois. Le premier ne con-
tient qu'une petite espèce africaine, dont les palpes sont larges, triangulai-
res, incombants, à 3° article peu distinct. Les ailes supérieures ont dans la
cellule un anneau ou tache ovale bien nette.
Le groupe II contient nos espèces européennes. Leurs ailes sont plus ou
moins ochracées et chargées d'atomes. Les inférieures sont arrondies, avec
un sinus, souvent à peine appréciable, entre 1' et 2. Les palpes ne diffèrent pas
de ceux des C'atera, et le front est arrondi. C'est le type du genre. Sa section f
renferme deux espèces africaines analoguesaux nôtres par les dessins, mais
dont les ailes supérieures sont plus allongées et à disque presque trans-
parent.
Enfin, le troisième a les ailes blanches et sans aucun atome. Les inférieu-
res ont un coude assez marqué au bout de la 2. Les palpes sont assez longs
et incombants. Les antennes ont des lames assez fortes, mais écartées ; le
front est taillé en pointe entre les palpes. Il ne contient qu'une espèce amé-
ricaine, et devra, je crois, former plus tard un genre séparé.
Les premiers états des Stegania sont encore inconnus. Les insectes par-
faits sont tous plus ou moins rares. Us volent au printemps dans les lieux
frais et les prés plantés de peupliers et de saules, sur les troncs desquels ils
se reposent fréquemment.
GROUPE I.
r
967. Stegania Petronaria Gn. pi. Il fig. 3.
23'"". Ailes légèrement festonnées, avec un petit point terminal noir
dans le sinus de chaque feston, d'un blanc d'os un peu jaunâtre, finement
strié de gris : les supérieures un peu lavées de noirâtre à la côte et au
milieu du bord terminal avec les deux lignes ordinaires, très -écartées,
noires : la coudée formée d'une lilure costale rentrante, puis d'une série
CABERIDTE. 45
presque droite de points nervuraux. Dans la cellule est une tache ovale
irès-nette, d'un brun-marron liseré de brun-noir. Inférieures avec deux
lignes médianes, en partie effacées. Antennes un peu plumeuscs, à lames
longues et fines. Palpes triangulaires, incombants.
Cap de Benne-Espérance. Deux c/", rapportés par M. Verreaux. Coll.
Mus.
Supérieures ayant presque tout l'espace subterminal nuage de noir-
violâtre. Coudée en partie absorbée par cette teinte, mais bien visible aux
inférieures, n'étant pas composée de points, mais de deux traînées paral-
lèles d'un brun-clair.
Même provenance. Elle paraît bien différente du type, et si j'en avais
vu plusieurs individus bien semblables, j'aurais été porté à la croire sé-
parée.
GROUPE II.
t
968. Stegania Hyalinaria Gn. ^
26mm. Ailes supérieures à apex prolongé, mais obtus, et à bord droit;
inférieures à peine sinuées vis-à-vis la cellule : les quatre luisantes, pres-
que transparentes, subirisées, et seulement teintées et striées de brun-
d'argile, avec une bordure d'un brun-d'argile mat strié, sinuée, bien dé-
tachée, et divisée aux supérieures par une ligne subterminale claire, in-
terrompue au milieu, liserée de brun aux extrémités, portant uqe dent
rentrante sur la 1', et derrière laquelle est un point brun entre 1' et 1.
Une série de traits bruns terminaux. Aux supérieures une ombre médiane
brune, presque droite, passant sur un petit anneau cellulaire; un point
aux inférieures. Dessous plus clair et plus irisé, à dessins effacés. Tête
concolore. Les trois premiers anneaux de l'abdomen teintés de noir dans
les incisions.
Abyssinie. Une 9- Coll. Mus.
96g. Stegania Secutaria Gn. -
Très-voisine de la précédente, mais beaucoup plus petite (21""»). Ailes
supérieures plus courtes, moins prolongées à l'apex, à bord plus arrondi.
Bordure mate, plus étroite, ayant le sinus des supérieures plus profond,
sans subterminale, dent ni ombre distinctes. Ombre médiane pius arquée.
Dessous ayant la bordure plus foncée et lavée de noirâtre, qui la fait net-
4.6 cabebidjE.
tement trancher depuis la côte jusqu'au sinus. Abdomen entièrement
pâle.
Abyssinie. Une 9- Coll. Mus.
Serait-ce une variété de la précédente? Les dessins différents et surtout
la coupe d'ailes en doivent faire douter.
tt
970. Stegania Indularia Gn.
20mm. Ailes d'un jaune d'ocre, à frange concolore : les supérieures
avec la côte, un point cellulaire et une ligne subterciinale, d'un brun-fer-
rugineux ; la dernière irés-interrompue, et n'étant bien visible qu'à l'an-
gle interne, où elle se lie avec une liture terminale, et au bout de la 1, où
elle envoie un trait vers une liture également terminale. Inférieures avec
un simple liseré interrompu au-delà du milieu. Tête concolore, avec le
bas du front teinté de roux. Antennes fortement ciliées.
Abyssinie. Un cf. Coll. Mus.
1971. Stegania? Transitaria _ Gn. pi. 13 fig. 4.
ÛOmm. Ailes arrondies, d'un fauve- ferrugineux strié, laissant voir par
places un fond d'un jaune-serin et lavées, aussi par places, de gris-
noirâtre, surtout sur l'extrémité des nervures, avec une série de points
noirs, parallèles au bord terminal et un point cellulaire également noir :
les supérieures avec la côte entièrement d'un gris-noir, et deux bandelettes
parallèles, grises, mal arrêtées, et dont la seconde se réunit au bord par les
1 et 2 qui sont couvertes de gris. Inférieures ayant la base lavée de cette
couleur, qui absorbe la ligne. Dessous ochracé, très-sablé de gris, avec
les traces des points du dessus, mais sans lignes.
Brésil? Une $. Coll. Gn.
Elle diffère un peu des autres Stegania, mais ne connaissant pas le çf^
je ne puis être sûr de sa place. Je la fais figurer sur nos planches, aûn que
la lumière se fasse à cet égard.
'; i, . ( ' "^972. Stegania Amandaria Gn.
35™". Ailes d'un ochracé-carné clair, fortement saupoudrées de stries
d'un brun-rougeâtre,avec les nervures et des entrecoupés sur la frange,
bruns. Supérieures un peu oblongues, arrondies au bord terminal, avec la
côte et une large bande subierminale d'un gris-noir olivâtre, convexe in-
térieurement, prolongée extérieurement au milieu, jusqu'au bord termi-
nal, et n'y laissant ainsi que deux taches de la couleur du fond. Inférieu-
CABERIDjE. 4?
res courtes, arrondies, dentées, avec une bande semblable, mais plus
irrégulière, la partie abdominale placée plus haut et isolée en une tache
qui ne se lie au reste que par quelques réticulations. Dessous d'un jaune-
d'ocre pâle, surtout sur les bords, peu strié, avec les bandes noirâtres
très-marquées, moins la partie abdominale des inférieures.
Brésil? Une 9. Coll. Gn.
Cette grande espèce exotique a beaucoup de rapports, pour les dessins,
avec nos européennes, surtout avec la Car aria.
973. Stegania Cararia Hb.
Hb. Beitr. II pi. 4-X — Bork. 95 — Hb. 38 — Traits. I p. 295 — Dup.
IV p. 447 pi. 167 f . 7 — Bdv. 1819 — Herr.-Scb. p. 70 — Led.
Larv. Ignot.
Autriche, nord de la France, en juin Toujours assez rare et peu répan-
due dans les collections. Un cTi ""s 9> ^" département du Nord.
Coll. Gn.
Pas de bonne figure de cette espèce, qui est pourtant bien caractérisée,
d'un jaune d'ocre décidé, fortement striée de brun, avec la subterminale
très-nette, formant deux arcs qui se joignent au bord terminal, par un
trait placé sur la 1, etc., mais surtout qu'on ne peut confondre avec aucune
autre, à cause de ses antennes, simplement pubescentes.
974. Stegania Dilectaria Hb.
Hb. Beitr. II pi. 3 W. — Bork. 94— Hb. 39 — Haw. p. 296 — Treits. I
p. 293 — Dup. IV p. 446 pi. 167 fîg. — Steph. p. 204 — Wood Doubt.
59 — Bdv. 1818 — Heir.-Sch. p. 70 fig. 5».
Larv. ignot.
Hongrie, Autriche, en juin. Encore plus rare dans les collections que la
Cararia. Une 9> reçue de Kindermann. Coll. Gn,
i 75. Stegania Dalmataria Bdv.
Bdv. in Mus. = Cararia?? Herr.-Sch. Sup. p. 135 fig. 556, 557.
Elle est très-voisine de la variété Commutaria, mais ses ailes supé-
rieures sont plus prolongées à l'apex, et les inférieures n'ont pas de sinus.
Elle est d'un ochracé très-pâle, avec le liseré terminal un peu interrompu
et les dessins gris et non bruns. La ligne coudée est seule distincte, en-
core est-elle en partie oblitérée, surtout au sommet, et les angles qu'elle
forme sont bien plus arrondis. Elle est suivie, aux supérieures, d'une sim-
48 CABERID^.
pie ligne grise qui r3jolnt le bord terminal sous la 1' et qui est très-mar-
quée en dessous. La ligne des inférieures en dessous est incomplète, mais
placée bien plus près du bord que chez Permutaria.
Dalmatie. Un cf. Coll. Bdv.
Serait-ce cette espèce que M. HeVrich-Scliœffer vient de figurer comme
venant de la Russie méridionale, et qui ressemble si peu à la Cararia.
fit
976. Stegania Permutaria Hb,
Hb. Beitr. 2, 1-F et Saml. 92 — Bork. 259 —Bdv. 1816 — Herr.-Sch.
p. 70 = Trimaculata Vill. p. 384 n» 638 — Bork. 247.
Larv. ignot.
23mm. Ailes d'un blanc -ochracé, avec quelques atomes et un filet
terminal d'un brun clair : les supérieures avec la côle ochracée et deux li-
gnes fines, d'un brun-clair, naissant de deux taches costales noirâtres : la
première presque droite, la seconde un peu flexueuse et brisée en angle
sur la 2'. Une tacbe costale noirâtre venant rejoindre cet angle. Inférieures
à bord terminal à peine sinué, avec une seule ligne flexueuse et un point
cellulaire très-petit; leur dessous blanc, sans autre dessin qu'un trait cel-
lulaire. — 9 semblable.
France méridionale, en avriî et juillet. Coll. div.
A. Connoiutaria Hb.
Hb. 505 — Bdv. 1817 = Permutaria Hb. 504 — Dup. V p. 18 pi. 171
f . 5 = Cognataria Leder. p. 97.
D'un ochracé clair, à côte le plus souvent concolore, avec les nervures
et un filet terminal prononcé, bruns. Des atomes noirâtres sont répandus
sur les quatre ailes et s'accumulent sur l'espace basilaire des supérieures
et à leur angle interne, de manière à former des taches grisâtres. La der-
nière tache costale se réunit même parfois par une traînée à la tache de
l'angle interne. Frange salie en partie de gris.
France centrale, en mai et août. Six ex. Coll. Gn.
Cette variété habite seule nos environs. Elle a un aspect très-tranché,
mais on y retrouve tous les caractères du type. La figure de Duponchel la
représente très-exactement. La Permutaria Hb. 504 ne paraît qu'une
exagération fort embrouillée. Cependant M. Lederer en fait une espèce
séparée sous le nom de Cognataria; mais comme il dit lui-même qu'il n'a
pas vu la Commutaria^l^ pense que ce n'est qu'un double emploi.
CABERID^. 49
+ff
f^yy. Stegania? Orsitaria Gn.
20™"i. Ailes arrondies et sans sinus, d'un blanc-jaunâtie, ave'c quel-
ques atomes bruns et !a frange plus jaune. Une ligne médiane commune,
d'un brun-clair, à peine sinuéc, marquée en arrière, aux supérieures, d'un
point noir entre 1' et 2'. Les mêmes ailes ayant souvent, en outre, une
extrabasilaire peu marquée. Pas de point cellulaire en dessus, mais un
assez gros sous les supérieures, avec une légère ligne punctiforme. Front
et vertex blancs. Antennes du çf^ sans ciliation.
Brésil. Uncf, deux 9. Coll. Mus,
Elle paraît varier excessivement, puisque, des trois individus que j'ai
vus, l'un a la ligne médiane presque double, et l'autre en est entièrement
privé. Le point noir subapical est très-petit chez celle-ci, tandis que chez
la première, il est surmonté d'un second et d'une liture costale d'un brun-
violàtre.
Est-ce bien une Stegania? elle diffère des autres par la forme des ailes,
les antennes filiformes et les palpes aussi courts que chez les Cabera.
GROUPE III.
rôjS. Stegania Plstularia Gn. pi. 17 fig. 9.
23"'"'. Ailes supérieures un peu prolongées à l'apex, mais à bords
droits, inférieures un peu carrées : les quatre d'un blanc pur, à dessins
plus bu Tiioins effacés, et souvent presque nuls, d'un brun-rouillé. Supé-
rieures ayant (rois taches costales, toujours visibles, et souvent quatre, à
la naissance des lignes ordinaires : l'extrabasiiaire et la coudée seules plus
ou moins marquées; la seconde, quand elle est entière, faisant un coude
arrondi dans la cellule, puis droite jusqu'au bord interne. Une série de
points terminaux souvent absents ou étiolés. Inférieures et dessous sans
dessins. — 9 semblable.
Amérique septentrionale. Trois çf, deux 9- Coll. Mus. et Gn.
Gen. SYLLEXLS Gn.
chenilles — Antennes cla çf simplement pubescentcs, avec le dernier
tiers effilé; celles des 9 sclacées. — Pulpes droits, utteiijnant à peine le front.
— Abdomen caréné. — Pattes lontjues : les tibias postérieurs légèrement ren-
flés, à deux paires d'ergots fins et rapprochés. — Jiles lanjes, blanches, soyeu-
ses, luisantes, peu épaisses, à franges trè:,-courtes : kssu))érieures triangulaires,
a hord terminal presque droit et coupées carrément à l'angle interne ; les in-
Lêpidopicres . Tome 10, 4
5o CABEBID.B.
férieures prolongées dans le sens du corps, avec un angle au bout de la 2 chez
les çf et un coude arrondi chez les 9 •
La forme des ailes fera immédiatement distinguer ce genre américain et
inédit des Cabera, avec lesquelles il a beaucoup de rapports.
' 979. Syllexis Chartaria Gn.
35""". Ailes d'un beau blanc, avec une ligne grise commune, placée
au-delà du milieu, et n'atteignant pas la côte, droite aux premières ailes,
un peu arquée inférieurementaux secondes. Entre elle et le bord, quelques
stries longues et échelonnées en forme de ligne. Dessous.tcut blanc. Front
et vertex d'un gris-noisette pâle. Antennes à cils fascicules, n'allant guère
que jusqu'à moitié. — 9 plus grande, mais semblable.
Brésil. Un (f, une 9. Coll. Gn.
/""
/ 980. Syllexis Sfatiauia Gn.
32mni_ Ailes d'un beau blanc; les supéJMCures avec quatre lignes d'un
brun très-pâle, droites, équidistantes, ne remontant pas au-delà de la 1 ;
les inférieures avec trois lignes semblables, mais allant d'un bord a l'autre,
les deux premiers droites et obliques, la troisième un peu courbe et pa-
rallèle au bord terminal, qui est en coude arrondi au milieu. Front ei ver-
tex d'un brun terre d'ombre.
Brésil. Une 9. Coll. Mus.
Gen. ïHAMNONOMA Led.
Leder. Geo. eur. p. 68 (1853) = Adactylotis Hb. Verz. = Cabera et
Aspilates Bdv. Dup. =f Fidonia Heir.-Sch.
Chenilles allongées, subcylindriques, non atténuées, sans éxninences, à tèti;
globuleuse, aussi grosse que le cou; vivant à découvert sur les arbres. — Chry-
salides enterrées — Antennes des ç^ à lames serrées, pubescentes, régulières,
avec l'extrémité filiforme; celles des 9 à articles un peu évasés antérieure-
ment, avec un cil très-court. — Palpes grossièrement squammeux, dépassant peu
le front, qui est globuleux, avec le verle.t velu et un peu saillant. — Thorax
arrondi. — Abdomen desçf coniqueallonijé. — Futta tigrées, à tibias postérieurs
un peu renflés. — Ailes larges, entières, saupoudrées, concolores et à dessins
communs, consistant en deux lignes médianes rapprochées, à franges non
entrecoupées : les inférieures un peu sinuées entre l' et 2. — Toutes les ner-
vules supérieures tassées à la côle, contiguës et sans aréoles.
Une espèce de nos environs, qui a été longtemps ballottée, et qui se
CABERID.E. 5 I
trouvait déplacée partout, servira de type à ce genre, dont je n'emprunte
à M, Lederer que le nom, car, chez lui, Thamnonoma est synonyme d'i/a-
Ua. 11 vient s'y joindre une espèce du midi de l'Europe, et il est probable
que quelques exotiques, des Géomètres africaines surtout, l'augmenteront
par la suite.
Les chenilles vivent à la manière de celles des Cabera, sur les arbres des
forêts, mais elles se rapprochent davantage des Hybernides et des Laren-
tides, avec lesquelles on les confondrait aisément.
Les insectes parfaits volent dans les lieux où leurs chenilles ont vécu. Us
se tiennent presque toujours sur les hautes branches ; mais ils descendent
souvent, secoués par le vent ou la pluie, et ils ne sont pas toujours faciles à
saisir.
981. Thamnonoma Gesticulauia Hb.
Hb. 472, 473 — Bdv. 1487 — Herr.Sch. p. 85 et Sup. p. 73 fig. 513
— Lad.
Larv. ignot.
Un peu plus grande que Contaminaria, avec l'apex des ailes supérieures
arrondi, et le sinus des inférieures à peine marqué. D'un ton paillé encore
plus pâle et plus finement saupoudré. Les deux lignes sont plus pâles,
d'un gris-brun, non rougeâtre. La première (ombre médiane) est tout-à-
fail droite, la seconde seulement un peu coudée par en haut, mais non
rapprochée par en bas, sans taciie au milieu. La seconde ligne des infé-
rieures est accusée par des points, surtout en dessous. — $ à peu près
semblable.
Espagne. Un (f, una Ç, pris près de Ronda (Grenade). Coll. Le-
derer.
A. Graellsiarîa Feist. '
Feistli. Soc. ent. Fr. 183i p. L^:4pl. 1 Rg. 3 — Bdv. 1813.
Plus petite, plus pâle. Point cellulaire des ailes iuférioures apparent en
dessus.
Mont-Joui (Barcelone), en juin.
B. Bnfiuinataria Bd.
Bdv. 1814.
Beaucoup plus petite (27™'"). Ombre médiane un peu moins droite.
Andalousie. Un (f, rapporté par M. Rambur,
52 CABEP.ID/E
Type. 083. Thamnonoma Contaeiinaria Hb.
Hb. 356 — Dup. V p. 16 pi. -171 fig. 4 — Bdv. 1815 — Herr.-Sch.
p. 85 = Numerata Fab. Sup. 190-191 ?
Larv. Gn. infrà.
3/,mm. Ailes supérieures à apex très-légèrement falqué, avec la frange
souillée de gris à son extrémité; inférieures avec un sinus marqué entre
1' et 2 : les quatre d'un oehracé très-clair, fortement saupoudré de brun-
cannelle, avec deux lignes communes, très-marquées, d'un brun-ferrugi-
neux, rapprochées aux supérieures entre la 3 et la sous-médiane, où elles
sont recouvertes par une tadie délayée de même couleur, plus parallèles
aux inférieures, où la première n'atteint jamais la côte. Supéiieures ayant
en outre une exîrabasilaire, courte et arquée. Dessous avec les deux lignes
et un trait cellulaire, noirâtres. — Ç semblable.
Commune en juin, dans les bois d'une certaine étendue, aux environs
de Châteaudun, et dans quelques parties de la France, mais peu ré-
pandue.
Chenille d'un vert-jaunâtre pâle, avec la vasculaire un, peu plus foncée,
peu apparente, mais très-marquée auprès de l'incision, où elle forme une
tache rose, bifide antérieurement; trapézoïdaux du même ton que la vas-
culaire. Point de stigmatale. Faites membraneuses, tachées de rose exté-
rieurement. Pattes écailleuses, rosées. Tête verte, réticulée de blanchâtre.
Stigmates cerclés de ferrugineux. Elle vit en septembre et octobre sur le
chêne.
Kst-ce fa Numerata de Fabricius? la description lui convient bien, sauf
l'épithète de cinereis et encore celle de seticortiis, bien qu'il résulte de
(.cite description que Fabricius a vu (ou cru voir?) les deux sexes.
(iEN. GARERA Tr.
Treits. 1 p. 243 (1827) — Dup. Steph. Bdv. = Fidonia Herr.-Sch. =
Deilina Hb. Verz.
Chenilles allontjées, cylindriques, un peu plus grosses posién'cu renient, à
léle aussi grosse qu^ le cou, globuleuse ou un peu aplatie ; se ieniinl raides el
droites sur les feuilles des arbres dont elles vivent. — Clirysalides cylindrico-
couiques, renfermées ilans de petites coques de (erre ou sous les mousses. —
Antetines des q" ù lames pubescenles, conliguës, avec l'extrémité filiforme ;
celles des Q filifornies, un peu crénelées. - — Pulpes courts, ascendants, arqués,
dépassant a peine le font, qui est lisse ei bombé, — Trompe longue. — Thorax
globuleux. — Abdomen des çf terminé cariénient, celui des Ç ovoïde. — Ailes
entières, uirondies, blanches, avec les lignes [quand elles existent] parallèles et
CABERID;*;. 53
composées d'uiomes: les inférieures souvent coudées; celles du ç^ ayant près
de la base une place dépouillét d' écailles et un peu fripée.
Genre presque universellement adoplé. M. H.-Scliœffer seul le réunit au
genre Fidnnia, rapprochement qui n'est certainement pas sans valeur, mais
qu'il ne fallait pas pousser aussi loin. Les chenilles sont communes chez
nous à l'arrière-saison, sur les arbres, principalement les Detula et les
Salix. J'ai pourtant pris parfois la Pusnria sur les Quercus, mais je n'ai
jamais trouvé Exanthemaria (]ue sur les saules.
Les pa|)illons sont très-faciles à reconnaître à leurs ailes blanches, traver-
sées par des lignes grises, toujours parallèles, mais dont il n'existe souvent
que de faibles traces. On les distinguerait encore mieux en soulevant l'aile
supérieure avec une aiguille, et en mettant ainsi à découvert un espace ar-
rondi ou cordiforme, dépouillé d'écaillcs et occupé par une membrane su-
buléc et garnie seulement de quelques poils. Ils vivent dans les bois ou les
prairies, et s'y tiennent toujours appliqués sur les feuilles, les ailes étendues.
Si on donne à l'arbre la moindre secousse, ils se laissent tomber à terre,
mais toujours avec les ailes bien déployées. Ils diffèrent peu, au reste, sous
ce rapport, des Ephyra.
Le genre Cabera est assez confus. On a voulu trouver en Europe bien
des espèces, mais qu'il a fallu ramener aux Pusaria et Exanthemaria, in-
sectes répandus à peu près partout, et qui varient extrêmement. Les espè-
ces exotiques semblent tout-a-fait dans le même cas. L'Amérique septen-
trionale en parait abondamment pourvue, et j'en connais une du nord de la
Chine, qui a déjà un aspect un peu différent, tandis que celles d'Amérique
se confondraient très facilement avec les nôtres.
Cretarin Fab. 78 est probablement une variété sans lignes de la Pusaria
ou de Y Exanthemaria, mais il est impossible de rien affirmer en présence
d'une description si vague, et qui peut convenir tout aussi bien à une Aci-
dalle, ou même à toute autre Géomètre blanche.
Mixtaria du même auteur, Sup. 103-106, est peut-être aussi une variété
accidentelle de V Exanthemaria.
983. Cabeba Pusaria Alb.
Albin pi. 99 a-d — Lin. S. N. 223 — Clerck pi. 3 fig. 6 — De Geer II
p. 448 pi. 8 fis. 10-12 — Ladm. pi. XX — Wlen.-Verz. H-4— Brahm.
p. 301 ~ Fab. 61 — Schw. pi. 3 fiç. 5 — Bork. 116 — Schr. 1646 —
Esper pi. 31 fig. 7-13 — Hb. 87 — Haw. p. 290 — Treits. I p. 344 et
Sup. p. 199 — Dup. V p. 12 pi. -i 'îl fjg. S — Steph. 111 p. 196 — Frey.
Beitr. pi. 144 — Lyon. p. 264 pi. 26 fig. 6-11 — Sepp V pi. 30 — Wood
524 — Evers. p. 393 — Bdv. 1809 — Herr.-Sch. p. 84 — Lah. 144 =
Strigala Scop.
Larv. Bork. Lyon. Frey. Hb.
32'"". Ailes d'un blanc pur, satiné, avec des atomes noirs épars, et
54 CABERIDiE.
trois lignes sonblaies grises, parallèles, droites, presque également es-
pacées, dont les deux dernières se continuent sur les ailes inférieures : la
dernière tremblée, mais droite, sur les supérieures. — Q semblable.
Très-commune partout, dans les lieux herbus et au bord des bois, en
mai, puis en juillet et aoCit. Coll. div. Elle s'élève, dit-on, jusqu'au
sommet des Alpes. Je l'ai trouvée aussi dans les Pyrénées.
Chenille cylindrique, non carénée, un peu renflée postérieurement, d'un
vert-jaunâtre, à vasculaire nulle ou seulement indiquée par un point rose
dans chaque incision. Sous-dorsale jaune, continue, mais vague. Point de
stigmatale. Trapézoïdaux d'un vert foncé en transparence, avec un petit
poil court. Le tout peu visible. Stigmates cerclés de ferrugineux. Fausses
pattes teintées de rose. Tête d'un vert pâle, ayant souvent une ligne rose
latérale. Elle vit en août sur le bouleau, et plus rarement sur le chêne.
A. Heyraria H. -S.
Herr.-Sch. p. 85 fig. 251, 252.
D'un gris-bleuâtre foncé, sauf à la base, avec quatre lignes aux supé-
rieures et trois aux inférieures (mais la subterminale peu distincte), et la
frange d'un gris-sale. Supérieures un peu plus aiguës.
Nord de l'Allemagne.
Je ne l'ai pas vue, mais M. Lederer la rapporte ici, et M. Her.-Schœffer
lui-même pense qu'elle pourrait bien être une variété locale.
B.
Entièrement sablée de noir, surtout sur les bords, avec la dernière ligne
seule visible, et encore en partie éteinte.
Une 9. Coll. Zeller.
Cette curieuse variété, qui est peut-être purement accidentelle, a été
mentionnée par M. Fischer V. R.
984. Cabëka RotundaRia Haw.
Haw. p. 289 — Steph. III p. 196 — Wood 525 = Conftnaria Frey. I
pi. 60 fig. 2.
Elle est extrêmement voisine de la Pusaria,, mais plus petite ; moins
fortement sablée de noir, à ailes généralement plus courtes : les supérieu-
res avec le bord terminal plus convexe. Les deux lignes extrêmes des pre-
mières ailes sont beaucoup plus rapprochées, et l'intermédiaire (ombre
médiane), au lieu de former une troisième ligne aussi droite que les deux
autres et à égale distance de chacune d'elles, est sinueuse et très-rappro-
chée de l'extrabasilaire. — 9 semblable.
Angleterre, Carniole. Dn0'',une9- CoU.Gn. Toujoursrare et locale.
CABERID.t:. 55
La chenille de cette Cabera a été élevée dernièrement en très-grande
quantité en Angleterre, où l'on s'est assuré qu'elle est tout-à-fait dis-
tincte de celle de la Pusnria. Les deux individus que j'ai sous les yeux
proviennent de cette éducation. Le cT a l'extrabasllaire arquée, tandis
que la Ç l'a droite comme Pusaria. Je suppose que ce caractère n'est
pas constant, cependant on l'observe aussi sur la figure de Freyer.
^ 985. Cabera .ExANTHEMAKiA Alb.
Albin pi. 92 e-h — Scop. 542 — Wien.-Verz. H-5 — Schr. 1647 —
Bork. 117 — Esp. pi. 33 fig. 3-4 — Treits. I p. 346 et Sup. p. 200 —
Dup. V p. 14 pi. 171 — Steph. III p. 197 — Wood 526 — Lyon. p. 264
pi. 26 fig. 1-5 — Evers. p. 394 — Bdv. 1811 — Herr.-Sch. p. 85 — Lah.
145 = Striaria Hb. 88 — Haw. p. 289.
Larv. Alb. Hb. Lyon.
Commune dans toute l'Europe, en mai et août, dans les bois où crois-
sent des Salix. Sa chenille est commune et des plus faciles à élever.
Hubner cède à un caprice fort rare chez lui, en donnant un nom tout
nouveau à une espèce si anciennement connue.
Elle varie beaucoup, mais ne constitue pas, à proprement parler, de
races distinctes. Voici les espèces qu'on a créées à ses dépens.
Hb. 506 — Var. y. Haw.
Sans aucune ligne.
B. Arenosarîa Haw.
Haw. p. 289.
Plus foncée et plus fortement sablée.
Elle a aussi sa variété sans lignes, au dire de Haworth.
C . Approximaria Haw.
Haw. p. 289.
Aussi foncée que la variété B, mais les deux premières lignes des ailes
supérieures se réunissent presque en une seule.
D. Pellagraria Gn. olim.
Plus grande. Ailes supérieures ayant l'apex plus prolongé et le bord
plus droit. La couleur est plus blamche et moins salie d'atomes. Les lignes
56 CABERIDiE.
me paraissent moins tremblées. Celle du milieu est traversée de part
d'autre, mais surtout en dessous, par un petit trait cellulaire bien noir,
visible aux quatre ailes. Le front est marqué de points noirs sur la partie
brunâtre, qui est pliis étendue que chez V Exanthemaria.
Coll. Gn. Un cT, envoyé par M. Douze!, qui l'a pris soit aux environs
de Lyon, où il habitait, soit dans les Basses-Alpes, où il faisait de fréquentes
excursions. Serait-ce une espèce distincte?
■ /*"■ , '
^ ^986. Cabera Erythemaria Gn.
Cette petite espèce est à la Variolaria ce que V Exanthemaria est à la
Pusaria; c'est-à-dire que le fond de la couleur est sali de brun-jaunâtre,
et que les atomes sont plus nombreux. Elle a deux lignes bien distinctes
sur le milieu des quatre ailes, outre l'extrabasilaire des supérieures. Le
corps ei les pattes participent de la couleur du fond. Le front est entiè-
rement d'un carné-ochracé.
Pensylvanie. Un cf. Coll. Mus. Canada. Une 9- Coll. Gn.
Aucune ligne sur les quatre ailes, qui sont simplement aspergées de stries
jaunâtres.
Amérique septentrionale. Une 9- Coll. Bdv.
I ^87. Cabera Variolaria Gn.
25mm. Ailes d'un blanc assez pur, avec quelques atomes un peu plus
nombreux que chez Pusaria, et une seule ligne bien distincte, commune,
d'un gris-pâle. On voit aussi les traces d'une extrabasilaire. Le dessous est
tout blanc, et les inférieures ont un point noir cellulaire à peine visible.
Front couleur de rouille, avec la partie inférieure blanche. — 9 "" P^u
plus grande (28""'), avec les dessins encore moins distincts, et les ailes
moins arrondies.
Pensylvanie. Deux cf, une 9- Coll. Mus
C'est la plus petite des Cabera.
988. Cabera Tinagmaria Gn.
31">™. Ailes d'un blanc soyeux, avec quelques stries et deux fines li-
gnes parallèles, sinueuses, écartées, placées sur le dernier tiers de l'aile :
le tout d'un gris tellement pâle qu'il faut de l'attention pour les aperce-
voir (au moins dans mon exemplaire, qui n'est pas de première fraîciieur) .
Un petit point cellulaire brun sur les quatre ailes. Front d'un beau blanc,
CABERIDAÎ. 57
avec la partie inférieure brune et la partie supérieure d'un jaune de rouille
nettement tranchés.
Nord de la Chine. M. Fortune. Un q''. Coll. Gn.
989. C.ABEKA Af.BEOÎ.AfUA Bdv.
Bdv. 1810.
Je n'ai pas cette espèce, que M.lîoisduval dii avoir vue, et qui se trouve
en Andalousie. Comme il n'en donne aucune description, je ne puis la por-
ter ici que pour mémoire.
Gen. ACRATODES Gn.
Chenilles — Antennes courtes: celles des çf^ garnies de dents courtes,
mais serrées, terminées par des cils recourbés ; celles des $ un peu moniliformes.
— Palpes squammeux, ne dépassant pas le front, (juî est peu bombé. — Corps
robuste: l'abdomen presque égal dans les deux sexes, à valves déhiscentes; celui
des 9 terminé en pointe brusque. — Ailes entières, lisses, luisantes, blanches,
sans dessins : les supérieures à apex, les inférieures à angle anal, aigus.
La seule espèce qui compose ce genre ne saurait être réunie ni aux Ca-
bera ni aux Coryciu. Elle a un aspecl particulier et rappelle toul-à-fait ce-
lui de certaines Pyralides du genre PhakeUura. Le mâle que je possède a
les valves anales redressées à angle droit, ce (jui laisse voir en entier les or-
ganes de la génération. Je ne sais si c'est par suite d'un accouplement vio-
lemment interrompu, ou par une conformation particulière; mais ca qui
pourrait faire incliner vers cette dernière opinion, c'est que la femelle elle-
même a des valves anales fendues profondément, et qui doivent s'ouvrir
à la moindre pression.
990. AcRATODES Pharellurata Gn.
20nim_ Ailes d'un blanc-de-neige luisant, sans aucuns dessins en des-
sus, bordées' de petits points nervuraux noirs, à peine distincts en dessous.
Côte des supérieures lavée, sur celte (ace, de rose-carné. Partie interne
des pattes de cette même couleur. Front blanc, avec le vertex d'un rose-
carné. — 9 semblable.
Haïti. Uno^, une9. Coll. Gn.
Gen. CORYCLV Dup.
Dup. IV p. 110 (1829) et V p, 2i9 = Baptu Steph. Led. Herr.-Sch. =
Lomographa Hb. — Cubera et Acidalia Bdv.
Clxernllcs — Antennes sans aucune ciliation: celles des çf simplement
58 caberidje.
épaissies; celles des Ç sétacèes. — Palpes atteignant à peine le front, très-
grêles et laissant à découvert la trompe^ qui est mince et à jilels tendant à se
disjoindre. — Corps asset robuste, soyeux, unicolore; l'abdomen terminé en
pointe conique dans les deux sexes. — Pattes moyennes. — Ailes entières,
arrondies, lisses, satinées, blanches, à dessins nuls ou peu nombreux.
Genre créé avec raison par Duponchel (1), pour deux jolies espèces de
nos environs, et auxquelles j'en ajoute trois autres exotiques qui présentent
bien les mêmes caractères. On ne connaît pas encore leurs premiers états,
ou, plutôt, ils n'ont pas été décrits, car j'ai obtenu moi-même la Taminata
de chenille qui avait, je crois, vécu sur un Salix caprœa,mais sans l'avoir
élevée isolément.
Les insectes parfaits ont à peu près les habitudes des Cabera, mais ils
sont beaucoup moins communs. Ils ne volent que le soir, et se laissent
lourdement tomber des arbres pendant le jour. Ils ne paraissent avoir par-
tout qu'une génération.
991. GORYCIA MtTYLATA Gn.
3/,mm. Ailes supérieures à apex aigu et à bord presque droit; infé-
rieures un peu prolongées à i'angle anal, d'un blanc satiné luisant, avec
la frange d'un jaune un peu brunâtre. Quatre et trois lignes parallèles à
peine visibles et d'un brun extrùmement pâle : les prensiéres non siauées
et à peine arquées, la dernière denticulée. Dessous blanc et sans dessin :
les supérieures légèrement enfumées à la base. Front blanc.
Nord de l'Inde. Une 9. Coll. Gn.
999.. CoRYClA HeRMINEATA Gn.
27mm. Ailes très-arrondies, d'un blanc de neige mal et non i'.isé, à
frange concolore et sans aucun dessin. Dessous également blanc, à côte
concolore. Les quatre ailes ayant sur ladisco-cellulaire une traînée de poils
d'un gris pâle, terminée par une sorte de point à la jonction des 2 et 3.
Corps, pattes et tète blancs.
Canada, Amérique septentrionale. Deux 9- Coll. Bdv. et Gn.
993. CoRYciA Aleata Lef.
Ne diffère absolument de la précédente qu'en ce que la côte des supé-
rieures est blanche en dessous, comme tout le reste.
Géorgie américaine. Un cf Coll. Lefebvre.
(t) M. Stephens a reconau hn-mêrae (Cat. Brit. Mus. p. 213) que son geare Bayla
était postérieur au genre Corycia de Duponchel.
CABERID^E. 59
^994. CORYCIA VeSTALIATA Gd.
21™™. Ailes très-arrondies, d'un blanc-dc-neige légèrement irisé, à
frange concolore, sans aucun dessin. Dessous des supérieures lavé à la
côte de brun-mordoré pâle, fondu. Pattes teintées de ce même brun. Tête
entièrement blanche, avec les antennes d'un brun-d'argile.
Amérique septentrionale. Deux cf. Coll. Zell. et Gn.
995. CORYCIA TeMERATA W.-V.
Wien.-Verz. 0-7 — Bork. 245 — Hb. 91 StG, 3'î'î — Jreits. Il
p. 246 — Dup. V p. 248 pi. 188 fig. 1 — Frey. I pi. 84 flg. 1 — Bdv. 1832
— Herr.-Sch. p. 69 — Lah. 111 = Punctata Fab. 248 — Stepli. p. 295
— Wood 689= Sylvestrata Hb. Beitr. I, IV fig. S = Nubeculata Haw.
p. 355.
Larv. ignot.
France, Angleterre, midi de l'Allemagne, Autriche, Suisse. En mai et
i^fs jours de juin, puis fin juillet. Coll. div.
996. CORYCIA TaMINATA W.-V.
Wien.-Verz. 0-6 — Bork. 244 — Hb. 90 et, Bcitr. 4 pi. IV fig. Y —
Treits. II p. 245 — Dup. V p. 250 pi. i 88 fig. » — Frey. I pi. 84 fig. 2
— Bdv. 1808 — Herr.-Sch. p. 69 — Lah. 110 = Bimaculata Fab. 207 —
Vill. p. 371 pi. 6 fig. 17 — Haw p. 356 — Steph. III p. 294 — Wood 688
= Punctata Brahm, 281.
Larv. ignot.
France, Angleterre, Hongrie, Dalmatie, etc. Dans les bois couverts^ au
commencement de juin. Coll. div. ,
La phrase du Catalogue de Vie^ine ne permet pas d'équivoque. C'est
donc bien à tort que Fabricius a changé le nom publié cinq ans avant son
Species insectorum.
La figure de Hubner est mauvaise comme toutes celles de sa pi. 17.
Gen. ALEUCIS Gn.
Gn. in Cal. Dup. p. 269 — Steph. = Ephyra Curt. Dup. = Bapta
Herr.-Sch. Led.
Chenilles — Antennof minces et sans ciliulion dans les deux sexes. —
Palpes très courts, mais larges, niitammeitx-hêrissés, à articles indistincts. —
6o
CABEniD.«.
Corps grcle : le thorax étroit, à pléry(jodes allonrjécs; l'abdomen des çf effilé,
caréné; celui des Ç épais et un peu cairéà l'extrémité. — Pattes grêles. —
Ailes entières, luiges, soyeuses, discolores, à franges longues et serrées: les
siipéiieures à apex aigu, avec la frange plus courte, sombres, à lignes ondées;
les inférieures claires, arrondia, à dessins mieux marqués en dessous.
Ce genre créé par moi et place dans la famille des Cabérides, a été déplacé
par Duponchel, qui en a fait une Ephyra, sans doute sur l'autorité de
Curtis, puis remis à sa véritable place par M. Herr.-Schœffer, mais confondu
avec les Corycia. En examinant les caractères que je donne de ces deux
genres, on verra qu'ils diffèrent essentiellement, et que Je ne puis que per-
sister daiis ^eur séparation.
Bien q«e les chenilles des Aleucis aient été élevées, on n'en a pas gardé
de description. Je crois qu'elles se rapprochent beaucoup de celles des Cu-
bera. Les papillons éclosent dès les premiers jours du printemps, et on les
voit voler le soir, sur les prunelliers en fleur. Je n'en ai jamais trouvé pen-
dant le joMr.
997. Aleucis Pictaria Curt. Gn. pi. 15 flg. 3.
Curt. pi. 447 — Steph. III p. 183 — Wood 503 — Bdv. 1821 — Herr.-
Sch. p. 69 fig. 40 — Lah. 112.
Larv. fere ignot.
27min_ Ailes supérieures d un gris-violàtre foncé, avec deux lignes ou
ombres sinuées : la première presque droite, !a seconde écartée à la côte,
rapprociiée au bord interne. Entre elles, une laciie cellulaire noirâtre, lé-
gèrement pupiilée, de la couleur du fond. Inférieures d'un gris-))lanc sa-
tiné, avec !a fraii^e plus foncée et les traces d'une ligne médiane dentée,
se terminant au bord abdominal par un groupe d'atomes noirâtres. Une
série terminale de petits points nervuraux aux quatre ailes. Dessous des
supérieures uni, des inférieures fortement saupoudré, avec un trait et une
ligne médiane commune plus foncés. Tête concolore. — 9 semblable, mais
à ailes un peu plus étroites et plus courtes.
France centrale, Angleterre, Suisse, midi de l'Allemagne, en avril.
Elle n'est pas très-rare autour de Châteaudun, sur les prunelliers en
fleur.
Serait-ce cette espèce que mentionne Gmelin (p. 2458) d'après Berg-
straesser? C'est fort douteux. Quant a celle de Thunberg, que je n'ai pas
pu consulter, il est très-peu vraisemblable qu'elle .soit la même, puisque
Fabricius, qui le cite, dit ipundo strigaque viridibus.
FAM. XIV.
MACARID/E Gn.
chenilles uullement ramifoimes, peu allongées, cylindriques, à têie aloLu-
leuse ; vivant à décoirveii sur les arbres ok arbrisseaux. — Chrysalides dans
des coques, parmi les broussailles ou à la surface de la terre. — Papillons de
taille moyenne, à antennes pubescentes ou garnies de cils, rarement de lames ;
— à palpes médiocres, droits ou peu ascendants, connivents au sommet, sifuam-
mcux-hérissés ; — à thorax un peu oblong, un peu velu ; — à abdomen assez
long, mais ne dépassant pas les ailes inférieures, robuste et oblong dans les Q
et souvent marqué d'un double rang de points; — à pattes médiocres, grêles,
mutiques : les. tibias postérieurs une fois et demie aussi loixqs que la cuisse] sou-
vent renfles ; — à ailes minces, lisses, sablées d'atomes foncés et épars, tonco~
lores et à dessins communs :. les supérieures triangu'ldires, à apex prolongé, à
bord terminal souvent échancré au sommet, toujours rentrant inférieurement ;
les inférieures souvent anguleuses ou dentées, mais non échancrées, le dessous
marqué de dessins plus prononcés que le dessus. — Une aréole simple, très-
longue et très-étranglée. Point de 1". Indépendante plus faible, insérée au
milieu de In disco-cellulaire. Costale des inférieures soudée à la sous-costale
jusqu'au tiers de la cellule. Point d'-intenie.
Celte famille, assez tranchée pour ne pouvoir se réunir à aucune autre,
même sur nos espèces européennes, se reconnaîtra surtout à ses ailes ordi-
nairement anguleuses^ et dont les supérieures sont fréquemment échancrées
au-dessons de l'apex, tandis que les inférieures, légèrement dentées, ont la
dent du milieu plus saillante et formant tantôt une petite queue courte,
tantôt un angle qui les fait paraître quadrangulaires.
Ses premiers états sont encore plus caractéristiques. Ici, les chenilles ne
sont point ramiformcs, et elles imitent plutôt un pédoncule vert qu'une
Ln-anchede bois sec. Elles n'ont aucune éminonce sur le corps, et leur télé
est arrondie. Enfin, elles sont ornées de lignes longitudinales. Elles vivent
généralement sur les arbres bu les arbrisseaux, et tout-à-fait à découvert.
Plusieurs ont deux générations, suivant le climat. Toutes celles qui habi-
tent nos pays sont dans ce cas.
La famille des Macarides ne contient que trois genres, dont deux assez
nombreux en esiicces, mais qui le deviendront bien davantage par la suite,
car ils habitent toutes les contrées du globe, et il en est où elles sont parti-
culièrement abondantes, l'Amérique, par exemple. Celles d'Europe seules
ont été bien connues des auteurs.
Parmi celles que je n'ai pu retrouver en nature, je citerai : Lihariu Cram.
557 L. M. de Surinam, qui est peut-être une Godonela plutôt qu'une vraie
AJacaria.
62 MACARID^.
Gen. AMILAPIS Gn.
Chenilles pédonculiforrnes, non atténuées, sans aucune éminence et avec le
Xd' anneau seulement un peu renflé; vivant sur les arbres — Chrysalides à
ventre renflé, à dos déprimé. — Antennes des Ç minces et filiformes. — Palpes
très-grêles, linéaires, dépassant à peine la tête, connivenls à l'extrémité. —
Trompe courte, mais robuste. — Front ne dépassant pas les )eu.v. — Corps
assez robuste: l'abdomen des Ç terminé en pointe aiguë et munie d'un oviducle
rélraclile de la longueur du thorax. — jéiles oblong.ues, fortement dentées, la
dent du bout de la 2 formant une saillie prononcée el échnncrée de chaque côté.
Costale des inférieures entièrement libre.
Je ne puis guère préciser les caractères de ce genre, car je n'ai que deux
individus femelles très-mutilés. Ils me suffisent pourtant pour m'assurer
que le genre est valable, mais non pour affirmer pleinement la place qu'il
doit occuper. Tout ce que je puis dire, c'est qu'ils me paraissent pouvoir
se placer, au moins provisoirement, dans la présente famille, el que les au-
teurs anglais, qui ont cru une des espèces européenne, l'ont rangée (avec
doute toutefois) dans le genre Macaria.
La chenille, que je connais par un dessin d'Abbot, vient encore me con-
firmer dans mon opinion. Ce dessin la représente lout-à-fait lisse, sans au-
cune éminence, et à peu près semblable à celles de nos il/acono. Seulement,
le dixième anneau est un peu i;ibbeux, comme chez tant de Geomelra, des
genres les plus divers. Elle se trouve en automne et subit toutes ses méta-
morphoses dans la même année.
Ce genre paraît exclusivement américain.
998. Amilapis Unipunctata Haw.
Haw. p. 345 — Steph. lil p. 321 pi. 31 fig. 3 — Wood 747.
401"'-. Ailes d'un brun-isabelle (couleur de cerf), arrosé d'atomes plus
foncés, avec l'espace médian très-large, tirant sur le gris clair et limité
par deux lignes noirâtres, sinuécs et dentées. Frange du même brun-noi-
ràtie. Une ombre médiane légère traverse l'espace médian; Une autre tra-
verse également l'espace terminal et est interrompue, emre les 1' et 2', par
un gros point blanc arrondi. Ce point disparaît en dessous, où les ailes
sont d'un ton plus uniforme.
Amérique septentrionale. Deux mauvaises o* Coll. Bdv. et Gn.
Suivant Abbot, elle est commune dans les bois de chênes, en septembre.
Chenille d'un vert -jaunâtre, avec les côtés lavés de rougeàtre, et la
tête de cette dernière couleur. Elle vit sur plusieurs arbres, comme l'orme,
MACARID.E. 63
le chêne, le coiunouiller, etc. La chrysalide est noirâtre, avec l'enveloppe
des ailes teintée de carné-rosé.
Haworlh l'a trouvée dans la collection Francillon et a cru qu'elle habi-
tait l'Angleterre.
()9g. Amilapis Nullai\ia Hb.
Hb. Europ. Schm. 18 — Esper pi. 146 fig. 1.
Je ne l'ai pas vue en nature, mais elle me paraît bien appartenir à ce
genre.
Elle est de la même taille et de la même couleur que la précédente, mais
Hubner ne figure qu'une seule ligne commune, et, au lieu du point blanc
subapical,eile a quatre anneaux noirâtres superposés, dont les deux ex-
trêmes plus petits.
•Je pense qu'elle est aussi de l'Amérique septentrionale.
«
Gen. EILICRINIA Hb.
Hb. Verz. p. 287 = Ilicrina Herr.-Scli. = Ennomos Treits. Bdv. =
Philobia Dup.
Chenilles — Antennes épaisses, veloutées, mais suns aucune ciliulion
dans les deux sexes. — Tête assez petite. — Palpes très-courts, atteignant à
peine le front, écartés, comprimés, à articles indistincts. — Front bombé, mais
plutôt squammeux que velu. — Corps assez robuste: le tiiorax à collier bien
développé ; l'abdomen ne dépassant pas l'angle anal, épais et conique chez
les^. — Pâlies qrêles : les tibias pos'érisurs non renflés, à éperons très rap-
prochés — ^iles supérieures ayant au sommet une échancrure plus foncée,
après laquelle vient une dent ou angle arrondi aussi saillant que l'apex, avec
la tache cellulaire grande et bien marquée; les inférieures sinuées, sans unyle
au milieu.
Ci'est avec grande raison que ce genre a été sépare du G. Macaria par les
auteurs modernes. 11 n'a presque de commun avec lui que l'cchancrure des
ailes supérieures, et si la découverle des clicnilles menait prouver qu'il ap-
parlicnt au.\ Ennomides, je n'en serais nullcmcnl surpris. Les caractères ci-
dessus feront assez voir en quoi il diffère.
11 n'est pas complètement homogène, et se divise en deux groupes iort
Irjuchés. Le second forme le genre propreiTient dit. Lesespccos qui le com-
■ posent ont entre elles la plus grande parenté, à ce point même qu'on
pourrait mettre en doute si elles ne sont [)as toutes des modifications d'un
mo;ae type. Leurs ailes sont entières; les supérieures ont l'échancrure for-
tement bordée de brun tranché, el la tache cellulaire est cordiformc très-
64 MACARID^.
grande, au point qu'elle occupe toule la cellule, et touche souvenLà la côte.
Dans le premier groupe, les ailes sont sinuées et presque dentées, bor-
dées d'un filet brun très-net. Les inférieures ont deux dents plus saillantes
uu bout des 1 et 2 ; la tache cellulaire des supérieures est beaucoup plus
petite et plus isolée, et leur échancrure est plutôt lavée que bordée de
brun. Les palpes sont d'ailleurs un peu longs. L'espèce qui le compose rap-
pelle un peu, pour la forme et les dessins, VAcidalia Emarginnria, près de
laquelle M. H.-Schœffer l'a placée.
Toutes ces espèces habitent la Hongrie et la Russie, et sont plus ou moins
rares dans les collections. Elles présentent chacune une variété qui, dans
l'opinion de M. Lederer, n'est autre que la seconde ponte modifiée par
l'époque d'éclosion ; car il paraît que les Eilicrinia ont deux générations,
malgré l'assertion contraire de M. H-.Schœffer. Ce dernier auteur a érigé
une de ces variétés en espèce séparée.
GROUPE L
* ' looo, Eilicrinia Trinotaria Meitzn.
Metzn. Ent. Zeit. 1846 p. 183 — H. -S. p. 28 fig. 310 — Led. p. V2.
La figure de M. Scliœtrer représente les striés trop grossières. Le fond
n'est point strié, mais sablé ou pointillé comme chez les espèces voisines.
Quanta la forme des ailes, j'en ai parlé dans les généralités du genre.
M. Herrich-Schœffer met cette espèce dans les Acidalies. Pour moi , elle
me semble, comme à M. Lederer, beaucoup mieux à sa place ici. La che-
nille décidera.
Constantinople, Brousse. Une 9- Coll. Lederer.
A.
Fond des ailes d'un blanc-ochracé, avec la teinte terminale d'un roux-
isabelle. Lignes beaucoup moins marquées en dessous.
Brousse. Un cf. Coll. Lederer.
GROUPE n.
Type. looi." Eilicrinia Cordiaria Hb.
Hb. Beitr. Il pi. 4 fig. Z — Bork. 52 — Hb. 41 342 — Treits. I p. 7
et Sup. p. 167 — Fis.-Rosl. p. 45 — Dup. lY p. 199 pi. 149 f . 4 — Bdv.
1440 — Herr.-Sch. p. 52 — Led.
Larv. ignot.
ggiiim. Ailes blanches : les supérieures pointillées de noir, avec une
large tache cellulaire d'un brun mêlé, réuiformc, mais munie d'un angle
MACARID42. 65
dans son milieu extérieur (ce qui l'a fait comparer très-improprement à
un cœur) et touchant la côte, qui est brune en cet endroit. Un petit trait
brun un peu plus loin. Echancrure fortement bordée de brun liseré inté-
rieurement de lioiràtre. Ailes inférieiwes peu poiutiilées, avec une tache
cellulaire et une ligue à peine distinctes. Dessous un peu jauni , avec une
taclie Cellulaire et une ligne fortement sinuée, noirâtres: les supérieures
ayant, dans la cellule, une traînée d'atomes noirâtres. — Ç plus grande,
plus jaunâtre, avec les lignes plus marquées.
Autriche, Hongrie, en juillet, sur le tronc des saules. Encore rare dans
les collections. — Un cf, une 9> Coll. Lederer.
A. itnimata F.-R.
Fis.-Rosl. p. i5 — H.-S. p. 53 fig. 364 = Cordiaria Frey. I pi. 78 f. 3.
D'un ton oehracé, moins poinlillée de noir, avec la frange et une partie
du bord terminal teintées de jaune-roussâtre. Tache cellulaire plus isolée de
la côte, parce que celle-ci est moins brune. Lignes ordinaires nulles ou à
peine distinctes en dessus, moins marquées et roussâtres en dessous.
Hongrie, Syrmie. Un (f. Coll. Lederer.
Je pense, avec M, Lederer, que cette Animafa n'est qu'une variété de
Cordiaria; variété probablement corrospondante aux deux ci-après, et due
peut-être à l'époque d'écl«sion. Un des caractères sur lesquels appuie
beaucoup M. Herrich-Schœffer (l'absence des lignes) ne prouve rien ici,
c^ir le o^ de la Cordiaria que j'ai devant les yeux n'en a qu'une trace à
peine sensible. Enfin, il est à remarquer que Hnbner, Borkhausen et
Treitschke n'ont fait aucune différence entre les individus blancs et les
jaunes, en sorte qu'on serait fort embarrassé d'établir entre eux une syno-
nymie distincte chez ces premiers auteurs.
I002. ElLlCl'.lNI.* SUBCORDARIA H.-S.
H.-S. Sup. p. 71 fig. 446 — Leder. p. 98.
Elle diffère surtout de la variété Animala, par ses ailes moins profon-
dément échancrées, et où l'échancrure n'est bordée que d'une teinte
brune délayée. Enfin les lignes sont moins sinueuses et moins dentées, et la
tache cellulaire est évidée.
Turquie.
A,
Lesailes supérieures sont d'un gris-cendré tirant sur le violâtre, avec les
lignes noirâtres ;les inférieures sont d'un blanc poudré de gris.
Steppes des Kirghises. Une 9- Coll Lederer.
Lépidoptères. Tome 10. 5
66 MACARID/E.
ioo3. EiLicRiNiA Anicularia Ev.
Evers. Bull. Mosc. 1852 p. 159.
Je n'ai point vu cette espèce que M. Eversmann compare à ïa Cordiaria,
dont elle a la taille et le port. Klle est d'un gris-cendré comme la Palimi-
baria. La tariie cellulaire figure un anneau allongé d'un gris-brun. L'es-
pace médian est plus foncé et limité par deux lignes encore plus sombres.
Une tache apicale lunulée. Ailes inférieures blanchâtres, avec une ombre
parallèle au bord, mais assez distante.
Steppes entre le Volga et l'Ural.
Gen. mac aria Curt.
Curt. Ent.Brit. III p. 132 (1826) — Bdv. Dup. H.-S. = Semiothisa Hb.
Verz. = Philobia Dup. = Godonela Bdv.
Cheyiilles assez courtes, sans cmineuces, non atténuées, marquées de lignes
longitudinales; vivant à découvert sur les arbres et arbrisseaux. — Chrysalides
dans des coques à la surface de la terre. .Antennes moniliformes ou même
crénelées, pubescentes, à cils fusciculés, ou même pe.ctinées. — Palpes connivents
en bec aigu, mais très-court : le 3^ article très-court^ obtus au sommet. — Front
un peu velu, à poils s'avançant inférieurement sur les palpes. — Corps grêle,
squammeu.v: l'abdomen long, sablé ou ponctué, non conique et terminé par des
poib équarris dans les cf. — Tibias postérieurs souvent renflés et contenant
dss poils, leurs éperons alors très-raccourcis. — Ailes oblongues, traversées de
trois lignes ondées, plus ou moins distinctes : les supérieures prolongées à l'apex
et souvent coupées, au-dessous, par une échancrure bordée ou ponctuée de brun;
les inférieures plus ou moins carrées et dentées, ayant au milieu du bord ter-
minal un anyle souvent caudiforme, leurs dessins plus nets en dessous qu'en
dessus. — Ailes souvent relevées et appliquées l'une contre l'autre.
Ce genre, très-nombreux déjà, et qui le deviendra bien davantage par la
suite, habile surtout l'Europe et les deux Américiues, car le petit nombre
d'espèces indiennes qu'il renferme a un aspect particulier. Mais les vraies
Macaria abondent dans l'Amérique méridionale, d'où on en reçoit à chaque
envoi plusieurs espèces nouvelles.
Les chenilles nous sont bien connues Elles vivent chez nous sur les ar-
bres, principalement du genre Salix, où on les rencontre assez abondam-
ment à l'automne. Elles ne sont point difficiles à élever et donnent leurs
papillons en mai et juin. Il y a des contrées où elles ont une seconde gé-
nération, mais la plupart du temps elles ne paraissent qu'une fois, en se pro-
longeant pendant une partie de l'été.
MACARIDyE. 67
Les papillons onl les mœurs de toutes les Géomètres. Quelques-uns d'en-
tre eux habitent exclusivement les bois d'arbres résineux qui nourrissent
leurs chenilles. Les autres volent dans les bois et les prairies. Ils aiment à
relever leurs ailes comme les Diurnes, quoique dans le véritable repos ils
les tiennent étendues comme la plupart des Géomètres.
J'aurais voulu^ pour mettre de l'ordre dans ce genrs nombreux, et pour
faciliter la reconnaissance des espèces, le diviser en groupes basés sur la
présence ou l'absence de l'échancrure des premières ailes, mais je n'ai pu
arriver à ôter à cette division ce qu'elle aurait eu d'arliliciel. Il est rare, en
effet, que cette échancrure soit complètement absente, ou, du moins, qu'on
ne puisse distinguer à une légère dépression, ou même à des points ou ta-
ches plus prononcés, la place qu'elle occupe ordinairement. D'un autre
côté, quelques espèces ont cette échancrure si peu accusée, qu'on s'y
tromperait trop facilement. Je me bornerai à signaler trois petits noyaux
qui pourraient, par la suite, former des groupes plus naturels. Ainsi, les
deux dernières espèces de l'Inde ont un aspect particulier et ressemblent
un peu aux Acidalides. Les espèces du n" 102 i au n° 1028 se recon-
naissent à leurs tète et collier d'un jaune de miel, et à leurs ailes à fond
violâtre. Elles habitent spécialement les bois de pins. Enfin, les Macaria
1042 à 1044 ont une coupe et des dessins tout particuliers, et, à les consi-
dérer isolément, on les croirait d'un genre tout différent; mais ces petits
noyaux se fondent avec la masse des espèces, et s'y fondront encore davan-
tage par des espèces intermédiaires. Quant au genre Godonela de M. Bois-
duval, il est impossible d'en saisir la séparation, et, dans tous les cas, on ne
peut trouver aucun caractère pour les différencier des Macaria.
Quoi qu'il en soit de ces divisions, le genre Macaria se reconnaît aisé-
ment. Presque toutes les espèces sont de la même taille; leurs ailes sont de
couleurs pâles, quelquefois grises, ou, le plus souvent, d'un blanc-jaunâ-
tre, couvertes de petites stries transversales ou parsemées de petits atomes
plus foncés. Les supérieures sont traversées par trois lignes ondulées,
comme chez les Noctuelles : la première répond à Textrabasilaire, la se-
conde à l'ombre médiane, et la troisième à la coiidée. C'est toujours celle-ci
qui est la plus marquée. Derrière elle, se remarque très-fréquemment une
bande sombre qui, souvent, n'est que la transparence du dessous, où elle
est toujours mieux accusée et plus vive en couleur. Chez beaucoup d'espè-
ces, cette bande est remplacée, aux ailes supérieures, pur une tache brune
divisée en fragments par les nervures et par une ligne claire, en sorte qu'elle
forme un groupe de points que Linné a comparés à des excréments de
mouche. Les ailes inférieures sont toujours anguleuses à l'extrémité de la
2, mais cet angle est plus ou moins sailUmt, suivant les espèces, et, comme
dans la plupart d'ecire elles, la dent qui le précède et celle qui le suit l'é-
chancrent des deux côtés, il forme alors une sorte de queue plus ou moins
aiguë.
Les pattes varient aussi beaucoup dans le genre Macaria. M. Hcrrich-
Schœffer a indiqué comme caractère, les tibias extérieurs moitié moins
68 MACARID^.
longs que leurs cuisses, mais ceci ne se vérifie pas sur les espèces exoti-
ques. En revanche, les tibias postérieurs sont fréquemment renflés, et
renferment même souvent des pinceaux de poils. Leurs éperons sont alors
réduits de moitié ou des trois quarts, surtout les postérieurs, qui sont alors
quelquefois comme de simples moignons.
Enfin, on observe encore une autre particularité chez les Macaria. Elle
n'a pas échappé à M. Lederer. C'est une dépression parfois dépourvue d'é-
cailles, qui est placée à la base des ailes supérieures des mâles, et que cet
entomologiste a employée comme caractère générique. Mais, outre qu'on la
rencontre chez une foule de Géomètres des genres les plus variés, elle n'est
pas également facile à constater chez toutes les Macaria. M. Lederer dit
qu'elle est très-peu distincte chez Notata ; elle l'est encore bien moins chez
certaines espèces exotiques, comme Agrammata,Combinata,eX beaucoup
d'autres chez lesquelles on pourrait mêmo^ sans exagération, prétendre
qu'elle manque tout-à-fait. En revanche, elle est extrêmement développée
chez certains autres {Gambarinata, Achetata), où elle forme une sorte de
poche recouverte par des poils, et très-visible, même en-dessus des ailes.
Les auteurs ont connu, on le conçoit, plusieurs Macaria exotiques, mais
dans un genre où les espèces sont si nombreuses et si voisines, il est diffi-
cile de les retrouver^ surtout sans le secours des figures. Ainsi, laRegidata
de Fabricius (E. S. 130) est certainement de ce genre; mais, malgré sa des-
cription assez longue, on ne peut la rapporter avec certitude à aucune des
nombreuses espèces du nouveau continent. Cramer a figuré sous le nom de
Notata, àeux espèces différentes dont je n'ai retrouvé qu'une seule, 571 G.,
la fig. H de la même planche ne se rapportant bien à aucune de celles que
je connais. Enfin, MM. Bremer et Grey décrivent (p. 20), sous le mauvais
nom de Cinerearia, comme appartenant à ce genre, une espèce du nord
de la Chine que je n'ai pu reconnaître dans aucune de celles que je possède.
* loo/j. Macaria Alternata V.-W.
Wien.-Verz. G.-ll — Hb. 3i5 — Treits. I p. 17 et Sup p. 169 —
Dup. IV p. 203 pi. 49 f. 3 — Steph. p. 320 — Frey. Beitr. pi. 138 —
Wood 743 — Bdv. 1472 — Herr.-Sch. p. 51 — Lah. 8A = Prœnotata Haw.
p. 346.
Larv. Treits. indic.
France, Allemagne, Angleterre, en mai et août. Coll. G:i. A peine
plus rare que ia suivante.
Treitschke a commis une erreur en assignant le Pinus sylvestris pour
nourriture à !a chenille. M. Herrich-SchœQer en le corrigeant, en commet
une seconde, puisqu'il dit qu'elle vit sur les plantes basses. Elle mange des
Salix, et principalement le S. caprœa, sur lequel je l'ai élevée bien des
fois.
IMACAR1D;E.
ioo5. Macaria Notata Lin.
69.
s. N. 232— F. S. 1258 — Clerck pi. 6 f. 11 — Wien.-Verz. F-11 —
Fab. 152 — Schw. pi. 21 ûg. 6, 7 — Bork. 50 — Schr. 1632 — Esp. pi. XVI
fig. 4-6 — Hb. 53, 316 — Haw. p. 346 — Treits. I p. 10 et Sup. p. 169
— Dup. IV p. 200 pi. 149 f. 2 — Steph. p. 319 — Frey. I pi. 53 f. 1 —
Wood 'Î42— Bdv. 1471 — Sepp VU pi. 9 — Herr.-Sch. p. 51 — Lah.83.
Larv. Hb. Treits.
30""™. Ailes d'un blanc sali par une mulli'uUe de stries d'un brun-
pâle : les supérieures avec trois lignes un peu plus foncées, vagues, paral-
lèles, ondées, commençant par un point costal brun. Après la 3«, une
grande tache costale carrée, d'un brun-marron, ponctuée inférieurement
de noir. Au-dessous, une tache noire divisée en cinq points inégaux,
Echancrure brune. Ailes inférieures avec deux lignes, et derrière la se-
conde, des traces de la bande du dessous. Dessous des quatre ailes à des-
sins plus distincts. Un point cellulaire, mais pas de taches carrées. Der-
rière La 3<^ ligne, une bande dentée d'un brun clair, très-incomplète, et
réduite aux supérieures àtrois dents sous-costales, évidée aux inférieures
pour sa plus grande partie. Poche basilaire nulle ou à peine sensible. Deux
rangs de points noirs sur l'abdomen. Tibias postérieurs peu renflés. Tète
et collier d'un brun-rouillé. — Ç semblable.
Toute l'Europe, dans les bois frais, en mai et août, mais jamais en grande
quaiuité. Coll. div. Il est plus sûr de l'élever de la chenille qui se ren-
contre facilement à l'arriére-saison.
Elle varie un peu pour l'expression des dessins et le plus ou moins de
densité des atomes. Hubner et Duponchel ont figuré les deux extrêmes
sous ce dernier rapport. Les auteurs mentionnent deux autres variétés,
savoir : le Wien-Verz. une $ où les taches étaient oblitérées, mais les li-
gnes beaucoup plus larges, et Borkhausen, un individu pris à Darmstadt,
qui aurait un fond bleuâtre, mais il est possible que cette dernière fût
VAlternatn, qui était inconnue à Borkhausen.
1 006. Macaria Enotata Gn.
Notata Cr. 371 G.
Très-voisine de notre Notata d'Europe, mais le fond est plus gris. La
3" ligne n'est pas coudée supérieurement, et la tache brune qui la suit
est plus droite, plus oblique, et tend à former une bande. — Les ailes in-
férieures sont plus dentées. — En dessous, la bande rousse est bien mar-
quée et très-entière, et sa partie interne est coupée droit et bien séparée
de la ligne qui la précède. Enfin, l'espace terminal est plus jauni.
Brésil, Surinam, Cayenne, Amazone. Trois 9. Coll. Mus. etOn.
yO MACARID^E.
Il est bien pardonnable à Cramer d'avoir pris cette Géomètre pour la
Notata de Linné, tant elle en approche. Quant à sa figure H qu'il a donnée
comme la femelle, l'erreur est plus grossière. C'est certainement une es-
pèce à part et assez éloignée, mais je ne l'ai pas vue en nature.
..YTo
Macaria Trinata Gn.
24"™. Ailes d'un blanc-ochracé, saupoudré de gris, avec les lignes or-
dinaires peu distinctes et la 3"= visible en transparence. Supérieures ayant
une tache costale brune, disposée en V avec celle d'où naît la 2^' ligne; une
tache au bout de la cellule, noire, oblongue, non séparée, et l'échancrure,
brune. Inférieures avec un point cellulaire. Dessous n'ayant de bien mar-
qué que la 3« ligne, qui est très-nette, très-continue, d'un brun-cannelle,
sans teinte jaune, droite aux supérieures, régulièrement arquée aux infé-
rieures.
Brésil. Un cf. Coll. Gn.
Sa taille et la 3« ligue du dessous la font distinguer de la Rigidata.
f ioo8.
Macaria Triplicaria H.-S,
Herr.-Sch. Esot. 367.
Je ne l'ai pas vue, mais d'après la figure elle me semble pouvoir aller
près de Rigidata; elle est d'un gris-testacé très-clair, saupoudré de brun,
avec deux lignes communes, droites, très-marquées et assez épaisses, d'un
gris foncé liseré de blanc, et l'échancrure profonde et teintée de brun.
Brésil.
1009. Macaria Rigidata Gn. .-^
30""". Ailes d'un blanc-jaunâtre sale, finement saupoudré do brun,
avec les lignes ordinaires i)eu distinctes. Supérieures ayant au bout de la
cellule une tache noire divisée inégalement en deux, et, au-dessus, à la
côte, une liture brune, triangulaire, évidée, plus ou moins nette. Echan-
crure noirâtre. Bord, au-dessous d'elle, droit et oblique. Inférieures car-
rées, à peine dentées, à angle caudiforme prolongé, avec un poiiU cellu-
laire noir, assez gros. Dessous encore plus saupoudré, avec les lignes très-
distinctes et lavées de jaunâtre : la 3e presque droite, fine, n'étant suivie
d'aucune bande, traversant, aux supérieures, la tache noirâtre par la
moitié; la 2<^ très-ondée, passant au-dessus du point cellulaire aux infé-
rieures. Un trait cellulaire aux supérieures. Jambes postérieures renflées,
avec la dernière paire d'éperons très-courte. Collier un peu noirâtre.
Brésil. Six cf. Coll. Gn.
Elle parait varier beaucoup. Les lignes sont parfois nulles en dessus.
MACARlDyE. 7 1
Plus souvent, les dentelures de la seconde sont accusées par de petits
points nervuraux. La S*" est plus ou moins droite sous les inférieures. La
tache du bout de la cellule est quelquefois absolument nulle. Enfin, celle
de la côte manque parfois complètement. Peut-être y a-t-il plusieurs es-
pèces, mais il faudrait voir beaucoup d'individus.
lioio. Macaria Transvisata Gn.
30°"". Ailes d'un blanc-paillé clair, un peu transparent, strié çà et ïi,
avec une bande d'un gris clair touchant la seconde ligne, qui est interrom-
pue et punctiforme. Supérieures ayant sur celte bande deux taches sub-
coslales carrées, internervurales, et une troisième entre les 2 et 3, d'un
brun-cannelle. Echancrure du même brun, ainsi que trois taches costales
à la base des lignes. Ailes inférieures ayant l'angle prolongé, avec un point
cellulaire et des lunules terminales. Dessous des quatre ailes d'un blanc un
peu nacré , strié , avec la bande du dessus et l'ombre médiane très-nettes,
d'un brun-vif : la première dentée extérieurement. Tibia postérieur très-
renflé et renfermant un pinceau de poils noirâtres. Antennes pubescentes.
Brésil, Cayenne. Quatre cf. Coll. Mus. et Gn.
loii. Macaria Nundinata Gn.
30""". Ailes d'un cendré-violâtre, avec les lignes ordinaires d'un gris
plus foncé et mêlé de roux : supérieures ayant dans la cellule une tache
subréniforme rousse, cerclée de brun, et, après la seconde ligne, une
bande rousse très-large, à bords parallèles, liserés de brun. Dessous des
quatre très-strié, ayant derrière la 2" ligne une large bande d'un carmélite
clair; les supérieures marquées en outre d'une tache terminale grise, re-
joignant cette bande entre les 1' et 2.
Cayenne. Une $ aasez mauvaise. Coll. Gn.
Elle est très-voisine de YOrbonata. Serait-ce la 9 • l^ coupe d'ailes est
différente.
r<
Macaria Orbonata Gn. ''^
30mm, Ailes d'un cendré clair, striées de gris-foncé, avec deux lignes
et une ombre médiane de ce même gris. Supérieures ayant une lunule cel-
lulaire oblique, évidée au milieu , et tout l'espace compris entre la der-
nière ligne et le bord, d'un gris-noirâtre, avec une bande d'un brun-
marron, contiguë à la ligne, mais s'arrètant à la û. Ailes inférieures forte-
ment dentées, avec l'angle saillant et caudiforme. Une large bande d'un
gris de souris, qui se prolonge jusqu'au bord de l'angle interne à la 1.
Dessous plus blanc, avec tous les dessins plus marqués et plus noirs. Ti-
72 MACARID^E.
bias postérieurs renflés, sablés de noir, à éperons très^-courts. Antennes
pubescentes.
Brésil, UncT'. Coll. Gn.
/' i ioî3. Macaria Accumulata Gn. '
/
30mm, Ailes d'un blanc-jaunâtre un peu irisé, sablées d'atomes très-
serrés, avec deux lignes et une ombre médiane d'un gris-olivâtre : la se-
conde flnement éclairée en arrière, après quoi le fond devient noirâtre. Su-
périeures ayant l'échancrure à peine visible et concolore ; inférieures à
angle très obtus et presque arrondies. Dessous également sablé d'atomes
noiiàtres, avec une large bande subterminale, commune, d'un brun nuancé
de ferrugineux, et ui>e tache cellulaire : les supérieures ochracées, avec
une traînée d'éclaircies blanches partant de l'apex, et le bord terminal
foncé ; les inférieures blanches, avec les nervures et des nuances roussâ-
tres.
Brésil. Une 9. Coll. Gn. '
^- I \oi^. Macaria Festivata Gn. pi. 9%. 3.
30mm Ailes bien dentées, d'un blanc-ochracé demi-transparent, fine-
ment sablé de noir ; les supérieures à échancrure profonde et bordée de
noir, ayant la seconde moitié d'un ferrugineux-clair, séparée de l'autre
par une ligne sinueuse, noire , qui va du bord interne à la 2. Sur celte
partie ferrugineuse on voit quelques ondes brunes et une tache claire dans
le coude, précédée d'une tache noire. A la côte un triangle noir. Ailes infé-
rieures ayant une large bande d'ungris-verdâtre, festonnée par des lignes
de la couleur du fond, et la frange de l'angle interne noire. Leur dessous
pâle, avec une bande d'un brun-noir, coupée de nervures ferrugineuses.
Celui des supérieures avec cette même bande s'élargissant et devenant
couleur de rouille à partir de la 1.
Brésil. Une $. Coll. Mus.
C'est peut-être la plus jolie du genre. Notre figure est mal coupée ; les
ailes ne sont pas assez dentées, l'échancrure trop peu profonde et l'angle
caudiforme trop peu saillant.
101 5. Macaria Agnitaria Hb.
Hb. Zut. 381-382.
Je ne l'ai pas vue en nature. Elle est de la taille (ï Implexata dont elle
paraît voisine, d'un cendré-jaunâtre, fondant en ochracé aux extrémités.
Les lignes ordinaires sont très-dentées. La 3<^, aux supérieures, est près-
MACARID.E. y 3
que droite, suivie d'une autre ligne bleue, avec une tache ronde du même
bleu, vis-à-vis de la cellule. La dernière ligne des inférieures est éclairée
de blanc et suivie d'une teinte bleuâtre. Le dessous est d'un jaunepaille,
avec les lignes du dessus ferrugineuses, et deux taches bleues subtermi-
naks aux supérieures.
Bahia.
1016. Macaria Implexata Ga. r^ ^ .>Of\
30™"". Ailes d'un jaune-paillé sale, avec une ombre commune, extraba-
silaire, ondulée, plus foncée : les supérieures à échancrure profonde, lavée
de brun-roux, puis à bord rentrant, avec une ligne médiane presque verti-
cale, suivie d'une ombre qui s'y réunit au bord interne, et derrière laquelle
le fond est plus foncé et maculé, dans la moitié inférieure, de gris-plombé.
Inférieures bien dentées, à angle formant une dent plus saillante, traver-
sées par une ombre médiane roussâtre, bien plus marquée et plus ferrugi-
neuse qu'en dessus.
Brésil. Une 9. Coll. Mus.
SC h ^^'7' Mac A ri a Gigantata Gn.
40mm. Ailes subdentées, d'un ocliracé pâle , légèrement striées, avec
deux lignes communes très-ondulées, d'un brun pâle : supérieures ayant,
en outre, deux autres lignes d'un brun-carmélite foncé, aussi ondulées :
Tune extrabasilaire, l'autre joignant la seconde des lignes communes; un
point brun, costal, à la naissance de la première, et une tache d'un
gris-plombé derrière toutes, entre 2 et 3. Inférieures à angle prolongé
en queue, ayant une tache semblable, mais moins marquée. Dessous des
quatre ailes avec celte taclie et un point discoidal, noirs, et toutes les
ligues du dessus d'un ton ferrugineux uniforme.
Brésil. Une Ç en mauvais état. Coll. Gn.
Cette grande Macaria ne peut être confondue avec aucune autre.
yioiS. Macaria Gambarinata Cr.
Cr. 371 B.
30mm. Ailes d'un paillé pâle, avec des lignes communes roussâtres : les
supérieures avec une large tache d'un gris-ardoisé ou violâlre foncé, oc-
cupant le dernier tiers de l'aile, à partir de la dernière ligne qui s'y trouve
confondue, ladite tache coupée à l'apex par un triangle de la couleur du
fond A la base se voit une petite poche membraneuse relevée, et dont la
naissance est recouverte par des poils inférieurs comme chez Aciietala.
Dessous des quatre ailes avec une ligne et une large bande ferrugineuses.
^4 MACARID^E.
celle des supérieures appuyée sur une grande tache noire terminale. Tibias
postérieurs non renflés. Pattes maculées de noir.
Cayenne, Surinam. Trois cf. Coll Gn.
La grande tache du bord et le dessous rendent toute confusion impos-
sible.
.. f-j / 1019. Macaria Achetata Gn. r
30mm. Ailes d'un paillé clair, avec tout l'espace entre la 3<^ ligne et le
bord un peu plus foncé et plus mat : supérieures avec cette 3«^ hgne d'un
brun-noir, jusqu'à la 3 seulement, les autres vagues et seulement un peu
plus foncées que le fond. Echancrure profonde, bordée de trois points
bruns. Inférieures avec la 3« ligne Irès-denlée, mais non foncée. Dessous
des inférieures avec un point basilaire noir, une ligne médiane ondée,
couleur de rouille, et une large bande subterminale très-nette, dentée des
deux côtés, d'un brun-rouillé foncé. Tibias postérieurs non renflés. — 9
semblable. ,
Cayenne. UncT, uneÇ. Coll. Gn.
I020. Macaria Perpendiculata Gn. "(^Afr, )
30""". Ailes d'un jaune-paille, à peine saupoudré : les supérieures avec
une fine ligne droite, brune, allant de la côte à l'angle interne, et passant,
auprès de deux petits points situés sur les 1 et 2, sur une ligne ondulée, à
peine visible. Echancrure courte, mais profonde, bordée de brun. Infé-
rieures carrées, ayant l'angle prolongé et presque caudifornie. Dessous
plus jaune, avec la ligne du dessus répétée aux quatre ailes, lavée de
jaune, très-droite aux inférieures, où elle est contiguë à une tache brune,
entre 1 et 2. Une autre ligne également brune et assez marquée, mais
maculaire et interrompue, passe au-dessus d'un point cellulaire. Une série
de points terminaux bruns. Abdomen ayant la moitié du dernier anneau ,
en dessous, d'un brun-carmélite. Tibias postérieurs très-renflés et mar-
qués d'un anneau brun près du genou. Antennes pubescentes.
Brésil. Un cf. Coll. Gn.
J'ai une autre espèce, de Cayenne, qui en est très-voisine , mais elle est
en trop mauvais état pour être décrite.
1021. Macaria Combinata Gn.
28"™. Ailes d'un ochracé clair, finement saupoudré : les supérieures
avec l'échancrure noirâtre, mais très-peu profonde, et le bord arrondi et
peu oblique ; les inférieures carrées, à angle marqué : les quatre avec trois
lignes fines, d'un brun-jaune, dont la 3^ est marquée de deux points noirs
MACARlDiE. 75
sur les 2 et 3 et suivie d'une ombre grise. Aux inférieures, cette ombre
est comprise entre deux lignes. Dessous d'un blanc-paillé, saupoudré, à
lignes d'un brun-noir, les deux dernières séparées par une ligne droite,
très-foncée, qui les absorbe en partie. Tibias postérieurs nullement ren-
flés. Antennes pubescentes.
Brésil. Trois cf. Coll. Mus. et Gn.
Si ce n'est l'échancrure, elle irait mieux à côté d'Elotata.
I1022. Macaria Agrajimata Gn.
27™°». Ailes ochracées, très-finement saupoudrées, à lignes à peine vi-
sibles et presque sans dessins : supérieures ayant l'écliancrure à peine
sensible et nullement marquée de brun. Quatre petites litures costales noi-
râtres, dont la seconde, plus oblongue, donne naissance à une ligne pres-
que droite, mais aussi peu marquée que les autres, et dont les deux der-
nières tendent à se réunir. Inférieures peu développées, quadrangulaires.
Dessous avec les lignes plus marquées , mais fines : la 2' croisée par un
trait cellulaire aux supérieures, et passant au-dessus d'un point cellulaire
aux inférieures; la 3' un peu flexueuse aux supérieures, droite et lavée de
jaune aux inférieures. Trbias postérieurs non renflés. Antennes pubes-
centes.
Amazone. Coll. Gn. Un çf donné par M. Doubîeday.
/ 1023. Macaria Gambaria i^^ fi]A s*
r^».. ■
Hb. Zut. 159, 160.
35mm. Ailes d'un teslacé-jaunâtre clair, peu saupoudrées de brun, avec
deux lignes communes bien apparentes, presque droites, d'un brun-vio-
lâtre clair ; l'espace derrière la seconde lavé , en partie , de la même cou-
leur : supérieures ayant l'échancrure peu profonde, teintée du même brun,
mais comme presque tout le reste de la frange. Quatre taches costales,
brunes : la 4" ayant au-dessous d'elle une liture carrée, noirâtre, d'où
part une éclaircie blanchâtre vers l'apex. Dessous avec les lignes encore
plus nettes et plus droites, ainsi que l'éclaircic apicale blanche, mais sans
taches costales. La 2« ligne suivie de brun-brûlé fondu. Tibias postérieurs
non renflés. Antennes fortement crénelées.
Cayençe, Surinam, Rio-Janeiro. Trois cf. Coll.Gn.
76 MACARIDaî.
)2^. MaCAUIA DlSTRlBUARIA Hb.
if
Hb. Zut. 585, 586 = Oppositaria Gn. pi. 4 fig. 6.
35mm. Ailes subdentées, d'un gris-cendré, strié de brun, avec un fes-
ton terminal noir, interrompu : les supérieures avec deux lignes denticu-
lées, et, derrière la seconde , une large bande d'un brun-chocolat clair.
Une ombre médiane entre les deux lignes. Les inférieures avec une seule
ligne, après laquelle le fond est du même brun, fondu antérieurement.
Un point cellulaire noir. Dessous des quatre d'un gris-ochracé très-pâle
et strié, avec deux lignes, dont la seconde plus noire et suivie d'une bande
roussâtre effacée. Tête et collier d'un jaune-fauve. Antennes à articles
évasés antérieurement, ce qui les fait paraître dentées en scie.
Amérique septentrionale. Deux cf. Coll. Bdv.
Nota. Après un examen attentif, cette espèce ne me paraît être autre
que le çf de la Distribuaria Hb., qui a les ailes beaucoup moins angu-
leuses, et le dessous moins varié de gris; mais la lettre de la planche 4
était déjà gravée quand je me suis décidé à l'y rapporter.
1020. Macaria Pr.eatomata Haw.
Haw. p. 345 — Steph. III p. 321 — Wood 746 = Taccmiato Abb. mss.
30""". Ailes d'un gris-violâire clair (chocolat au lait) avec le disque
plus pâle et trois lignes communes, llexueuses, nébuleuses, peu marquées,
partant de litures costales noirâtres, aux supérieures. Celles-ci marquées
plus loin, en outre, d'une autre liture plus grande, ferrugineuse. Echan-
crure liserée de noirâtre. Dessous d'un ochracé-roussâtre, strié, avec deux
lignes bien marquées, subgéminées, ferrugineuses ou violàtres. Le fond,
après la seconde, est lavé de la même cculeur. Un point cellulaire et des
lunules terminales, noirs.
Amérique septentrionale. Un q", une 9 • Coll. Bdv.
Chenille d'un vert clair, avec la vasculaire, les sous-dorsales et un filet
au-dessous de la stigmatale, d'un vert foncé. Tête verte, avec deux traits
clairs. Toutes les paties vertes. Elle vit sur différentes espèces de Vacci-
nium.
C'est la figure de Wood seule, quoique faite sur un individu très-passé,
qui m'a fait reconnaître, dans celte espèce américaine, la Prœatomata des
auteurs anglais, car on ne s'en douterait guère en lisant leurs descriptions.
Elle est voisine de notre Liiurata.
MACARID.E. 77
1026. Macaria Bicolorata Fab.
Fab. Sup. 149, 150.
Bien que je n'aie pas vu cette Géomètre, et que je regarde comme très-
délicat de décrire des espèces sur le texte de Fabricius, la place de celle-ci
me semble tellement précise, que je dérogerai cette fois à mes habitudes.
Elle est évidemment très-voisine de Prœntomata et Distrihuaria , mais
elle doit avoir une large bordure brune, et l'écliancrure teintée de la
même couleur; trois taches costales, dont la dernière oblique et plus
grosse. Les inférieures ont aussi une bande brune traversée par des lignes
ondées, plus foncées.
Virginie.
1027. Macaria Liturata Lîn.
Lin.F.S. 12V3 — Clerckpl.6f.6— Wien.-Verz. G-10— Brahm. no52 et
393 — Bork. 106 — Espar pi. XVI fig. 7-9 — Hb. 54, 31 4 — Haw. p. 346
— Treits. I p. 12 et Sup. X p. 168 — Curt. pi. 132 — Dup. IV p. 205 pi. 149
f. 5 (passée) — Steph. p. 320 — Wood 745 — Frey. I pi. 53 f. 2 — Sepp
VII pi. 8 — Bdv. 1473 — Herr.-Sch. p. 52 — Lah. 86.
Larv. Hb. Frey. Sepp.
Allemagne, Autriche, France, Angleterre, etc., en mai et juillet. Com-
mune dans les bois de pins, sur les troncs desquels elle s'applique Coll.
div.
Elle varie passablement, surtout pour l'expression des dessins, qui sont
parfois complètement délayés. On aperçoit alors la tache fauve costale,
plus distinctement, parce qu'elle est plus isolée.
1028. Macaria Signaria Hb.
Hb. 315 (313 err.) — Treits. I p. 15 et Sup. p. 168 — Dup. IV p. 207
pi. 149 f. 6 — Frey. Beitr. pi. 42 — Bdv. 1474 — Herr.-Sch. p. 52 —
Lah. 85.
Larv. Treits. Frey.
Midi de l'Allemagne, bois de sapins, en mai, juin et juillet. Coll. div.
Pas très-répandue dans les collections de France, bien qu'elle soit parfois
aussi abondante, dans certaines parties de l'Allemagne et de la Suisse, que
la Liturata.
•jS MACARID^.
* 102g. Macaria Continuaria Ev.
Eversm. Bull. Mosc. 1852 p. 160.
Je ne l'ai pas vue. Coupe de la Signaria, mais beaucoup plus petite.
Côte des supérieures presque droite , angle des inférieures obtus. D'un
blanc sale saupoudré de brun, avec trois lignes brunes, presque parallèles
entre elles et au bord terminal. Nervures jaunâtres. Dessous mieux mar-
qué, avec les stries et atomes d'un brun-jaunâtre.
Gouvernement d'Irkutzk.
io3o. Macaria Fidoniata Gn.
SO""™. Ailes couleur d'os-ocliracée, sablées de fines stries brunes, assez
serrées, avec trois lignes communes, à peu prés droites, parallèles, d'un
brun de terre d'ombre : la troisième suivie d'une traînée de mOme couleur.
Supérieures entières, ayant la frange teintée de noirâtre, de la 2' à la 3. In-
férieures subdentées, à angle assez peu marqué, quoique sensible. De pe-
tites lunules terminales. Dessous semblable au dessus, mais plus jaune. La
3*^ ligne tendant à se tripler. Une ombre brune plus prononcée avant la
teinte noirâtre de la frange.
Nord de l'Inde. Deux 9. Coll. Gn.
Cette espèce rappelle , pour la couleur et un peu pour le dessin, la fe-
melle de nos Fidon. Atomaria, Glarearia, etc. La seconde ligne est parfois
géminée.
iV. B. Peut-être est-ce prés d'ici que doit se placer la Philobia Cinerea-
ria Brem. et Grey., p. 20, du nord de la Chine.
io3i. Macaria Frugaliata Gn.
24mm, , Ailes très-entières, d'un gris-jaunâtre pâle, arrosées de stries as-
sez nombreuses, mais peu foncées, avec une ombre commune plus marquée
aux supérieures, où elle est subterminale, et précédée d'une ligne noirâtre,
avec une liture entre 2 et 3, placée à la moitié de l'aile, ei sans ligne aux
inférieures, dont la seconde moitié semble ainsi plus foncée. Un très-petit
point cellulaire aux quatre ailes. Dessous un peu plus jaunâtre, avec les
dessins bien plus marqués en brun-violâtre. Coude des inférieures à peine
sensible.
Inde centrale. Une 9- Coll. Gn.
MACARID^. 79
io32. Macaria Hemothidata Qn.
20°"". Ailes d'un gris-cendré pâle, demi-transparent, sablé d'atomes
noirâtres, avec une large bordure d'un gris plus foncé, limitée par une ligne
oblique presque droite, mais coudée sous la côte des supérieures; celles-ci
ayant, en outre, une ligne extrabasilaire et un trait cellulaire que traverse
une ombre médiane plus ou moins marquée. Inférieures avec un point
cellulaire et les traces d'une ligne faisant suite à l'extrabasilaire. Dessous
un peu irisé, à lignes effacées, avec la côte des supérieures teintée de jaune
d'ocre. — 9 "" P^" P'"s grande, plus claire, ayant les deux couleurs plus
opposées.
Haïti. Unc^, trois9. Coll. Gn.
]fio33. Macaria Peltigerata Gn.
22""". Ailes d'un blanc-testacé, avec quelques stries légères et clair-
semées et une bandelette subterminale commune, vague, droite, d'un
gris-cendré, suivie, au sommet des supérieures, de deux points noirâtres,
et limitée intérieurement, aux mêmes ailes, par une ligne incomplète.
Ces ailes ont le bord terminal parfaitement entier, droit, précédé de points
noirâtres, et à frange concolore. En outre, un trait épais, obscur, se voit
dans la cellule. Les inférieures n'y ont qu'un très-petit point. Dessous
plus jaunâtre, surtout vers la côte et sur les nervures, avec les dessins du
dessus plus noirâtres et plus marqués.
Amazone. Une 9- Coll. Gn.
S-io3^. Macaria Armigerata Gn.
24mm. Ailes très-entières et sans échancrure, d'un ochracéroussâtre,
sablé de brun-cannelle, avec une bandelette subterminale, commune, va-
gue, noirâtre, suivie d'une teinte plus roussâtre que le fond. Un trait cel-
lulaire foncé , également vague. Frange concolore. Dessous d'un jaune-
fauve vif, à peine strié et sans dessins, ou, du moins, ne laissant voir ceux
du dessus qu'en transparence.
Amazone. Coll. Gn. On cf assez mal conservé ; mais on reconnaîtra
toujours l'esîKice à la couleur du dessous et aux dessins presque nais, au
rebours des autres espèces, où ils sont, au contraire, plus marqués qu'en
dessus.
rro35. Macaria Doriteata Gn.
23™". Ailes d'un blanc-d'os, strié çà et là : les supérieures un peu
étroites, abord un peu arrondi, avec trois lignes d'un brun-jaune, dentées
8o MACARID^E.
et parallèles, la 3' contiguë à un gros point brun, entre les 2 et 3. Infé-
rieures à angle bien marqué, mais non détaché en dent, avec deux lignes :
la première passant au-dessus d'un point cellulaire fin, noir; la seconde
suivie de quelques traits. Dessous plus jaune, plus strié : les supérieures
ayant une grande lunule cellulaire d'un jaune-fauve, mêlée dans la 2^ li-
gne; la 3» dcniiculée, et suivie, aux quatre ailes, d'une traînée d'alomes.
Tète et collier d'un brun-jaune. Tibias postérieurs très-peu renflés.
Cayenne. Deux cf. Coll. Gn.
Elle ressemble un peu aux Dosiihea Reversata, Bisetata, etc.
io36. MacaPiIA Everiata Gn.
29mm. Ailes entières : les supérieures légèrement sinuées sous l'apex;
les inférieures carrées, à angle prononcé; les quatre d'un ocliracé-roussâ-
tre, un peu sablé, avec deux ombres communes noirâtres, parallèles, peu
apparentes, dont la seconde est marquée, aux supérieures, de deux grou-
pes d'atomes noirâtres entre 1' et 2', 2 et 3. Dessous un peu irisé, avec les
ombres bien plus distinctes, plus noires : la première un peu maculaire, la
seconde très-continue, subgéminée aux supérieures, un peu dentée aux
inférieures. Tout l'espace, derrière cette dernière ligne, est plus uiat et
d'un ton plus chaud. Des points noirs avant le sinus des premières ailes,
où la frange est teintée aussi de noir. Tibias postérieurs très-renflés. An-
tennes pubescentes. Tête fauve. Collier noirâtre.
Haïti. Un cf. Coll. Gn.
' loS-". Macaria Paleolata Gn.
26'^". Aiies d'un jaune-paille sale , sans stries et légèrement transpa-
rent, avec une large bordure plus mate et un peu plus foncée, coupée pres«
que droit, mais bordée par une ligne denticulée, bien plus visible en des-
sous. Supérieures un peu concaves sous l'apex, mais sans échancrure ni
taclie foncée, ayant à la côte trois traits plus foncés, dont le dernier,
réuni à une liture vague, forme comme une tache en fer-à-cheval. Infé-
rieures subdentées, avec l'angle de la 2 formant une dent plus saillante.
Dessous avec la bordure composée d'une bandelette subterminale, d'un
gris-rouillé très-tranché, et d'un espace terminal plus jaune que le fond.
Tibias postérieurs très-épaissis.
Haïti. Un çf, deux 9 . Coll. Gn.
, io38. Macaria Abydata Gn.
30'"". Ailes couleur d'os, avec de rares atomes gris : supérieures à
bord terminal droit, avec trois lignes parallèles assez nettes, sinuées, d'un
MACARlDiE. bl
gris-jaunâtre clair, la 3<^ suivie d'une ombre grise, marquée sous la côte
de deux points noirâtres, contigus, sur un fond ochracé. Inférieures à an-
gle bien marqué, avec une ligne discoïdale faisant suite à la 2e et se cour-
bant pour passer au-dessus d'un point cellulaire noir, et une bande ondée-
dentée d'un gris-noirâtre. Dessous des quatre uvec la côte jaune, la ligne
du dessus et une bande noirâtre bien nette, divisée par une ligne dentée
d'un gris-clair et teintée çà et là de jaune. Tibias postérieurs très-renflés,
à éperons courts. Abdomen sans points noirs. Tète fauve. Collier d'un
brun-clair.
Brésil. Trois cf Coli.Gn.
lo^g, Macaria Infusata Gn.
30"'". Ailes d'un paillé clair un peu transparent, avec toute la partie
qui suit la 3^^ ligne d'un gris-jaunâtre plus mat et uni. Ligne? et point cel-
lulaire comme chez VAbydata, dont elle a aussi la coupe d'ailes. Dessous
ochracé, avec le deinier tiers noirâtre, nettement coupé et denté antérieu-
rement, fondu postérieurement, surtout aux inférieures. Une tache cellu-
laire précédée d'une ligne interrompue.
Brésil. Un (f Coll. Gn.
lo/jo. Macaria Diffusata Gn.
3QmiE_ Ailes d'un gris-ocliracé pâle, trés-saupoudré de noirâtre, avec
un point cellulaire et une bandelette vague ou ombre commune noirâtre,
précédée d'une fine ligne sur laquelle est une série de points nervuraux
noirs. Derrière elle le fond devient plus mat et plus foncé. Supérieures à
apex légèrement falqué; inférieures à angle bien marqué. Dessous avec la
bande très-distincte, noirâtre, précédée d'une ligne finement dentée, suivie
d'une ombre teintée çà et là de roussâtre sur les nervures. Tibias posté-
rieurs non renflés.
Brésil. Un cf. Coll. Gn.
Si cette espèce avait une échancrure, elle serait mieux placée dans le
voisinage de la Combinata.
f io4i. Macaria Infimata Gn.
19™™. Ailes d'un ochracé-roussâtre pâle, fortement sablées, avec deux
lignes communes plus foncées, parallèles, dentées, ponctuées de noir sur
les nervures. Les supérieures en ont une troisième e.xirabasilaire, et la der-
nière y traverse un groupe d'atomes noirs ; sur la 2, une éclaircic apicale
peu sensible en dessus. Dessous ayant une ligne dentée et une baïuie gé-
minée d'un roux-ferrugineux clair, l'apex des supérieures et l'espace ler-
Lépidoptères. Tome 10. 6
Sa MACARID^.
minai des inférieures lavés de blanc strié. Tibias postérieurs non renflés.
Les ailes supérieures sont assez courtes, à bord subsinué, et les inférieures
sont carrées et bien entières.
Cayenne. Un (f. Coll. Gn.
.'1042. Macabia Irrufata.
25mm. Ailes entières : les supérieures à apex obtus et à bord presque
droit, les inférieures à angle obtus : les quatre d'un ocliracé clair, saupou-
dré de brun, avec une ombre médiane commune, incertaine, dentée, et une
large bande, aussi incertaine, mais d'un roux-violâlre clair, se délayant aux
supérieures jusqu'au bord (hormis une tache apicale blanchâtre), déniée
postérieurement aux inférieures. Celles-ci ont, en outre, un point cellulaire
noir, et une série d'autres points nervuraux qui se confondent avec le sa-
blé. Dessous avec les nrênies dessins, mais la bande bien plus nette, isolée
des deux côtés, bien dentée aux inférieures, d'un roux-ferrugineux sur un
fond terminal d'un othracé-blanc. Tibias postérieurs non renflés.
Cayenne. Un cf. Coll. Gn.
,■1043. Macaria Rhyngiata Gn.
22'nni Ailes dentées, d'un ochracé-pâle, strié, avec trois lignes com-
munes dentées , peu apparentes : supérieures échancrées sous l'apex,
mais non ombrées, ayant tout l'espace terminal d'un roBx-violâtre, avec
une petite tache blanche subapicale. Inférieures très-dentées, à angle for-
mant une dent plus saillante, avec deux bandes violâtres, denticulées ; un
point cellulaire noir derrière la première, et l'espace terminal ochracé,
tranclié bien net, derrière la seconde. Dessous semblable, mais plus pâle.
Jambes postérieures deux fois plus longues que la cuisse, très-renflées, à
tarses et éperons très-courts.
Brésil. Deux (f. Coll. Gn.
Cette petite espèce a une vraie échancrure, mais elle est bien plus voi-
sine ù'irrufata, Infimata, etc., que des autres espèces.
,Xio44- Macaria Sygeniata Gn.
20""'. Ailes dentées, d'un ochracé-pâle, strié de brun, avec une bor-
dure d'un ferrugineux mêlé de gris, divisée par une ligne denticulée de la
couleur du fond, et de petits traits terminaux, noirs : les supérieures à
bord légèrement échancré, puis arrondi, avsc deux lignes extrabasilaires
arq;ées, parallèles, d'un brun à peine plus foncé; les inférieures très-ar-
rondies et sans angles ni dents plus saillantes, avec une ombre noirâtre
arquée, faisant suite à la 2« ligne des supérieures, mais bien plus mar-
MACARID/E. 83
quée, et une autre ligne avant la bande. Une ligne dentée, de la couleur du
fond, divise toute la partie terminale foncée. Dessous clair, avec une ligne
médiane tremblée, et une bande subterminale d'un brun-noirâtre.
Brésil. Une 9. Coll. Gn.
Elle est à peu près dans le roéme cas que la précédente pour l'échan-
crure des premières ailes, mais la forme courte, arrondie et d«ntée des se-
condes la distingue nettement de toutes les autres Macaria,
1045. Macaria Heterogenata Gn.
2-2"»™, Ailes d'un ochracé clair, finement pointillées de brun-roux, avec
deux lignes trés-neites, de cette couleur : la première presque droite, la
seconde très-sinueuse, quoique sans angles, et une série subterminale de
taches blanches, arrondies et inégales. Supérieures prolongées à l'apex en
pointe très-faiquée. Inférieures prolongées à l'angle anal en pointe assez
aiguë. Dessous avec la première ligne et une large bande terminale d'un
brun-rouillé, fondue jusqu'aux taches rondes subterminales.
Amazone. Une 9 • Coll. Gn.
La forme de celte jolie petite Macaria est tout exceptionnelle. Elle ne
peut cependant se placer ailleurs que dans ce genre.
ï Io46. MaCABIA LlMBULARlA Hb.
Hb. Zut. 179 (par err. 178), 180.
Je n'ai pas vu en nature cette petite espèce, qui se place à coup sûr au-
près de mon Heterogenata, dont elle a la coupe. Mais elle est un peu
plus grande. Les ailes supérieures n'ont que des taches au lieu de lignes,
et les inférieures n'en ont qu'une seule. En dessous, ces dernières ont de
chaque côté de la bande brune subterminale, des taches blanches lunu-
lées et point de ligne près de la base,
Surinam.
1047. Macaria Madopata Gn.
24"'"'. Ailes d'un blanc d'os sablées de brun, surtout sur l'espace ter-
minal : les supérieures avec trois, les inférieures avec deux lignes fines,
mais très-nettes, brunes, légèrement flexueuses, mais non dentées : les
(ieux premières coudées sur la sous-costale, la troisième sans coude, fine-
ment éclairée en arrière. Dessous presque blanc, fortement sablé, avec
deux lignes : les supérieures avec les nervures, la côte et un espace der-
rière la seconde ligne, d'un brun-cannelle claiT, s'avançant de la côte à la
1, et découpant un espace terminal clair. Bord des ailes supérieures un
84 MACARID.E.
peu creusé sous l'apex; celui des inférieures convexe, avant l'angle, qui
est (lentiformei, mais très-court.
Brésil. Une 9. Coll. Mus.
io48. Macaru Quadrisercata Gn.
22™". Ailes d'un blanc d'os finement strié de brun : les supérieures
légèrement creusées sous l'apex, avec trois lignes parallèles, équidistan-
tes, sub-sinuées : la 3"^ suivie d'une série de taches carrées, noires, inter-
nervurales, la 2« traversant un trait cellulaire oblong et oblique. Ailes in-
férieures subdentées, à angle un peu évidé en dedans, avec un point
cellulaire, une fine ligne, et le bord plus sombre. Dessous avec une ligne et
une bandelet(e subterminale, d'un roux-clair, la dernière fondue aux su-
périeures et distinctement dentée aux inférieures.
Amazone. Une 9 • Coll. Gn.
jjf^o49. Macaria Sabuhrata Gn.
24"". Ailes d'un gris-blanc sale, striées de gris, avec trois lignes aux
quatre ailes : les supérieures à apex prolongé, mais obtus, à bord termi-
nal droit et très-entier, avec une liture noire à la côte, avant l'apex, for-
mant, avec le sommet de la 3« ligne, une sorte de demi-cercle interrompu
par un petit trait blanc au bout d'un coude formé par cette ligne. Les
deux premières rapprochées entre elles; la seconde croisant un trait cel-
lulaire ombré, assez épais. Ailes inférieures subdentées, à angle sensible,
mais non prolongé, avec les trois lignes très-nettes, isolées : les deux pre-
mières tremblées et parallèles, la troisième allant de l'angle interne à l'an-
gle anal. Dessous avec les mêmes dessins.
Brésil. Un o^. Coll. Gn.
I io5o. Macaria Pernicata Gn.
27nin. ^jies (Je ja même forme que Saburrata, d'un gris-blanc fine-
ment et fortement strié de gris-violâtre, avec trois lignes communes peu
foncées et peu nettes, surtout aux supérieures, plus distinctes aux infé-
rieures, où elles sont parallèles, un peu coudées : la première s'échancrant
au milieu, pour recevoir le point cellulaire qui est très-fin, la seconde sui-
vie en arrière d'une ombre de même couleur. Supérieures ayant en outre
sous la côte, avant l'apex, deux petits points noirs superposés, dont le
supérieur éclairé de blanc extérieurement, et l'inférieur lié à une liture
qui gagne la côte. Dessous teinté d'ochracé, avec les lignes plus nettes :
l'apex des supérieures foncé et échancré par une tache et un point clairs.
— 9 plus foncée et à lignes plus épaisses.
Brésil. Un cf, deux 9. Coll. Mus. et Gn.
MACARID/E. 85
/
l Io5l. MaCARIA OCELLINATA Gn.
27mm_ Ailes d'un gris de poussière, finement sablé, et à dessins va-
gues et fondus, consistant surtout en une bandelette subterminale noirâtre,
mal limitée, mais portant à sa partie antérieure une série de points noirs,
assez gros, irréguliers, dont deux rapprochés et rejetés en dedans à la côte
des supérieures. Celles-ci ont en outre deux lignes ou plutôt deux ombres
parallèles, dont la seconde traverse une tache cellulaire ovale et un peu
plus claire au centre. Les premières ailes sont très-entières, et les secon-
des sont subdentées, avec un coude plutôt qu'un angle, iu milieu. Le des-
sous est lavé d'ochracé à la côte, sur les nervures et sur la bandelette, et
l'omicron du dessus y est bien distinct, quelquefois même aux ailes infé-
rieures. Tibias postérieurs un peu plus longs que la cuisse et moyenne-
ment et uniformément renflés, avec les éperons trés-inégaux. — 9 sem-
blable.
Amérique septentrionale. Uncf,deux9' Coll. Gn.
r
io52. Macaria Nervatj^' Gn.
3Cmin. Ailes d'un gris-cl^ir, sablé d'atomes noirâtres, avec les ner-
vures finement détachées en blanc-jaunâtre, et une ligne commune foncée,
éclairée du même blanc, et derrière laquelle le fond devient plus foncé et
teinté de brun-roussàtre. Cette ligne est trés-ondulée et forme en outre,
aux ailes supérieures, une dent prolongée sur la 1'. On voit en outre deux
autres lign'es ou ombres^ dont la seconde épaisse, surtout à la côte, lou-
che la lache cellulaire, qui est oblique, allongée et un peu pupillée. En
dessous/ics couleurs sont plus \ariées; le disque est lavé de jaune d'ocre,
ainsi que les nervures, et on voit, à l'apex des supérieures et à l'angle des
inférieures, une place blanche striée. Les premières ailes sont très»légère-
œent sinuées sous l'apex, et l'angle des inférieures est un peu échancré
de chaque côté. La frange est blanche, avec un entrecoupé très-restreint,
mais très-distinct, au bout de chaque nervure.
Brésil (Rio). Une?. Coll. Mus.
io53. Macaria Granitata Gn.
25"'"'. Ailes blanches, lavées par places de gris-violâtre, et saupou-
drées d'atomes noirs qui les rendent nébuleuses, avec trois lignes communes
ondées, noirâtres, nébuleuses, assez peu distinctes, dont la seconde se
confond avec une tache cellulaire noire, semi-lunaire et assez vague, et
la troisième coudée, aux supérieures, sur lai', est suivie d'une large tache
sous-costale, d'un brun-ferrugineux, liserée de noir et surmontant elle-
mênie des groupes d'atomes noirs. Des points noirs terminaux, inégaux.
86 MACARIDiE.
Dessous ayant une bandelette subterminale commune, d'un brun-marron
clair, très-arrêtée et dentée inférieurement aux secondes ailes. Celles-ci
ont l'angle légèrement échancré, et les premières ont une légère concavité
sous l'apex.
Pensylvanie. Une 9 en assez mauvais état. Coll. Mus.
1054. Macabia Contemptata Gn.
27*"". Ailes dentées, d'un gris-clair, saupoudré de brunâtre, avec les
dessins noirâtres et un feston terminal, noir, découpant les dents. Ligne
commune droite, suivie de dessins confus et nébuleux, et précédée, sur-
tout aux inférieures, d'une ombre parallèle, passant au-dessus d'un point
cellulaire bien noir. Supérieures arrondies et sans coude au bord terminal,
ayant à la côte, prés de l'apex, une liture noirâtre, éclairée de blanc exté-
rieurement. Inférieures aussi dentées que chez Mstimaria, mais à coude
à peine sensible. Dessous blanchâtre, strié et nuage de gris qui y forme
des bandes, surtout aux inférieures.
Amérique septentrionale. Un cf , une 9- Coll. Gn.
Cette espèce est difficile à décrire. On y retrouve une partie des dessins
de VJ^stimaria, mais bifen moins tranchés. La coupe d'ailes est du reste
fort différente.
io55. Macaria Rectistbiaria h. -S.
Herr.-Sch. Exot. 197.
Je ne l'ai pas vue, mais elle me semble bien appartenir à ce genre, quoi-
que M. Herrich lui ait donné un nom générique nouveau (Acadra). Elle
paraît voisine de la Cnniemptata, mais plus grande (AO"""), la couleur
est à peu près la même. La ligne principale est géminée aux quatre ailes,
droite aux premières et denticulée aux secondes. La tache costale trian-
gulaire des supérieures est bien marquée, et les deux lignes du disque sont
très-nettes et au moins aussi fortement coudées que la principale. Quant
à la forme, les premières ailes ont le bord droit, et les secondes ont l'angle
très-prolongé, ce qui leur donne une forme quadrangulaire.
Port Natal.
io56. Macaria tEstimaria Hb.
Hb. 333 — Treits. Ip. 18 et Sup. — Dui». IV p. 209 pi. 150 f. 2 —
Bdv. 1475 —Herr.-Sch. 51.
Larv. ignot.
ggam. Ailes dentées, d'un gris-cendré saupoudré de brunâtre, aveches
MACARID.Î;. 87
dessins rVun noir-brun, la ligne commune bien marquée, suivie d'une om-
bre qui, aux supérieures, commence à la 2, où elle est marquée d'un point
extérieur, et, aux inférieures, est suivie d'un groupe d'atomes formant des
taches, en série dentée, plus ou moins nombreuses, mais une au moins
toujours visible. Un feston terminal. Les ailes supérieures ont en outre
une ligne extrabasilaire brisée sur la nervure médiane, et un trait cellu-
laire; les inférieures un point cellulaire arrondi Dessous très-strié et sablé
de brunâtre, sans dessins noirs, et avec la frange entrecoupée. — 9 ^^^'
blable.
France méridionale et occidentale, Espagne, Italie, Russie méridionale,
en mai et septembre. Coll. div.
Elle varie très-peu.
loSy. Macaria Effusata Gn.
33™»". Ailes dentées, d'un testacé-roussâtre, finement saupoudrées de
brun, et paraissant d'un ton uni, avec la ligne commune très-fine et un
petit point cellulaire d'un brun foncé. Supérieures formant un angle pro-
noncé au bout de la 2, et teintées de noirât.'-e, même sur la frange dans
cet endroit, ayant l'angle de la grande ligne très-aigu et prolongé, sans
autre dessin à la côte. Inférieures à dents très-aiarquées et en outre cou-
dées sur la 2, avec la ligne très-droite et un groupe d'atomes entre 2 et 3.
Dessous d'unochracé clair, très-strié, avec l'espace terminal brun. La ligne
commune ayant un coude arrondi, peu sensible, à la place de l'angle aux
supérieures, et limitant l'espace brun qui est nuancé d'ochracé, surtout
aux inférieures.
Inde centrale. Une 9- Coll. Gn.
io58. Macaria Streniata Gn.
31"m, Ailes testacées, saupoudrées de brun, avec la ligne commune
droite, aux quatre ailes, suivie d'une teinte brune fondue, et éclairée de
jannâtre intérieurement. Un petit point cellulaire, et un feston terminal,
réduit à des points isolés. Deux autres lignes, mais à peine visibles. Supé-
rieures à peine dentées et sans coude : la ligne formant un angle obtus et
croisée en V par une liture costale, suivie d'un très-petit point entre l«s
2 et 3, et d'un autre plus gros au-dessous de la i. Inférieures plus dentées,
mais presque arrondies, avec un gros point entre 2 et 3. Dessous plus clair
et teinté d'ochracé : les supérieures avec une tache claire sous-apicale, les
inférieures avec une seconde ligne ou ombre dentée, qui forme bande avec
la ligne principale. Abdomen ayant deux rangs de points noirs. — 9 P'us
sablée, n'ayant pas d'autre dessin que la ligne commune, qui partage les
88 MACARID^E.
ailes en deux nuances. Dessous ayant une bordure sombre, coupée de ta-
ches ochracées, et la ligne l>ien isolée.
Abyssinie. Un cT, une 9- Coll. Mus.
J'ignore si le mâle et la femelle sont toujours aussi différents. On les
prendrait pour deux espèces distinctes.
1059. Macaria Sufflata Gu. pi. 17fig. 8.
30"'". Ailes peu dentées et presque arrondies, d'un gris-testacé sau-
poudré, avec un feston terminal noir, éclairé de jaunâtre. Ligne commune
presque droite, suivie d'une ombre qui la fait paraître géminée, et qui
est elle-même suivie d'une tache noire entre 2 et 3. Une virgule à la côte
formant V avec le haut de la ligne. Deux autres lignes ou ombres, et un
point cellulaire. Aux supérieures on voit une éclaircie dans les bifurcations
des 2, 3 et û. Dessous d'un blanc-ochracé, avec l'espace terminal brun,
varié de roux et marqué d'éclaircies ochracées au-dessous de l'angle de
chaque aile. Sous l'apex, entre 1' et 2', une petite tache blanche ovale.
Une seule ligne médiane et les éclaircies transparentes du dessus. Tibias
renflés et piqués de brun. — 9 à ^iles encore moins coudées, à dessins
moins précis, les taches noires effacées, l'éclaircie n'étant visible qu'en
transparence, etc.
Bombay, Pokidichéry. Un cf. Coll. Mus. Une 9. Coll. Gn.
1060. Macaria Amarata Gn.
30mm. Ailes de la forme d'^Estimaria, d'un gris-jaunâtre très-clair
jusqu'à moitié, puis d'un gris de poussière un peu violâtre : ces deux
nuances séparées par une ligne ondulée, droite aux supérieures, coudée
aux inférieures, et derrière laquelle on voit une tache d'an brun-rouillé,
arrondie extérieurement entre les 2 et 3. Aux supérieures il y a une tache
semblable entre 1' et 2' qui se prolonge jusqu'à la côte, et aux inférieures
elle s'étend jusqu'à la 2'. Il y a en outre deux autres lignes au milieu de
la partie claire, mais elles sont d'un brun pâle. La seconde s'échancre aux
inférieures pour laisser la place à un point cellulaire noir, arrondi. Des-
sous d'un blanc strié, teinté de jaune à la côte et sur les nervures, avec
une large bande noirâtre^ lavée de rouillé, qui s'étend jusqu'au bord, entre
l'et 1.
Un cf. Coll. Gn. Je l'ai eue comme venant du Brésil; mais je la crois
plutôt indienne.
1061. Macaria Feraliata Gn.
36mm _ Ailes d'un gris-noir olivâtre, velouté, nébuleux, strié de gris-
MACAK1D,«. 89
clair jusqu'à une ligne fine, laquelle est suivie d'une teinte fondue plus
foncée^et précédée, aux bu|)érieures, d'une ligne d'atomes blancs. Celles-
ci sont à peine depticuiées et ont, au sommet, entre 1' et 'i , une petite
tache ronde d'un blanc sali, Lps inférieures sont sulxlentées, prolongées
à la dent du milieu, avec le bord teiniinal un peu convexe des deux côtés,
ce qui les rend amygdaliformes. Dessous des quatre ailes d'un brun-noi-
râtre uni, à nervures teintées de brun-carmélite, avec toute la première
moitié striée et marbrée de blanc pur, sans ligne séparative. Les supé-
rieures ont, en outre, la tache subapicale, et les inférieures de petites
plaques, surtout au bord terminal sur la 3, du même blanc.
Un çf dont j'ignore la patrie. Coll. Gn.
io6a. MAC.vniA Eleonorat.\ Cr.
Cram. 288 E, F, G = Fasciata Fab. 126.
37mm_ Ailes dentées, d'un gris-noir, avec une bande blanche commune,
médiane, transverse, bordée postérieurement d'une faible ligne éclairée
de jaune : les supérieures sans coude, ayant à la côte une liture roire, et
au-dessous, l'angle ordinaire de la ligne commune dflnt l'intérieur est rempli
de gris, ce qui fait qu'il est rarement distinct. Ailes inférieures avec la
dent de la 2 plus saillante, et en outre l'angle interne écliancré, ce qui
rend la dent de la 2' également saillante, ayant, derrière la bande blanche,
des taches noires carrées, placées sur un fond jaune strié. Dessous ayant
l'espace basilaire d'un jaune-fauve : les supérieures avec une tache blanche
sous-apicale; les inférieures rvec un espace terminal blanc, strié, entre 2
et û. Abdomen fauve, avec le dos gris. Jambes postérieures renllées, avec
les éperons très-courts. — 9 plus grande, a bande blanche plus large, à
ligne des inférieures moins droite. Abdomen n'ayant de gris que sur les
premiers anneaux,
Java, Coromandel, Bengale. Deux cf, six 9- Coll. Gn.
Cette belle espèce varie excessivement. Voici les races qui me paraissent
les plus tranchées :
A.
Les taches blanches terminales des inférieures visibles en dessus. Ailes
supérieures en présentant une correspondante, entre 2 et i, et aussi deux
superposées avant l'apex.
B.
Bande des inférieures jaune. Dessous des mêmes ailes d'un jaune d'ocre
vif, depuis la base jusqu'au-delà du milieu.
go MACARID^,
I063. MaCARIA ViCTORlNATA Gn.
L'Eleonorata varie tellement^ que je n'oserais affirmer que celle-ci ue
soit pas encore une variété. Cependant elle me paraît distincte par les
caractères suivants :
Les ailes supérieures sont plus triangulaires, à bord terminal coupé
droit, oblique, et même un peu concave dans sa moitié inférieure. Les se-
condes ailes ont le coude de la 2 beaucoup plus prononcé, et au contraire
celui de la 2' beaucoup moins saillant, ou, si on l'aime mieux, l'angle in-
terne arrondi et non échancré. Toutes sont d'un gris de souris uni, sans
stries, avec la bande blanche très-pure et très-droite, et la frange presque
entièrement d'un blanc pur. Les inférieures n'ont que deux taches noires,
carrées, écartées, sur un fond jaune. Il n'y a de fauve, en dessous, que la
base et la côte, et aucune tache blanche sur le bord terminal. Les jambes
postérieures ont une tout autre forme, elles sont beaucoup plus longues
et renflées uniformément. Les antennes sont toutes fauves, même en des-
sus, et le gris de l'abdomen est aussj restreint chez le (f que chez la 9
d'Eleonorata,
Nord de l'Inde. Un rf. Coll. Gn.
1064. Macaria Elvirata Gn,
Elle est dans le même cas que la Victorinata, c'est-à-dire que je n'ose
affirmer qu'elle ne soit pas une des nombreuses variétés de VEleonorata.
Voici ce qui l'en distingue :
Les ailes ont à peu prés la même coupe, quoique les inférieures parais-
sent plus larges, et que leur angle de la 2' soit bien plus saillant que celui
de la 2. Il n'y a aucune bande ni tache blanche de part ni d'autre, seule-
ment tout le milieu antérieur de l'aile est d'un ton un peu plus clair en
dessus et d'un jaune d'ocre en dessous. Il est traversé de part et d'autre
par une ligne ou ombre tremblée noire, derrière laquelle se voit, aux
inférieures, le point cellulaire. A ces mêmes ailes, les taches noires qui
suivent la ligne médiane n'ont ni la n)ême forme ni la même place que
chez Eleonorata, la plus grande étant triangulaire et se trouvant placée
derrière une seconde ligne roussâtre, irés-éloignée de la première. En
dessous, les supérieures ont une tache ronde jaune sous la côte, avant l'a-
pex, et les inférieures, plusieurs places semblables au bord terminal. L'ab-
domen est entièrement brun en dessus.
Un (f dont j'ignore la patrie. Coll. Gn.
J'en ai un second individu en mauvais état, chez lequel l'angle de la 2'
des inférieures est encore plus marqué, et forme une dent aiguë et re-
courbée .
MACARID;E.
Gen. HALIA Dup.
Dup. IVp. 107et 4n0(1829).
Chenilles assez courtes, cylindriques, avec un bourrelet latéral; à trapézoï-
daux verruq lieux, garnis de poils gros et rai des ; à tête (jloi uleuse, un peu
aplatie; vivant sur les arbrisseaux du genre Ribes. — Chrysalides luisantes,
enterrées. — Antennes des (f garnies de lames pubescentes, moyennes, régu-
lières, claviformes ; celles des Ç distinctement dentées. — Palpes rapprochés,
comprimés, connivents, droits ou incombants, formant le bec, squammeux-hé-
rissés. — Abdomen des çf épais, terminé en pointe. — Pattes grêles : les tibias
postérieurs longs, lécjhrement renjlés, marqués de stries foncées. — Ailes velou-
tées : les supérieures plus ou moins sinuées ou échancrées dans leur prem.ière
moitié, mais avec l'apex obtus, ayant une tache cellulaire oblonque et le haut
de la subterminale indiqué par des taches costales; les inférieures plus claires
et à dessins oblitérés en dessus, mais, nu contraire, marqués en dessous, grossiè-
rement dentées, avec la dent de la 2 presque toujours plus saillante.
Ce genre a été jusqu'ici fort éloigné des Macaria, et placé dans les Fido-
uides. Cependant, si on l'étudié, on le trouve tellement voisin des anciennes
Godonela, qu'il n'en diffère essentiellement que par les antennes et les
dessins moins marqués, surtout sur les ailes inférieures. Ce qui lui donne
une existence propre, ce sont ses premiers états qui différent beaucoup de
tous les genres voisins. Les chenilles ont, en effet, un aspect rugueux,
qui est dû aux saillies formées par les trapézoïdaux qui sont surmontés cha-
cun d'un poil bien distinct. Au repos, elles se tiennent courbées en col
de cygne. Elles vivent sur lesgroseillers, et, quand elles se trouvent de com-
pagnie avec des Prunata, qui paraissent en même temps qu'elles, elles
achèvent de dépouiller ceux que les Grossulariatu veulent bien leur
laisser.
Les papillons volent le soir au crépuscule dans les jardins. Chez l'un
d'eux {Loricaria) , la femelle a les ailes à demi-avortées et considérable-
ment réduites, mais M. Herrich qui l'a seul vue, doute un peu que cet
avortement soit normal. S'il l'était, les antennes du çf, à lames très-longues
et très-fines, contribueraient à justifier la formation d'un groupe, sinon d'un
genre séparé.
I065. HaLIA AySTRALlAHIA Gn. ^
32""™. Ailes supérieures un peu échancrées sous l'apex; inférieures
dentées et coudées en angle au bout de la 2 : les quatre d'un gris-roussâtre
poudré de brun : les supérieures ayant, dans la cellule, une tache subré-
niforme, d'un brun-roux cerclé de noirâtre, et, près de l'apex, une liture
92 ' MACARID.fî.
composée de trois laclies et précédée d'un trait de même couleur. Ailes
inférieures avec quelques ombres peu distinctes, parallèles, allant du bord
abdominal à la moitié de l'aile, et dont la dernière teintée de roux. Dessous
des inférieures blanc, piqué de noirâtre, avec la côte, les nervures, quel-
ques places terminales et deux bandes, d'un fauve-roux piqué de brun;
la seconde très-large et marquée de brun près de l'angle anal, la première
contenant le point cellulaire. — 9 très-différente. Plus grande (35">™).
Les ailes plus fortement écliancrées,avec l'angle du milieu presque caudi-
forme, fond d'un gris-blanc, avec deux ombres noirâtres communes : la
seconde suivie d'une large bande d'un brun-ferrugineux, continuant les
trois taches de la côte jusqu'au bord interne; tout l'espace terminal de
même couleur, sauf un triangle apical gris. Une ombre médiane passant
sur la tache cellulaire. Dessous moins fauve, plus ferrugineux et plus
tranché. Les bandes s'étendant aux quatre ailes.
Tasmanie. Nouvelle-Hollande. Beaucoup d'ex. Coll. div.
^ loGG. Halia LomcARiA Ev.
Evers. Bull Mosc. 1837 n» 1 et Faun. Ural p. 387 — Hcrr.-Scli. p. 87 fig.
377 et 422 = Vinctaria Zell. Isis 1846 p. 203.
30""". Ailes supérieures d'un cendré un peu violâtre, clair, avec quel-
ques stries d'un gris plus foncé, et de petits points terminaux noirs. Trois
ombres traversent l'aile : la première arquée, la seconde peu siiiuéc et placée
avant le trait cellulaire, la troisième suivie d'usé série de taches inégales,
ferrugineuses, formant bande. Ailes inférieures blanchâtres, avec la
frange grise et un trait cellulaire suivi d'une ligne, peu marqués. Dessous
clair, strié de gris, avec les nervures et la côte teintées de jaune, et les
traces d'un trait et d'une ligne. — 9 ^y^"' ^^s ailes beaucoup plus courtes
et comme avortées : les supérieures avec deux lignes noires et uh trait,
mais sans taches ferrugineuses, les inférieures poudrées sur leurs bords.
Bussie méridionale, Sicile, dans les bois de bouleaux, en juin et juillet.
Un o"- Coll. Zeller.
La synonymie de cette espèce n'est pas contestable, puisque M. Herrich
a reçu ses individus de M.Eversmann, et moi, le mien, de M. Zeller.
1067. Halia Marcëscaria Gn.
31™°i. Ailes'supérieures échancrées sous l'apex; inférieures avec un an-
gle subcaudiforme au bout de la 2 : les quatre d'un gris-testacé soyeux,
très-pâle, avec la frange un peu plus foncée, surtout dans l'échancrure,
et quelques points ou traits terminaux. Supérieures avec un trait cellu-
laire très-réduit, et la coudée plus ou moins visible, oblique, à peine si-
nueuse et suivie, au sommet, d'un commencement de bande grise. Inlé-
WACARIDiE. q3
rieures sans dessins en dessus; leur dessous saupoudré de noir, avec un
point cellulaire surmonté d'une ombre sinueuse, et, au-dessous, une large
bande d'un brun-roussàtre, saupoudrée, et ordinairement surmontée d'une
ligne noire. Une liture noirâtre verticale, souvent suivie de clair, au som-
met des supérieures. — Q semblable.
Californie. Cinq çf, une 9. Coll. Bdv. et Gn.
Cette espèce est pour ainsi dire flottante entre les genres Macaria et
Halia. Elle varie extrêmement, (luaiu à l'expression des dessins.
J068. Halia Wa varia Goëd.
Goëd, 1 pi. 35 — Albin pi. 47 f. 78 — Lin. S. N. 219 — F. S. 1248 —
Rœs. I pi. 4 — Geoir. II p. 132 (le Damas cendré) — Ladm. pi. XXIII —
Wili. 86 — Wien.-Verz. G-12 — Fab. 75 — Bork. 107 — Sepp II pi. 3 —
Esp.pl. 30fig. 1-7 — Schr. 16i3 — Donov. VIpl. 196 — Hb. 55— Haw.
p. 283 — Traits I p. 302 — Encycl. 88 — Steph. III p. 194 — Dup. IV
p. 402 pi. 163 f. 3-4 — Wood 522 — Bdv. 1477 — Herr.-Sch. p. 88 —
Lab. 148.
Larv. Rœs. Alb. Hb. etc.
30«i". Ailes subdentées, mais sans saillies, d'un cendré-jaunâtre, avec
le bord terminal lavé de gris-noirâtre : les supérieures ayant a la côte qua-
tre taches bien marquées : les trois premières d'un brun-noir en forme de
lignes; la seconde plus longue, brisée en V sur la 2, et tendant à se con-
tinuer en ligne jusqu'au bord interne; la 3'' en liture courte formant avec
la û*^, qui est d'un brun-ferrugineux, un triangle tronqué par le bas et
donnant naissance à une série de points qui gagnent le bord interne. Ailes
inférieures sans autres dessins qu'im petit point cellulaire. — 9 sem-
blable.
Commune dans toute l'Europe, pas autant cependant que pourrait le
faire croire le nombre considérable d'auteurs qui en ont parlé, car pas un
seul ne l'a passée sous silence. Juillet. Coll. div.
Chenille d'un vert tendre (et non pas foncé comme dans la figure de
Hubner), avec la région dorsale occupée par quatre lignes ondulées, et
des marbrures d'un blanc-jaunàtre. Stigmatale d'un jaune-serin vif, élargie
au milieu de chaque anneau. Tous les points verruqueux à poils noirs,
les ventraux même très marqués. Stigmates noirs et confondus avec ces
points. Tête verte, ponctuée de noir. Elle vit, en mai et juin, sur le Ribes
grossttlaria , qu'elle dépouille de ses feuilles. Je n'ai jamais trouvé la va-
riété violette figurée par Hubner, seulement j'ai observé que la chenille
devenait d'un brun-violâtre plusieurs jours avant sa transformation.
94 MACARID^.
%'.-l\igrarîa Haw.
Haw. p. 282 n» 32.
D'un gris très-foucé el presque noir, avec les dessins effacés, sauf le
costal.
Angleterre.
J069. Halia Halituaria Gn.
r
Voisine de la Wavaria, dont elle a la taille et le port, mais les ailes su-
périeures sont plus aiguës à l'apex, d'un cendré-noirâtre sans aucun mé-
lange de jaune, et uniforme, même au bord terminal. Les dessins sont à
peu près les mêmes, mais moins tranchés. L'ombre niéi^ianc forme un an-
gle beaucoup moins aigu. Les inférieures sont d'un cendré foncé uni, et
le point cellulaire y est moins apparent. Le dessous n'a aucune teinte
jaune. Les lames des antennes sont beaucoup plus longues.
Altaï. Deux cf. Coll. Lederer.
Elle est certainement distincte de notre Wavaria.
1070. Halia? Stevenaria Bdv.
Bdv. 1476 — Herr.-Sch. p. 72 (ig. 326?—Lapidisaria Frey. IV pi. 353
fig. 3.
Larv. ignot.
33™". Ailes supérieures A apex un peu aigu; inférieures subdentées,
aTec la dent de la 2 plus saillante et formant l'angle : les quatre d'un gris-
cendré, un peu lavées de gris-vioiâtre sur les bords et finement saupou-
drées d'atomes noirs qui s'épaississent et deviennent des stries sur l'es-
pace médian. Supérieures ayant à la côte trois grosses taches noires, trian-
gulaires, dont la dernière donne naissance à une fine ligne d'abord brisée,
puis presque droite, qui traverse les quatre ailes. De la première naît une
extrabasilaire aux supérieures. La seconde, enfin, surmonte, aux mêmes
ailes, un trait cellulaire noir. Dessous plus blanc, presque uniformément
saupoudré et sans dessins. Antennes bien pectinées, à lames régulières,
avec l'extrémité irès-aiguc.
Syrie, Russie méridionale, Andalousie. Un cf. Coll. Lederer.
Celte belle espèce di0ère assez notablement des smires Halia . Aussi, ne
suivrai-je ici que provisoirement l'exemple que M. Boisdifval m'a donné
en la plaçant dans ce genre. C'est surtout des premiers états que dépendra
son classement définitif.
Quant à M. H.-Schoeffer, qui en fait une Gnophos, je ne suis pas sûr
qu'il ail bien eu en vue la même espèce. Il figure les ailes supérieures ar-
rondies, la coudée dentée, et une subtenuinale dont il n'y a pas ici de
traces.
FAM. XV.
FIDOIVID^ G^.
Gn. m Cat. Dup. p. 236 — Dup. Steph.
Chenilles allongées, cylindriques, ordinairement sans i enjlenients ni émi-
nences ; à tête globuleuse el de la c/rosseur du cou, avec la parttk anale terminée
par deux pointes horizontales ; vivant en gênerai de plantes basses. — Chrysa-
lides le plus souvent enterrées. — Papillons à antennes presque toujours pecli-
nées el souvent plumeuses, à lames fines, longues et souvent contournées ; — à
palpes droits ou incombants, contigus, dépassant habituellement le front et for-
mant ordinairement un bec sguammeux ou velu; — à front généralement garni
d'écaillés épaisses et hérissées ou même de poils, à verlex rarement discolore;
— à trompe grêle, jamais bien longue et souvent très-courte et à filets disjoints ;
— à corps grêle: l'abdomen des ç^ long el presque toujours un peu conique:
— à pattes milices, nues: les tibias postérieurs presque jamais renflés; — à
ailes larges, entières, point anguleuses, parfois discolores, presque toujours
saupoudrées, au moins sur une surface, d'atomes plus foncés ; — à <^ ailées,
rarement très-dijfércntes. — Volant en plein jour. — Aréole simple ou divi-
sée. 1 et 2 des ailes inférieures ordinairement séparées à leur origine. Indé-
pendante variable.
Voici une des plus nombreuses familles de Phalénites, mais je n'ose dire
une des plus homogènes. Réduite à quelques genres^ commme Fidonia, As-
pilates, Selidosema, etc., elle paraîtrait des plus naturelles ; mais ces gen-
res en entraînent à leur suite d'autres qui troublent un peu la parenté. On
ne peut nier d'ailleurs qu'elle ne touche par bien des points à des familles
dont plusieurs s'en trouvent Irès-éloignées : ainsi, par les Venilia Hypo-
plectis et certaines Scodiona, aux Ennomidcs, par les Numeria aux Cabéri-
des, par les Strenia aux Acidalides^ par les Minoa et Heteropsis aux Sio-
nides, etc. Mais la multiplicité même de ces affinités m'absoudra peut-être
de n'avoir pas fait prévaloir exclusivement l'une ou l'autre. Les auteurs les
plus récents ont suivi une marche contraire à la mienne, et, au lieu de
réunir cette famille en faisceau, l'ont d'abord démembrée au profit de celles
que je viens de nommer, puis ont séjiare nettement en deux ce (ju'il en
restait. Ils se sont basés, pour cela, sur des di-fférences de nervulation qui
le\ir ont paru décisives, mais je commencerai par dire que cette scission
;i l'inconvénient d'emporter les Lylhria [Purpuraria, etc.) très-loin des
Fidonies prccprement dites, elles Slerrha {Sacrnria, etc.), tout aussi loin
des anciennes Aspilates. De pareilles affinités ainsi troublées suffiraient aux
yeux de bien des entomologistes pour condamner cette séparation, sur la-
quelle repose pourtant le partage en deux grandes divisions de touies les
q6 FIDONID^E.
Géomètres chez M.Herrich-Schœffer, et le quatrième groupe de M. Lede-
rer. Ayant déjà parlé de celle division illusoire dans les généralités des Pha-
lénites, je ne veux point me répéter ici, mais je tiens à constater qu'en ce
qui concerne la famille des Fidonides, les caractères invoqués par ces deux
entomologistes sont loin d'être constants. Nous voyons, en effet, l'aréole
des premières ailes partagée en deux, et même en trois dans les genres Mi-
noa et Heteropsis qui font partie du 4" groupe de M. Lederer, dont le ca-
ractère essentiel est d'avoir l'aréole simple, et l'indépendante varier avec
les genres, même dans les derniers de la famille, qu'il y aurait bien certai-
nement compris. On ne s'étonnera donc point de me voir non-seulement
réunir ces deux divisions, mais même en mélanger les genres pour arriver
à une succession plus régulière.
Les Fidonides se trouvent partout, et sont d'autant plus communes
qu'elles volent généralement pendant le jour, sur les bruyères, dans les lieux
herbus et arides, et les clairières des bois. Plusieurs paraissent dès le
premier [)rintemps, pour donner une seconde génération en été. Quelque-
fois même, ces deux générations se succèdent si lentement, que l'insecte
se montre pendant toute la belle saison, Alomaria^ Clathrata, etc., sont
dans ce cas.
Les chenilles des Fidonides sont, en général, assez mal étudiées, ce qui
vient, outre la négligence des Entomologistes à l'égard des Phalènes, de ce
que la plupart d'entre elles vivent de plantes basses, ce qui les rend incom-
parablement plus difficiles à recueillir que les chenilles arboricoles.
Parmi les espèces des auteurs, qui appartiennent peut-être à cette famille
sans qu'on puisse présumer à quel genre, il faut citer Diores Cram. 75 F.
Gen. TEPHRINA Gn.
Gq. in Cdt. Dup. p. 246 (18i4) — Dup. = Fidonia Treits. Herr.-Sch. =
Eubolia et Phasiane Led.
Chenilles assez courtes, cylindriques, très-lisses et sans cminences ; à léle
globuleuse; vivant sur les arbrisseaux. — Chrysalides enterrées. — Antennes
assez courtes, tantôt simplement pubescenles, tantôt à lames régulières, mais
non plumeuses, — Palpes grossièrement squammeux, contigus et en bec. —
Corps grêle : l'abdomen des O ovoïde-oblong., terminé par un oviducte corné,
court, mais distinct. — Pattes assez grêles, à tibias postérieurs point ou à
peine renflés. — Ailes entières, concolores et à dessins communs, saupoudrées,
à franges peu ou point entrecoupées, à fond gris, avec des lignes distinctes : les
inférieures à bord ordinairement un peu sinué ou échancré : les quatre unifor-
mes en dessous et sans dessins plus marqués. 2 et 3 des inférieures partant du
même point, vis-a-jis V et 2'.
J'ai fondé ce genre sur quelques espèces d'Europe, auxquelles viennent
FIDONlDiE. gj
se joindre plusieurs exotiques qui présentent les mêmes caractères. Il est as-
sez homogène, en ce sens que toutes les espèces ont un air de famille, mais
il varie autant que les précédents quant aux caractères organiques propre-
ment dits, et surtout quant aux antennes. Elles sont tantôt pectinées chez
hsçf {Artesiaria, Lorquinaria) , et même chez les deux sexes [Vincula-
ria), tantôt simplement ciliées ( FlavicapMata), tantôt simplement dentées
{Murinaria), tantôt enfin pubescentes, ou même à peine épaissies {Parti-
taria, etc).
Les premiers états des Tephrma sont, en partie, ignorés, et VArtesiaria,
qui est loin de pouvoir être considérée commele type du genre, est la seule
où ils soient connus. Celle-ci vit sur les arbrisseaux et n'a qu'une généra-
tion par an.
Les insectes parfaits habitent en général les lieux secs et chauds. Plu-
sieurs sont exclusivement propres aux parties méridionales de l'Europe.
L'Amérique septentrionale, la Californie et la Nouvelle-Hollande revendi-
quent les autres, mais il est évident qu'il reste une foule d'espèces à dé-
couvrir.
M. Kollar décrit i Kasch. p. 487) sous le nom de Peregrina, une es-
pèce indienne qu'il dit assez voisine. d'y4renaœarja, mais qui ne s'y rap-
porte guère par sa description. j
1071. Tephrina Haliata Gn.
28'»™. Coupe des suivantes. Ailes d'un «endré plus ou moins jaunâ-
tre, fcrtemeiu striées de gris-foncé, avec destraits terminaux mal arrêtés.
Supérieures ayant trois taches costales noirjs, virgulaires, donnant nais-
sance à des ombres transverses, grises, paralèles, obliques, dont la der-
nière est marquée supérieurement d'un poiit et d'une liture noirs, qui se
lient avec la dernière tache costale. Un traitpellulaire qui se lie avec celle
du milieu. Ailes infériçures avec un simple joint cellulaire gris. Antennes
moniliformes, pubescentes.
Californie. Deux cf, envoyés par M. Lo|quin.
1072. Tephrina? Bipjrata Led.
Leder. Sibér. Schm. p. 30 pi. 5 fig. 6.
Je ne l'ai pas vue et ne puis affirmer qu ce soit une vraie Tephrina.
Elle a à peu prés la taille de Murinaria. Le| ailes supérieures ont le bord
entier et arrondi ; les inférieures sont subd<jitées, avec la dent de la 2 plus
saillante. Les quatre sont d'un gris-clair, sajipoudré de noirâtre, avec les
franges légèrement entrecoupées. Les supérjuresont quatre ombres trans-
verses rassemblées deux à deux : la coudé Uiarquée d'une tache noire
entre 2 et 3 ; celle qui la suit presque droib. Les inférieures n'ont qu«
Lépidoptères. Tome 10. 7
g8 FIDONID^.
deux ombres. Le dessous est plus jaunâtre et n'a que deux ombres, com-
munes aux quatre ailes. Les antennes sont seulement pubescentes.
Sibérie.
1073. Tephrina Muscariata Gn.
aO""". Coupe d'Unicalcaraiia. Ailes d'un gris-testacé clair, finement
strié de noir. Les supérieures avec deux lignes écartées, un peu plus fon-
cées, dont la seconde (coudée) légèrement flexueuse et marquée sur la 2
d'un à quatre petits groupes d'atomes noirs, sur une éclaircie longitudi-
nale légèrement jaunâtre. Un trait cellulaire oblong, non annelé et parfois
suivi d'une ombre médiane arquée et parallèle à la première ligne. Ailes
inférieures avec un point et les traces d'une ligne sinuée, plus foncés. An-
tennes nionili formes, pubescentes — 9 semblable.
Californie. Un çf, une 9 •
^ 1074. Tephrina Vincularia Hb.
Hb. 402 — Treits. II p. >65— Dup. V p. 155 pi. 180 fig. 7 — Bdv. 1605
— Herr.-Scb. p. 88.
Larv. ignot-
Espagne, Pyrénées, Franie méridionale, en juillet. Coll. div.
La femelle de cette belleespèce a, comme on sait, les antennes gar-
nies de lames très-prononc«es, quoique moins longues que celles du mâle.
C'est la seule T&phrina qui soit dans ce cas.
107. T. Teihrina Flavicapitata Gn.
35™"^. Ailes soyeuses, eitières, d'un gris foncé, à frange longue, pré-
cédée de points noirs : lessupérieures avec deux lignes distantes, d'un
jaune clair, liserées de ferrigineux, bordées extérieurement de noirâtre.
Cette dernière couleur fornant souvent une large bande derrière la cou-
dée, qui est simplement infléhie au milieu et qui, dans les exemplaires bien
écrits, est précédée de poins noirs nervuraux. Une tache annulaire ovale
dans la cellule. Ailes infériiures d'un gris uni, sans dessins. Dessous des
quatre également sans dessiis : les inférieures fortement sablées, avec un
très-petit point cellulaire. Iront et palpes très-noirs. Vertex d'un jaune
clair. Antennes fortement lubescentes, ou plutôt à lames très-fines et
très-courtes. — 9 ""^ P^" Pl"s petite, à lignes des supérieures moins
écartées.
Nouvelle-Hollande, Tasmaiie Deux cf, deux 9- CoU.Gn.
FIDONID/E.
99
30'
/fioyô. TEfHRiA Neptaria Gn.
Ailes coupées comme Rippertaria, d'un cendré un peu plus
jaunâtre, très-finement strié, avec une série de points noirs terminaux.
Supérieures avec deux lignes écartées, d'unbrun-rouillé, finement éclairées
de jaune, la seconde (coudée) ne subissant qu'une légère flexion au som-
met et largement ombrée de noirâtre postérieurement. Un petit anneau
cellulaire gris. Inférieures avec un point cellulaire évidé, peu sensible, et
les traces d'une ligne oblique et droite, continuant la coudée. Dessous
cendré, strié, sans dessin. Tête concolore. Antennes moniliformes, simple-
ment pubescentes.
Californie. Un (f, envoyé par M. Lorquin.
1077. Tephrina Gnophosaria Gn.
25"". Ailes concolores, d'un gris-cendré fortement aspergé de noi-
râtre, qui s'épaissit et se teint de jaunâtre à l'endroit des lignes ordinai-
res, avec une série de traits noirs terminaux et une petite tache cellulaire
qui, aux supérieures, est évidée et surmontée d'une liture costale. Infé-
rieures un peu festonnées, avec la frange légèrement entrecoupée. Des-
sous fortement saupoudré et teinté de noirâtre au bord terminal. Front
et palpes concolores.
New-Yorck. Une 9. Coll. Gn.
Cette petite espèce, qu'on prendrait au premier abord pour une Gfio-
phos, se rapproche un peu de la variété sans bandes de Rippertaria.
1078. Tephrina Rippertaria Dup.
Dup. V p. 159 pi. 180 fig. 5 — Hb. Gey. 579 — Bdv. 1604 — Herr.-
Sch. p. 88 fig. SSl, 222.
Larv. ignot.
Alpes de Digne. Eu juillet. Un çf, deux 9 • Coll. Gn.
A.
Aucune trace des bandes noires sur les ailes supérieures.
Même provenance. Une 9- Coll. Gn.
» '079. Tephrina Peltaria Dup.
Bdv. Gen. 1602 — Dup. Cat. — Herr.-Sch. p. 88 fig. 64, 65 = Scutu-
100 PIDONIU^.
laria Dup. V p. 161 pi. 181 fig. 6 = Permutaria Frey. III pi. 210 fig. 3.
Larv. ignot.
Montpellier, Marseille, en octobre. Coll. div.
Varie passablement. Les 9 sont généralement dépourvues de bandes
jaunes.
Chez cette espèce et ses deux voisines , les antennes des çf sont sim-
plement épaissies et à peines pubescentes.
* io8o, Tephrina Partitaria Hb.
Hb. 374— Dup. V p. 160 pi. 180 fig. 6 — Bdv. 1601 — Herr.-Sch. p. 87
fig. «62, 263 — Leder. p. 100= Convergata Vill. p. 382 pi. 6 fig. 18.
Larv. ignot.
France méridionale, Fontainebleau, en septembre et en octobre.
Coll. div.
Varie aussi pour la largeur et la vivacité des bandes jaunes et pour la
densité des atomes.
Nota. M. Lederer, et plus tard M. Herrich-Schœffer lui-même, rappor-
tent la Partitaria de ce dernier à la Peltaria. La figure de cet entomolo-
giste me paraît pourtant bien représenter la vraie Partitaria.
Elle se prend à Fontainebleau, dans la vallée de la Sole, dès le mois
d'août.
io8i. Tephrina Monicaria Gn.
Taille et coupe de la suivante. Ailes supérieures d'un gris-carné clair,
finement strié de noir, avec un point cellulaire et la trace des deux lignes
ordinaires disposées comme chez Unicalcararia, mais punctiformes, la
seconde ayant chacun des points légèrement éclairé de blanc en arrière.
Espace terminal concolorc, mais bordé d'une série de petits points noirs.
Ailes inférieures plus claires dans toute leur première moitié, avec les
mêmes points terminaux, un très-petit point cellulaire et deux vestiges
d'ombres vers le bord abdominal. Dessous très-clair, avec les points cel-
lulaire et terminaux pour tout dessin. Kperons de la seconde paire égaux.
Antennes à lames minces et couchées.
Californie. Vnçf, envoi de M. Lorquin.
1082. Tephrina Unicalcararia Gn.
31mni. Ailes supérieures aiguës, mais non falquées à l'apex, à bord ter-
minal très-peu convexe, d'un gris un peu carné, fortement mais finement
strié de noir, avec les deux lignes ordinaires très-écartées, mal écrites et
FIDONIDiE. 10 1
en forme d'ombres; la seconde commençant à la côte, non loin de l'apex,
ncais rentrant au milieu, éclairée antérieurement de jaune-rougeâtre fondu.
Tout l'espace derrière elle d'un gris-violet plus foncé. Un point cellulaire
noir. Ailes inférieures arrondies, beaucoup plus claires, sans atomes et
n'ayant pour tout dessin, de part et d'autre, qu'un petit point cellulaire
noir. Dessous des supérieures dans le n)éme cas. Antennes à lames longues
et couchées. Tibias postérieurs n'ayant qu'un seul éperon à la place de la
seconde paire.
Californie. Vn(f, envoyé par M.Lorquin.
io83. Tephrina Lorquinaria Gn.
28™™. Ailes supérieures à apex aigu et très-falqué, à bord terminal
coudé au bout de la 3, puis oblique, d'un gris-carné très-clair, non sau-
poudré^ avec deux lignes médianes bien marquées, mais n'atteignant pas
la côte, d'un jaune clair, liserées en dehors de brun-ferrugineux : la pre-
mière droite, la seconde un peu sinueuse. Entre celle-ci et le bord, deux
points noirs espacés, l'un au-dessHs de la i', l'autre entre 2 et 3. Un trait
cellulaire léger. Ailes inférieures lavées de jaune clair, sans dessins. Des-
sous d'un gris jaune clair, avec un seul point cellulaire. Antennes à lames
longues, fines et couchées.
Californie. Un o^. Envoi de M. Lorquin.
1084. Tephrina Artesiaria W.-V.
Wien.-Verz. E-2 — Schr. 1616 — Fab. 114 — Panz. 24 — Bork. 20 —
Hb. 15 — Treits. I p. 141 — Dup. V p. 157 pi. 181 fig. 3-4 — Frey.
Beitr. pi. 35 fig. 2— Eversm. p. 373 — Bdv. 1603 — Herr.-Sch. p. 50 —
Lab. 82.
Larv. Frey. Gn. infrà.
Prairies, lisière des bois herbus d'une grande partie de l'Europe, en
juillet et août. Coll. div.
Celte espèce, irés-répanduc et connue des plus anciens auteurs, est
pourtant rare partout.
Je ne sais ce qui a pu faire supposer à M. Delaharpe qu'elle est la Des-
trigaria de Wood, qui n'a pas le moindre rapport avec elle. (Voy. Boarm.
Repandaria.)
La chenille est lisse et presque luisante, d'un vert-bleuâtre, avec une
ligne blanche de chaque côté de la vasculaire. De là à la stigmalale on voit
quelques stries blanches. Cette dernière est très-nette, d'un jaune-citron.
Stigmates au-dessus, d'un vert foncé. Trapézoïdaux fins, noirs, très-petits
et visibles seulement h la loupe. Tête d'un vert uni, avec la bouche roussâ-
tre. Je l'ai trouvée plusieurs années de suite, en juin, sur le Salix viminalis.
FlDONIDiE.
* io85. Tephrina Tephraria Hb.
Hb. 325, 326 {Nolaria et Sparsaria) — Bdv. 1598— Herr.-Sch. p. 87.
Larv. ignot.
C'est avec raison que M. Boisduval a changé le nom de cette espèce,
puisqu'il y avait deux Sparsaria. Au reste, ni lui ni M. Herrich ne l'ont
vue en nature, et c'est à M. Lederer que je dois de connaître cet insecte
qui jusqu'ici était resté presque problématique.
32mm, Ailes supérieures à apex un peu prolongé; inférieures avec une
dépression marquée de la 2' à la 2, ce qui les fait paraître coudées : les
quatre d'un blanc-ochracé, finement aspergées de noirâtre et bordées de
points internervuraux noirs, avec une ligne commune d'un brun-roux,
lavée postérieurement de brun plusclair. Cette ligne, fidèlement représentée
sur la figure 325 de Hubner, est coudée sur la 1', aux supérieures, puis
légèrement arquée, arrondie dans le sens opposé, aux inférieures. Les pre-
mières ailes ont, en outre, une extrabasilaire arquée et un petit trait cel-
lulaire noir. Dessous plus sablé que le dessus, avec une ombre correspon-
dant à la ligne et un point cellulaire aux inférieures. Antennes à lames
presque aussi longues que chez Artesiaria. Pattes et palpes comme chez
Murinaria, mais tête bien concolore.
Un cf. Coll. Lederer. Sans indication de patrie.
* io86. Tephrina? Pruinaria Ev.
Evers. Bull. Mosc. 1851 p. 639.
Je ne l'ai pas vue. Elle a le port et la taille de Murinaria. D'un gris-
cendré, souvent rougeâtre, sablé, avec des lignes peu distinctes, dont les
extérieures un peu sinuées, les deux médianes plus noires bornant l'es-
pace médian plus foncé que le fond et formant une large bande. Frange
entrecoupée. Antennes filiformes dans les deux sexes.
Gouvernement d'Irkutz.
* 10S7. Tephrina Assimilaria Rb.
Ramb. Ann. Soc. ent. Fr. 1832 p. 34 pi. Il fig. 9-11 — Bdv. 1597 —
Herr.-Sch. Sup. p. 74.
Larv. ignot.
Elle a des rapports avec Murinaria, mais elle est bien distincte. Les
ailes sont plus oblongues : les supérieures plus sablées, avec deux lignes
bien moins nettes , trës-écarlées et sans bordure; la première également
FlDONIDyE. 103
coudée dans le haut et précédée d'une ligne de points noirâtres. Les in-
férieures sont d'un gris plus testacé, moins striées, avec une ombre conti-
nuant la coudée, mais sans former bordure. Le dessous est caractéristi-
que. Les inférieures sont blanches, avec les nervures teintées de roux pâle
et croisées par deux ombres brunes qui s'arrêtent à la 3. Les aHtennes
sont bien plus fortement poctinées que chez Murinaria.
Montagnes et lieux arides de la Corse, en mars et avril, puis en août.
Coll. BJv.
1088. Tephrina Murinaria W.-V.
Wien.-Verz. G-4 — Fab. 67 — Hb. 115-134 — Treits. I p. 284 — Dup. lY
p. 442 pi. ■16'ï f . 5 --- Bdv. 1599 — Herr.-Sch. p. 87 = Respersaria
Bork. 96 = Myosaria Esp. pi. 49 fig. 1 = Planata Vill. p. 386 pi. 6 fig. 23.
Larv. ignot.
Commune dans les champs de luzerne, ou parmi les herbes, dans les
lieux élevés, en mai et août.
La phrase du Catalogue de Vienne et la description de Fabricius con-
viennent à bien des Géomètres. Cette espèce n'a donc acquis de réalité que
par les figures assez médiocres de Hubner.
Elle varie extrêmement, mais il est assez difficile de la clas.ser par races,
parce qu'on trouve beaucoup de passages. Néanmoins, nous pouvons con-
sidérer comme types les individus à fond gris foncé, très-sablés et à lignes
bien distinctes; mais ces individus varient eux-mêmes pour la teinte et
pour les dessins, ainsi les deux figures de Hubner et les figures 4 et 5
de Diiponchel s'y rapportent également. Il faut aussi y comprendre la Ci-
neraria du même auteur (texte et fig. 2) qu'il a fondée sur une différence
tout-à-fait imaginaire (le i)ord entier) et que dément sa figure même. Quant
à sa figure 1, elle est plus remarquable par l'absence de l'extrabasilaire, le
disque des supérieures très pâle et coupé d'une foule de lignes au bord
interne ; mais je n'ai jamais vu en nature cette variété, qui ne correspond
pas, du reste, à sa description.
Dup. fig. 3.
Le mâle est d'un jaune-ochracé très-clair, uniforme, sablé, avec les li-
gnes à peine marquées. La femelle a tout l'espace terminal plus foncé ou
rougeâtre, avec les lignes mieux écrites.
Aussi commune que le type, du moins chez nous.
I04 FIDONID^E.
* 1089. Tephrina Grisolaria Et.
Eversm. Bull. Mosc. 1848 p. 225— Herr.-Sch. Sup. p. 74 fig. 459.
Larv. ignot.
Je ne l'ai pas vue D'après M. H.-Schœfler, elle est si voisine de Muri-
naria, qu'elle pourrait bien en être une variété. (Cependant les lames des
antennes sont plus longues. Le fond est plus sablé, les lignes sont marquées
de points sur les nervures. Il n'y a point d'ombre médiane, ce qui rend le
trait cellulaire plus apparent. Les ailes inférieures sont moins chargées de
dessins et même sans lignes, etc.
Steppes entre le Volga inférieur et l'Oural.
* 1090, Tephrina Semilutata Led.
Leder. Sibér. Schm. p. 29 pi. 6 fig. 3.
Je ne l'ai pas vue. M. Lederer dit qu'elle a la coupe ù'Arenaceana.
Elle est d'un jaune-argileux sale , saupoudrée d'atomes bruns. Les ailes
supérieures ont les quatre lignes, mais en forme d'ombres et en partie
interrompues : l'extrabasilaire arquée, l'ombre médiane n'atteignant pas
la côte et passant derrière un point cellulaire épais; la coudée sinuée, plus
marquée dans le haut. La subterminale, assez fortement ombrée au milieu,
se perd avaiat le l3ord interne. Les ailes inférieures, uniformément sait-
poudrées, n'ont qu'une seule ligne médiane et un point cellulaire bien
foncé. Le dessous est plus grisâtre que le dessus, avec les mêmes dessins,
mais plus effacés. Les antennes sont fortement pubescentes.
Sibérie.
ifi lOQï- Tephrina Flavidaria Ev.
Evers. Bull. Mosc. 1852 p. 162.
Je ne l'ai point vue et ne puis m'en faire une idée bien nette sur la des-
cription de M. Eversmann, qui la compare à VArenacearia, dont elle a
tout-à-fait le port. Les quatre ailes sont concolores, d'un jaune-d'ocre pâle,
saupoudrées d'atomes clair-semés et bordées de points triangulaires bruns.
Toutes ont un point cellulaire distinct, d'un brun noir. Les supérieures
ont la coudée brune, et une autre ligne comme Arenacearia, suivie d'une
série de points. Les inférieures ont une ligne bvune-rougeâtre.
Volga inférieur.
FIDONID*. lo5
1092. Tephrina Arenacearia V.-W.
Wien.-Verz. E-5 — Hb. 1 14 — Esp. j.l. 48 fig. 5-6 — Treits. I p. 134
— Dup. V p. 151 pi. 181 fig. 7 — Evers. Bull. Mosc. 1837-1 — Bdv. 1600
— Herr.-Sch. p. 86.
Larv. W.-V.
Autriche, Est de la France, Russie méridionale, dans les contrées mon-
tagneuses, en mai et juin. Coll. Bdv. Toujours assez rare dans les col-
lections.
On n'a sur la chenille qu'un renseignement presque insignifiant.
Jog3. Tephrina Sabularia Gn.
27""". Ailes d'un gris-testacé clair, finement sablé de brun, avec une
série de petits points noirs terminaux et une ligne conmiune, finement et
régulièrement ondulée, derrière laquelle est une série de points placés
sur les nervures : ces points plus distincts sur les supérieures, où la ligne
l'est moins. Un petit point cellulaire aux quatre ailes. Inférieures sans
échancrure ni sinus. Dessous concolore, avec une bande éteinte. Tête
d'un jaune de miel, y compris la pièce qui précède le collier. Palpes longs,
incombants, aigus.
Amérique du nord. Une 9- Coll. Gn.
flOCf/^.
Tephrina Deter.sata Gn.
32mni. Ailes d'un blanc-jauni , aspergées d'atomes d'un bran pâle : les
supérieures ax'ec plusieurs ombres obliques formées par l'accumulation
des mêmes atomes, et dont celle du milieu droite, plus distincte et suivie
de petits points nervuraux noirs ; les inférieures plus pâles, avec les om-
bres encore plus contuses, sans échancrure ni sinus. Dessous des quatre
ailes semblable, avec un très-petit point cellulaire et une série commune de
points nervuraux bruns, bien marqués.
Amérique septentrionale. Une 9- Coll. Gn.
Gen. APLASTA Hb.
Hb. Verz. p. 304 (1816) — Herr.-Scli. Led. = Fidonia Dup. = Cabcra
Treits. Bdv.
Larv. ignot.
Chenilles courtes, fusiformes, lentes, épaisses, sans éminences, (jarnies sur
I o6 FIDONIDiE.
tout le corps d'un duvet raide et court ; vivant sur les plantes busse!:. — Chry-
salides dans des coques entre les mousses. — Antennes simples, veloutées et-
sans aucune ciliation dans les deux sexes. — Palpes continus, squammeux, en
bec aiyu, recourbé inférieuremenl. — Trompe rudimentaire. — Abdomen lisse,
un peu déprimé et obtus dans les deux sexes, assez robuste chez les q". — Ailes
épaisses, pulvérulentes, mates, concolores.suns dessins bien marqués, sembla^
blés de part et d'autre, à franges unies : les supérieures subaiguës à l'apex ; les
inférieures complètement arrondies, sans èchancrures ni sinuosités, mais con~
pées carrément à l'angle anal. — Aréole oblongue, mais simple et bien fermée.
1 e< 2 des inférieures séparées à leur origine.
Ce genre, composé d'une seule espèce européenne, se rapproche beau-
coup des Tephrina, dont il se distingue surtout par les antennes dépour-
vues de toute ciliation, la trompe beaucoup plus faible, les ailes inférieu-
res arrondies, et l'absence des lignes. Il a, d'ailleurs, un aspect parti-
culier.
Mais ce qui justifie complètement sa création, c'est la chenille qui, par
sa forme ramassée, et surtout par les poils qui la couvrent, diffère complè-
tement de toutes les autres Géomètres. On rencontre facilement chez nous,
en fauchant les touffes de Bugrane, cette chenille, qui est paresseuse et qui
ne s'écarte jamais de la plante qui la nourrit.
Le papillon reste aussi dans les mêmes lieux. Son vol est lourd, et on le
fait partir en marchant dans les bois secs et découverts,
* 1095. Apjlasta Ononaria Fuess.
Fuessi. Arch. — Brahm. 308 — Schwarz. 131 — Bork. 92 — Hb. 93 —
Treits. I p. 351 et II p. 308 — Dup. IV p. 444 pi. 167 fig. 6 — BdT.
1820 — Hcrr.-Sch. p. 34 — Lab. 62.
Larv. Scbwarz. Brahm. •
27mm_ j^iies d'un ociu'acé sale, entièrement rccouverfes d'atomes d'un
rouge brique, avec une ombre médiane commune, vague et à peine dis-
tincte, formée par raccumulation de ces mêmes atomes. Dessous avec
cette ombre plus sensible et noirâtre : les inférieures plus claires et plus
jaunâtres que les supérieures. — 9 semblable.
France, Nord de l'Allemagne, dans les bois secs et où croît VOnonis spi-
nosa, à la fin de mai, puis eu juillet et août. Commune dans les environs
de Cliâteaudun. Coll. Gn.
Chenille d'un vert pâle et sale, avec une vasculaire plus sombre et une
stigmatalc claire peu marquée. {Voir, pour la forme, les caractères géné-
riques.) Vit en avril et en septembre sur VOnonis spinosa.
Fœcataria Hb.503 ne me paraît pas une variété, mais un petit individu
9 très-pâle. Cependant, comme je ne l'ai pas vue en nature et que la coupe
d'ailes est différente, surtout pour une Ç,je n'ose rien affirmer.
fidonidjE. 107
II en est de même de Sudataria 492 du même auteur, qui aurait des
dessins très-différents et dont on ne trouve jamais la trace cliez Ononaria.
Peut-être même est-ce une Acidalide.
Gen. PSAMATODES Gn.
Chenilles — antennes des çf presque toujours garnies de lames lon-
gues, Jines et saupoudrées. — Tête plus jaune que le corps. — Palpes droits,
rapprocités, en bec aigu et dépassant le front. — Corps grêle: l'abdomen peu
volumineux, même chez les Ç. — Pattes grêles, longues, sans aucun renfle-
ment. — Ailes entières, finement striées ou saupoudrées, à franges concolores
et unies: les inférieures arrondies, sans sinus ni échancrures, marquées en
dessus de deux lignes parallèles. — 2 et 3 naissant du même point.
Petit genre ne comprenant qu'une seule espèce européenne encore iné-
dite, el qui pourrait bien être originaire des côtes de l'Afrique. 11 est inter-
médiaire entra les Tephrina et les Strenia., et, d'une autre part, il a quel-
ques rapports avec les derniers genres de la famille des Cabérides.
Je le diviserai en deux groupes: le premier, qui habite les Antilles,
devrait peut-être former un genre à part. Sa coupe d'ailes n'est pas tout-
à-fait la même, ses palpes sont plus courts, et le point cellulaire des ailes
inférieures est pupille comme chez les Ephyra.
Le second groupe constitue le genre typique, mais les antennes n'y sont
pas plus constantes (\ue chez les genres précédents. Les premières espèces
les ont fortement peclinées, avec l'extrémité longuement filiforme, tandis
que chez les deux autres, elles sont simplement pubescentes. La dernière se
rapproche des Strenia, auxquelles elle forme un très-bon passage.
GROUPE L
1096. PsAMATODES NiCETAKIA Gn.
28""". Ailes d'un gris-ochracé un peu olivâtre, aspergé de fines stries
noirâtres, avec deux lignes communes plus foncées, peu marquées : la pre-
mière presque droite et derrière laquelle on voit, aux supérieures, un petit
point cellulaire noir, aux inférieures, un point gris pupille de blanc; la se-
conde un peu sinueuse. Supérieures ayant en outre une extrabasilaire peu
marquée et une subterminale très-sinueuse et irrégulière, devant laquelle
on voit une teinte jaune qui se continue parfois sur les secondes ailes.
Dessous d'un gris-cendré, plus obscur sur les bords, à nervures concolo-
res. — 9 semblable.
Harti. Uno", une9. Coll. Gn.
I08 FlDONïUyE.
A.
Toutes les ailes supérieures lavées de noirâtre qui fait ressortir le jaune
de la subterminale et laisse à l'apex un espace de la couleur du fond.
Mêmes provenance et collection. Deux ç^.
GROUPE 11.
* ïogy. PsAMATODKS Catalaunaria Gn.
26«ini, Ailes plus arrondies que chez Murinaria, d'un blanc sale, for-
tement arrosé de fines stries d'un gris-brun : les supérieures avec trois
lignes de cette dernière couleur : la première droite et oblique, la seconde
coudée, au niveau d'un trait cellulaire à peine visible, la troisième large-
ment ombrée en arrière. Ailes inférieures avec deux lignes médianes pa-
rallèles, dont la seconde un peu denticulée. Dessous plus pâle, lavé de
roussâlre à la côte et sur les bords. Antennes à lames longues et contiguës,
avec le dernier tiers filiforme. Palpes excédant la tête d'une longueur.
Tète d'un jaune d'ocre, y compris la pièce qui précède le collier.
Catalogne. Un (f. Coll. Bcllicr.
J'en ai un individu plus grand et à peine différent, dont j'ignore la pro-
venance, mais que je crois de l'Afrique cenlrale.
1098. PSAMATODES PuMlCARIA Lcd-
Leder. Faun. Ghypr. Beyr. etc. p. 37 pi. 3 lig. 6.
23"™. Ailes arrondies, d'un gris-cendré finement arrosé de noir : les
supérieures avec trois lignes équidistantes, noires : les deux premières, ou
du moins celles du milieu, à peine visibles, ou remplacées par des traînées
d'atomes, la troisième flexueuse et dentée, naissant d'un trait costal vir-
gulaire bien marqué, et formant une petite dent à sa jonction avec lui. Il
y a aussi un trait plus vague à la nai-sance de la seconde, qui ab.sorbe en
passant ou laisse à découvert un trait ou tache cellulaire noir, épais. Infé-
rieures avec deux lignes parallèles, mal marquées, dont la première passe
aussi sur un trait cellulaire. Dessous sans dessins, lavé d'oc.'iracé, avec des
traits terminaux. Tète concolore, avec les palpes jaunis. Antennes plu-
meuses jusqu'aux deux tiers, puis filiformes. Abdomen lavé de jaune d'o-
cre. — 9 plus jaunâtre et à dessins beaucoup moins visibles.
Beyrouth. Deux cT', une 9- Coll. Lederer.
Elle paraît varier beaucoup, surtout par l'expression des dessins.
FlDONlDiE.
109
A. Gn. pi. 17 fig. 7.
Un peu plus grande (26"™). Toutes les lignes ordinairement bien mar-
quées et plus dentées, l'une d'elles reparaissant souvent en dessous.
Abyssinie. Cinq cf, deux 9 • Coll. Mus.
Elle parait varier autant que le type, et plusieurs des individus que j'ai
sous les yeux se rapprochent de lui et même sont moins marqués. Je re-
garde donc cette Géomètre abyssinienne comme tout-à-fait identique arec
celle que M. Lederer a trouvée en Syrie.
1099. PSAMATODES PeRVIARIA Led-
Leder. Faun. Chypr. Beyr. etc. p. 37 pi. 3 fig. 7.
22»"». Ailes arrondies, d'un gris-cendré finement sablé de brun, avec
de très-petits points noirs terminaux, et une large bande commune d'un
blanc-jaunâtre, bordée antérieurement par une ombre noirâtre, posté-
rieurement par une ligne brune, teintée de jaune-rouillé. Cette bande est
suivie en outre d'une ombre assez large, et, aux supérieures, elle est striée
de brun jusqu'à moitié. Aux inférieures, une petite lâche blanche, vague,
suit l'ombre entre 2 et 3. En dessous, cette tache se répète aux quatre
ailes, la bande blanche est très-nette, et le fond est teinté de brun-rouillé.
Antennes plumeuses jusqu'aux deux tiers. Télé d'un jaune d'ocre. Tibias
postérieurs un peu renflés.
Beyrouth. Un cf. Coll. Lederer.
Cette petite espèce rappelle certaines Macaria exotiques^ mais elle a
tous les caractères de la précédente.
1100, PsAMATODES EreMIATA Gn.
24nim. Ailes d'un gris de poussière, couvertes de fines stries transver-
sales plus foncées, avec deux lignes brunes, communes, bien parallèles,
peu écartées, presque droites sur les supérieures, arquées ou plutôt cou-
dées sur les inférieures, où l'on voit un trait cellulaire presque contigu à
la première. Supérieures ayant en outre une troisième ligne (l'extrabasi-
laire) parallèle et équidistante. Frange non entrecoupée et précédée d'un
fin liseré interrompu. Dessous des quatre ailes plus pâle, plus jaunâtre,
plus sablé, avec les nervures jaunes et les dessins moins distincts. Anten-
nes simplement pubescentes. Echancrure des ailes inférieures à peine dis-
tincte. — 9 semblable.
Amérique septentrionale. Un cf , quatre 9 • Coll. Gn.
I lO FIDONID^.
IIOI. PSAMATODES RiMOSATA Z,
2imm. Ailes d'un gris de poussière finement strié, mais plus blanches
sur le disque : les supérieures avec quatre lignes presque droites, paral-
lèles, mais inégalement distantes : ia dernière portant en avant une ombre
qui se réunit presque à l'avant-dernière; les inférieures -ivec trois iignes
moins distinctes. Dessous plus clair et presque blanc, plus strié, avec les
nervifVes, la côte des supérieures, et une bande subterminale commune,
d'un jaune-fauve doré. Antennes simplement pubescentes. Tête conco-
lore.
Brésil. Un cf. Coll. Zeller.
Cette espèce relie parfaitement aux précédentes VEremiata, qui sem-
blerait, au premier abord, devoir faire un genre distinct.
Gen. STKENIA Dup.
Dup. I p. 112 (1829) et II p. 519 — Bdv. = Chiasmia Hb. Verz. = Fi-
donia et Acidalia H.-S. = Phasiane et Acidalia Led.
Chenilles assez courtes, un peu aplaties en dessous, sans éminences ; à tête
moyenne, globuleuse ; à trapézoïdaux non saillants, mais surmontés de poils
distincts ; vivant sur les plantes basses. — Chrysalides enterrées — Antennes
des o" pubescentes ou garnies de cib fascicules, mais sans lames ; celles des $
sctacées et annulées — Palpes dépassant à peine le front, sguammeux, ne for-
man' pas le bue et à sommet obtus. — Trompe très-courte. — Abdomen assez
court, caréné : celui des Q sans ovidncte saillant. — Pattes assez courtes, à
tibias postérieurs légèrement renjlés, tachés de gris et portant deux paires d'é-
perons dans les deux sexes. — yliles larges, siblées, pulvérulentes, concolores
et à dessins communs, traversées de plusieurs lignés irrégulières, à franges
distinctement entrecoupées ; les inférieures sinuées ou échancrées entre V et 2.
— Indépendante des premières ailes bien tnarguée et insérée sur le milieu de
la disco-cellulaire, gui est droite et nbliiiue. Aux inférieures, une sous-médiane
et une interne, rapprochées.
Ce genre de Duponchel a été adopté par M. Boisduval et rejeté par les
derniers ;mteurs allemands, dont l'un l'a réuni à son genre Phasiane, lequel
répond en partie à mon G. Tephrina. On verra facilement, en comparant
les caractères de ces derniers, les raisons que j'ai eues pour maintenir le
genre de Duponchel que j'ai, du reste, beaucoup étendu, puisqu'il ne com-
prenait chez lui i|ue la seule Clathrata. Il est vrai que tous les auteurs
modernes ont placé la Glarearia et Y Immorata , ou du moins la dernière,
dans les Acidalies, mais je trouve que les caractères et les mœurs de ces
FIOONIID^. I I I
deux espèces s'accordent parfaitement avec ceux du présent genre, et dif-
férent, au contraire, nbtat)lemcnl de ceux des Acidalia. Chacun pourra fa-
cilcmenl s'en assurer sur la nature, ces insectes étant fort répandus. .
Les Strenia volent en plein jour, dans les champs herbus, les prairies
artificielles, principalement sur les collines sèches et voisines des bois;
mais celle qui a formé le type du genre est spécialement une espèce de
plaine, et vole en abondance sur tous les champs cultivés. Sa chenille vit
sur les luzernes, et n'est pas plus rare que l'insecte parfait.
M. de Sélys a parlé, dans les Ann. de la Soc. eut. de France [Bull.
p. XIII, 184i), d'une Géomètre appartenant probablement à ce genre, et
qu'il a découverte dans les environs de Naples II devait la pubUer sous le
nom de Pulverulentaria, mais je ne sache pas qu'il ait donné suite à ce
projet.
II 02. Strenia Glarearia V.-W.
Wien.-Verz. G-6 — Brahm. 205 — Schw. pi. 4 fig. 3-4 — Schr. 1641
Bork. 99 — Hb. 1 31 — Treits. I p. 289 — Dup. IV p. 419 pi. 164 ûg. 7
— Bdv. 1890— Herr.-Sch. p. 90 — Lah. 153 = ^/omarm va r. Fab. 56 =
Immorata Esp. pi. 51 flg. 1 ?
Larv. ignot.
Commune dans plusieurs parties de l'Allemagne et du Nord de la
France, sur les collines sèches et boisées, en mai et août. Coll. div.
Point de bonne figure de cette espèce. I,a chenille est tout-à-fait in-
connue, quoique le Catalogue de Vienne indique le Lathyrus pratensis
pour sa nourriture.
Les stries d'un plombé métallique, qui entremêlent les bandes olivâtres,
sont très-remarquables chez cette petite espèce.
^iio3. Strenia Immorata Lin.
S. N. 265 — Wien.-Verz. H-8 — Schr. 1650 — Fab. 269 — Bork. 100
—Esp. pi. 50 hg. 3-4— Hb, 138 — Treits. 1 p. 295 et Sup. p. 189 — Dup.
IV p. 433 pi. 166 lig. 6 — Frey.Beitr.pl. 90 — Bdv. 1891 — Herr.-Sch.
p 25— Lah. iA^^Graminaria Naturf. — Berl. ^àg.=Festucaria Brahm.
206 = Dentilinearia Bork. 99 ^z?
Larv, Frey.
Prés bas, champs de prairies artificielles de l'Allemagne, de la Suisse,
des Basses-Alpes, etc., en mai, puis en août. Coll. div. Ne se trouve pas
ordinairement aux environs de Paris. Cependani elle a été prise autour
de Compiègne.
Les descriptions de Linné et de Faixricius sont loin d'être concluantes,
I I t>. FIDONIDiE.
mais l'insecte, qui se trouve encore en nature dans le cabinet Linnéen,
doit IcTcr tous les doutes.
Est-ce une variété de cette Géomètre que Borkhausen a décrite sous le
nom de Dentilinearia? Ce qu'il dit dc3 antennes le donnerait à penser. *.
^ 1104. Strenia Tessellaria Bdv.
Bdv. Gen. 1920 — Dup. Sup. IV p. 24 pi. 52 f. 5 =Immorata var. Herr.-
Sch. f. as-ï-,
Larv. ignot.
Italie, Bourgogne, du 20 juin au 15 juillet, dans les lieux secs et rocail-
leux. Quatre ex. Coll. Gn.
M. Herrich-Schœffer la rapporte comme variété à VImmorata, dont
elle est en effet très- voisine, mais elle pourrait bien constituer une es-
pèce distincte. Elle est plus grande; l'écliancrure des secondes ailes est
plus marquée; la frange est plus distinctement entrecoupée, et le trait
noir qui se trouve dans l'écliancrure n'est pas également espacé avec les
autres; le filet terminal est plus noir et plus continu ; le fond des ailes est
plus noir ou plus rougeâtre, moins olivâtre; les lignes du disque sont
plus dentées, et les bandes blanches plus tranchées et moins saupoudrées.
La ligne subterminale est constamment maculairc. Attendons la décou-
verte de la chenille pour la réduire déSnitivement à l'état de variété.
J'ai dans ma collection l'individu pris par M. Feisthamel, dans le nord
de l'Italie, sur lequel M. Boisduval a fondé l'espèce. Il ne diffère de ceux
de la Bourgogne que par une teinte un peu plus noire.
Type. 1 io5. Strenia Clathrata Lin.
■.':•
S. N. 238 — F. S. 1275 — Clerck pi. 2 fig. 11 — GeofT. II p. 135 (les
barreaux)— Sulz. abg. Ge^ch. pi. 23 lig. 2— Wien.-Verz. H-6— Brahm. 191
— Fab. 194 — Schw. pi. 17 Og. 5-9 — Bork. 119 — Schr. 1648 — Donor,
VII pi. 248 Cg. 3 — Hb. 132 — Haw. p. 348 — Treits. I p. 290 et II p. 305
— Dup. V p. 520 pi. 207 fig. 1-3 — Steph. III p. 302 — Wood 709 —
Bdv. 1919 — Herr.-Sch. p. 90 — Lab. 152 = Retialis Scop. 536 = Decus-
sata Schr. 1649.
Larv. Schw. Gn. infrà,
28mm. Ailes d'un jaune-d'ocre mêlé çà et là de blanc, avec la frange
blanche, fortement entrecoupée de noir, et quatre lignes communes d'un
brun-noir, inégulières et non parallèles; un liseré terminal et un trait cel-
lulaire de même couleur. Dessous presque semblable, ainsi que la fe-
melle.
Extrêmement commune dans les luzernes, trèfles et lieux heibus de
toute l'Europe.
FIDONID>E. 1 l3
Chenille d'un vert assez pâle, avec deux filets blancs dorsaux, liserés de
vert plus foncé; une sous-dorsale semblable, et une stigmatale bien nette,
blanche, au-dessus de laquelle sont des stigmates blanchâtres, finement
liserés de noir. Tête verte, avec une ligne blanche, faisant suite à la stig-
matale, et bornée supérieurement par une bande d'atomes noirs. Ventre
vert, avec quatre raies blanchâtres. Vit principalement sur les Medicagoei
Hedysarum, presque toute l'année, mais surtout à l'automne et au prin-
temps.
Il est évident que la Decussata de Schranck n'est qu'une variété moine
chargée de dessins que sa Clathrata, et qu'elle n'a rien de commun avec
la vraie Decussata, qu'il cite à tort.
La Clathrata \ar\e extrêmement. Je la distribue ci-après en trois races
principales, quoiqu'il puisse en exister d'autres hors de nos contrées.
A. Cancellaria Hb.
Hb. 322 = Clathrata Dup. pi. 207 fig. 3 = Radiata Haw. p. 348.
Un peu plus petite. Le jaune est d'un ton roussâtre. Toutes les lignes
sont régulières, presque parallèles, et nullement unies entre elles par des
taches. Les nervures sont à peine plus foncées. Le trait cellulaire des ailes
inférieures est bien distinct et isolé.
Dne 9 reçue du Piémont. Coll. Gen.
C'est une des races les plus distinctes, les ailes paraissent proportion-
nément plus courtes que chez le type,
B.
Hb. 132.
Comprend tous les individus où la couleur noire envahit plus ou moins
les ailes, au point de ne laisser que des taches isolées, blanches ou jaunes.
Se trouve principalement dans les pays de montagnes. Il y en a de bien
plus noires que la figure de Hubner.
La couleur jaune a toul-à-fait disparu et est remplacée par une nuance
blanche uniforme.
A part ces trois races, on ne trouve plus que des variétés intermédiaires,
comme Retata Ilaw. p. 3i8 n" 100, où les lignes noires forment de petites
bandes, — ou la sous-variété, 356, Hcrr.-Sch., appartenant a la race C,
mais où les lignes du milieu sont réunies en une large bande noire, etc.
Lépidoptères. Tome 10.
I I ^ FIDONID/E.
Gen CINGLIS Gn.
Chenilles — Antennes des çf garnies de petites lames courtes, portant
des cils longs et frisés ; celles des Ç très-minces et sétacées. — Palpes dépassant
le front, un peu incombants, réunis en bec court, à sommet obtus, — Trompe
courte et grêle. — Corps moyen: le thorax arrondi, l'abdomen à incisions
claires ; celui des Ç terminé par un (finceau linéaire de poils squammeux en-
tourant l'oviducte. — Pattes longues: les tibias postérieurs grêles, n'ayant
qu'une seule paire d'ergots chez les cf. — Ailes assez étroites, entières, amyq-
daliformes, à franges longues et fortement entrecoupées, non saupoudrées, à
dessins très-marqués et communs, à disque et taches demi-transparents. —
Nervulation des Strenia. — f^ol diurne.
Il est impossible de laisser ce genre dans les Strenia, dont il se distin-
gue par une foule de caractères, mais surtout par les antennes et les tibias
postérieurs. Il n'est pas plus à propos d'en faire une Acidalia^ car il n'en
a ni les caractères, ni les dessins, ni les habitudes, et il ressemble au con-
traire aux Strenia sous ce rapport
i^ I Io6. ClNGLIS IIUMIFUSARIA Ev.
E^ers. Bull. Mosc. 1837-1 — F. U. p. 443 — Herr.-Sch. p. 21 fig. 378.
Larv. ignot.
2.3""°. Ailes d'un blanc un peu transparent, avec les nervures, la côte,
une bandelette médiane, une ligne (coudée), l'espace terminal et l'entre-
coupé de la frange, d'un gris-noir terne. La ligne est sinueuse et forme
une saillie arrondie au milieu. L'espace terminal est coupé, entre les ner-
vures, de taches oblongues, irréguliéres, blanches. Une ombre médiane
épaisse passe derrière le point cellulaire aux supérieures, et l'absorbe aux
inférieures. Abdomen gris, à incisions blanclies. Antennes d'un gris-blanc,
à lames courtes, garnies de bouquets de cils qui les font paraître pecti-
nées. Front gris, liseré latéralement d'un fdet blanc. — 9 semblable ou
un peu plus claire.
Bussie méridionale, Volga inférieur, Andalousie, en mai et juin. Vole
en plein jour dans les lieux herbus. Uii çf, deux 9- Coll. Lederer et
Gn.
Gen. RHOPTRÏA Gn.
Chenilles — Antennes des çf simples et seulement veloutées en dessous ;
celles des 9 sétacées. — Palpes grossièrement squammeux, comprimés, écartés,
obtus ou arrondis. — Trompe longue et bien développée. — Corps très-qrêle.
— Pattes squammcnses, à tibias postérieurs un peu renflés, à deux paires d'er-
FIDONID^. I I 5 ■
gols rapprochés, à tarses courts et épais. — ^iles pulvérulentes, concolores et à
dessins communs; les inférieures subdentées, unies et sablées en dessous. 1 e« 2
partant du même point.
L'espèce lypi(ixie de ce genre a été jusqu'ici ballottée dans les genres les
plus opposés. Duponchel et M. Boisduval en ont fait uneIrtren/ia,M. Le-
derer une Gnophos, Treilschke une Aspilates. C'est, suivant moi, ce der-
nier qui a été le plus prés du but. En effet, cette Géomètre est très-voisine
des Tepfirina et des S/renta, quoique, par les dessins des ailes, elle rappelle
les Boarmies. On ne connaît pas la chenille, mais je serais bien trompé si
sa découverte ne justifiait pas la place que je lui donne ici.
J'ai placé dans le même genre, mais provisoirement, une autre espèce
nouvellement découverte en Syrie, et qui, bien que partageant les carac-
tères ci-dessus, diffère assez notablement, et surtout pour la coupe, de
VAsperaria. J'avoue même qu'elle a beaucoup affaibli les caractères que
cette dernière présente, mais je ne lui trouve pas, quant à présent, de
place plus naturelle, et il me répugne d'ajouter encore un genre nouveau à
tant d'autres.
1107. Rhoptria Asperaria Hb.
Hb.484— Led. p. 99= Coto/a Treits. tom. YII Sup. p. 210 — Dup. V
p. 383 pi. 196 fig. 6 — Bdv. 1650 — Her.-Sch. p. 176 fig. 253.
Larv. iguot.
29«°™. Ailes d'un gris-brun noir, sablé, avec un liseré terminal noir,
pointillé de blanc en arrière : les supérieures aiguës à l'apex, avec deux
lignes médianes fines, noires, dont la seconde droite, oblique, et se conti-
nuant sur les inférieures. Entre ces deux lignes une ombre noirâtre, et
derrière la seconde une ligne subterminaie également droite, mais plus va-
gue et éclairée de blanc en arrière. Ailes inférieures dentées, avec les des-
sins des ailes supérieures, mais presque effacés. Dessous très-saupoudré,
avec une fine ligne médiane commune et un point cellulaire, noirs. —
9 plus claire, à dessins plus marqués, et avec les ailes supérieures moins
prolongées à l'apex.
France méridionale, Auvergne, Espagne, Dalmatie, en avril. Coll. div.
Elle varie beaucoup pour la nuance et l'expression des dessins. Une fe-
melle prise en Dalmatie, et qui m'a été communiquée par M. Lederer, est
d'un gris-soyeux très-pâle, avec des dessins très-accentués, et rappelle
tout-à-fait les Boarmia.
A.
Dup. Sup. IV p. 390 pi. 81 f. 7— Herr.-Scb. fig. 254.
Entièrement d'un brun-fuligineux, sans aucun dessin. Dessous sans au-
cune ligne, et n'ayant qu'un très-petit point cellulaire.
Andalousie. Un cf. Coll. fin.
Il6 FIDONID^..
Celte variété se lie tout-à-fait aux Tephrina. Je ne sais si c'est elle que
M. Boisduval désigne dans son Gênera sous le nom de Pityata Ramb.,
nom que je ne trouve publié nulle part.
I I08. RhOPTKIA PoGGEARlA Lcd.
Leder. Faun. Chypr. Beyr. etc. p. 36 pi. 3 fîg. 5.
Larv. ignot.
30mm. Ailes arrondies : les inférieures peu dentées : les quatre d'un
cendré obscur finement sablé de noir et lavées de noirâtre vers le bord
terminal, avec un point cellulaire noir bien marqué et suivi d'une traînée
médiane formée par des atomes accumulés. Dessous plus grossièrement
saupoudré et sans dessins. Antennes simplement veloutées, comme chez
Asperaria.
Beyrouth (Syrie). Un cf. Coll. Lederer.
Elle a un peu la coupe d'ailes des Gnophos,h la denture près. On pour-
rait aussi la regarder comme une Acidalide rembrunie. Somme toute, son
classement est fort difficile, tant qu'on ne connaîtra pas les premiers états.
Gen. SPHACELODES Gn.
chenilles — Antennes des q" à tige minces garnies de laraes également
minces, régulières, se touchant toutes par leur extrémité ; celles des 9 sétacées.
— Palpes dépassant le front, droits, continus, assez larges, sguamnieitx- lissés ;
à 3* article distinct et en bouton. — Front étroit, à toupet un peu saillant. —
Corps robuste: le thorax large; l'abdomen conique, lisse, un peu déprimé. "^
Pattes longues, grêles, satis renflements ni aigrettes. — Ailes bien dévelop-
pées, concolores, à lignes nulles ou mal exprimées : les supérieures très-trian-
gulnires, à bord droit ; les inférieures arrondies, à angle anal im peu aigu. —
Pas d'aréole. Indépendante nulle. Costale des secondes ailes ne touchant la 2'
qu'à son origine. 1 e( 2 naissant au même point. — çf et Ç différents.
Genre dont la place est assez obscure, et qui n'est peut-être pas ici à sa
véritable, la(juelle ne peut nous être définitivement révélée que par ses pre-
miers états. En tout cas, sa validité est incontestable, on le reconnaîtra,
dans cette famille, à ses ailes larges, lisses, soyeuses, sans dessins ni ato-
mes en dessous, à ses antennes minces, longues et régulières, etc. Il ne
contient jusqu'ici que deux espèces brésiliennes, dont les deux sexes sont
très-différents quant aux dessins. L'une d'elles est ornée d'écaillés argentées
d'un éclat incomparable.
FIDONID^E.
/
1109. Sphacelodes Vulneraria Hb. Gn. pi. 22 fig. 9.
Hb. Zut. 319, 320.
^2""". Ailes d'un brun-bistré, teintées çà et là de gris-plombé, sur-
tout les inférieures. Celles-ci .sans autre dessin que de petits traits gris ter-
minaux festonnés. Supérieures ayant, au milieu du bord antérieur, une
tache triangulaire carnée, descendant jusqu'à la 1', et trois ombres à peine
distinctes sur le milieu. Dessous d'un gris-plombé soyeux, avec une om-
bre teriflinale brune fondue. Corps brun, avec le front, les palpes et les
cuisses antérieures d'un carné rougeâtre. — Q un peu plus grande (/i5"""),
avec les nuances plombées plus nombreuses et plus étendues; les supé-
rieures ayant les trois ombres bien distinctes, un peu sinueuses, mais la côte
seule vaguement tachée de carné strié de brun; les inférieures avec des
ombres assez distinctes.
Brésil. Trois cf, deux $. Coll. Gn.
Nota. Le graveur a donné par erreur des antennes pectinées à la 9
représentée sur nos planches.
/^iiio. Sphacelodes Micacearia Gn.
9 50™". Ailes d'un brun-isabelle uni, et sans lignes : les supérieures
avec la côte blanche, parsemée jusqu'au milieu d'écaillés métalliques très-
brillantes, et, à l'extrémité où le blanc se termine en pointe, ayant au-des-
sous et sur la 3 une fine ligne métallique terminée par un point noir.
Frange entièrement d'un blanc-jaunàtre tranché. Ailes inférieures avec le
premier tiers seulement de la frange de cette couleur, et deux lignes sub-
terminales très-fines, métalliques, dont la dernière marquée de quelques
points noirs et placée sur un ton plus roux. Dessous d'un gris-clair, avec
une ombre terminale brune. Collier blanc.
Brésil. Une 9. Coll. Gn.
Gen. PLCTODES Gn.
Chenilles — Antennes du ç^ à un seul rang de lames fines, longues.
couchées, avec te dernier tiers complètement filiforme. — Tête saillante, à front
lisse. — Palpes le dépassant à peine, larges, comprimés, à 3^ article indistinct.
— Corps grêle: le thorax assez large, lisse, à collier luisant, — Pattes grêles,
lonyues : les tibias posléneurs non renfilés, à deux paires d'éperons. — Ailes
entières, arrondies, à franges courtes et concolores, à dessins luisants et métal-
liquei. sans lignes ni points cellulaires. — Pas d'aréole. 1' et 2' très -écartées.
Il8 FIDONlDvE.
Toutes les autres supérieures serrées à la côte. Costale des inférieures libre et
ne côtoyant la sous-costale qu'en un point. Pas d'indépendante.
La place de ce genre est des plus obscures. Par son aspect délicat il
semblerait devoir aller dans les Acidalides. Ses antennes, à un seul rang
de lanaes, ne se retrouvent que dans les Œnochromides. Les Palyadœ sem-
blent revendiquer ses ailes à dessins métalliques, mais les autres caractères
s'opposent à ces diverses collocations. En somme, je le place ici près des
Sphacelodes, qa\, elles-mêmes, ne sont que provisoirement classées. Il ne
contient qu'une belle espèce indienne dont les dessins n'ont point d'ana-
logues chez les autres phalénites. / ,'
II II. Plutodes Cyclaria Gn. pi. 20 fig. 3.
27"»". Ailes d'un jaune-serin, avec de larges taches d'un carné-rou-
geàtre, ferrugineuses sur leurs bords, et cerclées de filets noirs recouverts
d'un enduit métallique et luisant, qui s'étend un peu du côté interne sur
le fond et lui donne un aspect vernissé. La côte entière des supérieures
est dans ce cas. Les taches sont au nombre de deux par aile, et en occu-
pent la majeure partie, l'une à la base, l'autre ovale au bord terminal.
Dessous d'un blanc-jaunàtre, avec la trace des taches extérieures noire.
Corps carné, à collier jaune, luisant.
Sarawack. Deux (f. Coll. Gn.
Gen. NERITODES Gn. ^
Chenilles — Antennes des q" simplement dentées et à peine pubescentes ;
celles des O très-fines et sélacées. — Palpes courts, comprimés, squammeux-
lissés — Trompe moyenne. — Pattes très-lontjues, nues, minces, soyeuses ; à
tibias postérieurs longs et subfusif ormes. — .Abdomen long. — Ailes entières,
non saupoudrées, lisses, soyeuses, à franges longues et unies, à fond gris et
presque sans lignes : les supérieures étroites et oblongues, portant, chez les ç^,
une verrue saillante au-dessus de la sous-médiane, gui est un peu déviée; les
inférieures un peu sinuées au n^ilieu. — Aux inférieures, l et 2' longuement
pédiculées, 2 e( 3 naissant au même point.
Bien que ce genre ne contienne qu'une espèce, il est impossible de le
laisser avec aucun de ses voisins, on en jugera en lisant ses caractères. Je
n'ai à parler ici que du plus saillant, c'est-à-dire de celte élévation verru-
queuse qu'on remarque près de la base des ailes supérieures, et qui est
d'une toute autre nature que la petite cavité vésiculeuse qui se voit chez
tant de Géomètres. Elle est très-saillante, dure, traversée par un sillon
comme un grain de blé, et entièrement remplie en dessous d'une matière
furfuracée. C'est le seul exemple que je connaisse de cette élévation chez
les Phalènes,
fidonid;e. -^" 119
1 1 1 2. Neritodes Verrccata Gn. pi. 22 fig. 8.
31°"". Ailes supérieures soyeuses, unies, d'un gris-cendré très-clair,
non saupoudré, avec la côte piquetée de blanc, et parfois les traces d'une
ligne transverse. Ailes inférieures plus claires, sans dessins. Dessous des
quatre avec quelques atomes plus foncés, clair-semés, une série médiane
de petits points bruns nervuraux, et une autre série terminale de plus
petits points noirs. — O semblable.
Nouvelle-Hollande. Deux cf, trois 9- tloll. Mus. cl Zeller.
Gen. LIODES Gn.
Chenilles — Anlennes san^ kiliation et seulement plus épaisses chez
les q", sétacées chez les Ç. — Palpes liiangulaires, formant plus ou m.oins le
bec, droits ou incombants, squammeux- hérissés. — Front saillant. — Corps
grêle: le thorax court, l'abdomen des ç^ filiforme, caréné., long, terminé en
brosse ; celui des Ç déprimé, caréné, ovdide-oblonq . — Pattes longues et minces,
sans renflements. — Ailes entières, lisses, soyeuses, à franges longues : les supé-
rieures à bord convexe et à apex obtus, à dessins variables ; les inférieures
subfestonnées, plus claires, sans dessins en dessus. — Coslale des inférieures
côtoyant la sous costale jusqu'au tiers au moins. Pli cellulaire très -prononcé.
Ce genre forme autant de groupes que d'espèces, mais ces dernières ont
assez de caractères communs pour aller ensemble, au moins jusqu'à nouvel
ordre. Le premier groupe a les palpes aigus et débordant la frange d'une
longueur, le vertex discôlore, les ailes à dessins longitudinaux comme les
Leucania.
Le second a les palpes incombants, au moins aussi longs que le premier,
très-contigus, épais et conlinuant le front, qui est coupé un peu obliquement.
Les ailes ont des lignes transversales.
Ces deux groupes sont océanieiîs Je n'ai pu voir malheureusement les
antennes des (f. Le troisième groupe est européen. Il se compose d'une
seule espère qu'on n'a trop su où placer jusqu'ici. Duponchel en a fait une
Cleogene; M. Boisduval une Sthunelia, mais elle n'a ni la nervulation, ni
les autres caracléres de ce dernier genre. Elle se rapproche, au contraire,
beaucoup des Selidosema, surtout du groupe ieSemicanaria, sans toute-
fois qu'il soit possible de la laisser avec elles, ainsi qu'on le verra en com-
parant les caractères ci-dessus. Elle diffère des deux groupes précédents par
ses palpes plus courts, ses ailes saupoudrées, les inférieures légèrement
slnuées entre i' et 2, et autres particularités peu importantes. M. Boisdu-
val a cru y reconnaître la Fuscaria de Thunberg, et les auteurs allemands,
de leur côté, ont donné ce dernier nom à une espèce particulière, que je
n'ai point vue, et dans laquelle ils ont cru, à leur tour, reconnaître l'insecte
français.
I20 FlDONlDiE.
Ce dernier vole, à l'arriére-saison, dans les clairières des bois du centre
de la France. Il faut que les premiers états soient connus, quoiqu'ils n'aient
été publiés nulle part, car les deux individus que j'ai sous les yeux sont
évidemment élevés de chenilles.
GROUPE I.
Ciii3. LioDES Leucaniata Gn.
36""". Ailes soyeuses : les supérieures d'un gris-testacé, avec les ner-
vures d'un noir tranché, et, entre elles, des rayons blancs qui aboutissent
chacun à un point terminal noir. Un rayon noir divise la cellule depuis
le point cellulaire jusqu'à la base. Frange concolore, à base d'un blanc
pur. Ailes inférieures d'un gris-clair, sans dessin, avec la frange blanche
diviser par un filet gris. Dessous noirâtre : celui des supérieures uni, celui
des inférieures avec des rayons blancs internervuraux, dont un traverse
la cellule et est marqué au milieu d'un point rond, noir. Tête concolore, à
vertex d'un jaune clair. — $ un peu plus claire.
Tasmanie. Un cT, deux Ç. Coll. Mus. et Gn.
GROUPE II.
r IÎ14. LioDES Stilbfata Gn.
27™™. Ailes supérieures d'un gris-noir, bordées d'un feston noir ren-
flé vis-à-vis des nervures^ à franges entrecoupées. Trois traînées d'un gris
de perle, dont une terminale, et les deux autres à la place des lignes or-
dinaireset ombrées de noir. Entre elles, un trait noir cellulaire, au-dessous
duquel on voit, entre 3 et 4, une tache pyriforme grise, liserée de noir,
qui remplit la bifurcation des 2 et 3. Ailes inférieures d'un gris soyeux
clair, uni et sans dessins: leur dessous avec un trait cellulaire noir, et au-
dessous, trois lignes ou ombres arquées, parallèles, équiiiistantes; la pre-
mière marquée de points nervuraux. — 9 semblable.
Nouvelle-Hollande. Deux cf , une 9» Coll. Mus. et Gn.
GROUPE III.
i^ I I I 5. LiODES TlBlARIA Rb.
Ramb. Ann. des Se. d'observ. mai 1829 — Dup. Vp. 143 pi. 180 fig. 1.
= Fuscaria Bdv. 1931, non alior.
Larv. ignot.
Cette Géomètre nécessite trois sortes d'observations quant au genre,
quant au nom et quant à l'espèce. Quant au genre d'abord, je renvoie aux gé-
FIDOMD.E. 121
néralilés. Quant au nom, on a eu d'autant plus de tort de luiôter celui que
M. Rauibur lui avait imposé le premier, (jue la Fuscaria de Tliuiiljerg
paraît une espèce toute différente (voy. Fuscnrin, p. , et Venetario,
p. ). Enfin, (juant à l'espèce, celle que M. Herricli-Scliœffer a prise
pour elle n'est certainement pas la même, et on conçoit, d'après cela,
qu'il ait trouvé mauvaise la figure de Duponchcl, qui représente celle-ci,
imparfaitement sans doute, mais pourtant d'une manière reconnaissable.
Je crois bien faire de la décrire de nouveau.
30"'™. Ailes lisses et un peu luisantes : les supérieures à bord convexe,
le milieu plus saillant que l'apex, d'un brun-grisâtre légèrement strié, à
franges légèrement violâlres, précédées de petits traits internervuraux, à
peine distincts. Une seule ligne (la coudée), et encore simplement accusée
par une traînée claire deux fois arquée, et par des points blancs très-fins,
narvuraux, accolés à des points noirs. Ailes inférieures, avec un seul sinus
entre 1' et 2, d'un gris plus pâle que les supérieures, lisses, unies et sans
dessins. Dessous des quatre avec un point cellulaire et une série médiane
de points noirs. TBte concolore. Antennes sans ciliation et simplement
épaissies et un peu crénelées. — 9 3" moins aussi grande, à ailes supé-
rieures plHS striées et saupoudrées de noir; les inférieures avec des atomes
seulement au bord abdominal.
Touraine (France centrale), dans les clairières des bois, à la mi-sep-
tembre. Uncf, uneÇ. Coll. Bellier.
1 1 1 G. LiODES? Fuscaria Hb.
Hb. 396 — Herr.-Sch. p. 88 fig. 394 — Led. (non Bdv.).
Je ne l'ai point vue et ne saurais affirmer qu'elle appartienne à ce genre^
quoiijue rien dans sa tournure ne contrarie cette supposition. Elle doit
avoir la coupe de la Stilbiata el les franges entrecoupées. Les ailes supé-
rieures triangulaires et à bord peu convexe sont d'un gris-noir, sans autre
dessin qu'un trait cellulaire foncé, et un autre situé à la côte près de l'a-
pex et précédé d'une éclaircie ferrugineuse qui rappelle le genre Spha~
celodes.
Je ne puis dire sa patrie, M. Herricli-Scliœffer n'indiquant la Laponie
qu'avec hésitation, et les autres habitat cités par cet auteur étant faux,
parce qu'il a confondu la Tibiaria avec celle-ci.
Gen. SPARTOPTERYX Gn.
Chenilles .... — Antennes du çf pectinées, à lames régulières, allant jusqu'au
sommet. — Pulpes atleitjnant à peine le front, qui est asser, large, nplali, carré
et grossièrement uelu. — Corps grêle : i abdomen caréné et marqué de deux
112 FIDONID^.
rangs de traits noirs. — Pattes squammeuses, assez courtes: les tibias posté-
rieurs stibfusiformes dans /es deux sexes. — .^iles du q" larges, entières,
soyeuses, épaisses, arrondies, concolorcs et à deisins communs, à franges entre-
coupées ; les inférieures à dessin^ marrjués en dessous. — $ à ailes exlrêmement
étroites et presque filiformes : les supérieures deux fois sinuées et aiguës au
sommet; les inférieures beaucoup plus courtes. — Abdomen très-robuste, ter-
miné par un oviducte corné très-long.
Je fonde ce genre sur un bel insecte de Sibérie, dont l'aspect rappelle à
la fois les Boarmia, les Ligia et les Aspilates, mais qui me parait bien ap-
partenir à la présente famille, surtout par le dessous des ailes. Il s'écarte
de tous par un double rang de points ou traits qui ornent l'abdomen,
comme chez les Larentides, mais autrement disposés, et séparés par une
ligne longitudinale blanche. Mais ce qui le rend des plus curieux, c'est la
singulière construction des ailes de la femelle. Les supérieures sont rédui-
tes à des rubans étroits, à bords exactement parallèles, sauf à l'apex qui
est aigu, et formant deux sinus très-réguliers, qui ne manquent |)as d'une
certaine élégance. Ou n'en aperçoit pas moins les îiervures serrées et
comme condensées, et l'on peut aussi deviner, à la nature de la frange,
toute impariaite qu'elle est, où commence le bord terminal. Les inférieures
sont proporlionnément plus larges, et, d'ailleurs, quatre fois plus courtes
que les supérieures, et elles sont à peu près dans le même cas que celles de
no£ Hybernia. Un oviducte corné, aplati, très-robuste, qui égale en lon-
gueur plus de la moitié de l'abdomen, nous indique assez, dans les mœurs
de ce genre singulier, des modifications du plus haut intérêt à observer.
JJ17. Spartopteryx Serrularia Led.
Leder. Lép. ait. p. 17 pi. 2 fig. 1-2 — Eversm. Bull. 3Iosc. 1847 p. 18
pi. VI fig. 6 ?
3Zi™"i, Ailes d'un gris-blanc, avec une large bordure noirâtre et la frange
entrecoupée de blanc et de noirâtre :les supérieures à apex prolongé, mais
obtus, traversées par trois lignes ou ombres épaisses, noirâtres, inégales,
sinuées et éclairées de blanc extérieurement : la première basiiaire, ar-
quée et joignant le bord interne très-près de la base, la seconde (coudée)
formant deux saillies obtuses, et se rapprochant aussi de la base au bord
interne; entre elles une ombre cellulaire se confondant avec la coudée; la
troisième (subterminale) interrompue au milieu, plus épaisse par en bas,
et éclairée des deux côtes. Ailes inférieures avec deux fines lignes inache-
vées; leur dessous gris-noir^ à nervures teintées de brun pâle, avec deux
ombres arquées médianes, dont la seconde commune aux ailes supérieures,
et éclairée d'une bande blanche. Abdomen gris-blanc, avec deux traits
noirs sur chaquo anneau, laissant entre eux une ligne dorsale claire. —
9 ayant les taches de l'abdomen plus délayées.
Altaï, en juin. Deux cf, une 9- Coll. Lederer et Millière.
FJDONlDvE. 1 23
Je ne sais si M. Lederer a vu en nature li Serrulariu d'Eversmann,
mais la doseription et la figure de ce dernier ne paraissent point se rap-
porter ici, la disposition différente des lignes, la subterminale dentée, les
ailes inférieures blanches, semblent indiquer une espèce différente. Celle-
ci devrait alors recevoir un nouveau nom.
Gen. EGEA Dup.
Dup. Cat. p. 245 (1844) = Eremia Herr.-Sch. Led.
Chenilles — Antennes des çf à lames longues et pubescentes, mais minces
et écartées, décroissant subitement au sommet; celles des Ç sétacées. — Palpes
dépassant à peine le front, squammeux, écartés, à 3' article distinct. — Trompe
mince chez leç^, plus robuste chez la Ç. — Fro7it large et aplati, — Corps
assez robuste: l'abdomen dépassant les ailes — Pattes fortes. — Ailes oblon-
gues, étroites, peu épaisses, ù franges longues, entrecoupées : les inférieures
ausii longues que les supérieures et à peu près concolores. — Ç plus petites,
plus lourdes, ù ailes beaucoup moins développées. — Indépendante des quatre
ailes aussi robuste que les autres, au système desquelles elle est complèlemsnt
relice, les cellules étant tout- à-fait fermées. Point d'aréole. V et 1' courtes
et arqjjées. Les quatie inférieures des secondes ailes bien écartées et à origines
distinctes.
Genre composé d'une seule espèce un peu voisine des Eusarca, mais
qui offre trop de caractères propres pour n'être pas séparé. Parmi ces ca-
ractères, la nervulation lient le premier rang.
Duponchel a, le premier, établi ce genre sous le nom HCEgea, que
M. Herrich-Schœffer a changé, tout en le citant, et sans en donner aucune
raison. Depuis, M. Lederer a employé de nouveau le nom de Duponchel en
l'appliquant à la Pravaria que ce dernier avait comprise à tort, et sans l'a-
voir vue, du reste, dans son genre Egea, leqwd n'a été évidemment carac-
térisé que sur la seule Culminaria.
1118. Egea Culmin.aria Ev.
Evers. Bull. Mosc. 1843 n» 3 — Faun. Ural, p. 437 — Herr.-Sch. text. p.
35 — Led. = Desertaria Dup. Catal. — Herr.-Sch. fig. 215.
Larv. ignot.
18™™. Ailes supérieures blanchâtres, à disque sali de 2;ris, avec la sub-
terminale du même gris, droite, et dentée extérieurement. Les deux autres
lignes remplacées par de petites taciies noires, nervurales, isolées, et dont
celle de la médiane bifurquée. Ailes iufériem-es d'un gris pâle, avec une
éclaircie au milieu. Toutes les ailes liserées de noir, avec la frange fine-
1 24 FIDONID^E.
ment entrecoupée. — 9 P'"^ petite, à subterminale plus épaisse et à liseré
terminal continu.
Commune en mai, sur les sommets pierreux et dépouillés de l'Oural.
Deux cf, une 9. Coll. Gn.
G EN. CYCLOMIA Gn.
chenilles — Antennes des q" peclinres, ù lames serrées et squammeuses,
avec le dernier quart filiforme. — Pulpes dépassant notablement le. front,
droits, en bec, et continus par le sommet; leur dernier article lomj, très-distinct
et filiforme. — Trompe moyenne. — Corps assez robuste: l'abdomen très-
conique, même citez les ç^. — Pattes longues et. assez fortes. — Ailes mates,
plus ou moins striées: les supérieures prolongées à l'apex, portant presque
toujours un anneau cellulaire; les inférieures souvent discolores, à angle anal
coupé plus ou moins carrément. — 2 et 3 des inférieures naissant du même
point, vis à vis de 1' <?< 2' .
Genre composé d'espèces américaines très-petites, et qui atteignent à
peine la taille des Eupithecia. Leur cuips robuste, l'extrémité de leurs an-
tennes longuement llliforme, et surtout leurs palpes, qui forment un long
bec très -acéré, les feront facilement reconnaître. Je ne sais rien de leurs
mœurs. Toutes sont inédites.
(i iiig. Cyclomia MoPSABiA Gn.
2omm Ailes supérieures d'un gris-testacé clair, avec des stries trans-
versales d'un brun foncé, qui s'accumulent par places, de manière à indi-
quer les deux lignes ordinaires et un grand anneau cellulaire noir, rempli
de brun terre d'ombre, et lié à la côle par une liture de même couleur.
Ailes inférieures d'un ton plus jaune que les supérieures, avec mie liture
anale, une tache subterrainale et les traces de deux petites lignes paral-
lèles, noirâtres. Des points terminaux noirs. Dessous des quatre ailes ti-
rant sur l'orhracé. Palpes très-longs, à dernier article trés-distinct, fili-
forme et un peu arqué.
Haïti. Un cf. Coll. Gn.
"2-1120. Cyclomia Iodauia Gn.
20™"'. Ailes supérieures d'un lilas obscur, avec la bordure et une
large bande, droile et oblique, d'un brun-cannelle un peu roussâtre, le
tout mal limité, et la frange semblable, sans points terminaux. Ailes infé-
rieures d'un jaune franc, avec quelques atomes, une large bordure, et une
fine ligne médiane arquée, d'un :ioir-violâtre; cette dernière expirant
FIDONID^. 125
avant la côte et se continuant sur les supérieures au moins, par trois
points nervuraux. Dessous d'un jaune tl'ocre vif, un peu stri'é, avec une
bordure d'un gris-lilas, aux inférieures. Tige des antennes d'un roux-
violet, avec la partie filiforme blanche. Palpes à dernier article filiforme,
très-visible et déljordé par le précédent, qui est deux fois plus large.
Haïti. Un cT- Coll. Gn.
'; ii2r. Cyclomia Plagaria Gn.
2omm. Ailes supérieures d'un gris de perle rosé, avec toute la dernière
moitié d'un rouge-brun. Un anneau cellulaire noir, à centre rouge. On
voit, à la côte, des litures grises, dont l'une se prolonge même pour for-
mer l'exlrabasilaire. Ailes inférieures d'un jaune d'ocre clair, sans tache.
Leur dessous d'un roux-carné pâle. Celui des inférieures jaune, avec la
côte et l'apex roux. Dernier article des palpes long, mais à peine débordé
par le précédent et formant avec lui un bec triangulaire et aigu.
Haïti. Une Ç. Coll. Gn.
Gen. RHINODIA Gn. «
Chenilles — Antennes des ç^ longues, flabelliformes, à lames longues et
minces, mais régulières et équidistunles ; leur extrémité aiguë, mais non fili-
forme. — Palpes très-longs, contigus. saillant, en bec droit et aigu, une fois
et demie au-delà de la tête; le front garni d'un toupet triangulaire qui se réunit
à eux. — Trompe robuste. — Corps grêle : l'abdomen long et linéaire. — Pattes
longues et minces. — Ailes larges, concolores et à dessins communs : les supé-
rieures à ape.x f algue, avec un léger coude au milieu, surtout chez les Ç ; les
inférieures à bord sinué, avec un angle ou dent au bout de la 2, celle-ci et la
suivante parlant du même point. — Dessous fortement strié, — Ç aussi grande
que les o".
L'espèce unique qui compose ce genre peut être considérée comme for-
mant le passage enlre le doruicr groupe des Numeria et le genre suivant,
car elle lient à la fois de l'une et de l'autre, mais surtout du dernier, au-
quel il se rattache par ses palpes disposés en long bec, et Yhaùitiis général
de son corps.
1122. Rhinodîa Rostrakia Gn.
32nim, Ailes concolores, d'un gris-cendré, avec quelques atomes clair-
semés, une ombre médiane commune, arquée, rougeâtre, bien complète,
et une seconde ligue ou ombre peu arrêtée, souvent nulle ou indis-
tincte, et suivie d'une série incomplète de points ou taches inégales.
Dessous des quatre ailes mêlé et piqueté de gris, de testacé et de rouge-
126 F1D0NID;E.
brique, sans dessins bien distincts : les inférieures avec des rayons longi-
tudinaux entre les nervures, d'un gris-perlé piqué de noir, celui de la
cellule marqué au milieu d'un point noir. Tige des antennes annelée de
rouge-pourpre et de blanc. Front et palpes d'un gris-clair. — 9 ^^'"1
brun-roirge, à frange mordorée, avec les lignes mieux marquées, et le
dessous fortement teinté de fauve.
Australie. Quatre c/", une 9- Coll. Mus. et Gn.
Cette espèce doit varier beaucoup. Chez l'un de mes mâles, les lignes du
dessus sont presque effacées. On doit aussi trouver des femelles plus rap-
prochées de la couleur des mâles, et enfin peut-être^ des individus de ce
dernier sexe tirant aussi sur le rouge.
Gen. PANAGRA Gn.
Chenilles — Antennes variables ; le plus souvent pectinées chez les çf,
sélacÉes chez les Ç . — Palpes droits, étendus en bec souvent très -long, conii-
gus dans toute leur longueur, aigus à l'extrémité, à arlicks indistincts, le plus
souvent bicolores. — front qarni de poils qui s'avancent plus ou moins en
pointe entre les pulpes- — Corps très-yrêle : l'abdomen des q" très-long et non
conique ; celui des 9 médiocrement épais. — Pattes longues, minces, nues : les
postérieures à deux paires d'ergots longs et écartés, — Ailes larges, entières
ou seulement un peu festonnées : les supérieures plus ou moins aiguës à l'apex;
les inférieures plus ou moins prolongées à l'anqle externe, souvent coupées
carrément au bord terminal. Costale des inférieures conliguë à la sous-costale
dans un tiers au moins de la longueur totale.
Ce genre, qui ne comprend qu'une seule espèce d'Europe, est très-
abondant en exotiques; mais ces dernières sont loin de présenter toutes
les mêmes caractères, et l'on peut dire qu'aucun genre n'offre des espèces
chez lesquelles les organes de la bouche et la forme des ailes soient plus
variables, quoiqu'il soit impossible de les séparer. C'est à ce point qu'on
ne peut y établir des groupes bien tranchés, car il en faudrait faire autant
que d'espèces; aussi n'en ai-je détaché qu''un seul qui a pour type l'unique
insecte européen du genre et qui se distingue par ses antennes qui ne S'jnt
pas même pubescenles. Tous les autres caractères, si tranchés au premier
abord, qu'il parait présenter et qui l'ont fait ériger en genre séparé par
M. Herrich-Schœi'fer, sont partagés par quelque autre espèce du premier
groupe : les palpes courts, par Vlntexlata; les tibias renflés, par la Buffa-
laria, etc., etc.
Le reste du genre est, je viens de le dire, très-capricieusement carac-
térisé. Les antennes sont tantôt jiluracuscs et presque flabelliformes {Hy-
penaria), tantôt deini-pcctinées [Aurinaria] ., tantôt simplement pubescen-
les [Intexlata, etc.). — Les palpes ne dépassent la tête parfois que d'une
demi-longueur (Sparsularia), tantôt ils sont plus longs que le throra.\. et
FIDONID^. 127
la tête réunis, et forment un long bec qui rappelle celui des Hypena (Au-
rinaria, Hypenaria). Chez certaines espèces, le toupet frontal s'avance en-
tre les paljjes en une pointe longue et aiguë [Curtaria). Presque toujours la
base des palpes est d'un blanc qui tranche nettement sur un fond brun-foncé,
mais quelquefois le tout est d'une seule couleur (Sparsularia). Enfin, les
ailes et leurs dessins ne sont pas ce qui varie le moins : les su[»crieures sont
tantôt presiiue arrondies, un peu festonnées et avec des points pour tout
dessin, le plus souvent aiguës, parfois falquées ou même uncinées, avec une
seule ligne droite, ombrée en arrière, ou avec la coudée flexueuse et ac-
compagnée de points, ou enfin avec des dessins extrêmement tranchés. Les
inférieures ne varient pas moins. Le plus souvent coupées carrément, avec
les deux atigles saillants, mais obtus, elles sont parfois complètement arron-
dies; d'autres fois sinuées vis-à-vis de la cellule, d'autres fois enfin elles
offrent sur la nervure costale des faisceaux de poils laineux et contournés,
et pourtant toutes ces espèces si dissemblables, et dont les caractères si tran-
chés nous paraîtraient bien précieux dans certains genres, appartiennent
évidemment au même et habitent pour la plupart le même pays. L'Austra-
lie est en effet la patrie par excellence des Panagra, et elle en fournit une
quantité probablement très-grande ; c'est assez dire que nous ne connaissons
guère leurs mœurs. Il est donc impossible de les comparer sous ce rapport
avec celle qui habite nos pays et qui vole en plein jour sur lis bruyères et
les prairies chaudes, à la manière de la Palumbaria, près de laquelle beau-
coup d'auteurs l'ont placée, à cause de cette ressemblance de mœurs, et
plutôt encore à cause d'une analogie superficielle tirée du dessin des ailes.
Divisata Hb. Exot. Schm. me parait appartenir à ce genre et peut être
au même groupe que notre Petraria.
GROUPE L
1123. Panagra Aurinaria Gn. p\.7È\x.7.
Chilonaria Herr.-Sch. Exot. 350.
ÛO""", Ailes supérieures aiguës, d'un brun-cannelle, avec la côte fine-
ment liserés de blan.c-jaunâtre, et une seule ligne oblique, droite, du
même blanc, ombrée postérieurement de noir, touchant le bord interne,
mais n'atteignant pas la côte. Leur dessous fauve, bordé de gris-sablé,
avec une large tache noire, subtermiuale, entre 1 et 4. Ailes inférieures
coupées carrément, d'un jaune-fauve, avec le bord abdominal et une bor-
dure vague, noirâtres; leur dessous d'un gris sablé de iioir, avec une ban-
delette jaunâtre, marquée de points lïoirs nervuraux. Antennes courtes
et .issez brièvement peclinées. Palpes très-longs, d'un brun-noir, à base
mi-partie de blanc. — 9 P'"^ grande, à bordures inférieures plus élargies.
Nouvelle-Hollande. Un cf , une 9 . Coll. Mus.
Bit'.i que ma description fCit faite depuis plus d'un an quand a paru la
128 FIDONID.E.
figure de M. Herrich, je n'aurais pas hésité à adopter le nom, même sans
texte, qu'il a publié; mais la lettre était gravée au bas de la planche qui
la représente, et il m'est Impossible de l'effacer.
1124. Panagra Tryxaria Gn.
34mm. Ailes concolores, d'un gris-cendré légèrement lavé de jaunâtre
sur le disque, avec un point cellulaire et une ligne commune d'un brun-
brûlé, éclairée de jaunâtre en avant, droite, n'atteignant pas la côte, sur-
tout aux inférieures. Supérieures à apex aigu, mais non falqué, avec une
série droite de points nervuraux entre cette ligne et le bord. Inférieures
avec les mêmes points, mais accolés à une ligne flexueuse claire. En des-
sous^ cette dernière est commune aux quatre ailes^ mais aux inférieures
elle est précédée d'une série de points qui remplacent la ligne droite. An-
tennes moyennement pectinées. Palpes dépassant la tête d'une longueur,
d'un brun foncé, à base blanche.
Tasmanie. Trois cf. Coll. Mus. et Gn.
iia5. Panagra Hypeivaria Gn.
38""". Ailes supérieures aiguës, d'un cendré-jaunâtre finement sau-
poudré, avec un point cellulaire noir et une ligne jaune, fortement om-
brée de noir en dehors, n'atteignant pas la côte et formant un léger coude
entre la 4 et la sous-médiane. Ailes inférieures coupées carrément, un peu
plus claires, à l'exception du bord, et sans dessins. Leur dessous forte-
ment saupoudré, avec un trait cellulaire, une faible série de points et une
liture près de l'angle anal, noirs. Palpes aussi longs que la tête et le pro-
thorax réunis, garnis de poils presque laineux. Antennes à lames lon-
gues, minces et contournées. — $ semblable.
Tasmanie. Un cf. Coll. Mus. Une 9- Coll. Gn.
Cette espèce est facile à distinguer par ses antennes, dont les lames
sont minces, couchées et à rangs appliqués l'un contre l'autre, mais sur-
tout par ses palpes qui dépassent la tête de trois longueurs, et sont gar-
nis de poils clairs, qui les font paraître laineux.
1126. Panagra Buffalaria Gn.
30™"». Ailes concolores, d'un cendré-testacé, finement strié : les supé-
rieures aiguës à l'apex, et très-convexes au bord interne, avec trois points
nervuraux, un point cellulaire un peu évidé, et une ombre flexueuse, noirs;
cette dernière éclairée extérieurement de brun-rouge et suivie d'un rang
subterminal de taches noires effacées; les inférieures avec un point et les
traces d'une ligne. Dessous d'un gris uni et sans dessins : les inférieures
portant deux taches noires velues, saillantes et écartées, sur la nervure
FIDONlDiE. I 29
costale. Palpes dépassant la tête à peine d'une longueur. Tibias posté-
rieurs renflés et renfermant un pinceau de poils gris et noirs.
Nouvelle-Hollande. Un cf. Coll. Mus. #-
I I 27. PaNaGRA FlCTlLlARSA Gn.
32""™. Ailes concolores, d'un jaune d'argile, non saupoudrées : les su-
périeures triangulaires, aiguës à l'apex, avec une large bande terminale,
un peu plHs foncée, sur laquelle se voit une série effacée de taches noi-
râtres, et, au devant, entre 2 et 3, un trait transversal de même couleur.
Ailes inférieures ayant un léger angle au bout de la 2, un peu plus claires,
avec le bord plus foncé et marqué aussi de litures noirâtres effacées ; le
tout précédé d'une faible ligne semblable. Dessous des quatre ailes d'un
jaune plus gai, avec deux lignes ou ombres parallèles brunâtres, et un trait
cellulaire; les inférieures sablées de fines stries. Palpes dépassant la tête
d'une demi-longueur, d'un jaune d'argile uni, comme tout le corps,
Tasmanie. Une 9- Coll. Mus.
Cette espèce paraît différer probablement des autres Panagra, mais il
faudrait voir le mâle.
II 28. Panagra Ursaria Gn.
40iDai_ Ailes concolores, d'un gris-cendré finement arrosé d'atomes :
les supérieures aiguës et falquées à l'apex, très-convexes au bord interne,
avec trois points nervuraux, un peint cellulaire et une série médiane et
flexueuse d'autres points nervuraux noirs ; ces derniers suivis d'une ligne
d'un brun-rouge , épaissis et confluents au bord interne. Dessous des
mêmes ailes, avec toutes les nervures garnies de poils cotonneux. Dessous
des inférieures garni de ces mêmes poils dans la cellule et portant en
outre deux faisceaux espacés de poils noirs sur la nervure costale. Palpes
et tibias comme dans la Buffalaria.
Tasmanie. Une 9- ^oU. Mus.
tt
II 29. Panagra CuRTARrA Gn.
32mm. Ailes supérieures à apex très-aigu et falqué, d'un cendré très-
clair, avec quatre points nervuraux, un point cellulaire, ur.e série
flexueuse de points suivis d'une ligne brune, et la trace d'une ligne sub-
termir.ale, noirs. Ailes inférieures, à bord terminal droit, sans autres des-
sins que !es points terminaux. Dessous sans dessins : les supérieures noi-
râtres, les inférieures presque blanches, avec un point cellulaire noir.
Lépidoptères. Tome 10. 9
l3o ■ FIDONID^.
Palpes dépassant la tête de plus d'une longueur. Front gris-blanc, avec
un toi>pet aigu s'avançant entre les palpes. — Ç k dessins moins mar-
qués : mais les points des supérieures forment des lignes entières, plus
rapprochées entre elles, la dernière suivie d'une nuance d'un ferrugineux
pâle.
Très-commune à la Nouvelle-Hollande. Vingt ex. Coll. div.
ii3o. Panagra Nullata Gn.
28'""\ Ailes d'un cendré-jaunâtre, sans autre dessin que les points
noirs terminaux. Les supérieures sont un peu striées, et avec de l'atten-
tion on Y voit la trace d'un point cellulaire et même d'une ombre subter-
minale. Elles ont l'apex aigu et falqué et le bord légèrement festonné. Les
inférieures sont arrondies et également festonnées, leur dessous est plus
clair et bien sablé, avec un point cellulaire distinct et rapproché de la
base. Les palpes dépassent la tête de près de deux longueurs, et, autant
que j'en puis juger sur un individu très-mal conservé, ils sont unicolores,
«e qui est une exception dans ce groupe.
Un mauvais individu. Coll. Mus. sans indication de patrie, mais que
je crois de la Nouvelle-Hollande.
Elle a, au premier abord, l'aspect de certaines Hypena.
ii3i. Panagra Intextata Gn.
24,mm. Ailes concolores, d'un cendré-testacé, uniformément sablées,
avec un point cellulaire et une bandelette subterminale commune, compo-
sée principalement de points, mais que relient, aux ailes supérieures, deux
fines lignes ondulées, d'un brun-ferrugineux, depuis le bord interne jus-
qu'à la 2' où elle s'éteint, mais se liant à la côte par une lilure également
punctiforme, qui rentre du côté de la base. Tous les points, même les
terminaux, sont légèrement-éclairés en arrière. L'apex est aigu, mais non
falqué, et les ailes inférieures sont bien arrondies. Le dessous des quatre
est uniformément sablé, avec le point cellulaire et une série médiane com-
mune de points nervuraux mieux marqués aux inférieures. Palpes ne
dépassant la tète que d'une demi-longueur. Antennes simplement pubes-
centes.
Australie. Trois o". Coll. Mus. et Zeller.
L'individu communiqué par M. Zeller, sous le nom que je lui ai con-
servé, est un peu différent de ceux du Muséum rapportés d'Australie par
M. Verreaux ; mais comme il est en assez mauvais état, je n'ose préciser
ici ces différences que je ne crois pas spécifiques.
FIDONID/E. l3l
ii?)2. Panagra Sparsularia Gn, pi. 12%. 4.
30mm, Ailes arrondies, à bord un peu festonné : les supérieures à apex
non aigu ni falqué, d'un gris-cendré, avec quelques atomes, deux séries
très-écartées de petits points noirs : la première extrabasilaire composée
de quatre points, la seconde (coudée) bien complète, touchant les deux
bords, le 5<= point rentrant en dedans. Une tache cellulaire assez grande,
grise, un peu annulaire. Dents du feston terminal presque entièrement li-
serées de noir et, en face de chacune, un petit point noir sur la frange.
Ailes inférieures d'un gris uni, laissant voir en transparence une série mé-
diane de points et un point cellulaire qui sont bien marqués en dessous.
Palpes dépassant la tête à peine d'une longueur, obtus au sommet, entiè-
rement gris. Antennes fortement pectinées.
Tasmanie. Un cf. Coll. Mus. INouvelle-HoUande. Un (f. Coll.
Zeller.
II33. Panagha Molybdaria Gn.
25mm_ Ailes supérieures d'un gris un peu plombé, avec une série ter-
minale de points accentiformes noirs, et une large bande comprenant
tout l'espace médian, d'un gris-noir, éclaircie à la côte et marquée exté-
rieurement, entre 2 et 3, d'une liture ferrugineuse. Une ombre subtermi-
nale maculalre noirâtre. Ailes inférieures arrondies, d'un gris uni, sans
dessins et même sans points terminaux; leur dessous cendré, avec un
point cellulaire et une série arquée de points noirs.
NouveUe-Hollande. Deux 9 . Coll. Gn.
II 34. Panagra Confluaria Gn. pi. 7 fig. 8.
30mm_ Ailes supérieures d'un brun-noir, avec des bandelettes blan-
ches, très-tranchées : trois droites, savoir : une sous la côte, une au bord
interne et une au bord terminal, et trois flexueuses, savoir: une très-obli-
que de la base au milieu de la côte, une tortueuse (la coudée) divisée par
ua filet brun, et une presque parallèle au bord. Ailes inférieures claires,
avec des ombres, dont une terminale ; leur dessous avec un gros point
cellulaire, et trois lignes dentées, éclairées de taches blanches. P«alpes
d'une longueur et demie, avec la base blanche et la tranche supérieure
mêlée de J)lanc.
Tasmanie, Nouvelle-Hollande. Deux cf. Coll. Mus. et Zeller.
Jolie espèce se distinguant au premier abord par la netteté de ses
dessins.
|32 FIDOMD^
I!35. PaNAGRA DlFFUSARIA Gn.
25™". Ailes supérieures aiguës, mais non falquées à l'apex, d'un gris-
cendré, mélangé par places de ferrugineux clair, et traversées par trois
bandes noirâtres ondées : la première divisée en deux taches et n'attei-
gnant pas la côte, celle du milieu (l'espace médian) se rétrécissant forte-
ment depuis la cellule jusqu'au bord interne, et la dernière (subterminale}
n'étant bien limitée qu'en dehors. Les espaces gris qui séparent ces ban-
des sont traversés par de légères lignes ou ombres, et coupés par des
places ou litures ferrugineuses. Ailes inférieures d'un gris uni, mais avec
trois lignes en dessous, postérieures et parallèles. Palpes une fois et demie
plus longs que la tête.
Nouvelle-Hollande. Une?. Coll. Gn.
Celte petite espèce ressemble, au premier abord, à une Cidaria ou h
une Eubolia.
GROUPE II. (Gn. Lozogramma Steph.)
Il 36. Panagra Petraria Hb.
Hb. 113 — Esp. pi. 49 fig. 1 ~ Haw. p. 344 — Treits. I p. 149 et Sup.
p. 181 —Dup. V p. 149 pi. 181 fig. 2 — Steph. III p. 259 — Wood 617
— Bdv. 1659 — Lab. 92 = Chlorosatat Scop. 551 = Virgaria Bork. 25.
Larv. ignot.
Prairies montueuses, bruyères arides, endroits humides des Bois d'une
grande partie de l'Europe, en mai et juin. Coll. dlv. Commune.
Le nom de Scopoli n'est pas certain, parce que sa description est très-
courte, et que la couleur, qu'il compare à celle des jeunes filles chloroti-
ques, n'est pas du tout celle de notre Géomètre.
Quant à la description de Borkhausen, elle ne laisse aucun doute, et
peut-être faudrait-il rendre à cette espèce, si connue sous le nom de Pe-
traria, celui de Virgaria qu'il lui avait donné avant Hubner et Esper,
quoiqu'il se fût trompé en la prenant pour la Virgata du Naturforscher.
m3j. Panagra Sasaria Gn.
Taille et port de notre Petraria, mais les ailes supérieures sont d'un
testacé plus foncé et presque isabelie, avec la frange encore plus foncée.
Il n'y a qu'une ligne de bien distincte, mais elle se continue visiblement
sur toutes les ailes inférirures, qui sont à peu près du même ton que les
supérieures, et, au-dessus d'elle, on voit une tache cellulaire plus foncée.
FIDONID^. l33
Dessous comme dans Petraria, avec la laclie cellulaire et la série de points
qui la suit, plus marqués. Antennes et palpes comme chez Petraria.
Afrique centrale. Un cf. Coll. Gn.
Serait-ce une simple variété africaine de notre espèce d'Europe? De nou-
veaux exemplaires sont nécessaires pour décider cette question.
Gen. PLOSERIA Bdv.
Bdv. Gen. p. 190(1840) — Herr.-Scli. —Led. = £'î)MTawi/i2S Hb. Verz.
= Nuineria ])up. = Fidonia Traits.
Chenilles — antennes courtes, très-minces, filiformes, finement pubes-
centes chez les cf. — Pulpes ne dépassant pas le front, squummeux-liérissés
sur tous les articles. — Trompe roulée. — Thorax très court, étroit. — Abdo-
men long, cylindrique, caréné, obtus à l'extrémité dans les deux sexes; celui
des 9 /^'"-s court. — Pattes assez courtes, grêles : les tibias postérieurs non
renflés, leurs tarses garnis de petites épines très-courtes, mais très-nombreuses
et non aliynées. — Ailes entières, délicates, soyeuses, striées, à écailles un peu
relevées, surtout dans les Ç; les supérieures larges, à côte très-convexe, à bord
interne presque aussi long, le bord terminal coudé au milieu, l'apex aigu et
subfalcfué; les inférieures arrondies, même à l'angle interne. — 9 plus petites,
à ailes plus épaisses et à apex plus aigu et plus falqué que les cf. — Nerv.
Cellules larges. — 1, 2 et 3 écartées à leur naissance. Indépendante plus faible,
mais distincte Supérieures avec une aréole assez étendue et la costale .coudée
avant la cellule.
La place de ce genre a été jusqu'ici et est encore fort obscure. MM. Du-
poncliel et Boisduval le mettent avec les Fidonia , M. Lederer , ainsi que
M. Herr.-Schœffer, dans la divison qui repond à mes Hybernides. Les pre-
miers états qui nous seraient d'un grand secours sont nialheurcusement
inconnus, et chacun, en attendant, voit les analogies comme il l'entend. J'en
trouve pour ma part de bien marquées avec le premier groupe des Nu-
mer ia.
Les Ploserla paraissent dès les premiers jours du printemps et en même
temps que les Brephos, avec lesquelles elles ont quelques ressemblances de
couleur. Elles se posent en plein jour sur la terre, et il faut les faire lever
pour les apercevoir. Mais ceci ne s'entend que de la première quinzaine,
époque où ou ne voit guère que des màlcs. Plus tard les deuxs exes volent
lestement et souvent très-haut par les'beaux temps. La chenille vit, dit-on,
sur le Populus nigra, mais il parait qu'on trouve le papillon dans les lieux
où cet arbre ne se rencontre pas.
Les Ploseria habitent surtout les contrées boréales et ne sont pas très-
comnunes dans les collections.
f 34 FIDONID^.
* Il 38. Ploseria Diversata V.-W.
Wien.-Verz. G 6-7 — Bork. 102 — Hb. 202 — Treits. I p. 278 — Dup.
rV p. 474 pi. 170 f, 3 (copio) — Eversm. p. 387 — Bdv. 1499 — Herr.-Sch.
p. 57 — Lah. 91 -= Aurantiaia Fab. 177 ?
Larv. indic. H.-S. •
40">™. Ailes piquetées de gris, avec la frange grise : les supérieures à
fond gris mêlé de jaune, avec deux lignes flexueuses noirâtres, mal mar-
quées et interrompues, dont l'origine à la côte est plus noire et éclairée de
jaune pâle; les inférieures d'un jaune-d'ocre plus ou moins fauve, avec
une seule ligne grise arquée, parallèle au bord. Une tache cellulaire noi-
râtre aux quatre ailes. Dessous plus clair, avec le dessin du dessus. —
Ç plus petite, d'un jaune plus fauve : les ailes supérieures à fond plus
jaune, avec les stries plus nombreuses et les lignes éclairées d'écailleS'
blanches. (Pour la forme, voir les caractères du genre.)
Laponie, Russie méridionale, Suisse, Nord de l'Allemagne, dans les
bois de pins, en mars et avril. Toujours rare. Deuxç/, une9' Coll.
Zeller et Lederer,
La chenille vit sur le tremble, dit M. Herr.-SchœfTer. C'est tout ce
qu'on en sait. Fabricius dit que la 9 est plus pâle et qu'elle a les ailes
plus arrondies. C'est positivement le contraire qu'il fallait dire. Mais a-t-il
réellement connu cette rare espèce?
Gen. NUMERIA Dup.
Dup. IV p. 107 et 469 (1829) — Bdv. Herr.-Sch. Led. = Amgoge Hb.
=: Azinephora St(ii)h..
Chenilles allongées, carénées latéralement, munies de petits bourgeons dor-
saux, à tête fendue au sommet et aplatie antérieurement ; vivant sur les arbres,
à découvert. — Chrysalides dans des coifues entre les feuilles — Antennes
des çj' bien pectinées, à sommet aigu et denté. — Palpes dépassant le front,
grossièrement squammeux, rapprochés. — Trompe grêle, mais longue. — Corps
grêle : l'abdomen des ç^ terminé carrément. — Pattes minces: les tibias anté-
rieurs munis d'un pinceau de poils mince, aussi long qu'eux ; les postérieurs
un peu renflés. — Ailes mates, veloittées, saupoudrées : les supérieures à apex
plus ou moins aigu et a bord terminal légèrement coudé ; les deux lignes mé-
dianes bien marquées, non parallèles : les inférieures un peu sinuées ou même
coudées au bout de la 2. Les quatre à dessins peu marqués en dessous. — Ç gé-
néralement différentes des q". 2, 3 e( 4 des inférieures espacées à leur origine.
Ce genre, créé par Duponcbel et adopté par tous les auteurs qui l'ont
fidonida;. i35
suivi, me satisfait médiocrement II ne renferme pourtant chez ceux-ci que
deux espèces (puisque la troisième a été reconnue dans ces derniers temps
pour être une variété de la seconde), mais ces deux espèces sont assez dif-
férentes pour paraître mal accouplées. J'en fais donc deux groupes dis-
tincts, à l'un desquels j'ajoute une espèce exotique, et j'en ajoute un troi-
sième qui ne contient que des Géomètres américaines. Ces dernières ont les
ailes coudées, et, les femelles au moins, ont l'apex des supérieures aigu et
falqué.
Les chenilles des Numeria qui sont connues ont quelques rapports avec
celles des Ennomides, au moins par les éminences qui les garnissent et la
forme de la tête. A cet égard, elles s'éloignent beaucoup des Cabérides,
dont les insectes parfaits sont pourtant très-voisins, tant pour l'aspect que
pour les mœurs.
Ochropurpuraria Herr.-Sch. Exot. 317, que je n'ai pas vue en nature,
appartient-elle à ce genre ?
GROUPE I.
I I 39. NuiMERIA ObFIRMARIA Hb.
Hb. Exot. Schm. I ampl. VI Tulg. 6.
33™™. Ailes supérieures coudées, d'un brun-roux, avec l'espace médian
plus clair et séparé nettement par la coudée qui est droite ou à peine in-
fléchie et touchant les deux bords. Un trait cellulaire noir et une bande
terminale brune comme aux supérieures, mais se perdant vers la 1. Des-
sous des quatre ailes d'un jaune d'or sablé de noir, avec la frange et un
vestige de ligne aux supérieures, brunâtres. Antennes robustes et forte-
ment pectinées jusqu'au sommet. — 9 pl"s grande, avec l'apex des su-
périeures notablement aigu et falqué, et les inférieures à coude plus dis-
tinct.
Amérique septentrionale. Deux ç/", une 9 • Coll. Mus. et Gn.
H'
y%>\ ^A/%'L
ii4o. Numeria Duaria ^ Qé^ ^,ft/%^k<i^
Elle pourrait bien n'être qu'une variété de la suivante. Ses ailes su-
périeures paraissent moins falquées et à coude plus adouci; les inférieures
sont aussi fortement creusées vis-à-vis de la cellule. Les quatre sont d'un
gris-teslacé clair, presque sans atomes : les supérieures avec deux lignes
ondulées noirâtres, de chaque côté desquelles le fond devient plus foncé
et dessine ainsi l'espace médian en clair ; les inférieures avec une seule
ligne qui est dans le même cas. Le point cellulaire est très-marqué.
Canada. Une 9. Coll. Gn,
l36 FIDONID^.
Il4l- NUMERIA HamARIA Gn.
40'»'". Ailes supérieures aiguës et falquées à l'apex et à coude pro-
noncé au milieu; inférieures avec deux coudes, l'un très-petit au bout de
la 2', l'autre très-marqué au bout de la 1, le bord concave entre eux : les
quatre d'un testacé mêlé de rougeâtre, sablées d'une multitude d'atomes
foncés, qui, vus à la loupe, sont mêlés de quelques écailles noires, avec
un point noir cellulaire et deux ombres plus ou moins marquées, noirâ-
tres, écartées aux premières ailes, où elles occupent la place des deux
lignes principales (la coudée suivie au milieu de grosses litures foncées),
rapprochées, parallèles et subterminales aux ailes inférieures. Dessous à
nervures et atomes plus rougeâtres. Antennes comme chez Obfirmaria. —
Ç semblable. ,
Amérique septentrionale. Uncf, deux9- Coll. Dbday et Gu.
GROUPE II.
1142. NuMERiA Fritillaria Gn.
30mm, Ailes supérieures à coude à peine senti; inférieures arrondies:
les quatre d'un blanc-fumeux, aspergées d'une multitude de stries d'un
brun de bois, avec des traits terminaux noirs, et une ombre médiane
commune, large, fondue, indécise et traversée par une série de points
noirs, suivis, aux supérieures, de petites places blanches, dont une plus
large entre 2 et 5. Les mêmes ailes ont, en outre, les traces d'une ombre
exlrabasilaire. Dessous à peu près semblable à celui de Capreolaria.
Etats-Unis d'Amérique. Une 9 • Coll. Dbday.
1143. NuMERiA Capreolaria V.-W.
Wien.-Verz, G-2 — Fab. 65 — Bork. 87 — Hb. 204, «05 — Treits. l
p. 305 — Dup. IV p. 476 pi. 170 ûg. 4-5 — Bdv. 1501 — Herr.-Sch. p. 68
— Lah. 109.
Larv. Treits.
Bois de sapins des Alpes, de la Suisse, de la Provence et du Dauphiué,
grands bois du haut Palatinat, en juillet et août. Coll. div.
C'est cette espèce qui me paraît la moins bien placée dans le genre Nu-
meria, quoiqu'elle en fasse partie depuis longtemps. Outre la grande dis-
semblance qui se voit entre le mâle et la femelle, ce dont les autres Nmne-
ria n'ofifrent pas d'exemple, la forme et l'épaisseur des ailes, leur trait
apical, la série de points du dessous des inférieures, etc., lui donnent un
aspect tout différent.
FIDONIDTE. 187
A. Donzelarîa Dup.
Dup. IV p. 478 pi. 170 Ug. 6— Hub-Gey. 575 — Ann. Soc. Ent. 1850
Bull. p. 26.
D'un jaune-d'ocre pâle, sans ou presque sans atomes ni stries, avec les
lignes très-bien écrites et d'un noir tranché.
Mont-Dore, en août. Coll. Bellier.
GROUPE III.
Il44' NUMERIA PULVERAHIA Alb.
Albin pi. 96fig. d-f— Lin. 215 — Clerck pi. 5 lig. 6 et 9 — Knock II
pi. 3%.6-'S— Fab. 99 — Bork. 85— Esperpl. XXV fig. 1-2 — Hb.203
— Haw.p. 301 — Treits. I p. 309— Dup. IV p. 471 pi. 170 f. 1— Steph.III
p. 195— Wood 523 — Bdv. 1500 — Herr.-Sch. p. 68 -Lab. 108.
Larv. Alb. Hb. Treits.
Bois humides et prés sylvatiques de la plus grande partie de l'Europe,
en avril et mai, puis en août; moins abondante à cette seconde époque.
Dans certaines contrées une seule apparition en juin. Les individus bien
frais ne sont pas très-communs.
Elle ne varie pas beaucoup. Je remarque cependant que les exemplaires
que j'ai reçus d'Angleterre sont plus grands, à ailes un peu plus oblon-
gues, d'un ton beaucoup moins jaune et plus violacé, et que, outre la sail-
lie que la coudée présente entre la 2 et la 3, il y en a une autre très-aiguë
sur la 1'.
Gen. PACHYDIA Gn.
Chenilles — Antennes des çf à lameî longues cl couchées, avec le der'
nier tiers filiforme ; celles des $ sétacées. — Palpes épais, continus, remontant
jusqu'à moitié de la tête , à dernier article en bouton très-court. — Corps ro-
buste: l'abdomen des q" aussi larcjc que le thorax, déprimé, terminé par une
large brosse de poils, carrée, susceptible de s'épanouir. — Pattes longues, ro-
bustes, mais sans renflements , à cuisses antérieures courtes, mais velues. —
Ailes larges, épaissies, entières, concolores : les supérieures à apex aigu-carré,
marqué d'une ou deux litures blanches, à bord terminal convexe; les inférieures
arrondies, à angle anal carré. Point de dessins en dessous. — Nervules supé-
rieures des secondes ailes occupant autant d'espace que les infèneures. Pas
d'indépendante.
Genre très-distinct, qui participe un peu de l'aspect des Cabérides, mais
qui a cependant nnfacies tout i)articulier. Ce qui le caractérise surtout, c'est
l38 FIDONlDiE.
la largeur inusitée de l'abdomen des mâles et la brosse soyeuse qui le ter-
mine et qui n'est pas un simple pinceau anal, comme dans une foule de Lé-
pidoptères, mais l)ien un faisceau très-serré de poils soyeux ou légèrement
squammeux, suivant les espèces. Dans la copulation, ce faisceau s'épanouit
et laisse à découvert les organes générateurs , et parfois l'insecte mort
conserve cette disposition.
Les Pachydia sont extrêmement voisines l'une de l'autre. Je ne connais
pas Vhabitat de toutes les espèces, je crois cependant les deux premières
brésiliennes. La troisième habile certainement les îles de la Sonde.
f 1145. Pachydia Abdominaria Gn.
38°"". Ailes d'un brun-vineux ou violâtre, nuage et strié de noirâtre:
les supérieures avec une ligne arquée, mais non flexueuse, noirâtre, isolant
un large espace terminal plus rougeâtre, marqué, sous l'apex, d'une liture
blanche brisée. Deux ombres parallèles (extrabasilaire et ombre médiane)
sont placées à distance de cette ligne, mais bien moins nettes. Ailes infé-
rieures avec deux ombres à peine distinctes : la première marquée au mi-
lieu d'un très-petit point cellulaire blanc. Dessous d'un gris-carné strié,
avec une large ombre subterminale vineuse. Abdomen terminé par une
brosse de poils noirs.
Deux (f dont j'ignore la patrie. Coll. Gn.
/i 146. Pachïdia Pygaria Gn.
Taille et port de la précédente, mais d'un rouge moins vineux et plus
mêlé de jaune. La ligne qui isole l'espace terminal est arquée seulement
au sommet et complètement droite à partir de la cellule. Aux supérieures
un petit point cellulaire noir; aux inférieures le point cellulaire blanc, beau-
coup plus large. Abdomen terminé par une brosse de poils d'un blond clair.
Brésil? Un cf. Coll. Gn.
ii47- Pachydia Vexillaria Gn.
Elle est encore très-voisine des précédentes, et de la couleur ù' Abdomi-
naria, mais plus claire et plus striée sur le disque. Il n'y a point de ligne
séparant nettement le bord terminal, mais seulement une série de places
irrégulières d'un jaune-rouillé, dont les plus apparentes placées au som-
met, avant deux litures apicales blanches, et une autre plus pâle au bord
interne. Ces deux litures ne sont point superposées, mais placées l'une
derrière l'autre, et la dernière s'étend jusque sur la frange. Tout l'angle
interne des ([uatre ailes est d'un gris-violet sombre formant presque tache.
Leur espace basilaire est aussi plus foncé, et le point blanc cellulaire des
secondes s'y détache bien.
Bornéo. Une 9. Coll. Gn.
FIDONID;E. I jg
Gen. SCODIONA Bdv.
Bdv. Ind. p. 185, 1840,— H.-S. = Psednothrix l{h.= Fidonia Treits.
Dup. = Scodiona et Enconista Led. = Mœsia Steph.
Chenilles épaisses, très-cylindri(jues, à tcle globuleuse, ayant le 12* anneau
profondément bifide et en outre une éminence spinijorm^ sur le II'; vivant
sur les plantes basses. — Chrysalides enterrées. — Antennes des çf pectinées
jusqu'au sommet, à lames fortes, mais régulières, et non plumeuses . — Palpes
très-courts, écartés, coniques. — Front velu-laineux, mais sans toupet et plutôt
aplati; vertex velu et concolore. — Trompe très courte. — Corps velu, souvent
robuste: le thorax carré, convexe, l'abdomen caréné, velu latéralement. —
Pattes médiocrement longues. — Jiles épaisses, arrondies, entières, veloutées,
saupoudrées, à franrje longue et bien fournie, mais mate: les premières avec
un point cellulaire et la ligne coudée formée ordinairement par des points; les
secondes beaucoup plus claires en dessous que les premières. — Ç plus petites
et plus lourdes que les cf.
Genre d'un aspect douteux et qui parait, au premier abord, appartenir
aux Amphidasydes ou aux Ennomides, mais les espèces à corps épais qui
causent principalement cette illusion, se lient si intimement à celles dont
Yhàbitus est plus grêle, qu'il est impossible de les séparer.
On pourrait partager les Scodiona en groupes très-nombreux : la Bel-
giaria a les palpes à peine distincts, les tibias postérieurs sans renflement,
et les femelles beaucoup plus petites que les mâles. — V Emuddaria n'ofTre
déjà plus ces caractères au même degré. — La Lentiscaria a le thorax
couvert d'une laine épaisse et le corps robuste comme un Bombyx, ses pal-
pes sont velus- hérissés, et tous ses tibias sont épais et fourrés. — La Cons-
persfiria et la Turturaria reviennent à une grosseur moyenne et peuvent
passer pour les types du genre. — La Milvaria se distingue par ses ailes
aiguës à l'apex, ses palpes plus longs et à articles asse^istincts, ses ailes
inférieures largement bordées de noir en dessous. — L'Inspersaria par une
ombre sublerminale commune. — Enfin, la Perspersariu que M. Lederer
a érigée 'en genre séparé sous le nom à' Enconista, a le corps plus mince,
les palpes à articles assez distincts, mais surtout les libias antérieurs armés
d'unongle robuste et recourbé. VAgarithnria présente le môme caractère.—
Il faudrait donc, pour être conséquent, faire, dans ce genre qui parait si ho-
mogène au premier abord, à peu près autant de groupes que d'espèces. J'ai
préféré n'en donner aucun et considérer toutes ces différences comme pu-
rement spécifiques.
On connaît trois chenilles des Scodiona. Elles diffèrent principalement
de celles des Selidosema par la saillie spiniformc de leur M« anneau cl par
l'anus profondément bifide. D'après le peu qu'on en sait, elles paraissent
avoir les mêmes mœurs.
l4o FIDONID.E.
Les insectes parfaits sont tous plus eu moins rares. Us habitent principa-
lement les pays de montagnes ou les contrées les plus méridionales. L'un
d'eux cependant se trouve dans les forêts du nord de l'Angleterre. M. Her-
rich-Schœffer figure dans ses Exotiques (449), sous le nom de Scodiona
Prœcanaria, une Géomètre qui ne me parait guère appartenir à ce genre.
Il 4'"^. Scodiona Milvaria Gn. pi. 8 fig. 8.
37mm, Ailes supérieures à apex aigu et comme un peu falqué, d'un
testacé-rougcàtre, avec une grosse tache cellulaire un peu vague et une sé-
rie médiane de points noirs nervuraux Ailes inférieures noirâtres, à base
plus claire, avec la frange concolore aux premières ailes, une grosse tache
vague cellulaire, noirâtre, et la trace d'une série de points. Leur dessous
d'un gris-blanc saupoudré, avec une large bordure et une grosse tache
cellulaire, noires. — Ç semblable pour la taille et la coupe, mais d'un brun
hépatique ou briqueté, avec les ailes inférieures plus noires.
Tasmanie. Uncc"', uneÇ. Coll. Mus.
Celte espèce diffère des autres Scodiona pour la coupe des ailes supé-
rieures; néanmoins, je la crois bi^n à sa place ici. On remarquera aussi
cette large bordure noire et celte taclic coilulaire étendue du dessous qu'on
retrouve chez tant d'espèces de la Nouvelle-Hollande , non-seulement chez
les Géomètres, mais aussi chez les IVoctuelles.
1149. Scodiona Turturaria Dup.
Bdv. Gen. 1465 (non Herr.-Sch.) = ConspersariaY)u]}.l\ p. 454 pi. 268
Elle est très-voisine de la Conspersaria, mais plus grande, d'un blanc
moins pur, surtout le mâle. La côte des supérieures me paraît un peu
plus plus conca^el leur apex un peu plus prolongé. Le point cellulaire
des quatre ailes forme un petit anneau évidé. Les palpes sont d'un brun-
marron et non pas noirs. La hampe des antennes du cf est plus mince et
moins squammeuse, enfin la poitrine et les cuisses sont plus velues, elles
pattes du çf sont brunes et non pas noirâtres.
Basses-Alpes. Un cT, une 9- f^oll. Lederer.
Les différences qui la séparent de la Conspersaria sont légères, sans
doute, mais comme elles sont, en partie, organiques et que l'aspect de
l'insecte est tout différent, je suis porté à la considérer comme bien dis-
tincte.
Nota. La Géomètre que M. Herrich-Schœffer a donné3 sous ce nom
n'est pas du tout celle-ci, et me paraît plutôt soit une Lentiscaria, soit
une variété d' E^nucidaria .
FIDONID.E.
.41
^P®' Il5o. SCODIONA CoNSPERSARIA V.-W.
Wien.-Verz. G-8 — Fab. 49 — Bork. 104 — Hb. 138 — Treits. 1 p. 299
— Evers. p. 390 — Bdv. 1464— Herr.-Sch. p. 65.
Larv. Hb.
33™". Ailes blanches, entièrement et finement saupoudrées d'atomes
noirs, avec un point cellulaire et une série médiane de points nervuraux
noirs, et la frange à peine plus jaunâtre à sa base. Dessous des supérieures
noirâtre; des inférieures blanc, avec les points du dessus. Front blanc.
Palpes et pattes antérieures noirâtres. — 9 semblable, mais ayant les
supérieures plus claires en dessous, avec la côte, l'apex et les nervures
teintés d'ochracé.
Hongrie, Autriche, Dalmatie, Orenbourg, Saratoff, Casan, en juin et
juillet. Coll. Leder. et Gn.
Elle varie pour l'expression du point cellulaire et de la série médiane.
Il est vrai de dire que la figure de Hubner représente au moins autant
l'espèce suivante que celle-ci.
ij5i. Scodiona Lentiscaria Dotiz.
Donz. Soc. Eut. Fr, 1836 p. 13 pi. 1 fig. i-S — Hb. 592, 593 — Dup.
Sup. IV p. 17 pi. 52 fig. 1 — Bdv. 1466 — Herr.-Sch. p. 66.
Larv. ignot,
Marseille, Hyères, en avril. Un c/", deux 9. Coll. Gn.
Par son corps robuste, et surtout l'épaisse fourrure de son thorax, cette
espèce paraît tout-à-fait disparate dans ce genre. Il faut ajouter à ce?, dif-
férences celles des palpes, qui, au lieu d'être réduits et squamnieux, sont
garnis de longs poils hérisses qui dépassent notablement le front, ce qui
est, du reste, la conséquence de la villosité générale de l'insecte.
II 52. Scodiona Emucidakia Hb,
Hb. 425 — Dup. IV p. 450 pi. 168 f. 2— Bdv. 1467 — Herr.-Sch. p. 65
fig. «33, 2S4, 225.
Larv. ignot.
France uiéiidionale, en juillet. Deux cT, une 9- Coll. Gn.
Je crois que la Turturaria Her.-Sch. (p. 66, fig. 269, 270), qui n'est point
la véritable, n'est qu'une variété de cette espèce. Seulement, elle paraît
beaucoup plus robuste, en sorte qu'elle pourrait aussi se rapporter à la
Lentiscaria, Je n'en puis pailer, ne l'ayant pas vue eu nature.
l/|i FIDONID^.
=^. Il 53. SCODIONA RELGfARIA Hb.
Hb. Beitr. 4 pi, 2 N et Sauri. 140 — Bork. 80 — Fab. Sup. 62-63 =
Favillacearia Hb. 139 — Haw. p. 278 — Treits. I p. 297 et Sup. p. 189
— Dup. IV p. 448 pi. 168 fîg. 1 — Curtis pi. 33 — Steph. III p. 150 —
Wood 458 — Bdv. 1468 — Herr.-Sch. p. 65 flg. 47 = Mediopunctaria
Don. XIII pi. 461 lig. 1.
Larv. Treits. Sup.
Hongrie, Autriciie, Ou«st de la France, Nord de l'Angleterre, dans les
bois, en juin et juillet. Cinq cT, une 9- tloll. Gn.
Il n'y a pas Heu de faire deux races de cette Scodiona, comme l'ont fait
jusqu'ici tous les auteurs, sur le vu des figures de Hubner qui sont toutes
deux exagérées, chacune dans un sens opposé. La vérité est entre les deux ;
c'est-à-dire qu'il est rare de trouver des individus chez lesquels les lignes
des supérieures soient minces et la coudée non suivie de litures noirâtres,
comme la figure 139, et encore plus de voir des exemplaires aussi marqués
de fauve que !a figure 140. La coupe des deux est aussi inexacte, quoique
la figure 139 soit mieux celle du cf.
Quoique le nom de Favillacearia soit presque généralement adopté, il
ne saurait prévaloir sur celui de Borkhausen et de Fabricius.
Duponchel avait, quoi qu'il en dise, donné une figure très-passable de
cette espèce, et celle qu'il a figurée dans son Supplément ne s'y rapporte
pas.
^. II 54. Scodiona? Penulataria Hb.
Hb. 507, 508.
Je ne l'ai point vue, ni personne à ma connaissance. Il parail qu'elle
présente deux variétés, dont l'une, 507, paraît avoir quelques rapports avec
la Belgiaria et VEmucidaria. L'autre, 508, en serait une modification plus
foncée et uniformément aspergée de stries noirâtres. J'ignore d'après
quelles données M. Boisduval rapporte à la Plumaria cette Penulataria,
qui paraît n'avoir pas été retrouvée depuis Hubner.
Il 55. Scodiona Inspersabia Gn.
36"'"'. Ailes concolores, d'un testacé-jaunâlre, avec quelques atomes
foncés et une ombre subterminale interrompue, brunâtre, plus droite aux
inférieures. Un point noir cellulaire bien marqué. Dessous des quatre ai-
les plus pâle, uniforme, avec ce uiême point noir encore plus distinct,
mais sans aucun autre dessin.
Cafrerie. Un cf. Coll. Gn.
FIDONID/E. 143
fl56. ScOBIONA Perspersabia Dup.
Diip. IV p. 458 pi. 169 fig. 1-2 — Treits. Sup. X p. 192 — Bdv.
1469 — Herr.-Sch. p. 67 fig. 54-56.
Larv.B.R.G.
Montpellier, Marseille, en septembre dans les garrigues. Quatre çf,
trois 9. Coll. Gn.
Duponchel ayant cité à tort la Perspersaia de Treitsclike, ce dernier a
relevé cette erreur dans son Supplément, en publiant la Géomètre de Du-
ponchel. La remarque de M. Boisduval (Gêner, p. 185 in not.) était donc
surabondante.
Les mâles de cette Scodiona varient depuis le jaune-d'ocre vif jusqu'au
gris-olivâtre, et Duponcliel a bien figuré les deux extrêmes, mais la femelle
ne varie pas moins. M. Herrich-Scliœ(Ter l'a probablement représentée,
mais sa figure du mâle est très-inférieure à celle de Duponchel.
La Perspersaria porte, à l'extrémité des tibias antérieurs, un ongle re-
courbé et robuste, et ces tibias sont beaucoup plus courts que chez les au-
tres espèces. Ces caractères ont paru suffisants à M. Lederer pour établir
un genre à part sous le nom d'Enconista.
I ! 57. Scodiona Agaritharia Dard.
Ddrdouin Ann. Soc. ent. Fr. 1842 p. 201 pi. 8 fig. 3-4— Herr.-Sch. p. 68
fig. 44, 261.
Larv. Dard, (renseign'.).
Environs de Marseille. Un (f. Coll. Gn.
Cette Géomètre est un peu incertaine, quant au genre. Elle tient à la
fois des Numeria et des Selidosema. Pourtant, je crois que sa place est
plutôt ici, malgré ses ailes inférieures assez profondément sinuées et ses
antennes plumcuses. Il est à remarquer qu'elle porte à l'extrémité des ti-
bias antérieurs, un ongle recourbé comme la Perspersaria, ce qui la rap-
proche encore de ce genre. Elle est toujours très-rare dans les collec-
tions.
Gen. EUSARCA H.-S.
Herr.-Sch. p. 34 (1847) Led. = Aspilates Bdv. Dup.
Chenilles — Antennes des q" (garnies jusqu'au sommet de lames très-
fines, mais fortement pubescentes ; celles des Ç minces et sélacées. — Palpes
atteignant à peine le front, squammeux, comprimés, à articles indistincts,
écartes par la trompe, qui est robuste. — Front sans toupet. — Corps grêle.
l44 FJDONIDiE.
— Pattes longues et minces, sans renflements. — Ailes non saupoudrées, lisses,
très-entières, à franges longues : les supérieures à apex prolongé, mais obtus et
abord terminal droit et oblique, avec les lignes flexueuses ; les inférieures à
angles arrondis, à bord terminal non convexe, sans dessins ni atomes en des-
sous, ayant les 2 et 3 séparées à leur origine.
Deux espèces composent ce petit genre, qui tient un peu de tous ceux
qui l'entourent, sans pouvoir se rapporter à aucun. C'est surtout avec les
espèces délicates du genre Scodiona qu'il a quelque parenté, mais les an-
tennes des mâles, la trompe très-développée, l«s pattes longues et minces,
les ailes presque soyeuses comme celles des Sterrha, etc., l'en font très-
facilement distinguer.
Il ne s'est rencontré jusqu'ici que dans la Russie méridionale et l'Asie
Miaeure, et n'est pas répandu dans les collections, surtout les femelles, qui
sont beaucoup plus rares que les mâles.
* II 58. EusARCA Jacularia Hb.
Hb. 431 — Dup. Sup. IV p. 240 pi. 71 fig. 2 — Evers. p. 373 — Bdv.
1489 — Herr.-Sch. p. 35 fig. 365.
Larv. ignot.
30mm_ Ailes supérieures d'un testacé-jaunâtre , avec un point cellu-
laire et deux lignes épaisses, brunes, éclairées extérieurement de blanc :
la première arquée et courte, la seconde flexueuse, formant surtout une
saillie entre 2 et 3. Ailes inférieures plus pâles, avec une ombre mé-
diane sinueuse, éclairée en arrière. Dessous des quatre d'un ocliracé pâle,
sans dessins. — Je n'ai pas vu la femelle.
Sarepta, bords du Volga inférieur, à la fin de mai, dans les petites fon-
drières pleines de broussailles. Coll. div.
* iiSg, Eusarca Badiaria Frey.
Frey. 354 — Herr.-Sch. fig. 30 — Led. = Emucidaria Evers. Bull.
Mosc. 1837— F. Ural. p. 388 (non alior.) = Prœcamria Evers. Bull. 1847
p. 18 pi. VI fig. 4, 5 = Telaria Herr.-Sch. texte p. 34 — Led.
Larv. ignot.
Bords du Volga inférieur, Orenbourg, en mai et juin. Un o", une 9'
Coll. Leder. et Gn.
Nos modernes réformateurs n'ont pu souETrir une Badiaria et une Ba-
diata. Dansée cas, au moins, fallait-il adopter le second nom d'Eversmann,
au lieu d'en inventer un nouveau.
FIDONID^. 145
Gen. SELIDOSEMA Led.
Led. Geo. Eur. p. 68 (1853) = Fidonia Treits. Dup. Bdv . = Fidonia et
Boarmid Herr.-Sch.
Chenilles cylindriques, non atténuées ni carénées, sans aucune éininence ; à
tête (jlobuleuse ; vivant sur les plantes basses. - Chrysalides enterrées. — Ati-
tennes des Q^à dents ou à lames plus ou moins longues, avec l'extrémité aiguë;
celles des ^ filiformes. — Palpes garnis d'écaillés grossières, droits, réunis en
bec et dépassant le front, à 3^ article aussi squammeux, mais assez distinct. —
Front squammeux. — Trompe toujours visible, mais semvent courte ou grêle,
— Corps moyen : le lliorax (rès-mclé d'écaillés; l'abdomen grêle, long et soyeux
citez les çf , ovoïde-oblong chez les Ç. — Pattes longues et ns-'iez fortes, à er-
gots longs, — Ailes grises ou brunes., mates, entièrement saupoudrées ou striées,
à franges longues, concolores, luisantes : les supérieures prolongées, mais ob-
tuses à l'apex; les inférieures souvent un peu dentées, plus ou moins échancrées
ou sinuées vis-à-vis la cellule, toujours plus saupoudrées en dessous.
J'ai cru trouver assez de caraclèrespour isoler des Fidonia ce genre créé
par M. Lederer, et dont l'aspect, du resie, en est irès-différent ; mais il n'est
pas plus homogène que lui, et il faudrait le diviser aussi en groupes nom-
breux, car il tient à la fois aux Fidonia, aux Scodiona, aux Numeria et un
peu aussi aux Boarmides, où l'on a placé quelques-unes de ses espèces.
Aussi, est-il assez difficile à limiter, surtout maintenant que ses chenilles
sont presque totalement inconnues. L'avenir nous en dira plus long à cet
égard, mais je croisqu'il faudra plutôt encore le restreindre que l'augmenter.
Les Selidosema ont à peu près les mœurs des Fidonies. Les mâles volent
en plein jour dans les lieux secs et herbus, mais les femelles, beaucoup
plus lourdes qu'eux, ne quittent guère leur retraite et restent presque tou-
jours cachées très-près du sol. C'est là ce qui les rend très-différentes des
Boarmies, où l'on voudrait transporter l'^ m6!(s^«na et la Tœniolaria, qui
s'en éloignent d'ailleurs par leurs antennes, leurs palpes, etc., etc. Je viens
de dire qu'on connaît à peine les chenilles des Selidosema. Celle de la Plu-
tnaria seule est découverte : elle est plus arrondie, moins baculiforme
que celles des Fidonia. Elle vit sur les plantes basses et se cache pendant
le jour.
Il est très à propos de diviser ce genre en deux groupes. Dans le premier,
les antennes sont garnies de lames épaisses et couchées, ou même de sim-
ples dents. Le front est prolongé et coupé obliquement. Les ailes sont lisses
et à dessins fort simples; les inférieures en .sont même à peu près privées.
11 habite la Sicile, la Californie et l'Océanie. Les antennes du second sont
plumeuses. Le front perpendiculaire et arrondi. Les dessins sont communs
aux quatre ailes en dessus et en dessous. Les femelles sont toujours plus
petites tiue les mâles. 11 est surtout européen.
Lépidoptères. Tome 10. 10
l^G FIDONID^.
GROUPE I.
1160. Selidoseima? Interpunctaria H.-S.
Herr.-Sch. p. 34 fig. 390.
Je lie l'ai pas vue, mais je suppose, d'après son faciès, et parce qu'elle
n'a pas les antennes pectinées, qu'elle doit plutôt se placer ici que dans le
gemeEusarca. Peut-être aussi est-ce une Liodes.
Elle a la coupe de la L. Leucaniata, mais chez elle, ce sont les nervures
qui sont blanches. '^«endant, elle a aussi de courts rayons blancs inter-
nervuraux, aboutissant à un point terminal noir. Deux ombres noirâtres,
arquées et distancées, traversent l'aile supérieure, la dernière se continue
sur les secondes ailes.
Sicile,
^ 1161. Selidosema Penthearia Gn.
33'""'. Ailes d'un gris-testacé, arrosées partout d'atomes fins, mais peu
nombreux, et traversées par une ombre médiane brune, à peine apprécia-
ble, avec un point cellulaire assez distinct. Dessous plus pâle et plus jau-
nâtre, avec la côte et les nervures ressortant en jaune-ochracé, et les tra-
ces d'une ombre brune interrompue, mais placée, aux inférieures, bien
plus près du bord qu'en dessus. Antennes à lames moyennes. Palpes
comme chez Semicanaria. Trompe grêle, mais longue et bien distincte.
Nouvelle-Hollande. Un cf. Coll. Mus.
t Jl ^
I 162. Selidosema Cerataria Gff. v.--. ^y*'l^^
Elle est extrêmement voisine de la Semicanaria, dont elle diffère sur-
tout par les antennes qui sont garnies de lames longues, épaisses, mais
serrées, presque contiguës et nullement plumeuses. Cette différence capi-
tale me force à en faire une espèce séparée. Voici maintenant les différen-
ces secondaires, qui peuvent varier, peut-être, avec les individus.
Elle est d'un gris-bri.n beaucoup plus foncé, au moins autant que la Ti-
biaria. L'apex des supérieures est aussi prolongé chez lecf que chez la $
de la Semicanaria, et les inférieures ont les sinus encore moins distincts.
Le dessous de ces mêmes ailes est d'un brun-roux-sablé, avec une ombre
au-dessus du point cellulaire et une large bordure d'un brun plus foncé.
La coudée des supérieures est brisée entre l'et 2, beaucoup plus sensi-
blement que chez le (f de Semicanaria, mais je crois qu'il ne faut pas
attacher beaucoup d'importance à cette différence.
Un çf pris A Messine, en avril, par M. Zeller.
FIIJONID^. l47
IS'ota. Je me suis assuré, par un examen scrupuleux, qu'aucun des in-
dividus de cette espèce et de la suivante n'avait rien de recollé.
Il 63. Selidosem.4 Semicanaria Frey.
Frey. I pi. 78 fig. 2— Traits. Sup. p. 190 — Bdv. 1508 — Herr.-Sch.
p. S6 fig. 358.
Larv. ignot.
Cette espèce, 'toujours rare, diffère beaucoup des Selidosema du second
groupe, par ses ailes plus arrondies et surtout par ses antennes. Comme je
crois avoir trouvé deux espèces dans les individus qui m'ont' été communi-
qués, je suis obligé de la décrire de nouveau.
33'""'. Ailes supérieures à apex obtus, inférieures arrondies^ avec quel-
ques sinus à peine indiqués, raccourcies dans le sens du corps : les quatre
d'un gris-tourterelle très-pâle et presque blanchâtre (d'où son nom), à
franges concolores. Supérieures avec deux lignes très-écarlées, un peu
coudées, d'un gris-brun, plus marquées supérieurement et, entre elles, un
trait cellulaire de même couleur. Quelques points terminaux à peine visi-
bles. Inférieures sans dessins eu dessus : leur dessous teinté de roussâtre,
avec une ligne ou ombre plus foncée au-delà du milieu, un point cellulaire
et des points terminaux noirs, petits, mais bien marqués : celui de l'indé-
pendante géminé. Antennes à dents aiguës, mais sans ciliation. — 9 à ailes
supérieures plus prolongées à l'apex et à antennes ayant les dents beaucoup
plus courtes et seulement moniliformes.
Sicile. Un çf, une 9- Coll. Lederer. M. Zeller l'a prise sur de hau-
tes montagnes, dans les lieux couverts de cistes, en avril (Bull. Mosc,
p. 25).
/ii(
I164. SeLIDQSEMA JUTURNARIA Gn, pi. 15 %. 9.
iS""". Ailes supérieures à apex aigu, d'un testacé pâle, ayant quelques
atomes fins, surtout à la côte et à l'extrémité, avec une ligne noirâtre,
épaisse, coudée (celle de ce nom) et, entre elle et le bord, une grosse tache
irréguliére, de même couleur, entre les 2 et 3. Parfois, cette tache remonte
jusqu'à l'apexpar une liture un peu interrompue. Ailes inférieures sinuées
et comme échancrées entre 1' et 2, d'un ton plus clair et sans dessins Des-
sous des quatre ailes un peu teinté de rougcâtre et plus fortement sablé,
surtout aux inférieures, où la ligne des supérieures se continue quelque-
fois, et qui ont en outre un point cellulaire. Antennes à lames moyennes.
Palpes incombants, longs et en bec aigu. Trompe bien développée.
Californie. Quatre cf. Coll. Gn. et Bdv.
Elle tient encore un peu de Semicanaria par la couleur et par les an-
tennes médiocrement pectinées.
l48 FIU0NIU5Î.
* :'ii65. Selidosema Plumaria W.-V.
Wien.-Verz. G-9 — Bork. 105 — Hb. 124 — Treits. I p. 306 et Sup.
p. 190 — Dup. IV p. 460 pi. 169 fig. 3 — Frey. IV pi. 354 fig. 3-4 — Bdv.
1507 — Herr.-Sch. p. 86 — Lah. 147 := Roraria Fab. Mantiss. p. 189
(non E.S.)= Encetorirt Vill. p. 329 pi. 6 fig. 9— Haw. p.278 — Steph. m
p. 149 — Woort 457 = Brunnearia Vill. p. 325 n» 478.
Larv. Hb. Treits.
Lieux secs et rocailleux de la France, de l'Allemagne, de la Suisse, de
l'Angleterre, etc., en août.
Elle varie un peu, mais pas assez pour en faire deux races tranchées.
Les individus que j'ai reçus d'Angleterre sont d'un gris moins roussâtre,
avec les trois lignes du disque bien marquées et dont les deux dernières
s'avancent jusqu'au bord interne. La Ç est toujours assez rare.
M. Boisduval cite ici, comme une variété, la Penulataria Hb.-Gey.
507-508, que je n'ai pas vue en nature, mais qui me paraît bien une es-
pèce à part
i' A, Pyrenîearîa Bdv.
Bdv. Gen. 1506 —Dup. Sup. IV p. 29 pi. 53 lig. 1.
D'un ton plus hépatique, avec le bord terminal à peine plus foncé. Sub-
tcrminale se dessinant ordinairement en blanc et un peu dentée. Ombre
médiane bien marquée, arquée, touchant les deux bords, en passant par
dessus le trait cellulaire qu'elle absorbe. Dessous plus uni.
Pyrénées-Orientales, Espagne. Coll. Bdv. et Bellier.
La figure de Duponchel ne donne pas même l'idée de cette variété.
Une belle sous-variété a le fond cendré, avec la coudée très-marquée,
l'espace entre elle et l'ombre médiane comblé de brun-jaunâtre. L'espace
terminal est foncé et strié.
* 11 66. Selidosema Osyraria Bdv.
Bdv. Gen. 1509.
Près de moitié plus petite que Plumaria. Entièrement d'un gris-cendré
pâle, arrosé d'atomes bruns, avec un point cellulaire aux quatre ailes, as-
sez gros, mais vague, et une série de petits points terminaux. Inférieures
avec une ombre médiane passant presque sur le point cellulaire. Supé-
rieures ayant à la côte et au bord interne une tache, à la place où com-
mence et finit la coudée. Dessous teinté d'ochracé. Tige des antennes
blanche. Palpes plus longs et plus en bec.
Andalousie. Un cf. Coll. Bdv.
FirONID^. i49
1167. Selidosema Miniosaria Dlip.
Dup. IV p. 368 pi. 160 fig. 4 — Bdv. 1503.
Nord de la France ?
Personne n'a revu cette espèce depuis Duponcliel. Je l'ai vue moi-même
da'.îs sa collection quand je commençais l'Entomologie, mais je l'aurais
alors très mal jugée, et depuis je l'ai, comme on le pense bien, complète-
ment oubliée. Je doute qu'elle soit originaire du Nord de la France, où
d'autres entomologistes n'auraient pas manqué de la reprendre.
Voyez les Errata à la fin du volume.
1168. Selidosema F^eminauia Gn.
Je ne connais que la femelle, et j'étais tenté de la regarder comme celle
àe la Juturnaria, mais elle est si différente en tous points que je n'ose
la lui rapporter.
30mm. Ailes d'un testacé entièrement recoiwert d'un sablé-noirâtre
serré, avec une série de très-petits points noirs terminaux. Supérieures
avec un très-petit point cellulaire qui se confondrait avec le sablé s'il n'é-
tait entouré de quelques écailles blanchâtres. Derrière lui se voit une teinte
d'un carné-roussâlre qui traverse l'aile à la place de la coudée, qui est
nulle. Dessous des quatre ailes d'un gris-pâle, avec des atomes moins
nombreux et le point cellulaire distinct aux inférieures.
Californie. Une :?. Coll.,Gn.
1169. Selidosema T.iîîviolaria Hb.
Hb. SS-Î — Dup. IV p. 452 pi. 168 fig. 3 — Bdv. 1505 — Herr.-Sch.
p.79fig.33,34(9).
Larv. ignot.
France méridionale, en mai, puis en septembre et octobre. Coll. div.
Elle varie peu, si ce n'est pour l'expression de la subterminale et del'é-
clai/cie qui suit la coudée.
1170. Selidosema Ambustaria Hb.
Hb. 567, 568— Treits. Sup. p. 183 — Frey. 1 pi. 24 fig. 2, 3— Bdv. 1504
— Led. = DKponchelaria Lefebvre Magaz. entom. p. 32 pi. 32 — Dup. V
p. 554 pi. 210 fig. 3 — Hb.-Gey. 577, 578.
Larv. ignot.
Sicile. Un cT, une 9. Coll. Lederer. Un o". Coll. Gn.
La Dv/ponchelaria n'est point une variété précise de ï'Ainljustaria, mais
l5o FIDONID^.
bien un simple synonyme. Cette dernière varie beaucoup pour l'intensité
des dessins. J'en ai vu dans la collection Pierret un certain nombre avec
les passages.
La 9 encore bien plus rare que lecT, est, comme toutes celles du genre,
plus petite, plus lourde, à ailes plus étroites. Les supérieures sont beau-
coup moins striées, à lignes plus nettes et plus restreintes : la sublermi-
naie manque complètement chez celle que j'ai sous les yeux.
Gen. HYPOSIDRA Gn.
Chenilles — Antennes des çf à lames Jines, longues et pluineuses, mais
s' interrompant subitement avant la pointe, qui est filiforme et isolée. — Front
plat, obliq ue, subtriangulaire, un peu saillant inférieurement. — Palpes stjuam-
meux-lissés, à articles très-distincts ; le troisième court et tronqué. — Trompe
rudimenlaire. — Abdomen grêle, subconique. — Tibias non renflés, à quatre
éperons. — Ailes épaisses, mates, concolores et à dessins communs plus mar-
tjués en dessous : les supérieures un peu falquées ; les inférieures arrondies. —
Pas d'aréole.
Une seule espèce indienne conapose ce genre qu'on ne peut rapporter à
aucun autre de sa famille, et qui a un aspect tranché. Ce qu'il offre de
plus caractéristique, ce sont les antennes dont le sommet est filiforme, non
pas comme chez tant d'autres Géomètres dont les lames diminuent à mesure
qu'elles approchent de ce sommet, mais brusquement et comme chez les
Zeuzera; seulement, la partie pectinée est infiniment plus longue que chez
ces dernières.
J171. Hyposidua Janiaria Gn.
35mni. Ailes d'un jaune-ochracé tirant sur le fauve, avec la frange mé-
langée de brun, et deux lignes communes, arquées, sinueuses et parallèles,
d'un brun-ferrugineux, mieux marquées sur les supérieures. Celles-ci ont
l'apex aigu et subfalqué et le bord terminal un peu concave. Outre les
deux lignes précitées, qui sont un peu plus épaisses dans le haut, on en
voit une troisième (l'extrabasilaire) assez rapprochée de la première', un
trait cellulaire près de celle-ci et enfin une liture derrière la dernière, à la
hauteur de la cellule. En dessous, tous ces dessins sont bien mieux mar-
qués, surtout aux ailes inférieures. Les supérieures n'y ont pas de ligne
extrabasilaire, et leur ombre médiane est remplacée par une grosse
liture.
Java. Deux cf. Coll. Marchand et Gn.
FIDONID/E. I 0 1
Gen. FIDONIA Tr.
Treits. 1 p. 262 (1827) Omn. = Perconia Hb. Vcrz.
Chenilles allongées, cylindriques, non utténuces, sans aucune éminence ; à
tête globuleuse, aussi grosse que le cou, à lignes ordinaires distinctes ; vivant
sur les arbres ou les plantes basses. — Chrysalides enterrées — Antennes des ç^
fjectinées et même souvent phimeuiCi, saupoudrées d'écaillés grises ; celles des Ç
dentées ou monilifonnes, au moins au sommet. — Palpes, velus -hérissés y débor^
dant plus ou moins le front, jamais ascendants, à articles indistincts. — Trompe
nulle, rudimentaire ou très-grêle. — Corps moyen : le thorax court, demi-velu :
l'abdomen des ç^ un peu conique, saupoudré d'atomes. — Poitrine velue. —
Pattes assez courtes, squammeuses, marbrées, à cuisses velues, à tibias posté-
rieurs munis de deux paires d'éperons dont l'antérieure plus longue. — Ailes
mates, saupoudrées d'atomes foncés : les supérieures triangulaires, ù apex ob-
tus ; les inférieures souvent discolores et toujours saupoudrées en dessous. —
Aréole longue et étranglée. Indépendante des premières ailes faible; celle des
secondes nulle. 2 et 3 des mêmes ailes çcartées à leur origine. Interne courte
fit presque rudimentaire. — Vol diurne.
C'est peut-être le genre de toutes les Géomètres qui prête le plus à la
division. Bien des auteurs l'ont tentée, mais aucun n'a eu le courage de la
pousser jusqu'au bout. En effet, une fois entré dans cette voie, il faudrait,
pour être conséquent, faire autant de genres que je signale de groupes.
Bien plus, certaines espèces du même groupe qui paraissent les plus voisi-
nes, comme Pennigeraria et Chrysitaria, ne pourraient rester ensemble à
cause de l'extrême différence de leurs palpes. D'autres, comme Atomaria et
Picearia, seraient séparées par leurs antennes, etc., etc.
Mais si l'extrême division a ses inconvénients, la marche opposée a bien
aussi les siens et n'a pas plus de limites. On en trouve un exemple dans le
Senre. Fidonla de M. Herr.-Schirffer, où l'on voit figurer, outre les espèces
ci-dessous, Pusaria et toutes les Cubera, puis Strigillaria, Murinaria,
Clathrata, Vincularia, etc., etc.
Pour tenir, autant que possible, un juste milieu entre ces deux exagéra-
tions, j'ai composé mou genre Fidonia de sept groupes possédant tous en
commun les caractères ci-dessus, mais séparés par ceux-ci.
Le groupe 1 no contient qu'une espèce de petite taille, dont les ailes sont
étroites et amygdaliformes, les franges entrecoupées, les antennes à lames
assez courtes et serrées.
Le groupe II est le type du genre; il varie quant à la forme des antennes,
dont les lames, courtes et spntulécs chez certaines espèces, sont longHCS,
aiguës et contournées chez les autres; mais ce caractère, comme ceux
l52 FlDONtD/E.
qui résultent de Vhabitus général, va en se dégradant insensibleuient. Ce-
pendant les divers auteurs l'ont divisé en plusieurs genres. M. BoisJuval a
fait des unes son genre Eupisteria, que Duponcliel a restreint plus tard à
la seule Pinetaria, et M. Lederer vient d'isoler lM/o?yiaria sous le nom
générique d'Ematurga. Presque toutes les espèces ont les franges entre-
coupées.
Dans le groupe III, ou Bupalus des auteurs anglais, la femelle est plus
grande que le mâle, avec l'abdomen volumineux. Les palpes ne dépassent
pas le front. La chenille est longue, ophiusiforme, à lignes très-distinctes,
et vit sur les arbres résineux. Le papillon porte, au repos, les ailes relevées
comme les Diurnes.
Le groupe IV est le genre Eupisteria, réduit par Duponchel. Les dessins
des ailes sont vagues et absorbés par la couleur du fond ; les antennes ont
les lames épaisses, mais courtes pour ce genre ; les palpes dépassent nota-
bleraeiii le front, et la trompe est assez développée. Les femelles diffèrent
beaucoup des mâles par la coupe d'ailes, et ont l'abdomen allongé et ter-
miné en pointe aiguë.
Le groupe V présente des caractères bien moins tranchés que les deux
précédents. Il a cependant aussi été érigé en genre par M. Curtis sous le
nom de Speransa, que MM. Boisduval et Duponchel ont adopté. Les an-
tennes et les palpes sont à peu près comme dans le groupe précédent. Le
port d'ailes est comme dans le groupe III, dont les chenilles se rapprochent
aussi beaucoup, mais elles vivent sur les arbrisseaux du genre Genista.
Les deux sexes sont bien semblables et sans autre dessin qu'une bordure
foncée. Les franges sont unicolores.
Le groupe 'VI (genre Atroolopha Lederer) contient deux grandes espèces
méridionales, dont les ailes supérieures sont triangulaires, surchargées d'a-
tomes bruns qui dessinent deux lignes blanchâtres; les inférieures sont
jaunes, à bordures noires. Leurs palpes sont très-saillants, velus, arrondis
au sommet et en bec droit. Les antennes sont très-plumeuses et très-sau-
poudrées, et à sommet filiforme. — La trompe est tout-à-fait nulle.
Enfin, le groupe Vil ne contient qu'une espèce, aussi méridionale, dont
les antennes ont des lames démesurément longues et garnissant jusqu'au
sommet qui est aussi large que la base. L'abdomen est taché comme les
ailes, qui diffèrent du groupe précédent en ce qu'elles sont plus arrondies
et à frange unicolore. La trompe manque aussi, mais les palpes, encore plus
hérissés, sont plus courts et à articles perdus dans les poils. Hubner et
M. Lederer en ont fait un genre à part sous le nom A^ Eurranthis .
Toutes les Fidonia volent en plein jour, et souvent en très-grand nombre,
dans les clairières des bois remplis de bruyèies et de genêts. Plusieurs pa-
raissent dès les premiers beaux jours pour donner ensuite une seconde gé-
nération dans le ceurs de l'été, mais toujours moins abondante que la pre-
mière. Toutes leurs chenilles ne sont pas encore connues. Celles qu'on a
observées sont généralement longues, effilées et se tenant d'ordinaire col-
FIDONID.'E. l53
Ides étroitement aux liges des plantes, à la manière des Noctuélides. Les li-
gnes ordinaires sont bien marquées.
Les Fidonia euroBéennes sont toutes bien connues et n'ont pas donné
lieu à de grandes erreurs de synonymie.
GROUPE l.
:^ 1172. FlDONIA CeBRARIA Hb.
Hb. 129 — Treits. I p. 263 et Sup. p. 186 —Esp. pi. 42 fig. 7, 8 — Dup.
IV p. 428 pi. 166 et Sup. III p. 610 pi. 50 fig. 6 — Bdv. 1518 — Herr.-
Sch. p. 90.
Hongrie, Mecklembourg, Silésie, Russie méridionale, en juin, sur les
montagnes arides. La chenille vit en octobre sur VArtemisia campeslris,
eu société de VEupith. Innotuta, et le papillon éclôt dès le mois de fé-
vrier dans les éducations domestiques.
J'ai vu deux individus de l'Altaï qui ne différent pas assez des exemplaires
ordinaires pour constituer une race à part.
A. Ballearîa Frey.
Frey. pi. 474 — Led. Geo. Eur. p. 99 = Tessularia Metzn. Ent. StetU
1845 — Atromacularia Herr.-Sch. p. 91 fig. 216 à 220 et 367.
Beaucoup plus petite (17™di). Ailes plus étroites, à fond blanc, ou à
peine teinté d'ochracé, avec les bandes noirâtres, beaucoup moins larges
et isolées. La dernière des supérieures, au lieu de former une large bor-
dure, se compose seulement d'une grande tache, allant de la côte à la 1',
puis d'une petite ligne descendant de la 1 à l'angle interne, cl conliguë
par en haut avec la coudée ; le reste blanc. En dessous, le disque des mêmes
ailes n'est pas teinté de noirâtre.
Ural. Un çf, une Ç. Coll. Lederer.
Je pense, avec M. Lederer, que cette Fidonia n'est qu'une variété de la
Cebraria, malgré la grande différence qu'elle présente au premier aspect.
Tous les caractères de cette dernière s'y retrouvent, et j'ai vu des indivi-
dus formant passage de l'une à l'autre.
GROUPE II.
if;, 1173. Fidonia CAnsoNARtA Lin.
Lin. F. S. 1240 — Olerck pi. 1 fig. 11 — Wood Sup. iTl2 — Piceuria
1 ^4 FIDONIPjE.
Hb. 552 — Treits. Siip. p. 188 — Dup. Sup. p. 48 pi. 5i fig. — Frey.
Beitr. pi. 66 fig. 3 — Bdv. 1517 — Herr.-Sch. p. 91 — Lah. 156.
Larv. ignol.
Suisse, Suède, Daneraarck, Laponie, Angleterre, etc., en avril et mai.
Douze ex. Coll. Gn.
La figure de Glerck ne laisse pas de doute que cette petite Fidonie ne
soit la Carbonaria de Linné, et les auteurs qui ont appliqué ce nom à la
Bolefobia que Linné a également décrite sous un autre nom (V. Fuligi-
naria), ont doublement embrouillé la synonymie. Il est donc indispensa-
ble de rétablir ces deux noms, malgré la confusion momentanée que cela
occasionuera dans les collections.
Elle ne varie pas beaucoup, et les individus des montagnes de l'Ecosse
ne différent en rien de ceux que j'qi reçus des Alpes de la Suisse.
Nota. La Carbonaria de Haworth ne me paraît pas être celle-ci, mais
plutôt une variété $ de la Fxdiginaria.
A. Koscidaria Hb.
Hb. 128 a" 332 9 .
Beaucoup plus claire, en sorte que le blanc forme le fond des ailes, qui
sont ainsi traversées de lignes noires, au lieu de paraître noires, avec des
lignes blanches.
Laponie. Dalécarlie. Un cf. Coll.Gn.
Malgré son aspect différent, cette variété est, au fond, bien peu impor-
tante, puisqu'elle ne diffère absolument que pour l'intensité des couleurs.
La figue 332 de Hubner est extrêmement mal coupée.
™yP^- iiT^. FiDONiA Atomaria Geoff.
Geoff. II p. 133 (la rayure jaune) — De Geer I pi. 5 fig. 21 et II p. 353
— Lin. S. N 214 — Wien.-Verz. G-5 — Brahm. 204 — Fab. 56 — Borli.
98 — Esp. pi. XXni fig. 4-8 — Donov. VU p. 85 pi. 248 fig. 1-2 — Schr,
1639 — Hb. 136, 526, 5S1Ï — Haw. p. 280 — Treits. I p. 286 — Dup.
IV p. 416 pi. 164 fig. 4, 5, 6 — Stepb. HI p. 148 — Wood 454, 455 —
Bdv. 1515 — Herr.-Sch. p. 91 — Lah. 157 = Artemisiaria Fuessl. arch.
= Pennata Scop. 569 (le cf)= Isoscelata Scop. 558 (la 9) = Aceraria
Naturf. = Glarearia Haw. p. 280 [non alior.) = Roseidaria Haw. p. 280
(véxvar. 9)-
Larv. Esp. Bork. Hb.
30'"™. Ailes arrondies, d'un jauiie-d'ocre forteinent aspergé et strié de
brun, avec une 'arge bordure commune de cette dernière couleur, échan-
crée par un sinus entre les 2 et 3 aux ailes supérieures. Ces mêmes ailes
FIDONID^. l55
ont en outre trois lignes ou ombres brunes, dont les deux dernières den-
ticulées et confluentes par en bas. Les inférieures ont deux lignes plus
écartées à la côte qu'au bord abdominal. Frange entrecoupée de jaune et
de brun. Dessous moins chargé, avec la bordure remplacée par une bande
brune interrompue. Antennes fortement plumeuses, à extrémité filiforme —
9 plus petite, d'un ochracé beaucoup plus pâle et blanchâtre, avec les
parties brunes plus réduites.
Excessivement commune dans tous les bois de l'Europe, en avril et mai,
puis en juillet et aoiit. Coll. div.
Chenille cylindrique, rose, verte, ochracée ou brune, avec une vascu-
laire géminée, un dessin en losanges de la couleur du fond, sur lequel les
trapézoïdaux se détachent, et une sligmatale claire. Tête et pattes conco-
lores. Vit sur différentes plantes basses, Centaurea, Ariçmisia, Lotus, Coro-
nilla, etc., et même quelquefois sur les arbres.
Elle varie comme ses congénères, c'est-à-dire qu'on ne peut établir de
races séparées, parce que les indivjdus intermédiaires abondent. La femelle
est tantôt tout-à-fait semblable au mâle, bien que ordinairement plus claire^
et elle devient parfois, surtout dans les montagnes, aussi petite et aussi
blanche que la Picearia.
M. H.-Schœffer a représenté, 322, 323, deux individus des environs de
Constanlinople, chez lesquels le çf est d'un ochracé pâle comme la 9» ^^
les parties brunes presque réduites à la bordure.
II75. FlDONIA AmITARIA '
Elle est très-voisine à'Atomnria. Ses ailes supérieures sont d'un brun
foncé, avec des atomes blanchâtres, disposés en bandes interrompues,
comme chez les variétés obscures d'Atomaria, mais les inférieures sont
jaunes, saupoudrées d'atomes bruns, avec une bordure et une ligne mé-
diane brunes. En dessous, les quatre ailes sont concolores, jaunes, avec des
atomes bruns, nombreux, un point cellulaire et deux lignes médianes, mais
le tout assez vague, surtout aux ailes supérieures. Les lames des antennes
me paraissent plus fines.
Nouvelle-Hollande. Un cf. Coll. Mus.
^A ., (/W\-'^ '
II76. FlDONIA AVUNCCLARIA Gn.
30"™. Ailes supérieures d'un brun clair, rayé d'ombres plus foncées,
parmi lesquelles on démêle la coudée, et un trait cellulaire noir : l'espace
terminal plus clair, marqué de stries allongées, brunes, et rattaché à la
côte par une liture plus claire. Ailes inférieures d'un fauve-orangé vif,
strié de noir, avec deux lignes tros-noires, dont la seconde formant un an-
gle sur le pli cellulaire et un trait au-dessus de la première. Dessous des
i56
FIDONID^E.
supérieures d'un fauve-orangé, avec une ligne et un trait cellulaire noirs,
et la Ilture costale claire. Dessous des inférieures d'un brun-carné strié,
avec les deux lignes confuses. Lames des antennes frisées et pubescentes.
Californie. Un cf. Coll. Gn.
Cette jolie espèce a la frange foncée et comme dentée, mais non entre-
coupée.
* ï'77- FiDONIA CoNCORDARIA Hb.
Hb. 126, 518, 519 — Treits. I p. 282 — Dup. IV p. 429 pi. 166
flg. 2-3 — Bdv. 1516 — Herr.-Sch. p. 89.
Larv. ignot,
Europe méridionale. Environs de Paris, dans les mêmes lieux que VAto-
maria, mais bien plus localisée. Se prend à Fontainebleau, fin mai et com-
mencement de juin, et dans les Pyrénées, en juillet.
Malgré sa ressemblance apparente avec Atomaria, cette espèce en dif-
fère sensiblement et se rapproche un peu de Plumistaria.
II78. FiDONlA FoCULARIA Hb.
Hb. Ziit. 855-856.
Je ne l'ai pas vue en nature, et ne suis pas sûr qu'elle appartienne à ce
groupe, ni même à ce genre. Cependant elle paraît avoir du rapport avec
les deux précédentes.
Elle a les ailes supérieures variées de brun et de gris, avec des bandes
fauves mal arrêtées. Les inférieures sont fauves, avec des taches noires
irrégulières, disposées en séries terminale et subterminale, et une grosse
lunule cellulaire. Le dessous des supérieures est jaune, avec une bande-
lette médiane, une bordure étroite, précédée d'une lilure, noires.
Afrique méridionale.
GROUPE III. (Catograpta Hb. — Bupalus Leach. St.)
1179. FiDONIA PlNIARlA Lin.
S,N.210. — Clerckpl. IBg. 10 — DeGéerpl. 5 fig. 20 et II p. 351 —
SeppI pi. 4fig. 1-8 — Wien.-Verz. G-7 — Brahm. 55— Fab.45 — Bork.
103— Esp.pl. XXI flg. 4-8 — Scbr. 1642- Hb. 119,120,469,470— DonoY.
Xp. 27 pl.336 — Haw.p. 278— Treits. Ip. 274— Dup. IVp. 421 pi. 165
fig. 1-2 — Ratz. Forst. insect. pi. XI fig. 1 — Steph. IH p. 147 — Wood
FIDONlDiîî. iSy
453 — Bdv. 1510 — Herr.-Sch. p. 90 — Lah. 154 = Tiliaria Lin. F. S.
1234— Clerck,pl. 4 fig. 11 (la 9).
Larv. Sepp, Bork. Dup.
Commune dans les bois de pins d'une partie de l'Europe, en avril et mai.
Coll. div.
Elle varie beaucoup, sans constituer des races bien distinctes. Les 9
surtout sont très-différentes entre elles. Les unes ont la partie apicale
largement brune, et le disque d'un fauve-clair, divisé par une bandelette
brune sous la nervure médiane. D'autres sont entièrement fauves. Chez
d'autres enfin, la couleur est d'un brun-fuligineux, presque uni. J'en ai
devant les yeux une semblable, que M. Doubleday a reçue des montagnes
de l'Ecosse. Le (f s'y trouve également modifié, en ce que la couleur, or-
dinairement jaune, a passé au blanc.
Il est certain que la Tiliaria de Linné est la femelle de cette espèce ;
elle existe encore dans sa collection.
GROUPE lY. (Eupisteria Dup.)
Il8o. FlDONIA PiNETARlA Hb.
Hb. 130 — Treits. I p. 265 — Herr.-Sch. p. 89 — Lah. 151 = Quin-
qmria —Dup. IV p. 431 pi. 166 fig. 4-5 — Hb.-Gey. 516 — Bdv. 1519
= Flammata Fab. 237? = Atomata Fab. 221.
Larv. Treits.
Suisse, NQrd de l'Allemagne, Vosges, Auvergne, Montagnes alpines, en
août. Coll. div.
Bien que la description de Flammata Fab. convienne assez ici, sauf toute-
fois les mots : alis flavis qui donnent une assez fausse idée de la couleur,
Vhabitat assigné à cette espèce doit inspirer des doutes. Son Atomata s'y
rapporte mieux. — La 9 figurée par Hubner est exagérée pour la taille et
les couleurs.
A. Brnnneata St.
Steph. m p. 145 — Wood 451 = Sylvaria Curt. pi. 225.
Plus petite et à ailes généralement plus étroites, d'un brun-ferrugineux
dans les deux sexes, le cf a les lignes et le trait cellulaire plus marqués.
Ecosse. Sixcf, Deux9. Coll. Gn.
ii8i. FiDONiA Sabcrraria Ev.
Evers. Bull. Mosc. 1851 p. 6i0.
Je ne l'ai pas vue. Taille et port de Pinetaria, d'un gris-cendré, sablé de
l58 FIDONIDyE.
brunâtre, avec deux lignes communes, brunâtres, dont l'extérieure élargie
à la côte et marquée de brun-ferrugineux. Un point cellulaire noirâtre, aux
quatre ailes. Supérieures ayant, en outre, deux autres lignes avant le
point.
Gouvernement d'Irkutzk.
GROUPE V. [Isturgia Hb. — Speranza Gurt.)
=^ 1182. FlDONIA CONSPICUATA Réaum.
Réaum. II p. 355 pi. 28 fig. 8-10— Wien.-Verz. N-10-11 — Hb. Beitr.
Zus. p. 114 et Saml. Hflf, ilS — Bork. 228 — Traits. 1 p. 272 —
Esp. pi. XXIY fig. 5, 6, 7 — Frey. pi. 59 fig. 2 — Herr.-Sch. p. 89 —
Bdv. 1521 — Lab. 150 = Limbaria Fab. 46 — Haw. p. 286 — Dup. IV
p. 424 pi. 165 fig. 3, 4 — Steph. III p. 145 — Wood 452 = Circumdo-
tarin Vill. p. 330 pi. 6 fig. 10.
Larv. Réaum. Vill. Dup.
Assez commune dans les bois abondants en genêts, d'une grande partie
de l'Europe, en mai, puis en juillet et août. Coll. rtiv.
Elle varie passablement. Considérons comme type, les mâles qui ont les
quatre ailes d'un jaune pur, la bordure nette, mais ne s'étendant pas sur la
côtc_, qui n'est que striée, et le dessous des inférieures à fond blanc, avec
les nervures placées sur des bandelettes jaunes saupoudrées de noir.
Ailes d'un jaune-vif et presque sans atomes, avec la bordure noire trés-
tranchée. Dessous des inférieures d'un jaune presque aussi vif que le des-
sus, sans traits blancs bien distincts, et avec quelques atomes noirs, clair-
semés. — 9 semblable.
Elle ne diffère presque point, en dessous, de lîi^Roraria.
Piémont. Uncf, uneÇ- Coll. Lederer. Plusieurs ex. Coll. Sellier.
Cette race est bien constante et pourrait peut-être constituer une espèce.
Ailes inférieures presque entièrement noires en dessus, même chez le cf.
Bordure des supérieures s'étendant sur la côte. Dessous des inférieures
trés-rembruni, mais avec les traits blancs toujours distincts.
Esper figure, I. c. fig. 8, une variété se rapprochant de celle-ci, mais bien
plus remarquable, au point que je me demande si ce n'est pas une Noc-
tuelle du genre Euclidia.
FinONlD/E.
•''9
II 83. FiDONIA RûRARIA Fab.
Fab. E. S. 50 {non Mant. nec Sp. Ins.) — Esp. pi. XXIV fig. 2, 3, 4 —
Bdv. 1522 — Herr.-Sch. p. 89— Lah. 149 = Spartariaria Hb. H6 =
Spartiaria Dup. IV p. 426 pi. 165 Og. 5 — Frey. I pi. 59 fig. 1.
Larv. Frey.
Bords du Rhin, Est de la France, Allemagne, Russie méridionale, dans
les clairières des bois, en juin. Un cf, trois 9- Coll. Gn. Beaucoup
plus rare que la précédente.
Elle pourrait être confondue avec quelques variétés de cette dernière,
néanmoins, les lames des antennes plus courtes, les ailes supérieures plus
larges et à bord plus convexe, la bordure à la fois plus large et plus vague,
les stries fréquentes et serrées, le dessous prestjue unicolore, etc., la fe-
ront toujours distinguer.
GROUPE VI. (Afroolopha Led.)
1184. FinoNiA Chrysitaria Hb.
Hb. 557, 55 S — Lucas Expl.algér. p. 390 pi. 3 fig. 9 — Dup.Sup.lV
p. 247 pi. 71 f. 7 — Bdv. 1512 — Herr.-Sch. p. 91.
Larv. ignot
Sicile, Algérie, en mars. Un cf. Coll. Gn.
Elle diffère de la Pennigeraria par les ailes inférieures, dont la bor-
dure n'atteint pas même l'angle interne, et ne s'étend en aucune manière
sur la côte, et par la coudée des supérieures, qui est plus entière, moins
dentée, et forme des angles moins saillants. En outre, les atomes bruns
du dessous des inférieures sont accumulés en forme de bordure, et le
dessous des supérieures n'a pas de trait cellulaire. — C'est bien cette es-
pèce que Duponchel a figurée, mais il a fort mal indiqué ses caractères
distinctifs.
A.
Lucas pi. 3 fig. 9 6 c.
Seconde moitié des ailes supérieures toute blanche, avec le bord seule-
ment strié, et base des mêmes ailes également teintée de blanc.
Algérie.
l6o FIDONID^.
^ 11 85. FiDONiA Pennigeraria Hb.
Hb. 363 — Treits. I p. 280 — Dup. IV p. 412 pi. 1 64 f. 2 — Bdv. 1511
— Herr.-Sch. p.91.
Larv. ignot.
France méridionale, Espagne, en avril. Trois cf, une 9. Coll. Gn.
Elle varie beaucoup pour l'expression de la bordure des secondes ailes
et pour la quantité des atomes qui les couvrent en-dessous. On peut re-
garder comme types, les individus chez lesquels ces atomes occupent toute
la surface et ne laissent en clair qu'une bandelette médiane étroite, et le
commencement d'une seconde à l'angle interne. Dans tous les cas, les 9
offrent ces deux caractères.
A.
Plus grande ( Zi?""). Ailes supérieures d'un blanc-jauni, avec une foule
d'atomes formant les mêmes dessins que dans le type. Inférieures d'un
jaune vif et à frange concolore; leur dessous d'un blanc-ochracé, avec beau-
coup d'atomes bruns qui ne dessinent aucune bande. Sommet des supé-
rieures blanc, avec très-peu d'atomes, et précédé d'une tache costale car-
rée, noire.
Je crois que celte belle variété vient d'Andalousie. Elle faisait partie de
la collection Pierret.
GROUPE VII. {Eurranthis Hb. Led.)
^y-r 1186. FlDONIA PlUîvIISTARIA Vill.
Vill. II p. 326 pi. 6 f. 7 — Bork. 70 — Esp. pi. XXII Cg. 6-8 — Hb. 127,
41'ï à 420 — Treits. I p. 281 — Encycl. X p. 74 — Dup. IV p. 410
pl. 164 Dg. 1 —Bdv. 1514 — Herr.-Sch. p. 91 — Lab. 155.
Larv. ignot.
Très-commune dans les garrigues du midi de la France, en mars, puis
en septembre. Coll. div.
Cette superbe Géomètre varie extraordinairenient, aussi n'y a-t-ii point
lieu à faire des races distinctes.
Auritaria Hb. Û16 n'est qu'une variété accidentelle.
FIDONIDiË. I 6 I
Gen. HELIOTHEA Bdv.
Bdv. Gen. p. 178 (1840) Dup. H.-S. Led.
Clienillts — antennes des çf pectinéet , aiguës à l'extrémité , à lames
serrées et contournées ; celles de la Ç fortement dentées. — Palpes courts, à
articles indistincts ; ceux du çf dissimulés sous des poils longs et hérissés. —
Trompe rudimentaire. — Corps assez robuste; l'abdomen de la Ç dépassant
un peu les ailes, ovoïde-allongé. — Pattes courtes, unicolores : les tibias posté-
rieurs minces, à peine plus longs que la cuisse et munis d'une seule paire d'é-
perons dans les deux se.ves. — Ailes épaisses, concolores, arrondies, à frange
noire, unies et sans autre dessin qu'un point cellulaire : les supérieures étroites
et prolongées à l'apex ; les inférieures non saupoudrées en dessous. — Ç égales
et semblables aux cf. — Nervulation : une aréole rhomboïdale soudée en un
point à la costale, et du sommet de laquelle parlent 3,3" et 2". Aux inférieures
la costale libre, i' et 2' ne naissant que bien après la disco-cellulaire. Iet2 par-
tant du même point.
Genre qui tient vaguement des Fidonia., des Lythria, des Cleogene, des
Neurophana, et qui non-seulcmsnl ne peut se rapporter à aucun d'eux,
mais en sera peut-être très-éloigné dans l'avenir. Il a été établi par M.Ram-
bur, ou plutôt par M. Boisduval dans son Gênera, sur un joli insecte du
midi de l'Espagne, dont le premier ne nous a pas fait connaître les mœurs.
Peut-être eussent-elles servi à décider la place de ce genre, qui laisse beau-
coup d'incertitudes.
1187. HeLIOTHEA DiSCOlDARIA Bdv.
Bdv. 1410 — Dup. Sup. IV p 40 pi. 54 f. 1 — Herr.-Sch. p. 37 fig. 226.
26°!™. Ailes d'un jaune-d'or, avec la côte et la frange d'un noir-plombé,
et une tache cellulaire arrondie, d'un noir vif. Inférieures lavées de noir à
la liase, et au bord terminal, avec les nervures et des atomes noirs, en des-
sus seulement. Corps noir, avec les ptérygodes jaunes. — Ç aussi et rsême
plus grande, d'un jaune plus vif, sans atomes ni nervures noirs, même à
la côte.
Andalousie. Coll. div. Six cf, quatre 9-
Elle n'a pas été reprise depuis M, Rambur, qui en a dispersé une cer-
taine quantité dans les collections françaises.
LbTpido'ptères. Tome 10. 11
l62 rrDONID;E.
Gkn. CLEOGENE Dup.
Dup. IV p. 109 (1829) et V p. 138 — Bdv. H.-S. Led.
Chenilles assez courtes, épaisses, très fusiformes, rases et sans éminences, à
télé petite, globuleuse et rétraclile, à lirjnes bien marquées ; vinant sur les
plantes basses. — Antennes des ç^ peclinées, à sommet aigu, à lames pubes-
centes, régulières et isolées; celles des '^filiformes, à cils courts et isolés —
Palpes dépassant peu le front, droits, velus-hérissés. — Trompe forte et longue.
— Toupet frontal velu-hérissé. — Corps grêle : f abdomen des Ç court, sub'
caréné et presque rectangulaire. — Pattes grêles, nues, unicolores. — ^iles
larges, égales, à franges longues, sans aucun dessin : les supérieures à côte
droite et apex aigu; les inférieures un peu échancrées entre I et 1'. — $ dif-
férant beaucoup des ç^ par la taille et la coupe d'ailes, restant cachées dans
les herbes, tandis que les ç^ vohnt en plein jour. — Deux aréoles oblongues :
la première s'anastomosant avec la costale. Pas d'indépendante aux infé-
rieures.
Voici le genre le plus homogène qui se puisse voir. Il l'est au point que
toutes les espèces ne diffèrent absolument que par la couleur, et qu'on
pourrait croire qu'elles ne sont que des modifications d'un même type ;
mais comme elles se retrouvent absolument pareilles dans plusieurs locali-
tés, et qu'il ne se rencontre point de passage» de l'une à l'autre, il faut bien
les admettre comme espèces séparées. Elles n'habitent que les régions éle-
vées des montagnes, oii les mâles volent en plein jour, tandis que les femel-
les restent cachées dans les herbes prés de la surface du sol. Leurs ailes,
très-réduites proportionnellement au corps qui est gros, ne leur permettent
pas un vol très-soutenu.
Je dois la cimnaissaiice des premiers états à M. Millière de Lyon, qui a
élevé, ab ovo, la chenille de la Lutearia. Cette chenille est presque ortho-
siforme et fortement atténuée aux extrémités. On ne peut dire que son as-
pect apporte un argument bien puissant pour maintenir les Cleogene dans
les Fidonides, et, cependant, il ne les en chasse pas non plus et a même
quelques rapports éloignés avec celui des Fidonia du groupe III [Bupalus).
Au reste, je ne dois pas oublier de dire que j'émets ces conjectures sur un
dessin fait lui-môme sur un animal à moitié de sa croissance.
Ricaria Hb. Zutr. 891-892, de l'Afrique méridionale, est-elle une es-
pèce de ce genre, qui se placerait à côté de Peletieraria? J'en doute très-
fort.
FIDONIDjE. i63
'''' 1 1 88. Cleogene Peletieraria Dup.
Dup. V p. 140 pi. 180 Ûg. 2 — Hb.-Gey. 580 — Bdv. 1-413 — Herr.-Sch.
p. 62.
Larv. ignot.
Pyrénées, région des rhododendrons, fin juillet. Toujours très-rare.
Un (f. Coll. Gn.
Type. 1 1 8g. Cleogene Lutearia Fab.
Fab. E. S. 52 — Esp. pi. XXIV fig. 1 — Traits. II p. 250 = Tinctaria
Hb. 121 — Dup. V p. 141 pi. 180 f. 3 — Steph. III p. 291 — Wood
Dbtf. 63 — Bdv. 1411 — Herr.-Sch. p. 62 fig. 361 — Lah. 100.
Larv. Minière.
SS™". Ailes d'un jaune-d'ocre vif, à franges concolores et sans aucun
dessin. Dessous des supérieures et base des inférieures couverts d'atomes
noirs, très-fins et très-serrés. Corps jaune. Lames des antennes et palpes
noirs. — $ plus petite, à ailes supérieures plus aiguës, et inférieures plus
étroites et mains arrondies, d'un jaune-d'ocre plus pâle.
Commune dans toutes les montagnes alpines, en juiMet et août. Coll.
div.
Chenille d'un ochracé-roussâtre pâle, avec les sous- dorsales et la stig-
matale épaisses, bien continues, d'un gris-noirâtre, liserées supérieure-
ment d'un filet blanc, très-élroit. Vasculaire du même gris, mais très-in-
terrompue sur les anneaux intermédiaires^ nulle sur les premiers, et for-
mant sur les derniers un dessin sagilté. Trapézoïdaux postérieurs et laté-
raux visibles sur les anneaux du milieu.
On ne connaît pas la véritable nourriture de cette chenille que M. Mil-
licre a élevée d'oeuf, et qu'il a nourrie avec des Leontodon. Elle passe l'hi-
ver et n'atteint sa taille qu'au printemps qui suit son éclosion.
* 'JQo- Cleogene Ilmbata W.-V.
Wien.-Verz.0-5 — Fab. 191 — Bork. 243 — Hb. 207 — Treits II p. 256
— Herr.-Sch. p. 62 lig. 'J3t, 332 — Lah. 101.
Larv. ignot.
Autriche, Carniole, Styrie, Asie-Mineure, eu juin et juillet. Un o^, une
Ç . Coll. Lederer.
Treitschke dit avec raison, que bien des auteurs en ont parlé sans
l'avoir vue. Elle est, en efl"et, rare dans toutes les collections.
l64 FlDONIDvfi.
Je doute très-fort que VUlibaria figurée par Duponchel soit bien celle-
ci. C'est une femelle qu'il représente, et elle est d'une taille double au
moins de nos individus ordinaires. En outre, il la dit d'un b\d.\\c-roussâtre,
tandis que VlUibata est d'un blanc-perlé ou argenté pur. Enfin, la coupe
de ses ailes me paraît différente, même en faisant la part de l'inexactitude
de la figure. Il est donc vraisemblable que cette Cleogene, qu'il avait reçue
de Navarin, forme une quatrième espèce dans ce genre.
Gen. ANTHOMETRA Bdv.
Bdv. Gen. p. 231 (1840).
Chenilles — yintennes des ^ plumeuses, à lames longues^ fines, dimi-
nuant brusquement au sommet, qui n'est point filiforme. — Palpes extrême-
ment courts etfjréles, à articles indistincts, — Trompe moyenne, noire, à filets
disjoints. — Front plat. — Pattes tjrêles, minces, longues et filiformes : les
tibias postérieurs très-gréles, munis d'une seule paire d'éperons. — Abdomen
des rf terminé en pointe émoussée. — Ailes oblongues, concolores, entières,
presque sans dessins de part et d'autre, à franges pieu fournies el composées de
poils fins, nullement squammeux. — Aréole simple. Costale des inférieures ne
touchunl la sous-costalc qu'en un point, l' et 2' très-courles.
Petit genre qui lient à la fois des Acidalides et des Fidonides^ et qu'il
est difGcile de bien placer sans connaître les femelles et les premiers états.
Les palpes, les tibias postérieurs et les dessins des ailes paraissent fixer sa
place ici, mais les antennes même, tout en ayant l'aspect de celles des
Fidonides, peuvent laisser des doutes quand on pense à celles des Emmiltis.
11 ne corajjrend qu'une seule espèce méridionale dont on n'a reçu jusqu'ici
que des mâles.
* ''9i- Anthometra Concoloraria Bdv.
Plumularia Bdv. 1940.
Larv. ignot,
18™"'. Ailes étroites et oblongues : les supérieures à apex prolongé,
mais non aigu ; les inférieures étroites et arrondies: les quatre d'un brun-
cannelle roussâtre, avec la frange un peu noirâtre, et deux lignes com-
munes, ondées, parallèles, un peu plus foncées, et dont la dernière éclairée
postérieurement. Mais il arrive souvent que ces lignes sont entièrement
effacées, et que l'insecte est d'un ton uniforme.
Andalousie, en juin. Quatre c/". Coll. Bdv. et Bellier.
Le nom de Pbimularia ayant déjà été employé par Freyer, M. Ledcrer,
dans scn Catalogue, lui a substitué celui de Concoloraria.
FIDONIDJE. l65
Gen. MINOA Tr.
Treits. II p. 148 (1825) — Omn. = Baptria Hb. Verz.
Clienilles courtes, épaisses, ramassées, atténuées aux extrémités, garnies de
poils courts et comme pubescentes, à tête petite ; viimnt sur les Euphorbia-
cées. — Chrysalides courtes, fusiformes, renjermées dans de petites coques de
terre. — antennes brièvement pubescentes chez les çj', — Palpes n excédant
pas le front, écartés, squammcux-lisscs, découvrant la trompe, qui est grêle et
moyenne. — Front plat. — Corps grêle : l' abdomen conique dans les deux sexis.
— Pattes minces, nues, Jion renjlées : les postérieures à deux paires d'ergots.
— Ailes minces, lisses, soyeuses, entières, arrondies, sans sinus, sans dessins
de part et d'autre et à frange concolore, à nervures grêles. L'indépendante
distincte et insérée au milieu de la disco-cellulaire. Aréole double.
Genre créé par Treitschke et adopté par tous les entomologistes qui
l'ont suivi, malgré la pénurie de ses caractères. L'insecte n'a pour ainsi
dire pas d'aspect propre, et semble pouvoir être placé indistinctement dans
les Fidonides, les Acidalides, les Sionides ou les Larentides. Cependant, sa
parenté avec la présente famille me parait justifiée par les genres voisins, et
surtout par te précédent. On verra aussi, en examinant ce que j'ai dit des
premiers états du genre C/eog'enej que les chenilles fusiformes comme celles
des Minoa y font un très-bon passage. Ces dernières vivent une grande
partie de l'été sur les Euphorbes et s'accrochent à ses tiges, le corps plié en
deux parties appliquées l'une contre l'autre, comme la Cid. Berberata.
L'insecte parfait, qui se trouve partout, est bien connu des entomolo-
gistes.
1192. MliyOA ECPHORBIATA W.-V-
Wien.-Verz. 0-9 — Fab. 246 — Schw. pi. 24 fig. 1 — Bork. 250 —
Hb. 78 — Haw. p. 345 — Donov. V pi. 153 fig. 1 — Treits. II p. 149 —
Dup. Vp. 547 pi. 209 fig. 6 — Steph. lllp. 293 — Wood 687— Bdv. 1941
— Herr.-Scli. p. 109 — Lab. 116— Fuscatu Berl. Mag. — Led. — Griseata
Schr. 1691 = Unicoloraia Hb. Beitr. pi. V, L = Murinata Scop. 572 —
Vill. = Sordiafa Lin. 262? = Brunneata¥a.h. 266?
Larv. Bork. Hb.
21""". Ailes d'un blond plus ou moins jaunâtre ou brunâtre, uni et
sans aucun dessin , avec le dessous un peu plus clair. Dessous de l'abdo-
men plus ochracé. — 9 à ailes plus larges, et généralement d'une couleur
plus claire et plus jaunâtre.
Commune dans les bois secs oii croît VEuphorbia cyparissias, en mai
et juin, puis en août et septembre. Coll. div.
ï66 FIDONID^.
Chenille d'un vert clair ou d'un gris-noirâtre, avec la vasculaire plus
foncée, interrompue, et des taches claires ou jaunes sous-dorsales et laté-
rales. Tête d'un roux clair. Vit en juin et octobre sur V Euphorbia cypa-
rissias.
VEuphorbiata varie beaucoup, non pour le dessin, puisqu'elle n'en a pas,
mais pour la couleur. Dans nos contrées elle va du café au lait au gris-
noirâtre ; dans les pays de montagnes elle est encore plus variable. Elle
peut se diviser en trois races.
A. Monochroarîa H.-S.
Herr.-Sch. p. 109 fig. 391 — Led.
Le (f tire sur l'ochracé-roussâtre, et la 9 sur le jaune-d'ocre pur, et
est presque de la couleur de la Tinctaria.
Dalmatie. Deux çf, une 9- Coll. Bellier et Gn.
Il est indispensable de connaître ses premiers états avant de la considé-
rer comme définitivement distincte, car elle ne diffère absolument que par
la couleur de VEuphorbiata.
B.
Plus petite, et d'un blanc-ochracé sale.
Prise le 26 juin, par M. Feisthamel, à Domo-Dossola. M. Delaharpe in-
dique une variété blanche propre aux Alpes, qui est probablement celle-ci.
Gen. NEUROPHANA Gn.
Chenilles — antennes courtes, épaisses, à lames robustes, courtes et
subspatulées. — Palpes très-courts et à peine perceptibles, filiformes, écartés,
— Trompe presque rudimentaire. — Corps robuste: l'abdomen zôné, renflé et
aussi épais chez les çf que chez les 9- — Pattes courtes: les tibias postérieurs
de la longueur de la cuisse, munis d'une seule paire d'ergots chez les deux
sexes. — Ailes oblongues, entières, arrondies, sans lignes, discolores, à nervures
foncées. — Indépendante robuste aux quatre ailes ; celle des inférieures insérée
près de la sous-costale et paraissant s'y rattacher. 1' et 2' pédiculces. Aréole
simple.
Genre fondé sur deux espèces africaines qui offrent une foule de carac-
tères tranchés. C'est un de ceux chez lesquels on peut le mieux juger la
nervulation et découvrir lindépendante, aussi robuste que les autres ner-
vules; mais nous allons voir celte disposition se reproduire dans plusieurs
genres suivants. Seulement, ici, celle des secondes ailes est insérée si haut
sur la disco-cellulaire, qu'elle semble faire partie du système de la sous-
coslale.
FIDONID^. 167
La place de ce genre singulier me paraît loin d'être définitivement fixée.
Il a une certaine affinité avec les genres Lythria et Scoria, ou encore avec
le genre Heteropsis de la faniiiledes Sionides,m-à\s ces ressemblances peu-
vent bien élre plus apparentes que icelles,el l'insecte pourrait même appar-
tenir à la nombreuse tribu des Lithosidcs, qui nous offre tant d'espèces
voisines des Geomeira. Je ne le laisse donc ici qu'en attendant mieux.
II93. NeUROPHANA DlCHROARlA H.-S.
Herr.-Sch. Exot. 189.
ùO^m. Ailes supérieures d'un ocliracé clair, avec la frange, les nervures
et un nuage sur la disco-cellulaire, qui se répand sur une partie du disque,
d'un gris-noirâtre. Ailes inférieures d'un jaune-fauve, avec la frange et les
nervures noirâtres. Dessous des supérieures fauve, avec l'extrémité seule
des nervures grise. Dessous des inférieures d'un ochracé clair, avec la
frange et les nervures grises. Abdomen noirâtre, zôné de jaune; collier
fauve. — (f plus pâle, plus uniforme en dessus et en dessous.
Port natal. Un cf, une 9. Coll. Gn.
1194. Neurophana Incert.'Vria Gn. pi. 20 fig. 10.
Elle est bien voisine de la précédente, et je crains qu'elle n'en soit qu'une
simple variété. Les ailes supérieures sont d'un gris un peu jaunâtre, uni,
sans nuage discoïdal et avec les nervures presque concolores. Les infé-
rieures sont, en dessus, comme chez la Dichroaria, et, en dessous, elles
sont d'un gris seulement un peu plus pâle que le dessus des supérieures,
et aussi uni. — 9 semblable.
Port natal. Deux cf. Col!. Mus. Une 9. Coll. Gn.
Gen. scoria St.
Steph. III p. 344 (1831) — Herr.-Sch. Led.
Chenilles — Anlennes cyliudiiques et sans cilialion dans les deux sexes ;
celles des çf veloutées en dessous. — Palpes grêles, enstformes, très-aigus au
sommet, — Trompe bien développée. — Front carré, canaliculé, coupé net an-
tét ieuremenl. — Corps ijrêle : l'abdomen très-long et linéaire chez les ç^ ; aigu
et a oviducte saillant chez les Q . — Pattes grêles, nues, sans renflements : les
tibias postérieurs à deux paires d'éperons. — ^i7e.v larges, égales, concolores,
unies et sans dessins autres que les nervures plus foncées ; les inférieures lé-
gèrement sinuées entre 1 et 2. Aréole simple. Indépendante des premières ailes
faible; celle des secondes nulle ou rudimentaire et ne se prolongeant pas juS'
l68 FIDONIDTE.
quà la disco-cellulaiie. Sous-médiane éyalement incomplète. Interne bien dis'
tincte. Le tout chez les deux sexes.
Genre dont la place me paraît bien évidemment ici, quoiqu'il en ait été
très-éloigné par presque tous les auteurs. Les premiers états sont malheu-
reusement inconnus, mais les mœurs des insectes parfaits ne peuvent que
justifier ce rapprochement.
L'espèce exotique, qui ressemble beaucoup à la nôtre par les couleurs et
les dessins, s'en éloigne assez à d'autres égards pour qu'il soit nécessaire
d'en former un groupe séparé. Ainsi, ses pal|)es sont très-courls et acicu-
laires, ses ailes supérieures ont un angle au bout de la 2, et l'indépendante,
déjà très-peu accusée chez la nôtre, disparaît complètement chez elle aux
ailes inférieures. Il en est de même de la sous-médiane.
GROUPE l.
1195. ScoRiA DealbaTA Lin.
s. N. 256 — Sulz. abg. Gesch. pi. 23 fig. 3 — Wien.-Verz. 0-3 — Fab.
173 — Schr. 1692 — Bork. 240 — Hb. 214, 528 à 531 — Haw. p. 317 —
Treits. II p. 259 — Dup. V p. 539 pi. 209 fig. 1-2— Curt. pi. 691 —
Steph. m p. 245 — Frey. pi. 282 fig. 4 — Wood 598 — Bdv. 1923 —
Herr.-Sch p. 61 — Lab. 99 = Lineata Scop. 540.
Larv. ignot.
40"'™. Ailes entières d'un blanc-jaunâtre, sans dessins, et avec les ner-
vures un peu visibles en dessus, très-marquées en noir en dessous. Aux
supérieures elles sont, en outre, empâtées d'atomes noirs qui les étendent,
et on voit, au bout de la cellule, un gros trait et plus loin une ombre
coudée, également noirs.— 9 d'un blanc-soufré, avec tous les dessins du
dessous plus fins.
Commune dans certaines localités, dans les bois herbus, les prairies
marécageuses, les bruyères, en juin et juillet. Coll. div.
Elle ne varie point, si ce n'est que les individus pris dans le Jura sont
beaucoup plus petits, au dire de M. Delaharpe. Ceux des Pyrénées sont
pareils aux nôtres.
GROUPE IL
^^^iig6. ScoRiA Selectata Zell.
Zell. in Mus.
SS^nm. Ailes supérieures oblongues, avec un angle au bout de la 2 et
le bord droit de chaque côté ; inférieures légèrement polygonées : les
FIDONID^. 169
quatre d'un blanc légèrement soulVt-, avec les nervures et un filet terminal,
épaissi au bout de chaque nervure, noirs, de part et d'autre.
Colombie. Une 9. Coll. Zeller.
Gen. PIIYLETIS Gn.
chenilles — antennes des çf à Itnnes très-fitics, écartées, (jurnies sur
tous les sens de cils frisés. — Front squmnmeux, non prolongé. — Pulpes
grêles, squamnieux, un peu ascendants. — Corps très-grêle ; l'ubdotnen long et
filij-orme, mais n'excédant pas les ailes. — Pattes grêles, fines, soyeuses, uni-
colores. — Ailes très-entières, lisses, soyeuses, à franges lottgties, non entrecou-
pées : les supérieures triangulaires-oblongues, à apex très-aigu, à bord droit et
oblique, à angle interne carré, à ligne oblique pour tout dessin; les inférieures
Irès-arrondies et convexes à l'angle interne, puis droites et coupées carrén.ent à
l'angle anal, participant, surtout en dessous, aux dessins des premières. —
Aréole simple. IndÀpendanlc distincte. Costale des inférieures distincte et ne
touchant la sous-costale que près de la base.
Au premier abord, ce genre parait devoir se fondre avec hsSterrha. Un
second examen, en démontrant l'impossibilité de cette réunion, révèle des
analogies avec lesAcidalides et les Hœmatopis. En somme, nécessité évi-
dente d'un genre à part, caractérisé par la nature des antennes, la coupe
des ailes, leurs dessins communs, la forme du front, etc., formant passage
des Hœmatopis aux Sterrha.
Les Phyietis habitent l'Inde et l'Afrique et sont toutes inédites.
iigy. Phyletis Pelloniaria Gn.
30mm. Ailes supérieures à apex aigu et à bord droit; inférieures à an-
gle externe rond, mais non saillant : les quatre d'un gris-ocbracé clair,
soyeux, luisant, avec la frange d'un rose-vineux décidé. Supérieures avec
la côte et une bandelette oblique, droite, large et bien marquée, d'un rose-
vineux. Une faible lilure semblable au bord interne., près de la base. Ailes
inférieures avec un commencement de bandelette au bord abdominal. Des-
sous des mêmes ailes lavé de rose, avec deux ombres parallèles d'un rose
pâle : la première droite et assez large, la seconde fdiforme et un peu si-
nuée. Dessous de l'abdomen lavé de rose.
Indes orientales. Un cf. Coll. Gn,
1198, Phyi.etis Sii.onaria Gn.
27mm. Ailes supérieures à apex aigu et comme un peu falqué, à bord
très-droit cl à angle interne presque carré, d'un carné pâle, un peu mêlé
I^O FIDONIDJE.
de jaune, avec une ligne oblique très-droite, d'un rose noirâtre s'éteignant
avant la côte. Ailes inférieures à angle interne très-rond, à angle anal très-
carré, à bord terminal d'abord convexe, puis droit, d'un blanc-carné, sans
dessins. Dessous des quatre ailes légèrement saupoudré, avec les traces
de deux lignes obliques parallèles, même aux inférieures. Front d'un brun-
clair, avec le vertex concolore aux ailes.
Abyssinie. Un çP. Coll. Mus.
C'est la plus petite du genre, et aussi celle où la coupe d'ailes présente
les caractères les plus tranchés.
iigg. Phyletis Meonaria Gn.
3gmni_ A.iles supérieures à apex très-aigu et prolongé, à bord droit et
presque concave; inférieures à angle anal un peu prolongé, coupé carré-
ment, mais obtus, à angle interne convexe : les quatre d'un carné-jaunâtre
clair, avec la frange teintée de rose très-pâle. Supérieures avec une ligne
légèrement arquée, parallèle au bord, s'éteignant avant la côte. Inférieures
avec deux lignes parallèles, rapprochées, droites, mourant aussi avant la
côte; leur dessous fortement saupoudré de rose-rouge, avec les lignes
moins droites. Front concolore.
Nord de l'Inde. Un <f. Coll. Gn.
Gen. H^MATOPIS Hb.
Hb. Verz. p. 301.
Chenilles — Antennes des Lythria. — Palpes grêles, incombants, fili-
formes, natleicjnant pas le front, qui est arrondi, — Trompe courte. — Abdo-
men court, presque semblable chez les deux sexes. — Pattes longues: les tibias
postérieurs longs, à deux paires d'ergots, à tarses courts. — Ailes assez étroites,
concolores et à dessins communs : les supérieures à apex aigu et presque lan-
céolées ; les inférieures courtes, avec un angle au bout de la 2. — Aréole simple
et ovale. Costale des inférieures seulement soudée à la sous-costale. Pas d'in-
dépendante. I et 2 parlant du même point.
Maigre la ressemblance apparente de ce genre avec nos Lythria, il est
impossible de les laisser ensemble. La différence des palpes, de la nervu-
lation, les ailes à lignes communes et bien marquées, les inférieures angu-
leuses, etc., l'en isolent manifestement. Il n'est pas plus possible de le
réunir aux Sterrha, dont il diffère par le front, les antennes et les ailes.
Il ne se compose que d'une espèce américaine assez jolie et figurée par
Hubner.
FIDONIDjE.
0
Ï200. H^iviATOPis Gratakia Fab. pi. 19fig. 6
Fab. Sup. 112-113 = Saniariu Hb. Zut. 345, 346.
26™™. Ailes d'un ochracé tirant sur le fauve, avec la frange et deux li-
gnes couiniunes, obliques, d'un rose-vineux. La première (ombre m.édiane)
plus large et un peu vague ; la seconde plus fine et plus sinueuse. Supé-
rieures ayant en outre un gros point cellulaire arrondi, du même rose.
Dessous semblable, mais avec le fond strié de rose. — 9 semblable.
Amérique septentrionale. Cinq cf, deux 9 • Coll. Mus. Zell. et Gn.
Tous ces individus viennent de l'Amérique boréale, quoique Hubner la
donne comme de Surinam. Sa figure est très-imparfaite. La description de
Fabricius, qui a bien indiqué sa véritable patrie, ne laisse pas de doutes.
Esper a figuré dans sa collection d'Européens, pi. XX, fig. 7-9, sous le
nom de Fasciolaria, une Géomètre qui ne peut se rapporter à aucune Fi-
donide d'Europe, et qui serait plutôt celle-ci ou quelque espèce voisine.
Gen. LYTHRTA Hb.
Hb. Verz. p. 300 (1816) — H.-S., Led. = Jspilates Treits. Dup. Bdv.
Chenilles allongées, un peu renflées postérieurement, rnides, ùtête rjlobuleuse ;
vivant sur les plantes basses, — Chrysalides enterrées. — Antennes des q"
courtes, plumeiises, à lames longues, minces, isolées, un peu contournées, avec
le sommet filiforme, mais court; moniliformes et pubescenles chez les Ç . —
Palpes velus, en bec dépassant la tête, terminés en pointe aiguë. — Corps velu :
l'abdomen plus court que les ailes ; celui dea 9 'J'^'^^ *' ovoïde, à extrémité ob-
tuse. — Pattes velues, assez courtes : les tibias postérieurs à peine plus longs
que la cuisse, à deux paires d'éperons. — Ailes courtes, mates, veloutées, à
franges velues: les inférieures peu développées , coupées carrément à l'angle
anal. — Fol diurne. — Une seule aréole petite et ovale. Costale et sous-cos-
tale des inférieures fondues jusqu'au tiers. Indépendante nulle et remplacée par
le pli cellulaire. 2 et 3 très-séparées à leur oriijine.
Comme le genre Sterrha, celui-ci a élé distrait des Aspilates dont il
diffère autant pour la nervulation. 11 a d'ailleurs un aspect propre qui lui
vient de ses antennes courtes et plumeuscs, de ses ailes mates et surtout
des poils qui garnissent son corps et la hase de ses ailes inférieures. Il se
réduit à quatre espèces européennes très-voisines entre elles, et (|ui volent
deux fois l'année dans les lieux arides et calcaires. Elles varient prodigieu-
sement par la taille, b largeur et la disposition des lignes. Leurs chenilles
se rapprochent déjà de celles des Aspilates.
Hubner a donné dans ses Zulraege, uqq Sentinaria, 825-8:24, du Labra-
172 FlDONlDiE.
dor, qui peut appartenir à ce genrejinais qui peut aussi en être très-éloi-
gnée, ce qu'on ne peut décider sur une figure.
^yP^- 1201. Lythria Purpuraria Lin.
S, N. 221 — Clerck pi. 9 fig. 11 — Geoff. p. 126 (l'Ensanglantée) —
Wien.-Verz. E-9 — Fab. 113 — Bork. 29— Esp. pi. 31 fig. 1-6 — Schr.
1620 — Hb. 198, 199 — Haw. p. 310 — Treits. I p. 127 et Sup. p. 179 —
Dup. Vp. 125 pi. 1^9 fig. i-3 — Steph. III p. 207 — Wood Sup. 64—
Frey. I pi. 60 fig. 1 — Bdv. 1481 — Sepp VI pi. 42 fig. 1-11 — Herr.-
Sch. p. 107 — Lab. 174.
Larv. Hb. Frey. Sepp.
28"'"'. Ailes supérieures d'un fauve-olivâtre , avec la frange et deux
bandes transverses d'un rose-vineux , n'atieignant pas ordinairement le
bord interne : la première un peu arquée, la seconde droite et oblique.
Ailes inférieures d'un fauve foncé, avec la frange rose, et toute la base et
le bord interne lavés d'olivâtre foncé. Leur dessous avec un point cellu-
laire, une ligne transverse plus ou moins complète, et des stries, d'un rose-
vineux. — 9 semblable.
Commune sur les collines cbaudes et arides, dans les champs calcaires
et dans les bois rocailleux de toute l'Europe, en mai , puis en juillet et
août. Coll. div.
Chenille d'un vert obscur ou d'uu rose-vineux, avec toute la région
ventrale d'un vert-clair : les deux nuances séparées nettement. Le dos un
peu plus clair, avec la vasculaire sombre. Tête et pattes csncolores. Sur les
Polygonum et les Rutnex.
La Purpuraria varie extrêmement pour la teinte, pour la taille, pour
le nombre, la largeur et la disposition des bandes; aussi est-il fort difficile
de la classer par races, qui se confondent toujours les unes avec les autres
et qui varient suivant les localités.
A. Cruentaria Bork.
Bork. 30.
Plus petite (22"'™). Bandes vineuses plus larges : la seconde atteignant
les deux bords et bifide à la côte.
On la trouve avec le type, mais toujours moins abondamment.
B. Rotaria F.
Fab. Sup. n2-li3 = Purpuraria Sepp pi. 42 fig. 12.
Encore plus petite ( 20"i"'). Ailes supérieures d'un olive foncé, avec les
FIDONIDyE. 1^3
bandes très-larges et presque contiguës. Ailes inférieures ayant le bord
abdominal presque noir : leur bande vineuse, en dessous, bifide à la côte.
Cette petite variété est si différente du type au premier coup-d'œil,
qu'on est tenté de la prendre pour une espèce séparée.
Nota. Je ne mentionne pas ici la figure 2 d'Esper, dont les ailes supé-
rieures sont d'un rouge-lie-de-vin, avec une bande subterminale d'un beau
vert ; c'est certainement une exagération d'enluminure.
1202. Lythria Plumularia Frey.
Frey. I p. 68 pi. 36 f. 3 — Herr.-Sch. p. 107 fig. 475-477 = Rheticaria
Lab. 175.
Larv. ignot.
Alpes du Tyrol, canton des Grisons. Deux cf , deux Ç • Coll. Zell. et
Led.
Celte jolie espèce est bien caractérisée par ses ailes supérieures oclira-
cées, à bandes d'un brun-pourpre foncé; la première envoyant un rameau
sous la cellule. Une tache costale entre elles. L'espace abdominal plus noir
et plus large, les antennes plus noires, etc.
M. Delaharpe donne un nom nouveau à cette Géomètre (que du reste il
n'a pas vue), à cause de V Anthometra Plumularia de M. Boisduval. C'est
cette dernière dont le nom doit changer.
1 203. Lythria Sanguinaria Bdv.
Bdv. Gen. 1482 — Dup. Sup. IV p. J6 pi. 53 fig. 5 — Herr.-Sch. p. 107
et Sup. p. 75 fig. 478-479 — Led. 100 = Numantiaria Herr.-Sch. Sup.
p. 75 fig. 481 à 483.
Larv. ignot.
Espagne méridionale. Trois (/, deux Ç, pris par moi au Vernet (Py-
rénées-Orientales).
Elle se rapproche du type de la Purpuraria, dont elle se distingue sur-
tout par la large bande purpurine qu'on voit entre les deux lignes, et la
seconde de ces lignes beaucoup plus fine, plus droite, presque parallèle
au bord terminal et souvent remplacée par une série de points.
Elle ne varie pas moins que la Purpuraria, et M. Herrich a figuré (481
à 483) une modification que, dans son Supplément, il érige en espèce sé-
parée sous le nom de Numantiaria^ puis, enfin, qu'il parait avoir recon-
nue comme variété, puisqu'elle ne figure plus dans son dernier Catalogue.
Au reste, M. Lederer lui-même se défend [l.c.) d'avoir jamais nommé
cette espèce Numantiaria.
I'^4 FIDONlDiE.
f2o4. Lythria Purphybaria h. -S.
Herr.-Sch. p. 107 et Sup. p. 75 fig. 485, 486.
Larv. igDot.
Je ne l'ai point vue ; mais M. Herricli assure dans son Supplément, qu'elle
est bien distincte des variétés de Purpuraria. M. Lederer persiste toute-
fois à la considérer comme une variété accidentelle.
Elle est facile à décrire. Les ailes supérieures sont d'an rose-pourpré
en dessus, avec le bord interne jaune, et jaunes en dessous. C'est le con-
traire pour les inférieures, qui sont jaunes en dessus et roses en dessous.
Russie méridionale.
Gen. STERRHA Hb.
Hb. Verz. p. 309 (1816) — H.-S. Led. = Jspilates Treits. Dup. Bdv.
Chenilles — Antennes des q" droiles, efjîlées, garnies jusqu'aux trois
quarts de lames fines, puhescenles , pas très-longues, filiformes pour le reste;
filiformes, subpubescenles chez la Ç . — Front conique, corné, très-saillant. —
Palpes le dépassant à peine, squammeux, à ^^ article distinct et obtus. — Trompe
assez longue. — Corps grêle et très-effilé : V abdomen caréné, dépassant les
ailes dans les deux sexes. — Pattes très-fines, nues: les tibias postérieurs deux
fois plus longs que les cuisses, avec deux paires d'ergots fins, — Ailes lisses,
luisantes, minces, nullement saupoudrées, très-entières : les supérieures triangu-
laires, prolongées à l'apex, à bord oblique, marquées d'une seule ligne, droite
et oblique ; les inférieures très-arrondies et sans sinus, plus claires et sans des-
sins de part ni d'autre. — Vol diurne. — Une aréole simple. — Nervures
délicates : l indépendante distincte, insérée au milieu de la disco-celluluire. 2 et
3 des inférieures bien séparées à leur oricjine
Tous les auteurs avaient confondu ce genre avec les Aspilates, et c'était
un tort; on s'en convaincra facilement en lisant les caractères ci-dessus.
C'est donc avec raison que M. Herrich-Schœl'fer et, après lui, M. Lederer
les ont sépares; mais le premier de ces auteurs est allé plus loin, et, tyran-
nisé par sa division des Géomètres en deux grandes divisions, il n'a pu
faire figurer les Sterrha dans la même que les Jspilates, en sorte que ces
deux genres si voisins se trouvent très-éloignés dans sa méthode.
M. Lederer, tout en palliant un peu celte séparation, est tombé dans le
même inconvénient. J'ai dit, dans l'introduction aux Géomètres, ce que je
pensais de la division en deux grandes classes proposée par M. Herrich-
Scliœffer, et je ne me répéterai pas; aussi, ce que je dis ici est-il bien plu-
tôt destiné à faire revenir de leurs préventions ceux qui trouveraient, au
FIDONIDiE. 1^5
contraire, que les Sterrha ne mérilenl pas de faire un genre à part des As-
pilates.
Les premiers états sont tout-à-fait inconnus, quoique les insectes par-
faits soient Irés-communs. Ce sont des Phalènes méridionales qui volent à
peu près comme les Jspilates et (jui, au premier abord, ont un aspect un
peu pyralifonne. Elles soiit extrêmement variables, et leurs ailes supé-
rieures, ordinairement d'un jaune-soiifré, tendent à passer au rose obscur.
i2o5. Sterrha? Florilegaria Zell.
Zell. in Mus.
18""". Ailes supérieures d'un beau jaune-soufre, avec la frange, la pre-
mière moitié de la côte et une large bande oblique, placée comme chez
Sacraria, d'un rose-carmin. Inférieures noirâtres, avec la partie discoïdale
blanchâtre Dessous des quatre d'un gris-noirâtre, sans dessins. Tète et
thorax soufrés. Abdomen d'un gris-jaunâtre.
Cafrerie. Une 9. Coll. Zeller.
Je n'ose affirmer que celte jolie petite espèce soit bien une Sterrha,
maigre sa ressemblance avec Sacraria. Le corps est plus robuste, les
ailes inférieures plus développées, et la nervulation, que je ne puis étudier
en détail, semble offrir des différences assez marquées.
1206. Sterrha Sacraria Lin.
S. N. 220 — Fab. 106 — Vill. p. 309 — Cyrillo pi. I fig. 10 — Bork. 31
— Hb. 200— Esp. pi. 30 fig. 8-9 — Treits. I p. 130 — Dup. V p. 121 pi.
118 fig. 'ï — Frey. pi. 131 fig. 1-2 — Evers. p. 372 — Bdv. 1486 —
Herr.-Sch. p. 108 et Sup. p. 76.
Larv. ignot.
Assez commune dans les lieux herbus de toute l'Europe méridionale,
en juin. Coll. div.
Elle se retrouve, sans autre différence que le bord terminal un peu plus
droit, en Algérie, dans l'Afrique centrale, en Abyssinie, et dans le nord de
l'Inde. J'ai vu des exemplaires de toutes ces provenances.
Â. Saaiguiaaria Esp.
Esp. pi. 30 fig. 10, 11= Sacraria var. Bork. p. 70— Herr.-Sch. p. 108
lig. 264.
Ailes teintées de rose : les supérieures surtout avec la ligne et la côte
plus fondues.
Mêmes localités.
1^6 FlDONlDiE.
19.07. Stebrha Labparia Cr.
Cram. 181 D.
Je ne l'ai pas vue. Elle serait très-voisine de Sacraria, mais les ailes
inférieures auraient une large bordure d'un ochracé sale.
Surinam.
1208. StERRHA ROSEARIA Tr.
Traits. II p. 298 — Dup. V p. 123 pi. 178 fig. 8 — Herr.-Sch. p. 108 =
Anthophilaria 9 Herr.-Sch. fig. 29= Sacraria var. B Evers. p. 372.
Larv. ignot.
Se distinguera des variétés de Sacraria par ses ailes plus larges, plus
rondes : les supérieures presque entièrement lavées de rose qui laisse une
éclaircie jaune derrière la ligne oi)lique; les inférieures noirâtres, avec un
trait cellulaire et une ligne médiane clairs.
Corfou, Russie méridionale. Un (/. Coll. Lederer. Paraît toujours
rare.
I "209. StëRRHA A^THOPHILARIA Hb.
Hb. 433 — Evers. p. 371 — Herr.-Sch. p. 108.
Larv. ignot.
Je ne l'ai pas vue. Elle est intermédiaire entre la Sacraria et la Rosearia,
puisqu'elle a les ailes supérieures de la première et les inférieures de la
seconde.
Russie méridionale, environs de Saratow.
12 10. Sterrha Plectaria Gn. pi. 8 fig. 7.
Elle ressemble un peu à la Sacraria^ mais elle est plus grande (3Û™").
Ses ailes s'.ipérieures sont tout-à-fait triangulaires et à bords très-droits.
La ligne oblique est toujours mêlée de noir; la côte est teintée de rose
dans toute sa longueur^ et en outre on voit sur le disque 3 à 4 litures iné-
gales, d'un rose-obscur, placées en série oblique entre les nervures. La
frange est précédée d'une ligne rose. La tête et les palpes sont aussi tein-
tés de rose.
Abyssinie. Beaucoup d'exemplaires. Coll. Mus.
A.
Celte variété répond à la variété .\ de Sacraria. Chez elle la couleur
FIDOJNIDvC. inn
rose est si étendue, qu'elle occupe une partie de la surface de l'aile ainsi
que toute la frange.
Mêmes localités et coll. Plusieurs exemplaires.
Gen. OSTEODES Gn.
Chenilles — Antennes courtes, simplement pubescentes cli^z les rf ; séUi-
cées chez les Ç. — Palpes triangulaires , squammeux , contiyus, disposés en
bec aigu. — Front étroit, muni inférieuremenl d'une petite touffe de poils
aigus gui saillit entre ies pulpes. — Trompe bien développée. — Corps grêle,
effilé. — Pattes moyennes, grêles : les postérieures à deux paires d'ergots. —
Ailes oblongues , lisses, luisantes, soyeuses, sans lignes et à dessins confus:
les supérieures aiguës à l'apex; les inférieures un peu festonnées, à dessins plus
vifs en dessous. — Ç semblables aux cf. — Une aréole à cotés tellement com-
primés quelle est à peine distincte. Costale des secondes ailes libre. Indépen-
dante nulle ou très-faible. Disco- cellulaire courte et arquée.
Encore un genre indispensable et qui diffère essentiellement des Ster-
rha par la nervulation et les antennes simples. Le faciès des insectes est
d'ailleurs différent et le dessin tout autre. Les deux espèces qui le compo-
sent habitent l'Afrique et n'ont rien d'attrayant.
I 2 1 I . OsTEODES Procidata Gn.
32""". Ai'les luisantes^ de couleur d'os : les supérieures avec un trait
cellulaire effacé, et tout le sommet et le bord terminal d'un gris-fuligineux,
à l'exception d'un trait ou sinus subapical de la couleur du fond. Ailes
inférieures sans taches. Dessous des quatre teinté de jaune-ochracé et
quelquefois roussâtre : les supérieures avec un trait subapical^ les infé-
rieures avec Kne ligne plus claire, traversant la cellule depuis la base jus-
qu'au bord terminal, bordée de foncé en dessous et marquée d'un petit
point noir sur la disco-cellulaire, et une bande vague d'atomes foncés
traversant l'aile dans le sens opposé. — 9 semblable.
Abyssinie. Coll. Mus. Beaucoup d'exemplaires.
Elle paraît varier beaucoup, surtout en dessous. Chez la 9 la •'g"^
claire longitudinale est le plus souvent oblitérée.
12 12. OsTEODES TURBULENTATA Zell.
Elle est très-voisine de la Procidata, et n'en est peut-être qu'une modi-
fication locale. Elle en diffère en ce que les ailes supérieures, en dessous,
ont une bordure noirâtre très-nette et droite ; les ailes inférieures ont
Lépidoptères. Tome 10. 12
1^8 FIDONID.C
la moitié antérieure d'un jaune-roux, nuancé de brun par places; la ban-
delette qui traverse la cellule est d'un blanc à peine jaunâtre, très- nette-
ment tranchée et marquée, sur la disco-cellulaire, d'un trait au lieu d'un
point, et l'autre moitié du même blanc, avec quelques nuances brunâtres
entre les 2 et li, interrompues par des traits biancs.
Cap de Bonne-Espérauce. Une 9- Coll. Zeiler.
(;en. hypoplectis Hb.
Hb. Verz. p. — Herr.-Sch., Led.
Chenilles très-longues, subfusif ormes, effilées antérieurement, sans éminen'
ces, à trapézoïdaux distincts, à tête lenticulaire; vivant à découvert sur les
plantes basses. — Chrysalides molles, dans des coques légères filées contre les
liges. — Antennes assez courtes, à lames longues et contiguës au sommet ; celles
des $ sétacées — Palpes dépassant à peine le front, velus-hérissés, conligus.
— Trompe grêle. — Front plat et velu. — Tibias postérieurs un peu renflés,
— Ailes mates, sablées, concolcires et à dessins communs de pari et d'autre: les
supérieures aiguës à laper, notablement coudées au milieu, avec l'angle interne
effacé et la première moitié de la frange plus foncée ; les inférieures un peu
conruvês vis-à-vis de la cellule, sans dessins plus foncés en dessous. — Costale
de( ii^féi ieures ne touchant la soui-costule cjue près de la base. Leur disco-cel-
lulaire en V ouvert et à branches égales. Indépendante insérée au milieu.
Ce genre, composé d'une seule espèce, ne diffère essentiellement des As-
pilates que par les antennes plus courtes et différemment peciinées, les
palpes, les ailes concolores, à dessins semblables et surtout d'une coupe
toute particulière. Du reste, il a un air de famille si prononcé, que les an-
ciens auteurs ne l'en ont pas séparé. Les modernes, au contraire, l'en ont
prodigieusement éloigné pour le reporter auprès des Rumia et des Urap-
teryx, place qui ne me parait pas heureuse. M. Herrich-Schceffer l'a en ou-
tre compris dans le même genre que la Fumidaria et la Pruvaria dont
les femelles aptères doivent bien contraster avec celle-ci qui est absolu-
ment égale au mâle, et qui d'ailleurs olfrcnl une foule de différences carac-
téristiques. Enfin, un dernier argument en faveur de l'opinion à laquelle je
me range, c'est que la chenille, que Hubuer a figurée avec la supériorité
qui dislingue son beau recueil, a beaucoup de rapports avec celles des As-
pilates et n'en présente au contraire aucun avec les Ennomides. Celte che-
nille vit de plantes basses et contourne ses premiers anneaux en hélice
comme les Aspilates ou certaines Acidalides.
Les chrysalides sont molles comme celles des Zygènes et reiifei'mées dans
des coques légères de soie blanche, filées à même les feuilles cl les liges des
plantes.
'79
i2i3. Hyfoplectis Adspersaria Fab.
Fah. Mantiss. 45, E. S. 54? — Bork. 93 — Schr. 1640 — Esper pi. 45
fig. 4 — 11b. 206 — Treits. I p. 8 et Sup. p. 168 — Dup. V p. 118 pi. 178
fig. 6 — Frey. Beit. pi. 48 — Evers. p. 356— Bdv. 1490 — Herr.-Sch.
p. ^6 = Jacohœaria Bork. 110,
Larv. Hb. Frey. Bork.
35™"". Ailes d'un jaune-d'ocre pâle, aspergées d'atomes grossiers d'un
brun-noir, avec une ligne médiane commune, interrompue, punctiforrac
ou même effacée, encore moins marquée sur les inférieures, et un point
cellulaire, noirâtres. Supérieures ayant la première moitié de la frange noi-
râtre, précédée de traits terminaux noirs interrompus par les nervures.
Dessous semblable. — 9 semblable au o\
Saxe, Bavière, France cenira'le, Russie méridionale, en mai et juin.
Deux cf, deux 9- Coll. Zell. etGn. Toujours rare.
Est-il bien sûr que Fabricius ait vu cette espèce? Sa description est si
vague^ qu'elle laisse le champ libre à toutes les suppositions.
La chenille vit, dit M. Herrich d'après Borkhausen, sur le Senecio ne-
moralis. Hubner la représente sur le Spartium scoparium. Elle est d'ua
ochracé clair, avec le ventre gris, une stigmalale très -nette et ombrée
supérieurement, une vasculaire sombre et les trapézoïdaux noirs et bien
apparents. Souvent le milieu de chaque anneau est lavé de ferrugineux.
Elle paraît, du reste, varier beaucoup. La ciirysalide est d'un brun-mar-
ron, avec une bande latérale d'un jaune-d'ocre, très-tranchée. Au reste,
M. Frcyer la figure tout différemment : elle aurait la partie abdominale
nioniliforme, avec l'enveloppe des ailes creusée au milieu,
A. Sylvaoarîa H. -S.
Herr.-Scli. fig. 434.
C'est à peine une variété, chez laquelle les lignes sont trés-forteraent
marquées et continues, même sur les ailes inférieures. L'extrabasilaire
est entièrement visible aux premières ailes.
Gex. GORYTODES Gn.
chenilles. — Antennes lomjues, garnies jusqu au sommet de lames lon-
gues, filiformes, couchées et cor.lirjiiës. — Palpes (tépassant la télé d'une Uni'
queur, droits, larges, scjuammeux-hérissés, contigus, formant un bec obtus au
soitimet. - Front qarni de deux pinceaux squammeux (fui s avancent entre les
palpes. — Trompe longue, mais très-fine. — Corps et pattes grê'es. — Ailes
étroites, festonnées, à franges denses, demi-fntrccoupces : les supérieures a apex
l8o FIDONID^.
fortement falf/ué et aigu; les infcrieures à côte droite, à anqle interne prolongé,
mais obtus, sans dessins en dessus. — Aréole oblongue, divisée en deux Ailes
inférieures sans indépendante, à costale très-rapproclice du bord, soinlée^à la
sous-costa le jusqu'au tiers. 2 e< 3 écartées à leur naissance.
Une seule espèce californienne compose ce genre, qui est assez voisin des
premiers groupes des Aspilntes, mais qui s'en distingue par la coupe d'ai-
les, la nervulaiion, les antennes et surtout les palpes. Ces derniers sont très-
saillants et forment un bec très-prononcé, ce qui n'est pas rare dans cette fa-
mille; mais ce qu'il y a de plus curieux, c'est le front qui est muni de deux
pinceaux aigus, qui feraient presque croire à la présence des palpes maxil-
laires et qui sont en effet placés comme le sont ces derniers chez les Pyra-
lites.
r
\1ll\. GORYTODES UnCANARIA Gn.
36mm_ Ailes supérieures oblongues, à apex très -aigu et très-falqué,
avec un léger coude au bout de la 2 : d'un cendré clair^ nuancé de gris-
noirâtre sur tout le disque et des deux côtés de la subterminale, qui est
très-rapprocliée du bord. Le noir du disque forme un large espace irré-
gulier, très-arrêté et plus foncé sur ses bords, très-large à la côte, mais se
rétrécissant jusqu'à la 2, où il se foud avec deux taches superposées, dont
l'inférieure plus longue, entre la û et la sous-médiane, et traversée par un
pli qui simule une nervure. Frange blanche, entrecoupée de noir. Dn
point cellulaire arrondi, un peu pupille. Ailes inférieures oblongues, à
apex prolongé mais obtus, un peu sinuées, d'un cendré clair, uni; leur
dessous blanc, sablé, avec la côte et les premières nervures d'un brun
clair, et un point cellulaire noir. Antennes plumeuses, à lames fortement
pubescentes. Palpes unicolores, velus et mêlés d'écaillés, dépassant la tête
d'une longueur.
Californie. Trois (f. Coll. Bdv. et Gn.
Gen. ASPILATES Tr.
Treits. I p. 127 (1827) ~ Omn.
Chenilles allongées, raides, atténuées, sans éminences, à partie anale termi-
née par deux pointes saillantes ; contournant en hélice la partie antérieure de
leur corps; vivant sur les plantes basses ou les arbrisseaux, — Chiysalides al-
longées, aiguës postérieurement, enfermées dans des coques de terre. — An-
tennes des rf aiguës et dentées à l'extrémité, parsemées d'écaillés, garnies de
lames fortes, obliques, serrées et contiyuës. — Palpes s'avançant en bec au-delà
du front, larges, comprimés, squammeux. — Front plat. — Trompe nulle ou
très courte — Abdomen long, un peu déprimé, soyeux. — Pattes fortes. Ion-
FJDONlDiE. l8l
gués, à tibias postérieurs longs et munis de deux paires d'éperons. — Ailes
lisses, soyeuses, luisantes: les supérieures prolongées à l'apex, avec une ligne
au moins, très-distincte ; le dessous des inférieures participant toujours aux
dessins des premières, souvent plus coloré et toujours strié ou saupoudré. —
Aréols simple, oblongue. Costale des inférieures soudée à la sous-costale à peine
jusqu'au tiers. Indépendante distincte. 2 et 3 très-écariées à leur insertion. —
Vol diurne.
Ce genre de Treilschkc a subi le sort de beaucoup de ses pareils, c'est-à-
dire qu'il a toujours été en se restreignant. Il est cependant encore, tel que
je le donne ici, susceptible de former trois groupes bien distincts.
Le premier a l'aspect des Cnbera, dans lesquelles même il avait été d'a-
bord placé. Ses quatre ailes sont concolores et à dessins communs; les in-
férieures sont subdentées; les femelles ont les antennes visiblement dentées.
Il est européen.
Le second groupe, propre à l'Amérique boréale, a les ailes arrondies, avec
des lignes arquées, parallèles et régulières. En dessous elles forment des
bandes composées d'atomes ou de stries, et leur aspect rappelle un peu les
Pellonia.
Enfin, le troisième peut être considéré comme le type du genre. Les ailes
supérieures sont traversées par une ou deux lignes noirâtres sur un fond
blanc ou jaune, et une de ces lignes est toujours plus marquée sous les su-
périeures. Les antennes des femelles sont très-variables^ pectinées chez la
JlfMnrfftfona, dentées cliez la Gilvaria et comi>lètenicnt filiformes chez la
Citraria. Ce groupe habile à la fois l'Europe, l'Afrique et l'Amérique du
Nord.
Les mœurs àes Jspilates sont partout les mêmes. Elles volent en plein
jour dans les Ueux herbus et s'accrochent à leurs liges après un vol de peu
de durée. Dans nos pays la Gilvaria afiectionne les bois secs el rocailleux,
tandis que la Citraria passe sa vie dans les champs ensemencés de prairies
artificielles.
Hubner figure, Ziilr. "d'eu û9i, une Quadriptmctaria, de Bahia, qui res-
semble un peu aux espèces du 5'^ groupe, mais cette ressemblance peut
n'être qu'apparente, et les dessins du dessous ne la confirment guère. Elle
compose à elle seule le genre Microsema de sou Ferzeichniss.
M. Kollar décrit (Kaschm. u. R. d. Siks. p. 487) une Phœnico-tœniata,
de l'Inde, qui serait voisine de Citraria, mais dont les ailes seraient bordées
de pourpre. Est-ce réellement une Asyilates?
GROUPE L (Perconin St.)
12l5. ASPILATES StHIGILLARIA Hb.
Hb. Beitr.2II fig. I— Bork. 97 — Biahm. 148— Haw. p. 288 — Trcits. I
p. 348 — Esp. pi. 32 fig. 7-9 — Dup. V p. 8 pi. 171 fig. 1 — Steph. III
iSa FiDONin.«.
p. 209 — Frey. pi 113 — Bdv. 1812 — Hèrr.-Sch. p. 85 — Lah. 146 —
Respersaria Hb. 125 — Haw. p. 289 — Wood 542 = Inœquaria Haw.
p. 288.
Larv. Bork. Hb. Frey.
Vole çà et là dans les clairières des bois et sur les bruyères, dans pres-
que toute l'Europe, en avril et mai, puis en juillet et août. Coll. div.
Proportionnellement un peu plus courte. Une teinte d'un brun clair sur
tout le disque des supérieures, jusqu'à la subterminale qui forme ainsi, en
quelque sorte, l'ombre de la coudée. 9 ayant l'espace entre l'ombre mé-
diane et la coudée presque entièrement comblé de brun.
Bretagne. Un o^, une $. Coll. Bellier.
Cretaria Ev.
Evers. p. 395 — Herr.-Sch. p. 85 fig. 423-424.
Fond blanc, très-légèrement saupoudré de brun, avec les lignes à peine
plus foncées. M. Herrich n'en figure que deux aux premières ailes et une
aux secondes; mais, d'après la description d'Eversmann, elles sont au
même nombre que chez le type.
Oural, en mai.
GROUPE II. {Catopyrrha Hb.)
i I2l6. AsPILATES DlSSIMILARIA
Hb.
Hb. Exot. Schm.
36""". Ailes concolores, arrondies, d'un jaune-d'ocre plus ou moins sali
et saupoudré de l)run-vineux, avec la frange en partie de cette dernière
couleur : les supérieures avec deux lignes parallèles composées d'atomes
vineux, plus apparentes à la côte, qui est d'ailleurs d'un jaune plus vif : la
seconde se continuant plus ou moins sur les inférieures. Dessous des
quatre d'un beau jaune-gomme-gutte, saupoudré d'atomes roses, avec deux
lignes ou bandes d'un rose-vineux, parallèles, plus ou moins larges. An-
tennes noirâtres, saupoudrées de blanc. — Q ix lignes plus indistinctes en
dessus; la seconde remplacée par deux taches.
Amérique septentrionale, en juin. Six ex. Coll. Gn.
Elle varie excessivement. Tantôt les lignes sont nulles en dessus, tantôt
la seconde est droite au lieu d'être arquée. Le dessous est encore plus va-
riable : les deux bandes roses s'étendent quelquefois tellement qu'elles
envahissent toute la surface. D'autres fois elles sont aussi fines qu'en dessus.
FJDONlDyE. I 83
Chenille d'un vert-jaunâtre, avec la région dorsale plus claire, limitée
par deux sous-dorsales d'un vert-sombre. Vasculaire remplacée, sur les
anneaux intermédiaires, par des traits noirs qui s'arrêtent à la première
moitié. Stigmatale d'un vert foncé. Tête et pattes écailleuses, rousses. Elle
vit, en avril et mai, sur des TrifoUum. La chrysalide est d'un roux-jaunâtre
clair.
/1217. ASPILATES COLORABIA Fab.
Fab. Sup. 96-97 = Jccessaria Hb. Zut. 503, 504 = Cruentaria Hb.
Europ. 48 — Treits. I p. 136 — Dup. V p. 128 pi. 179 lîg. 8 — Bdv.
1478.
Elle est très-voisine de VdDissimilaria, à la couleur prés, et si je n'avais
un dessin de la chenille, je la prendrais pour une de ses nombreuse? va-
riétés.
Toutes les ailes sont d'un gris-vineux, à frange concolore. Sur les pre-
mières on distingue les deux lignes, mais surtout la seconde qui, dans
certains exemplaires, est marquée par en bas de deux points ou lâches
plus foncés. Le dessous est d'un roux terne, saupoudré de gris-vineux, a.vec
les mêmes lignes qu'en dessus et un point cellulaire noirâtre. Les palpes
et les antennes sont comme chez la DissimUaria.
Amérique septentrionale. Géorgie. Deux cf. Coll. Mus. Un (f.
Coll. Gn.
Hubner n'a figuré que la femelle, dont j'ai aussi ua dessin d'Abbot^ et
qui est assez différente du cf.
La chenille est plus allongée que la précédente, d'un brun-roux clair,
avec les incisions plus sorubres et comme rayées. Les traits dorsaux sont
bruns, bien plus fins et plus allongés. La tête et toutes les pattes sont
concolores. Elle vit sur les Ridms strigosus, albidus et autres espèces de
ronces.
Il paraît qu'on s'est assuré, sur la collection même de Hubner, que cette
espèce américaine, qu'il a assez mal figurée du reste, est identique avec
la Cruentaria de sa collection européenne. Treitschke paraît avoir vu
cette dernière en nature, et, d'après sa description, il me paraît que c'est
une variété dont les lignes, ou au moins la coudée, étaient suivies d'une
teinte rouge, comme dans la figure de Hubner. Il lui assigne pour patrie
l'Espagne et l'Italie, et Duponcliel enchérit encore sur cet habitat imagi-
naire, en disant uqii'il n'y a pas de raison pour qu'elle n'habite pas la
partie méridionale de la France qui sépare ces deux contrée?.»
l84 FIOONID.B.
I 1218. AsPIliATES Decrepitaiu^l.^ gb.
Hb. Zutr. 371, 372.
Je ne l'ai pas vue, mais il me paraît certain qu'elle se rapporte ici.
Elle paraît voisine de la Dissimilmio, mais l'espace basilaire des pre-
mières ailes et une ombre large^ du côté extérieur des deux lignes, sont
d'uu brun sale. Les supérieures ont, en dessous, l'espace terminal sali du
même brun; les lignes sont moins régulières, etc., etc.
Brésil.
Elle compose à elle seule le genre Syrrhodia du Verz. de Hubner.
GROUPE m.
I2ig. ASPILATES SiGMARIA Gn.
35mm Ailes d'un jaune-rt'ocre pâle, non saupoudré, à frange concolore
non entrecoupée : les supérieures à apex obtus, marquées à la côte de trois
taches biunes, dont la première donne naissance à des traces de ligne, et,
entre l et 3, de deux taches ou lilures noires contiguës, la supérieure plus
petite. Ailes inférieures plus claires, sans dessins en dessus : leur dessous
avec deux bandes maculaires écartées, arquées, noirâtres, qui se conti-
nuent en partie sous les supérieures. On voit en outre une petite liture
sur la disco-cellulaire. Corps entièrement jaune de part et d'autre.
Amérique septentrionale. Une 9» Coll. Gn.
1220, ASPILATES ClTRARIA Hb.
Hb. 212, 536, 537 — Haw. p. 288 — Treits. I p. 139— Dup. Vp. 116
pi. 178 fig. 4, 5 — Steph. HI p. 208 — Wood 540 — Frey. pi. 131 fig.
4, 5 — Bdv. 1491 — Herr.-Sch. p. 94 ^ Gilvaria var. Esp. pi. 51 flg. 5.
Larv. ignot.
France centrale, Angleterre, Espagne, Italie, en mai, puis en août et
septembre. Coll. div.
Commune chez nous, dans les champs de luzernes.
Toutes les iQgures de cette espèce sont bonnes.
Elle varie beaucoup, tant pour la taille que pour la couleur. On rencon-
tre des individus depuis le blanc à peine soufré jusqu'au jaune-d'ocre le
plus foncé.
FIDONID.E l85
I?.2I. AsPiLATES GiLVAIllA W.-V.
Wien-Ycrz, E-10 — Fab. 117 — Bork. 32 — Esp. pi. XXV fig. 8 — Hb.
201, 534— Huw. p. 287— Dup. Vp. 114 pi. l'SSfiç. 2, 3 — Curt. pi.
467 — Steph. 111 p. 208 et IV p. 392 et 433 — Wood 541 — Bdv. 1492 —
Herr.-Sch. p. 94 tîg. 487 (var.) — Lab. 159 = Purpuraria Wood 539
(la 9).
Larv. Treits.
Commune dans les bois secs et herbus, sur les pentes, etc.; de la plus
grande partie de l'Europe, en avril et mai, puis en juillet et août; mais
surtout à la seconde époque. Coll. div.
La variété figurée par M. Herrich est accidentelle. Elle est entièrement
dépourvue de bande noire.
1222. AsPlLATES CuRVARIA Ev.
Eversm. Bull. Mosc. 1852 p. 161.
Je n'ai pas vu cette Aspllates que M. Kversniann compare à Gilvaria.
Elle est d'un jaune Irés-pàle, avec une ligne brune arquée, allant de la
base à i'apox. Les ailes inférieures sont sans dessin en dessus, mais en
dessous, elles ont un trait cellulaire oblong et une ligne qui va de l'angle
interne au milieu du bord abdominal.
Gouvernement d'Izkutzk.
1223. AsPlLATES M/tVlAKlA Gn.
32™™. Elle est voisine de notre Gilvo,ria, ôont elle a la coupe d'ailes.
Les supérieures n'ont également (]u'tint' ligne oblique brune, mais on
voit derrière elle une rangée de points. Les inférieures ont aussi une ligne
plus faible, droite, partant du bord abdominal et se perdant sur le disque.
Le point cellulaire est fin aux quatre ailes. Les lames des antennes sont
beaucoup plus longues, mais proportionnellement plus luiaces.
Afrique centrale, pays des Namaquois, Un cf. Coll. Gn.
12 24- AsPILATES FoilMOSARIA Ev.
Evers.Bull. Mosc. 1837 p. 54 — Faun. Urn!. p. 371 —Herr.-Sch. p. 94
fig.27, 28 ~ Gloriosaria Bdv. 1494 — Ann. Soc. eut. Franc. 1852 p. 408.
Larv. ignot.
Cette belle espèce fait le passage de Gilvariu à Mimdataria.
i86
FIDOMD^.
Elle a été découverte à Casan par le professeur Fuchs. Depuis, M. Evers-
maun l'a retrouvée dans l'Oural, et, dans ces derniers temps, elle a été
prise dans les montagnes de l'Autriche, enfin, M. de Graslin l'a rencontrée
dans l'Ouest de la France. J'en ai sous les yeux une 9 Prise dans l'Altaï
et appartenant à M. Lederer.
l'i-25. ASFILATES MuNDATARIA Cf.
Cram. 400 H — Hb. 3^5, 538 — Esp. pi. 45 fig. 1 — Treits. I p. 129
— Dup. V p. 112 pi. 178 fis:. 1 — Evers. p. 370 — Bdv. 1495 — Herr.-
Sch, p. 94 —Nidiiaria Fab. 104 — Bork. 33.
Larv. ignot.
Coninuine dans les steppes d'Orenibourg, dans celles entre le Don et le
Caucase, dans les champs arides de l'Oura!, des Kirgliises. autour de Sa-
repta, etc., en mai.
Point de doutes à concevoir sur la synonymie de cette belle espèce, Fa-
bricius l'ayant décrite sur des individus rapportés par Bœber, et Cramer
l'ayant reçue de Sibérie.
Gen. CONCHYLIA Gn.
chenilles — Antennes des çf peclitiées, à lames longues et puliescent.es, —
Palpes courts et dépassant peu le front, contigus, triangulaires, squammeux.
— Point de trompe. — Front grossièrement squammeux. — Pattes robustes:
les tibias postérieurs à peine plus longs que la cuisse, munis de deux paires
draperons fins et rapprochés. — Ailes supérieures cieusées à la cote, prolon-
gées à l'apex, mais obtuses, à bord terminal oblique et angle interne Irès-ar^
rondi, à fond ou bandes nacrés, Irès-luisants ; les inférieures étroites, amygda-
liformes, arrondies, unicolores, sans dessins ni atomes de part et d'autre. ^
Aréole simple. Costale des inférieures fondue dans la sous-costale presque
jusqu'à la naissance des 1' ci 2'. Indépendante entre deux plis cellulaires. 2 et
3 très-ccartées. 4 naissant beaucoup j'ius haut.
J'établis ce genre sur une charmante espèce africaine qui doit certaine-
ment avoir des analogues. J'y joins une espèce figurée par Cramer, qui me
parait devoir appartenir au même genre. Elles forment toutes deux en
quelque sorte le passage à la famille suivante, bien qu'elles soient évidem-
ment de celle-ci. Par la nervulation, le genre Conchylia se rapproche à la
fois des Lythria et des Gypsochroa,
12'iG. Conchylia Ditissïmaria Zell.
2omm. Ailes supérieures prolongées à l'apex, à côte un peu concav*,
FIDON'ID/E. . 187
(l'un brun-tle-bois, avec trois larges bandes nacrées, liscrées de noir : la
première longeant la côte et se liant an sommet à une tache triangulaire
isolée de ce l)ord; la seconde longeant le bord terminai et aiguë an som-
met, et la troisième allant obliquement du bord interne à la tache trian-
gulaire ci-dessus, mais ne la touchant pas. Ailes inférieures étroites, ar-
rondies, d'un brun clair, uni. Dessous des quatre sans aucun dessin.
Cafrerie. Un cf. Coll. Zeller.
1327. CoNCHYLiA NiTIUULARIA Cr.
Cram. 399 E.
Je ne l'ai pas vue. Les aile? supérieures sont d'un blanc-nacré, avec deux
bandelettes ondulées, d'un brun-do-bois liseré de noir, formant par leur
réunion un grand triangle évidé,dont les côtés sont parallèles au bord de
l'aîle. La côte est liserée du même brun. Les ailes inférieures sont blan-
ches de part et d'autre.
Cap de Bonne- Espérance.
19.28. CONCHYLIA FrOSINARIA St.
Stoll, pi. .36 fig. 7.
Je ne l'ai pas vue non plus. Les ailes supérieures sont d'un brun-de-
bois, avec la côte, un liseré terminal, une tache !)asilaire et une au bord
interne, d'un ijlanc argenté. Elles ont, en outre, sur le disque, un dessin
triangulaire du même blanc, contigu par en haut à la bande costale etévidé
au milieu par la couleur du fond qui s'y divise en deux taches. Les infé-
rieures sont blanches^ avec une légère bande ochracée.
Cap de Bonne-Espérance.
FAM. XVi.
H.lZIDiE Gn.
Gen. HAZiS Bdv.
Bdv. Faune Océan.
Chenilles. — Antennes des ç^ garniet de lames robustes, à peine pubes-
centes, décroissant et devenant de simples dents^au sommet, qui est très-aigu;
celles des Ç presque aussi peclinèes. — Palpes épais, à 3' article nu, subovoïde,
droit. — Trompe robuste. — Corps robuste, velu: l'abdomen long, zone, garni
en dessous de poils feutres très'distincls. — Pattes très-robustes, listes, muti-
ques : les tibias postérieurs très-élargis, ouverts et contenant des pinceaux de
poils, à éperons courts. — Ailes épaisses, veloutées, de couleurs vives, conco-
lores, à franges courtes: les supérieures prolongées à l'apex; les inférieures
oblongues. — Une seule aréole à peine fermée. V et 2' longuement pédictilées,
3' et 3" extrêmement courtes. Aux inférieures, une indépendante paraissant se
l'attacher au groupe de In sous-cusfule. Costale libre et ne touchant la sous-cos-
tale qu'en un seul point.
Av(jiis-nous affaire ici à de véritables Géomètres? c'est une question qu'on
pourra s'adresser tant qu'on n'aura pas découvert les premiers états des
Hazis. Ces insectes tiennent en effet quelque chose des Agarislides par
l'aspect; les poils qui garnissent l'abdomen en dessous les rapprochent
d'un autre côté des Nyctalémonides, ou tout au moins de VÂlc. Oronies;
enfin, M. Boisduval les a m s auprès des Gynautocérides, avec lesquelles
ils ont quelque chose de commun pour la distribution des couleurs; mais,
pour moi, j'avoue que c'est ce dernier rapprochement qui me semble le plus
forcé. La ncrvulation seule les en éloigne prodigieusement; la nature des
antennes n'est plus la même, etc., etc. Je serais plutôt tenté de les placer au-
près de certaines Lithosides qui ont, on le sait, plus d'un point de contact
avec les Géomètres. .\u reste, les premiers états de ces diverses familles
sont si dilférents, qu'on sent que la découverte des chenilles tranchera la
question d'un seul coup.
En attendant, la place que j'assigne aux Hazides me paraît la plus natu-
relle. Par la nature de leurs patt-es, elles se rapprochent extrêmement des
Zérénides et surtout du genre i}%p«ri« ; leur abdomen zôné est un nouveau
litre à ce rapprochement; leurs antennes sont bien celles des phalènes; enfin,
la nervulation, quoique différente sans doute des familles voisines, n'a rien
qui doive faire repousser cette adjonction.
Les Hazis sont de belles Phalènes propres aux contrées équatoriales que
HAZID^. 189
baignent les mers des Indes et de la Chine. Toutes sont presque taillées sur
le même patron et présentent pour tout dessin de larges taches d'un violet
velouté, sur un fond tantôt d'un jaune vif, tantôt d'un blanc-bleuâtre; la
plupart ont la dernière moitié de l'aile supérieure envahie par le violet et
coupée par des taches claires et demi-transparentes, tandis que les infé-
rieures sont bordées de taches arrondies, parfois confluentes el surmontées
d'une bande sinueuse, avec une large tache qui occupe toute l'extrémité de
la cellule. Les anciens auteurs n'en connaissaient que trois, nombre qui se
trouve maintenant porté à quatorze, et i-l en reste certainement bien d'autres
à découvrir.
1229. Hazis Mai.ayaria Guér.
Guér. Voy. Deiess. pi. 23 fig. 2.
76"™. Ailes coupées comme MUitaria, d'un blanc -bleuâtre -opalin
velouté, avec des reflets azurés et des dessins d'un noir-violet velouté,
formant aux supérieures deux bandes et une bordure : la première angu-
leuse, à sommet bifide, la seconde formant, avec la bordure et une grosse
tache cellulaire carrée, un large espace violet, coupé par des taches de la
couleur du fond. Ailes inférieures avec une tache cellulaire vioiefle et une
large bordure coupée par des lunules de la couleur du fond, trois en fer-
à-cheval, dont les branches atteignent le bord; celle de l'angle anal d'un
jaune-d'or. Dessous et côtés de l'abdomen garnis de poils d'un jaune-
d'or. Pattes et front d'un gris-blanc, le dernier avec un trait violet.
Côte Malaye. Bornéo. Deux cf. Coll. On. Donnés par M. Dou-
bleday.
Je n'ai pas vu les exemplaires rapportés par M. Delessert, mais je pense
qu'ils ne diffèrent pas des miens.
3 280. Hazis Tasmanicaria Guér.
Rev. zool. 1841 p. 257.
Je ne l'ai pas vue, mais, d'après sa description, elle me paraît aller dans
le voisinage delà Malayaria; voici sa phrase diagnostique :
75nim. ^lis utrinque nigro-fuscis, albo lute plagiatis : anticis supra
basi lituraque ad marginem iniernum luieis ; abdomine luteo.
Recueillie à Hobari-Town.
190 HAZfD.E.
19.3:. Hazis Palmyraria St.
Stoll, pi. 36%. l.«
■Je ne l'ai pas vue. Elle a, si la figure de StoU est exacte, les ailes beau-
coup plus larges et plus arrondies que les autres espèces ; d'un blanc-bleu,
avec les dessins et taches ordinaires d'un bleu-violet foncé, sans aucune
tache jaune. Aux Inférieures, les quatre dernières, en approchant de l'an-
gle anal, sont ovales, isolées et inégales. Le corps est entièrement d'un
jaune-d'or.
Tranquebar (Coromandel).
1232. HAZtS MlNERVAPilA Gn.
C'est la plus petite du genre. Ses ailes sont larges et arrondies : les su-
périeures sont d'un Tiolet très-clair et demi-fransparent, parsemées de ta-
ches d'un violet plus foncé, disposées à peu près comme chez les autres
Hazis. Leur bord interne seul est jaune. Les inférieures sont entièrement
d'un j3une-gomnie-gutlc, avec une large tache cellulaire violette et une
double série de taches également violettes, étroites et isolées : les termi-
nales arrondies, celles qui les surmontent lunulées.
Coll. Bdv. Un cT, dont j'ignore ia patrie.
1233. IIazis Maktiaria Bdv.
Hazis Mars Bdv. Voy. de la Coquille^ tom. II p. 283.
Cette espèce n'existe plus dans la collection de M. Boisduval, et je ne
puis la décrire sur la nature. Je suis donc obligé de renvoyer à l'ouvrage
que je viens de citer.
Hf"Î234. Hizis Numanaria Cr.
Cram. 227, A.
Je ne l'ai pas vue. Elle est de la taille de la Militaria., mais les ailes in-
férieures sont notablement coudées au milieu. Le fond des supérieures est
violet, avec une bande jaune près de la base et qui n'atteint pas la côte,
puis une large taciie triangulaire dcnii-transparcnle, liserée ài jaune, puis
enfin une série blfurquée de taches semblables, contiguës, mais plus pe-
tites. Les intérieures ont tout le disque d'un jaune sale, avec la cellule blan-
châtre et sans taches, et une bordure violette bien arrêtée, mais contenant
des taches subterminales, inégales, jaunes.
Araboine.
'9'
Cratn. 227, A.
Cramer la donne comme la femelle de la préc(^dcntc, mais elle me paraît
plutôt être une vai'iété ou même une espèce séparée. Le fond de sa cou-
leur est le jaune-violâtre, à moins qu'il n'ait été détérioré par riiumidité.
Une seule bandelette violelte traverse les quatre ailes, et les dessins sont à
p«u près les mêmes que dans le type, sauf que la bande ba-silaire est rem-
placée par deux taches.
19.35. Hazis Palestraria Bdv,
Bdv. in Mus.
Ailes larges: les supérieures peu prolongées; les inférieures coupées
droit ou même creusées de la 1' à la 2 : les quatre d'un jaune- d'or, avec
des taches violelles. Celles de la base des supérieures consistent en une
seule série arquée, dont l'inférieure, de forme oblonguc, repose sur la
sous-médiane. Les ailes inférieures ont une grosse tache cellulaire isolée,
arrondie, et une double série de taches violettes, dont les terminales plus
larges. Celles qui sont placées depuis l'angle interne juscju'à la 1' sont
confluences et forment une seule bande. Les autres sont arrondies et iso-
lées. L'abdomen est à peine zôné.
Timor. Un (f. Coll. Bdv.
1236. Hazis Veutaria Gn.
Celle de toutes qui a les ailes les plus longues et les plus étroites. Supé-
rieures ayant quatre larges taches demi-transparentes, dont les deux inter-
médiaires très-larges, occupant tout le disque et divisées seulement par
les nervures. Le bord terminal est, en outre, longé par des taches plus
petites, oblongues depuis lai justiu'à l'angle interne. Ailes inféiieures ayant
tout le disque demi-transparenl, entouré de violet, avec une série de ta-
ches jaunes subterminales, petites et inégales. Un trait cellulaire étroft,
violet, plus épais en dessous, et, à la même hauteur, une tache du bord
abdominal. Abdomen jaune, avec toute la première moitié zônée de violet,
même en dessous Tête et collier entièrement jaunes.
Un c/' dont j'ignore la patrie. Coll. Gn.
,,1237. IlAzrs Agouaiua Bdv.
Bdv. Voy. de l'Astrolabe, p. 204, pi. 5.
Ailes oblongues; les supérieures aniygdaliformes, les inférieures étroi-
ig2 HAZID.E.
tes: les quatre d'un jaune-d'or, avec des bandes violettes peu nombreuses.
Les supérieures ont l'espace basilaire largement violet, avec quelques ta-
ches jaunes au milieu. Au bout de la cellule est une large tache violette,
carrée , d'où naît une petite bandelette étroite et arquée. Une bordure
très-large et presque égale partout. Les inférieures ont la côte violette et
une seule bandelette rapprochée de la base et faisant suite à celle des su-
périeures. Tout le reste est largement jaune, jusqu'au bord terminal qui
n'est marqué que de quelques taches internervurales, oblongues, isolées
et mal arrêtées.
OCfack. Un (f. Coll. Bdv.
r238. Hazis Manillaria Gn.
Elle est voisine de la Milltaria, mais plus petite et d'une tout autre
forme. Les ailes supérieures sont beaucoup plus étroites et plus oblongues
et n'ont de jaune qu'à la base et au bord interne. Le reste est violet, avec
trois séries de larges taches confluentes, d'un blanc-bleu transparent, divi-
sées par les nervures, plus deux autres taches semblables dans l'intérieur
du rectangle de la base, qui est bien limité par deux bandes bien droites.
La côte est violette en entier. Les ailes inférieures sont oblongues, avec
un angle marqué au bout de la 2, et le bord droit de là à l'angle anal. La
tache cellulaire est coupée et comme échancrée intérieurement, et celle
qui la précède est géminée et lui touche tout-à-fait. La bande sublermi-
nale est étroite, mais continue : elle offre, comme chez Mi/'fan'a, un sinus
profond entre 1 et 3, et elle isole, entre elle et la bordure, une tache rec-
tangulaire jannc entre 1' et 1. Cette dernière ne va pas plus loin et est
remplacée, de là à l'angle anal, par six taches arrondies, presque égales,
assez éloignées du bord qui est simplement liseré de violet.
Jalajala (Manille). Un cf. Coll. Gn.
i-iSq. Hazis Balistap.ia Gn.
Très-voisine de Bellonariu et encore plus de Manillaria, et à dessin
pour ainsi dire intermédiaire, mais elle s'en distingue facilement par la
forme des ailes.
Les supérieures sont plus larges que chez ces espèces, la côte est nota-
blement renflée au milieu, et le bord terminal n'est nullement concave.
Elles ont le même dessin que iWaH/tona, c'est-à-dire deux traits jaunes à la
base, se perdant dans deux taches claires, et trois séries de cette dernière
couleur. Les ailes inférieures sont également plus larges, avec un angle
assez prononcé au bout de la 2. La tache cellulaire forme aussi une bande.
Celle qui la suit est de la même forme que chez Bellonaria, mais les quatre
taches subterminîles sont plus grosses et plus arrondies. L'abdomen est
HAZlDyE. 1q3^
zôné de violet en dessus, et marqué en dessous de bandes noires élargies
au milieu. La partie extérieure des pattes est noirâtre.
Une 9 dont j'ignore la patrie. Coll. Gn.
! 240. Hazis Bellonaria Gn. pi. 18 fîg. 1.
Elle se rapprocJie de MUifaria, mais elle est plus petite (68"™). Ses ailes
ont à peu près la même coupe; seulement, les supérieures sont peut-être
plus concaves au bord terminal. La couleur est le jaune-d'or vif, et les
taches violettes très-foncées forment, aux inférieures, des bandes bien déci-
dées. Aux supérieures, celles qui circonscrivent le rectangle de la base se
touchent tout-à-fait, ainsi que celles qu'il contient ; elles laissent en dehors
une large bande jaune dont la tache intermédiaire est en partie bleue. Aux
inférieures, la cellulaire forme une large bande avec celles qui la précèdent,
et la subterminale se divise en deux branches, parce qu'elle se réunit à une
série de taches pyriformes dont la pointe se dirige vers de petits triangles
teiBininaux. La couleur du fond comprise entre toutes ces bandes forme
des taches lunulées, groupées par deux ou par trois. Le front est divisé par
une ligne noire.
Born'o. Deux cf qui m'ont été envoyés par M. Doubleday.
M. Becker m'en communique un troisième qu'il a reçu de Malacca.
^24 1. Hazis Mihtaria Lin.
S. N. 12 — Mus. Lud. Ulr. 375 — Rœs. IV p. 51 pi. VI fig. 3 — Fab.
Bomb. 30 — Donov. ins. of Ind. — Gram. 29 B — Encycl. Bomb. 32 —
Feisth. Voy. Favor. 20.
80'"'". Ailes supérieures étroites, triangulaires, à apex obtus; inférieu-
res à bord arrondi, un peu sinué : les quatre d'un jaune-gomme-gutte, sa-
tiné, avec beaucoup de taches d'un violet foncé velouté. Supérieures ayant
plus de la moitié postérieure du même violet, avec deux séries de taches
carrées d'un blanc un peu opalin. Les taches violettes de la base sont dis-
posées en forme de bandes, dont deux partant de la base, enfermées par
une troisième descendant de la côte et qui vient presque rejoindre à an-
gle droit une quatrième ijni part du bord interne et se continue sur les
inférieures. Celles-ci ont une bordure inégale, violette, qui, en approchant
de l'angle anal, se change en tarhes isolées et est surmontée d'une bande
composée de taches ou lunules, dont les deux comprises entre 1 et 3, pla-
cées beaucDup plus bas. Enfin, une large tache arrondie occupe le milieu
de la cellule et en rejoint piesque une autre attachée au bord abdominal.
Abdomen jaune, zôné de violet. Front jaune, avec une bande violette en-
tre les yeux. — 9 semhhible, mais plus grande, avec les ailes supérieures
Lépidoptères. Tome 10. 13
194 HAZID/E.
moins arrondies à l'apex, et les inférieures à angle interne plus marqué.
Antennes presque aussi pectinées que le ç^.
Chine, Inde centrale, Philippines, îles de la Sonde, etc. Coll. div.
Cette belle Hazis habite, comme on voit, une très-grande étendue de
pays, et elle varie beaucoup, soit avec les localités, soit dans les mêmes
contrées. Ce sont surtout les taciies des inférieures qui, en se rétrécissant,
fout les frais de ces variations. L'individu que Rœsel a représenté est le
plus chargé qu'on puisse voir, et les taches même de l'angle anal sont à
peu prés confluentes.
Espace jaune des supérieures plus étendu. Toutes les taches des quatre
ailes très-réduites, isolées : celles des supérieures ne formant pas de ban-
des; la cellulaire des inférieures restant seule grosse, tandis que la bande
subterminale se réduit a deux traits entre 1 et 3, et que les taches de la
bordure deviennent petites, arrondies et très-isolées à partir de la 2 jus-
qu'à l'angle anal.
Chine. Coll. div.
Un individu de Manille, se rattachant à cette variété, a l'abdomen sans
lignes violettes, et le front presque blanc.
'' 1242. Hazis Pugnatakia Gn.
Elle se rapproche de la Militaria, mais elle est plus petite (68™"). Les
ailes sont plus courtes : les supérieures moins prolongées et plus arron-
dies à l'apex. Elles n'ont de jaune que la partie comprise entre le bord in-
terne et la û; le reste est d'un gris-bleuâtre demi-transparent, avec une
bordure, deux bandes maculaires et une grosse tache cellulaire violettes.
La couleur du fond forme, entre 1 et 3, deux fers-à-cheval étroits dont les
branches découpent la bordure jufqu'au bord. Les ailes inférieures sont
très-arrondies. Elles ont la grande tache cellulaire commune à tout le
genre, et ui.e autre, beaucoup plus petite, attachée à la 4, une bande sub-
terminaie composée de lunules confluentes, et une série de neuf taches
tercinales ovales, inégales.
J'ignore d'où vient cette Hazis, que je trouve dans la collection de feu
M. Marchand, de Chartres, confondue avec la Militaria. La régularité de
ses taches terminales la rend très-jolie et la rapproche de la Rhyp. Ja-
guar aria.
FAM. XVII.
ZERENIDJ^ G^.
Gn. in Cat. Dup. p. 266 (1844).
Chenilles assez courtes, un peu épaisses, non atténuées aux extrémités, sani
aucune éminence, à lignes (au moins la stigmatale) distinctes ; vivant à décou-
vert sur les arbres et les arbrisseaux. — Chrysalides courtes et obtuses. — Pa-
pillons à antennes tantôt fortement pectinées, tantôt simplement épaissies chez
les çf ; — à tête bien dégagée, avec les yeux gros et le front à peine bombé et
jamais saillant; — à palpes très-courts, dépassant rarement le front, grêles,
écartés, laissant à découvert la trompe, gui est toujours bien développée ; — à
corps moyen: te thorax: court, demi-velu, à ptérygodes écartées; l'abdomen
des ç^ long, effié, soyeux, jamais conique, souvent taché de noir; — à pattes
proportionnellement courtes, jamais velues, à tibias postérieurs souvent renflés;
— à ailes larges, soyeuses ou veloutées, entières, à franges courtes, à fond or-
dinairement blanc ou jaune, et le plus souvent n'.arijuées de taches ou lignes
noires très apparentes : les supérieures rarement falqaées ou anguleuses; les
inférieures arrondies, avec un léger sinus entre 1' et 2.
Voici une des plus belles familles de Phaléniles et dont presque tous les
genres se recommandent par quelque côlé. Elle ne manque pas, comme
on voit, de caractères communs, et pourtant on pourrait aisément y signaler
quelques genres qui semblent former des noyaux de groupes distincts, quel-
ques-uns même, peut-êlre, de familles séparées pour l'avenir; je citerai spé-
cialement les genres Bombycodes , Absyries, Orthostixis, Nipteria, Cosme-
todes, Lomaspilis, etc. Mais, quand on considère tous ces genres dans leur
ensemble, on trouve bien assez de transitions pour constituer une famille suf-
fisamment homogène dans l'elat actuel de la science.
Toutes les chenilles connues de Zérénidcs vivent sur les arbres, à décou-
vert et souvent par groupes nombreux. Elles sont moins allongées que celles
des Larentides ou des Ennomides, et n'ont ni éminences sur aucun des
anneaux ni lêie fendue au sommet. Elles subissent leur métamorphose dans
le courant de la belle saison.
Les paj)illonsont, presque tous, les ailes marquées de larges taches noires
sur un fond blanc, gris ou jaune, et imitant le pelage des bêtes fau-ves de la
famille des chats. De là les noms de panthères, tigres, onces, jaguars, qu'on
a employés à designer soit les genres, soit les espèces^ et dont j'ai usé comme
mes devanciers. On remarquera que ces dessins remplacent ici complètement
les lignes ordinaires des Phalenites (jui ne se montrent que chez quelques
genres isolés.
196 ZERENID^.
Les Zérénides volent le soir dans les lieux boisés ou plantés de haies ;
on en trouve dans toutes les parties du globe, et les espèces européennes
ont été bien connues. L'une d'elles, qui est pour ainsi dire le type de la fa-
mille (Grossulariata) , a été décrite par les plus anciens auteurs^ et bien
avant Linné.
Gen. PANiETHIA Gn.
Chenilles — Antennes [de la Ç) minces , filiformes et très-légèrement
pubescentes. — Tête large, à front arrondi. — Palpes le dépassant à peine,
ascendants, recourbés, comprimés, s/juammeux- lissés, à articles indistincts. —
Trompe robuste. — Corps robuste, squammeux, à abdomen discolore. — Pattes
robustes, lisses, à tarses très-épais. — Ailes larges, entières, arrondies, lisses,
concolores, à taches noires — Pas d'aréole. Cellule courte et bien fermée. ln~
dépendante très-distinctj aux supérieures, remplacée par un pli aux inférieures.
V et 2 de ces dernières très-longues.
Je ne connais malheureusement que la femelle de ce joli genre, et je suis
conséquemment privé des caractères les plus saillants. Elle a un aspect
tout-a-fait propre et ressemble un peu à une Agaristide. Je ne doute point,
cependant, qu'elle ne soit une vraie Phalène. Elle est indienne et inédite.
1243. PANiETHIA GeORGIATA Gn,
58"™. Ailes concolores, d'un gris-bleu satiné, avec une foule de ta-
ches noires disposées par séries transversales et parallèles, dont la der-
nière composée de litures iniernervurales très-longues et en forme de
rayons. Les supérieures ont six séries, dont la quatrième absorbe la tache
cellulaire; les inférieures trois seulement, avec une grosse tache cellulaire
entre les deux premières. Dessous des quatre ailes avec une grosse tache
cellulaire isolée et deux ombres subterminales noires. Abdomen d'un jaune-
roux, sans tache, avec le premier anneau gris. Thorax gris, avec le collier
et deux grosses taches, noirs.
Bornéo. Une Ç. Coll. Gn.
1244» Pan^thia Hypanaria Cr.
Crara. 142 D.
Je ne l'ai pas vue, mais elle parait appartenir soit à ce genre, soit au
premier groupe du suivant. Elle a la taille et la forme de la précédente.
Elle est d'un cendré noirâtre, avec une large tache cellulaire arrondie,
une double ligne, puis deux rangs de taches ovales, noires.
Surinam.
ZERENID^. 1 97
Gen. RHYPARIA Hb.
Hb. Verz. p. 30 — Led. = Zerene. Auct.
Chenilles — Antennes des çj' follement pectinées, à lames régulières et
isolées, leur extrémité^ brièvement Jili forme. — Palpes droits, épais, Sfjuammeux,
dépassant un peu le front, tendant à se rapprocher. — Thorax demi-velu. —
Abdomen cylindrique, lisse; les taches noires dorsales, quand elles existent, ne
formant qu'une seule rangée. — Pattes assez courtes : les tibias des postérieures
très- renflés chez les çf et munis de deux paires d'éperons. — Ailes épaisses,
arrondies, veloutées, marquées de taches noires : les supérieures ayant à la base,
entre les nervures médiane et interne, une dépression qui/orme une convexité
à la surface opposée; les inférieures souvent discolores. — Indépendante des
supérieures bien marquée ; celle des inférieures remplacée par un pli. 2 e< 3
de ces dernières partant du même point, vis-à-vis 1' et 2 .
M. Lederer a le premier séparé ce genre des Abraxas, et j'ai toujours
été surpris qu'on ne l'ait pas fait plus tôt, car l'unique espèce qu'il contient
en Europe, frappe, dés le premier aspect, par un faciès très-différent et ne
ressemble -mw Abraxas que par les dessins. L'élude appuie cette première
impression, et celle des exotiques achève de la confirmer. Nous trouvons
d'ailleurs ici, comme dans le genre Orlhoxistis, un caractère qui fera dis-
tinguer les lihyparia au premier abord, et qui dispensera d'un plus long
examen ceux <pii ne seraient pas disposés à s'y livrer : c'est une petite ca-
vité qu'on observe aux ailes supérieures, tout près de la base, entre les deux
nervures inférieures, et à laquelle répond, en dessous, une petite élévation
comme vésiculeuse. Ce signe est d'autant plus saillant sur notre espèce eu-
ropéenne, que le dessous est dégarni d'écaillés, et on le retrouve à des de-
grés différents dans les espèces exotiques. Mais, ce qu'il y a de plus remar-
quable, c'est qu'ici ce n'est pas seulement le mâle, mais les deux sexes qui en
sont pourvus, et on peut dire que, sous ce rapport, ce caractère est vrai-
ment exceptionnel.
Malgré ces caractères communs, les trois espèces de Rhyparia qui me sont
connues peuvent cependant être considérées chacune comme type d'un
groupe séparé.
Le premier est américain. Les tibias postérieurs sont médiocrement ren-
flés. Les antennes de la femelle sont garnies de véritables lames très-dis-
tinctes. Les quatre ailes sont concolores, et l'insecte ressemble un peu à une
Boormia.
L'espèce du second groupe a beaucoup de rapports avec les Hazides
qu'elle relie très-bien avec la présente famille. Ses tibias postérieurs sont
extrêmement élargis, fendus intérieurement et garnis de poils. Les antennes
delà 9 sont à peine dentées. Elle est marquée de larges taches noires, ré-
gulières. Elle habile le Nord de la Chine. ♦
198 ZERENlDiE.
Enfin, le troisième contient notre espèce d'Europe. Les antennes de la 9
sont complètement filiformes. L'abdomen est marqué d'une bande noire
dorsale. Les ailes sont plus minces, tout-à-fait discolores et à franges entre-
coupées.
On voit que chacun de ces groupes offre assez de caractères pour former
par la suite le type d'autant de genres séparés
Virginaria Cram. 27o G. (de l'Amérique du Nord) serait-elle une Bhy-
paria du premier groupe ?
GROUPE L
f 1245. Rhtparia Luparia Gn. pi. 16 fig. 5.
43'""". Ailes arrondies, festonnées, concolores, d'un gris-cendré un peu
luisant, nuage de noirâtre et nuancé de jaune-roux sur le disque, avec trois
lignes distiactes noires, tremblées et slnuées, une lunule cellulaire et une
ligne subterminale grise, dentée, accusée principalement par une série de
lâches arrondies, noirâtres, qui en occupent les concavités. C'est surtout
entre ces taches et la coudée que se voient des atomes roux accumulés.
Dessous d'un gris-ardoisé uni, sans aucune tache. Abdomen d'un jaune-
roux de part et d'autre. — $ plus grande, mais semblable, à antennes
demi-pectinées.
Brésil. Six ex. Coll. div.
On prendrait, au premier abord, cette espèce pour une Boarmia. C'est,
de beaucoup, la moins belle des trois.
GROUPE IL
1246- Rhyparia Jaguararia Gn.
57min, Ailes veloutées, parsemées de taches arrondies, noires, disposées
par lignes, outre une grosse tache ronde, cellulaire: les supérieures d'un
cendré un peu violâlre, les inférieures d'un jaune-d'ocre teinté de gris
clair fondu à la base. Corps entièrement gris et sans tachas. — 9 sembla-
ble, à antennes dentées.
Nord de la Chine. Deuxçf, uneÇ- CoU.Gn. Rapportée par M. For-
tune et donnée par M. Doubleday.
J'ai reçu un exemplaire de cette magnifique espèce comme venant de la
Californie, mais je doute fort qu'elle habite deux contrées si dilTércntes.
zerenid.ï:. 19c)
GROUPE m.
1247. Rhyparta Melanaria Lin.
Lin. S. N. 212 — Clercii pi. 4 fig. 2 — Knock I p. 11 pi. i ûg. 3 —
Fab. 51 — ViU. p. 305 pi. 6 fig. 4 — Bork. 231 — Esp. pi. XXIII fig. 1 —
Hb. 86— Haw. p. 316 — Treits. II p. 236 — Dup. IV p. 414 pi. 164 fig. 3
— Steph. (in not.) III p. 149 — Wood S-ip. 62 — Evers. p. 432— Bdv.
1513 — Herr.-Sch. p. 64 — Lah. 103.
Larv. ignot.
Suède, Nord de l'Allemagne, Suisse, France méridionale, en juin, dans
les bois de pins. Coll. div.
Toujours assez rare.
Ses couleurs et ses antennes pectinées l'ont fait considérer par bien des
auteurs comme une Fidonia.
Gen. PANTIIERODES Hb.
Panthera Hb.-Verz.
Chenilles — Antennes cylindriques, absolument filiformes dans les deux
sexes. — Tête saillante, à front arrondi. — Palpes assez épais, recourbés contre
le front, (juils ne dépassent pas. — Trompe assez courte. — Thorax globuleux,
demi-veln — Abdomen très-long et dépassant les ailes, cylindrique, lisse,
soyeux et terminé chez les çP par de longs poils. — Pattes robustes : les posté-
rieures ayant les tibias presque doubles de la cuisse, très-renfiés et renfermant
des pinceaux de poils. — Ailes larqes, épaisses, veloutées, jaunes, avec de larges
taches noires ocellées — V et 2" sur un pédicule commun.
Ce joli genre est extrêmement facile à reconnaître à ses ailes d'un beau
jaune, parsemées de larges taches grises, cerclées et ocellées de noir, abso-
luimjnt comme celles des Léopards et des Panthères. Aussi Hubner a-t-il
copié littéralement son nom de genre sur celui de ce dernier mammifère,
et je n'ai fait que changer sa terminaison pour rendre cette ressemblance
moins choquante. A la Pardalaria, seule espèce qui le composait, j'en ai
ajouté trois autres, très-voisines sans doute, mais spécifiquement différentes.
J'ai donné en outre, comme variété?, deux autres races qui pourront très-
bien, par la suite, prendre rang comme espèces, et j'en ai même une troi-
sième qui est dans le même cas ; mais ces belles Phalènes ne nous viennent
pas encore en assez, grande quantité pour donner lieu à des études défini-
tives. Elles sont toutes américaines, et chaque partie de ce vaste continent
pourrait bien avoir son espèce propre.
.200 . t^ ZERENlDiE.
1 2 48 . PaNTH^RPJOE& vPARDAlTA:tW.^:s.t;jJIb .
Hb. Zut. 335-336.
45mm. Ailes d'un jaune-d'or, tigrées de larges taches noires à iris gris.
Les supérieures en ont sept, dont la 2<^, en forme de bande, touche les deux
bords et a trois pupilles, la 6« au bord interne est également tri-pupillée ;
celle qui la regarde, à la côte, bi-pupillée, et celle de l'apex sans pupilles.
Les inférieures n'ont que cinq taches, dont l'anale et celle d'au-dessus
seules ont le centre gris, les autres étant d'un noir plein. Thorax d'un gris-
noir, avec le dos et les ptérygodes tachés de jaune. Abdomen avec les côtés
jaunes. — 9 semblable.
Brésil. Coll. div.
A. Gn. pi. 14 fig. 7.
Plus grande. Taches plus larges, à iris gris plus étendu. Les trois exter-
nes des ailes inférieures souvent contiguës. Abdomen entièrement gris.
Rio-Janeiro. Deux cf. Coll. mus.
Peut-être constitue-t-elle une espèce. Cependant, j'ai vu deux ç^ de la
même provenance qui ne diffèrent du type que par une taille plus grande
et semblent faire le passage.
/1249. Pantherodes Colubraria Gn.
Constamment plus grande que la Pardalaria (cf 50™"", 9 SS""") et à
ailes plus développées. Le fond des supérieures teinté d'olivâtre, tandis
que celui des inférieures reste d'un jaune-d'or et est seulement lavé de
gris au bord abdominal. Les taches sont plus larges, et leur fond général
est gris, ou, si l'on aime mieux, leur bordure et leurs pupilles sont plus
rétrécies. Abdomen tout gris. — 9 semblable.
Nouvelle-Fribourg (Brésil). Un o^, une 9- Coll. Gn.
J'ai vu plusieurs autres exemplaires de cette belle espèce, et je ne doute
pas que sa chenille ne soit différente de celle de Pardalaria.
A.
Les ailes supérieures encore plus olivâtres, tandis que les inférieures
sont d'un jaune-serùi. 5® tache des supérieures (la bipupillée) prolongée
inférieurement en pointe aiguë. Tache discoîdale des inférieures petite et
isolée. (Les trois extérieures sont coufluentes dans mon exemplaire.)
Colombie. Une 9. Coll. Gn.
Il est très-possible qu'elle forme une espèce séparée; mais je n'ose l'é-
tablir sur un seul individu.
ZERENID.E. 201
( laôo. Pantherodes Unciaiha Gn.
Elle est plus petite que la Pardalaria et no dépasse pas 40""". C'est à la
Colubraria qu'elle ressemble le plus, mais elle en diffère par son abdo-
men jaune, marqué chez la femelle de taclirs triangulaires noirâtres, avec
les deux derniers anneaux de cette couleur. Les taches des ailes sont dis-
posées de même, mais celles des inférieures sont plus noires, et à peine
distingue-l-on leurs pupilles, hors celle de l'angle anal. Celle de la cellule
est proportionnellement plus petite, plus isolée, plus arrondie.
Mexique. Uncf, une 9- Coll.Gn. M. Salle en a rapporté une grande
quantité ds son dernier voyage.
/i25i. Pantherodes Leonaria Gn.
40mni, Ailes courtes, arrondies, concolores, d'un jaune-gomme-gutte,
tigrées de larges taches noires, sans iris ni pupilles. Celles des supérieures
disposées comme chez Pardalaria, mais occupant plus de place ; les deux
extérieures confluentes, aux ailes inférieures. Celle du disque, loin d'être
plus petite que les autres, est la plus grande de toutes, et celle de l'angle
interne se lie à celle d'au-dessous, tandis que celle du milieu reste isolée,
quoique plus grande. Thorax entièrement noir.
Monte-Video. Un cf. Coll. Gn.
Elle est bien différente des autres et forme le passage au genre suivant.
Gen. ABRAXA.S Leach.
Leach. Edirab. Encycl. IX p. 134 (1815), Steph. Curt. = Zerene Treits.
Dup. Bdv. H.-S. Led. = Calospilos Hb. Verz.
Clienilles assez courtes, épaisses, non atténuées, à anneaux un peu renflés, à
trapézoïdaux iurmotités de poils distincts, avec le dos marqué de taches ou lignes
noires, à tête tjlobulcuse; vivant à découvert sur les arbres ou les atbrisseaux.
— Chtysalides courtes, luisantes, à anneaux souvent zones. — Antennes courtes,
simplement puhescentes chez les rf. — Front étroit et aplati. — Palpes tfiéles,
droits ou incombants, écartés., à articles indistincts. — Thorax demi-velu —
Abdomen lonij, cylindrique, marqué de plusieurs séries de taches noires. —
Ailes larges, veloutées: les inférieures au moins marquées de taches noires non
ocellées, et dont plusieurs confluentes. — t'as d'aréole. Sous costale liée à la cos-
tale par un court rameau. Pas d'indépendante aux secondes ailes. 2 et 3 sépa-
rées à leur insertion.
Genre ancien, universellement adopté et qui forme le type de la famille.
202 ZERENIDiE.
Les espèces européennes qui le composent méritent d'être mises au rang des
plus belles Phaiénites, et les exotiques l'emportent encore sur elles.
Les chenilles vivent toutes sur les arbres ou arbrisseaux, souvent en telle
abondance qu'elles les dépouillent entièrement de leurs feuilles. La Gros-
sulariaia dévore chez nous les groseillers des haies^ et la Pantaria en fait
autant des frênes dans le midi de la France.
Les pnpillons volent lourdement au crépuscule, car leurs grandes ailes
sont molles et sans soutien, et de plus leurs femelles ont à supporter un ab-
domen volumineux et saturé d'oeufs. Au reste, il n'est personne qui n'ait
observé directement ces mœurs, car ces Phalènes sont aussi vulgaires à
l'état parfait qu'à l'état de chenille.
On pourrait diviser ce genre en trois ou quatre groupes, mais les espè-
ces s'enchaînent assez bien et sont trop facilement reconnaissables pour
rendre ce fractionnement indispensable. Les caractères que j'ai donnés
s'appliquent d'ailleurs également bien à toutes les espèces.
M. Herr.-Schœfler a figuré dans sa collection d'exotiques (71, 72) une
jolie Géomètre de Venezuela qui a quelques rapports avec une des miennes,
mais je suis loin de pouvoir affirmer qu'elle appartienne au gf^meAlraxas.
IWsppeWe Histrionaria, nom que dans tous les cas il faudrait changer,
puisqu'il a déjà été employé par M. Westwood.
1252. Abraxas Tigrata Gn.
g5mm_ Ailes oblougues, d'un jaune-fauve, parsemées d'une multitude
de taches inégales d'un brun-noir : celles du disque larges, arrondies et en
partie confluentes; celles de la base et du bord tetniinal petites, punctifor-
mes et groupées. Dessous entièrement semblable. Tête jaune, sans tache.
Thorax très-taché de noir. Abdomen long, jaune, taché inégalement de
noir, avec l'extrémité anale d'un gris-noir.
Inde centrale. Uncf. Coll.Gn.
Cette belle espèce paraît très-rare ; elle est facile à reconnaître à la forme
et à la couleur de ses ailes.
1253. Abuaxas Couaggaria Gn.
50"™. Ailes amygdaliformes, à bords très-arrondis, concolores, blan-
ches, avec des bandes ondulées et des taches marginales confluentes, noi-
res. Supérieures ayant trois bandes, dont les deux premières se réunissent
au bord interne, et dont la troisième s'anastomose avec la seconde, vis-à-
vis de la cellule et au-dessous de la 4. Inférieures avec trois bandes, dont
une très-courte à la base et deux autres sur le disque, anastomosées vis-à-
vis de la cellule. Les taches terminales sont peu séparées, iiors les trois qui
sont traversées par les 2, 3 et 4, lesquelles sont arrondies supérieurement.
ZERENID.'E. 2o3
Corps d'un jaune-roux : l'abdomen avec deux rangs de taches ventrales et
un seul rang dorsal, séparé sur les côtés par des points.
Indes orientales? Un cf. Coll. Gn.
1254. Abraxas Triseuiaria H.-S.
Herr.-Sch. E\ot. 322.
^5mm. Ailes assez minces, blanches, avec une bordure laciniée et deux
bandes écartées, communes, d'un noir terne. Supérieures ayant en outre
la côte noire et tout l'espace basilaire semblable, avec quelques taches
blanches. Une bandelette courte descend de la côte au bord de la cellule
et se prolonge à angle droit jusqu'au bord terminal, en passant par-dessus
la seconde bande. Une tache noire à l'angle interne. Aux inférieures la
bordure envoie, entre 2 et 3, une liture qui va rejoindre cette même
bande. Corps comme chez Pantaria.
Java. Une 9. Coll. Gn.
1255. Abraxas Labraria Gn.
45™™. Ailes blanches, avec une large bordure noire, très-nette^ mais
un peu sinuée intérieurement. Supérieures ayant la côte aussi largement
noire et une grande tache au bout de la cellule, qui, se liant à la bordure
par une large bandelette, entre 1' et 8, isole une grande tache subapicale
blanche, suivie, à l'apex même, de deux autres petites et triangulaires.
Ailes inférieures n'ayant qu'une tache cellulaire ronde. Leur bordure re-
montant aussi à la côte et jusqu'à la base. Corps entièrement d'un fauve
vif, avec l'abdomen taché comme chez notre Pantaria.
Une 9 *^6 '3 collection Marchand, sans désignation de pays. Je la crois
des Indes.
1256. Abraxas Evergistaria Cr.
Cram. 369 B.
Je ne l'ai pas vue, mais je suppose qu'elle doit appartenir à ce genre,
si toutefois ce n'est pas un vrai Bombyx, mais il ne faudrait pas tirer cette
dernière conclusion de l'épaisseur du corps, qui est presque toujours exa-
gérée dans les figures de Cramer. Au contraire, les antennes, la couleur
jaune et maculée de tout le corps, et la petite tache jaune qui se voit à la
base des premières ailes, me font présumer que c'est une Zerene voisine
de ma Labraria.
Les ailes supérieures sont noires, avec cinq taches blanches : une carrée
à la base, une ovale sur le disque, et trois plus petites aux bords terminal
2o4 ZEIlENir.fi.
et inlerne. Les inférieures sont blanches, avec une bordure noire qui se
réduit à une bandelette subterminale, à partir de la 2, et s'arrête complè-
tement à ia 4. Le corps est fauve, avec l'abdomen marqué de taches noires,
rectangulaires.
Amboine. >
Type.
ih 1257. Abraxas Grossulariata MoufF.
Mouffet p. 96 no 10 — Goedart I p. 67 pi. 31 — Albin pi. 43 fig. 71 —
Blank. pi. VII E.-H. — Linn. 242— Rœsel I pi. 2 — Geoff. p. 136 (ia Mou-
chetée) — Scop. 544 — L'Adm. pi. 26 — Wilk 85 — Wien.-Verz. N-11 —
Brahm. 79 — Fab. 162 — Bork. 229 — Sepp II pi. 2 Cg. 1-6 — Schr. 1686
— Donov. I pi. 4 — Hb. 81, 82 — Haw. p. 316 — Treits. II p. 237 —
Dup. V p. 238 pi. 187 fig. 1 — Steph. III p. 247 — Wood 601 — Frey. I
pi. 84 fig. 3 — Bdv. 1804 — Herr.-Sch. p. 64 — Lah. 104.
Larv. Goed. et omn.
'iO™'". Ailes arrondies, blanches, avec beaucoup de taches noires ar-
rondies, dont la principale série est terminale. Supérieures avec deux li-
gnes fauves écartées, bordées de chaque côté de taciies noires, confluentes.
Abdomen fauve, avec une série dorsale et deux latérales, de taches noires.
— 9 semblable, mais ayant généralement la série discoïdale de taches des
inférieures plus complète.
Extrêmement commune dans les lieux plantés de groseillers, de toute
l'Europe, en juillet. Coll. dlv.
Chenille d'un blanc sale, parsemée de points noirs, avec deux taches dor-
sales sur chaque anneau : la première grosse, campanuliforme, et absor-
bant les trapézoïdaux antérieurs; la seconde linéaire, absorbant les posté-
rieurs. L'ne stigmatale d'un rouge sombre, sur les anneaux dépourvus de
pattes. Tète et pattes écailleuses, noires. Vit en mai sur le Rïbes grossu-
lariu, en familles nombreuses. — Chrysalide noire ou d'un brun-marron,
avec les anneaux zônés de jaune-d'ocre luisant.
La Grossulariata varie pour le nombre, la taille et l'intensité des taches
noires. Toutefois, si l'on veut observer <iue c'est la Géomètre la plus com-
mune, on trouvera que ses variétés, même accidentelles, ne sont pas bien
fréquentes.
Cramer figure, 372 A, une prétendue variété de la Grossulariata prise
aux Berbices. Ne l'ayant pas vue en nature, je ne puis préciser très-exacte-
ment ses différences, mais il est probable qu'elle constitue une espèce.
Les deux points noirs, qui remplacent su tache cellulaire, sont entourés de
fauve, et la ligne médiane des inférieures est remplacée par une traînée
également fauve.
Cette espèce est à la fois si vulgaire et si nette de dessin, que les plus
ZERENID^E. 205
anciens auteurs l'ont connue, et qu'on la reconnaît sur les figures les plus
grossières. L'Admirai l'a rendue avec une vérité de pose et de dessin qui
n'a été ni surpassée, ni inérae égalée par les auteurs modernes.
1208. AbRAXAS GlHAFFATA Gn.
SOnim. Ailes blanches, marbrées d'une grande quantité de taches d'un
brun-noirâtre clair, inégales, arrondies, et la plupart conlluentes ; la cellu-
laire très-grande et occupant toute la cellule ; celles du bord rangées en
séries, dont une tout-à-fait terminale. Dessous semblable. Thorax blanc,
taché de brun. Abdomen fauve^ avec deux séries dorsales de larges taches
noirâtres, rectangulaires. Tête, collier et poitrine jaunes, tachés de brun.
Inde centrale. Une 9- Coll. Gn.
La plus grande des Abraxns.
laSg. Aeraxas Martaria Gn.
Elle est voisine de notre Ulmata, et plus encore de la Leopardinafa,
mais beaucoup plus grande (58"""). Les taches de ses ailes sont d'un
gris si pâle qu'il faut de l'attention pour les apercevoir. Elles sont pour-
tant fort étendues sur les ailes supérieures, dont l'une occupe tout le
^sque ; la seconde suit la cellule, et la troisième est disposée en une large
bande, presque terminale, qui aboutit à une tache ferrugineuse du bord
interne, faiblement pupillée d'argenté, et tout-à-fait dénuée de noir, ainsi
qu'une tache à la base. Aux ailes inférieures, une tache ferrugineuse part
du bord abdominal et forme une bande ondulée jusqu'au-delà de la 3,
toujours sans teinte noire. Tout le corps est ferrugineux : le thorax avec
deux bandes noires, et les ptérygodes marquées d'un point noir cerclé d'ar-
genté. L'abdomen comme chez notre Ulmata.
Nord de l'Inde. Une 9 donnée par M. Doubiebay.
1 260. Abraxas Fasciariata Guér.
Guér. Voy. Deiss. pi. 26 fig. 5.
Je n'ai pas vu cette espèce, qui parait voisine de ma Felinata. Ses
ailes sont blanches, avec quelques taches seulement éparses sur le disque.
Les supérieures en ont, avant le bord terminal, une série droite, con-
fluente, en forme de bande, et derrière elle les taches deviennent plus fré-
quentes. Sur les inférieures, c'est une simple guirlande suivie de trois ou"
quatre taches au plus. Eu dessous, la côte est jaune , et le corps est égale-
ment jaune, ponctué de noir, comme toutes les Zerene.
Monts Neelgheries, en mai.
206 2ERENID;E.
* 1261. Abraxas Ulmata Sepp.
Sepp I pi. 3 fig. i-8 — Fab. Spec. ius. 94. E. S. 171 — Panz. 22 —
Hb. 85, 391, 392 — Donov. IX pi. 293 fig. 1 — Haw. p. 317 — Treits. II
p. 240 et Sup. p. 219 — Dup. V p. 241 pi. 187 Cg. 2 — Steph. III p. 246
et IV p. 392 — Wood 599 — Bdv. 1805 — Herr.-Sch. p. 64 — Lah. 105
= Sylvata Scop. 546 — Vill. p. 363 pi. 6 Cg. 14 =Pantherata Hb. Beitr. II
2-N— Bork. 230 = Pantaria Wien.-Verz.N-12.
Larv. Seppj Hb.
Allemagne, Angleterre, nord et centre de la France, etc., en juin et
juillet. Coll. div. A été prise réceuiuieut près de Paris.
Scopli est bien le premier qui ait fait connaître cette espèce, et on ne
peut la méconnaître sur sa description ; mais il n'est guère possible de
faire disparaître l'extrême confusion qui s'est faite , qu'en lui laissant le
nom de Fabricius. C'est très-probablement elle que les Thérésiens ont
prise pour la Pantaria de Linné. Voy. cette dernière.
1262. Abraxas Leopaudinata Koll,
KoU. Kasck. p. 490.
'♦
Au premier abord on considère celte Abraxas comme identique avec
notre Ulmata, mais elle n'en forme pas moins une espèce distincte, dont
voici les caractères :
Elle est plus grande (ûù™'"). Ses ailes sont notablement plus allongées;
leurs taches sont plus étendues, plus nombreuses, plus continues, sur-
tout à la côte et au bord terminal. Celle de la cellule est liée à la côte.
Les taches rousses, au contraire, sont plus restreintes. Les tibias posté-
rieurs du çf sont notablement plus longs et plus renflés.
Commune dans l'Inde, d'où elle nous arrive en grande quantité.
Elle varie comme notre Ulmata y pour le nombre et l'intensité des
taches.
^ 1263, Abraxas Pantaria Lin.
S.N.218 — Vill. 431 — Esp. pi. 47 fig.* 5 —Hb. 84— Haw. p. 317 —
Bup. V p. 244 pi. «Sif fig. 3 — Treits. II p. 242 — Encycl. p. 84 —
Steph. III p. 246 pi. 32 fig. 1 — Wood 600 — Bdv. 1806 — Herr.-Sch. p. 64
— Lah. 106.
Larv.
Espagne, Portugal, France méridionale. Commune sur les frênes, en
mai, juin et juillet. Coll. div.
zereniDjE. 207
C'est bien la véritable Pantaria de Linné, qui l'a décrite sur des indi-
vidus pris en Portugal, mais il est douteux que ce soit celle du Catalogue
de Vienne, Les auteurs anglais disent qu'elle a élé prise dans le Somerset-
sliire, mais je crains qu'on n'ait confondu celle espèce francîiement méri-
dionale avec une variété de VUlniata.
J'ai vu la chenille, qui est très-voisine de la Grossuluriata, mais je n'en
ai pas gardé la description. Depuis, j'ai pris abondamment l'insecte dans
les Pyrénées-Orientales, et j'ai obtenu des pontes, niais dont les chenilles
sont malheureusement écloses et mortes pendant mon retour.
-»»
1264. Abraxas Cataria Gn.
Trés-voisine de la Pantaria, mais plus petite (35"'"')» et encore plus
pauvre en dessins. Ceux-ci se bornent à une tache basilaire, une autre ta-
che au bord interne, et une costale aux sujiérieures, où l'on voit pour-
taut, surtout chez les 9> 'a trace d'un anneau celîulaire. Les ailes In-
férieures n'ont qu'une seule tache au bord abdominal. Toutes ces taches
sont d'un jaune-ferrugineux. — L'abdomen manque.
Gibraltar. Un c/", une 9i en mauvais état. Coll. Gn.
Serait-ce une simple varléié de Pantaria?
1265. AfiRAXAb UliGANDATA Cr.
Cram. 372 B.
Je ne l'ai pas vue, et elle me paraît bien voisine des deux précédentes.
Elle a, comme les individus bien écrits de Pantaria, une double série de
points gris sur les quatre ailes, et les taclies ferrugineuses même sont en
forme de points.
Cramer n'indique pas sa patrie.
J2Ù6. Abraxas (^Iompositata Gn.
^gmm. Ailes blanches : les supérieures à apex assez aigu, avec des li-
gnes noires, sinuées, disposées par faisceaux de trois lignes, qui se rétré-
cissent en se réunissant au bord interne, les deux dernières ne descendant
que jusqu'à la 2. Une tache noire à l'angle interne. Leur dessous marqué
de taches et non de lignes, avec un faisceau de poils jaunes, écartés, à la
base. Ailes inférieures ayant un large espace anal jaune, surmonté de li-
lures noires, et marqué de trois taches semilunaires noires, à centre gris,
le tout finissant à la 2. De là à l'angle interne, deux bandelettes noires,
inégales, superposées. Leur disque blanc en dessus, mais marqué, en des-
sous, d'une ligne coudée et d'une grosse tache cellulaire, noires. Abdomen
208 ZERENin^E.
jaune, avec deux rangées dorsales de taches carrées, noires. Tête, poitrine
et collier jaunes, tachés de noir.
Nord de la Chine. Un (f, rapporté par M. Fortune. Coll. Gu.
A.
Plus petite (SQ"""). Lignes des supérieures plus rapprochées. Ailes infé-
rieures ayant, même en dessus, une grosse tache noire vers le milieu de la
cellule. Bandelette du dessous moins coudée, plus arquée, plus large, et
descendant moins bas au bord abdominal.
Japon. Un (f. Coll. Gn.
1267. Abraxas Hemionata Gn.
52mm. Ailes concolores et à dessins communs, d'un beau jaune gomme-
gutte, zébrées et tachées de noir jusqu'aux deux tiers, puis rayées longi-
tudinalement de lignes nervurales épaisses, jusqu'au bord terminal. Les
zébrures consistent en deux bandelettes très-tortueuses, et, dans leurs in-
tervalles, on voit de petites taches et litures, dont quelques-unes se prolon-
gent entre les bandelettes terminales. Corps jaune, taché de noir : l'abdo-
men avec trois rangs de taches triangulaires.
Nord de la Chine. Une Ç, rapportée par M. Fortune. Coll. Gn.
Cette charmante espèce a les ailes inférieures un peu échancrées, ou
plutôt tronquées, vis-à-vis de la cellule. C'est la seule Zerene qui soit dans
ce cas.
1268. Abraxas? Ribearia A. F.
Asa Fitch. trans. Soc. agric. New- York t. VII.
Je ne l'ai pas vue en nature et ne puis dire si elle appartient bien au
QcnT^i Abraxas , ce dont l'auteur lui-même de la notice doute un peu. Ce
qu'il y a de certain, c'est que la chenille, par sa forme, ses dessins et sa
nourriture, ressemble lout-à-faità celle des Abraxas.
35mm_ Ailes d'un jaune-nankin, avec une série commune de taches
inégales, d'un brun-noir, disposées en une bande arquée, parallèle au bord
terminal, dont elle n'est pas très-éloignée : les trois taches intermédiaires
plus grosses et plus apparentes. Supérieures ayant en outre une seconde
bande également parallèle, mais rapprochée de la base. Antennes à lames
longues et distinctes. Corps jaune, sans taches. — Ç ayant la bande basi-
laire fondue jusqu'à la base de l'aile.
Commune en juin et juillet, dans les jardins de New-York.
Chenille d'un jaune pâle, avec les côtés blancs et quatre séries de taches
Hoires : celles qui bordent la stigmalale oblongues et presque contiguës;
ZERENIDiE. 209
celles qui les surmontent plus grosses et arrondies. Tète concolore, avec
une taclie noire au sommet. Elle vit sur les /i (tes, en familles nombreuses,
comme notre Grossulariatn.
Ge.v. LIGDIA Gn.
Melanthia Dup. Bdv. — Boarmiu Herr.-Sch. — Zerene Led.
Chenilles courtes, cylindriques, sans éminences, rases, lisses, à tête petite et
(globuleuse; vivant sur les arbrisseaux. — Chrysalides renfermées dans des
feuilles arjtjlomérées. — Antennes courtes, pubescentes chez les çf, sétacées
chez les Ç. — Palpes ascendants, mais ne défiassant pas le front, squammeux,
hérissés. — Front squammeux,à vertex saillant. — Thorax court, c/rossière-
ment squammeux. — Abdomen des Ç qréle, unicolore, caréné, à premier
anneau forrtuait une plaque large et unie. — Tibias postérieurs très-reujlés,
parsemés de taches noires. - Ailes larges, courtes, veloutées : les supérieures
avec la base et une bande foncées, mêlées d'ècailles luisantes; les inférieures
larges, subdentées, coudées au bout de la 2 et striées en partie — 2 ef 3 des
inférieures naissant du même point et parallèles à 1' et 2'.
Tous les auteurs, trompés par une ressemblance de dessin, ont placé
l'espèce euiopcenne q^ji est le type de ce genre, dans le genre Melanthia
de la famille des Larentides. M. Herrich-Schœffer, le premier, s'aperçut
qu'elle y était fort déplacée; mais la place qu'il lui assigne n'est pas meil-
leure, puisqu'il la met dans le genre Boarmia, avec lequel elle n'a rien de
commun. Pour moi, elle m'a toujours paru devoir faire partie des Zéréni-
des, et je vois, en parcourant le Catalogue de M. Lederer, qu'il a partagé
mon opinion. Une grande ressemblance de couleurs avec les Abr. Vlmata.
Panlata, Felinaria. des écailles luisantes et demi-métalliques dans les par-
ties noires, les tibias postérieurs renfles, la forme des palpes, etc., prou-
vent que cette collocation est la bonne et doit rester définitive. Toutefois,
c'est aller trop loin que d'en l'aire une Ahraxas proprement dite. Les pre-
miers états, la forme du front, l'abdomen immaculé, la nervulation, sont
autant de titres pour que ces deux genres soient séparés.
Les Ligdia habitent l'Europe et l'Inde. Leurs mœurs n'ont rien de par-
ticulier.
1 26g. LlGDI.\ Adust.\t.4 W.-V.
Wien.-Vcrz. N-9 — Fab. 210 — Bork. 224— Schranck 1683 — Hb. 75—
Haw. p. 337 — Treits. II p. 225 — Encycl. 81 — Dup. V p. 257 pi. 188
f . 6 — Steph. IIl p. 250 et IV p. 392 — Wood 605 — Frey. II pi. 102
f. 2 —Bdv. 1802— Herr.-Sdi. p. 83 — Lab. 143.
Larv. Hb. Treits. Fruy.
oiinœ. Ailes d'un blanc-jaunâtre, avec l'espace basilaire et le rhorax
Lépidoptères. Tome 10. 14
210 ZERENIDiE.
d'un noir-brûlé luisant. Coudée perdue dans une bande rousse marbrée
de noir, qui forme extérieurement des dents arrondies et saupoudrées çà
et là d'écaillés d'un gris-plombé. Espace terminal strié de noir et teinté de
roux. Ailes inférieures striées de noir à la base, puis salies de brun clair,
que traverse une subterminale blanche, dentée, dans les individus bien
écrits. Dessous lavé d'ochracé par places, et strié de noir : les supérieures
avec une bande noirâtre subterminale. — 9 semblable.
Très-commune dans tous les bois, les chemins, les jardins où croissent
tes Evonymus, en juin, puis en août. Coll. div.
Chenille d'un beau vert, avec la tête, les pattes ventrales, et des taches
latérales sur les 5" et 6<= anneaux, d'un rouge foncé mêlé de jaunâtre. Les
9" et 10*= ont aussi des places jaunâtres ponctuées de rouge. Elle vit en
mai et juin sur VEvonymus europœus.
VAdustaia varie beaucoup, mais d'un individu à l'autre et sans faire de
races séparées. Aussi n'a-t-on créé aucune espèce à ses dépens. Tous les
auteurs, sans exception, l'ont bien reconnue, et aucun ne s'est écarté du
premier nom qui lui a été imposé. Cette unanimité est assez rare pour être
signalée.
I 2yO. LlGDlA COCTATA Gn.
Elle a tout-à-fait l'aspect de notre Adustata, mais elle est bien séparée.
Les ailes supérieures sont beaucoup plus oblongues, avec l'apex prolongé
et le bord terminal droit et oblique. L'espace basilaire est plus étendu à
la côte. La bande est plus reculée, moins vive, moins marbrée; elle forme
un angle plus prononcé dans la cellule, et est plus nettement bordée de
taches noires du côté interne. Les ailes inférieures sont moins coudées,
plus régulièrement dentées, et leur feston noir est égal partout. En des-
sous, on voit aux quatre ailes une ligne oblique, droite, qui suit l'espace
basilaire et qui s'aperçoit un peu en dessus. Les tibias postérieurs ne sont
pas très-renflés.
Nord de l'Inde. Un ex. Coll. Gn.
Gen. LOMASPILIS Hb.
Hh. Verz. p. 306 (1816) — Steph. = Zerene Treits. Herr.-Sch. Led. =
Melanippe Dup.
Chenilles asse.z courtes, raides, un peu déprimées en dessus, nullement atté-
nuées, sans aucune éminence, ayant toutes les liijnes distinctes, à tête aussi large
(fue le cou, aplatie ; vivant sur les arbres à découvert. — Chrysalides enterrées.
— antennes courtes, pubescentes chez les q^, un peu grenues chez les Ç . —
Tête petite, surtout chez les Ç, à front plat et étroit. — Palpes grêles, écar-
tés, un peu arqués, à articles indistincts, — Corps assez ramassé, squammeux.
ZERENIO£. 211
soyeux, unicolore, un peu rnèlallique; l'abdomen court, subconique dans les ç^,
presque uvo'idc dans les Ç et sans taches. — Pattes postérieures à tibias peu
renflés, avec deux paires d'éperons rapprocliés, mais assez Idhqs. — Ailes
courtes, blanches, entourées de noir,à frange foncée, unicolore : les supérieures
un peu prolongées à l'apex; les inférieures arrondies, festonnées. — Une seule
aréole Irès-lomjue et étroite Pas d' indépendante aux inférieures. 2 et 3 écar-
tées à leur origine. Disco-cellulaiie à branches égales.
La place de ce genre est assez inceiiaine, quoique tous les Entomologis-
tes allemands l'aient réuni sans hésitation au genre j46raxas, dont il diffère
notablement par la forme de l'abdomen, le corps unicolore, l'aspect métal-
lique des écailles noires et la disposition des dessins. Duponchel, de son
côté, l'a mis dans son genre Melantkia., avec lequel il n'a que des rapports
de couleur, et M. Boisduval l'a imité dans celte faute, sans même en faire un
groupe séparé.
Les premiers élats ne sont pas de nature à faire cesser cette hésitation.
La chenille a cerlainemenl un aspect propre et ne peut être confondue avec
les autres de la môme famille, mais cet aspect rappelle aussi bien les Maca-
rides ou les Cabérides que les Zérénides. Les mœurs du papillon, qui ha-
bite les prairies et les lieux humides, parce que sa chenille vit sur les ar-
bres qui y croissent, ne nous fournisseat pas non plus de raisons décisives.
Dans ce doute, il faut, je crois^ se laisser guider par l'instinct entomologi-
que, qui nous porte à rapprocher les Lomnspilis des Abraxas. La couleur
blanche des ailes, les dessins disposés en taches, leur éclat un peu métal-
lique, l'abdomen plombé, sont des caractères, sinon concluants, au moins
admissibles, si l'on réfléchit d'ailleurs que parmi tous les autres caractères
organiques aucun ne s'oppose à l'introduction de la Marginata dans la pré-
sente famille.
I 27 I . LoMAsriLis Marginata L.
S. N. 257 — Clerck pi. 2 fig. 5 — Geoff. p. 139 — Sulz. Kenn. pi. 16
Cg. 96 — Wien.-Verz. N-10 — Schw. pi. 3 lig. 8-9— Brahm. 381 — Schr.
1685 — Fab. 182 — Bork. 225 — Hb. Beilr. L 3 P et Saml. 80 (var.) —
Douov. IX pi. 293 fig. 2 — Haw. p. 337 — Treits. II p. 231 et Sup. p. 219
— Dup. V p. 279 pi. 190 fig. 1-2 — Sleph. III p. 314 — Wood -ÎS» —
Eacycl. p. 85 — Bdv. 1780 — Herr.-Scb. p. 64 — Lab. 107 = Stapky-
leata Scop. 548 ::= Nœvaria Hb. 79.
Larv. Hb.
25™'". Ailes d'un blanc-jaune, avec une bordure inégale, sinuée, et des
lâches d'un noir-brun luisant. Cette bordure a un sinus profond vers le
milieu de l'aile, et est même parfois tout-à-fait interrompue aux inférieu-
res. Les supérieures ont deux largos taches costales, sous la seconde iles-
quelles est une tache arrondie. Les inférieures ont une série médiane de
•X 1 1 ZERENlDiE.
taches, parfois confluentes en forme de bande. Dessous semblable. Corps
d'un noir-brun mélallique uni. — 9 semblable, mais avec les taches
des inférieurs plus souvent liées.
Très-commune dans les prés plantés d'arbres et dans les jardins de
toute l'Europe, en juin, puis en août. Coll. div.
Scopoli a décrit quatre variétés, outre le type; Borkhausen a été jus-
qu'à dïx^ et Hubner a fait deux espèces ; on croirait d'après cela que cette
Géomètre varie excessivement. Il n'en est rien cependant, et il n'existe
que deux races bien tranchées. Les figures de Nœvaria, Maculata et
Marginaria de Hubner se rapportent toutes trois au type, sans le repro-
duire parfaitement. C'est dans la figure de Wood que nous le trouvons.
Chenille d'un vert foncé, avec la vasculaire et les sous-dorsales lînes,
jaunes ou blanches, et la stigniatale plus large. Tête concolore, avec deux
traits noirs. Patles vertes. Elle vit sur plusieurs espèces d'arbres, mais
surtout sur le Salix caprœa.
A. Pollutaria Hb.
Hb. 77.
Ailes inférieures tantôt sans aucune tache, tantôt avec quelques rudi-
ments de bordure, mais sans taches sur le disque. Ailes supérieures ayant
la bordure entièrement interrompue au milieu, el n'atteignant pas tout-à-
fait le bord terminal. Pas de point sous la seconde tache costale.
Cette race présente elle-même des sous-variétés. La figure de Hubner
est une des moins marquées de noir qu'on puisse rencontrer. Cependant,
M. Lederer m'en communique un individu 9 <îui "'a fl"6 la frange des
quatre ailes, la base des supérieures et deux petites taches costales, noires.
Souvent les taches sont remplacées par un groupe de stries. Il faut re-
marquer aussi que la teinte jaune qui s'épaissit plutôt sur les bords, est
par cela même plus visible que chez le type.
Aussi commune, et dans les mêmes lieux.
Gen. STALAGMIA Gn.
chenilles — Antennes {des Oj longues, très-tninces et sétacécs. — Palpes
dépassant le front, grêles, à dernier article aicju. — Corps grêle, à abdomen
immaculé. — Pattes longues, tres-cjrêks, nullement renflées. — Ailes très-
larges, festonnées, blanches, à taches noires: les supérieures à côte et à bord
terminal convexes; les inférieures presque dentées, à angle anal carré. Pas
d'aréole. Pas d'indépendante aux .'secondes ailes. 2 f f 3 partant du même point,
vis-à-vis 1' et 2'.
Voici un genre dont le faciès est fort embarrassant. L'insecte entier est,
dans toute ses parties, d'une délicatesse qui rappelle la famille des Micro-
ZERENIDiE, 2 I 3
nides. L'abdomen de la 9 mince, les pattes allongées et presque filiformes,
les antennes longues et sétacccs, sont autant d'exceptions dans la famille qui
nous occupe ; mais, d'un autre côté, la forme et les dessins des ailes, la
nervulation, la tête, etc., militent |>our l'y faire rester. La découverte du çf
nous amènera peut-être des lumières, et celle de la chenille mettra nos
successeurs à même de prononcer.
1272. St.^lagmia Guttaria Guér.
Guér. Icon. du règn. anim. pi. 90.
^5mm. Ailes d'un blanc légèrement soufré, avec des taches arrondies,
Doircs, entre lesquelles on voit de petites stries ou points de même cou-
leur. Supérieures avec l'origine de la côte finement striée ; une grosse ta-
che celhilaire, une autre apicale, irrégulicre, trois autres, de la 2 au bord
interne, et une série terminale inégale. InférieHres avec uneiache cellu-
laire ronde, et deux séries parallèles et régulières terminale subterminale.
Dessou.s semblable. Une taclie noire au milieu du front, et d'autres sur le
thorax.
Singapore. Une 9- Coll. Gn.
Gen. FULGURODES Gn.
Chenilles — Anlennes des çf fortement pectinées, à lames régulières,
mais tr'eS'Serrées et presque conliyuës ; celles des 9 également pectinées, mais
à lames plus courtes. — Palpes courts, grêles, ires-écurtés — Front plat. —
Corps robuste: l'abdomen épais, cylindrique, sans taches ; celui des 9 '''è*-
renflé et muni d'un oviducle lérébriformo à l'extrémité. — Tibias à peine ren-
flés, à tarses épineux. — Jiles veloutées, à lignes très-distinctes et fulqurées,
à tache cellulaire obscure et dentée — Deux aréoles, dont la seconde ouverte.
Disco-cellulaire des inférieures simplement arquée, recevant, au milieu, l'indé-
pendante, qui est plus faible que les autres. 2 et 3 écartées à leur insertion.
Un certain instinct avertit que ces Géomètres, qui n'or.t pourtant aucune
ressemblance avec les Abraxas, doivent être placées auprès d'elles, et, en
effet, leurs chenilles sont tout-à-fait voisines. Pourtant, les antennes, les
pattes, l'abdomen, les dessins des ailes sont complètement différents et of-
frent des caractères tranches qu'on ne trouve en aucune manière chez les
Abraxas. L'alinéa ci-dessus me dispense de les répéter.
Les FM/(/Mrorfe5^ que j'ai ainsi nommées à cause de la forme des lignes qui
traversent leurs ailes, sont toutes américaines. Leurs chenilles, dont on m'a
envoyé autrefois une assez grande quantité, mais dont je n'ai malheureu-
sement pas garde de description, ont les plus grands rapports avec celles
2l4 ZERENID^.
ôeaolre Abr. Grossulariata. Elles vivent aussi sur les groseilliers, en grou-
pes nombreux.
Les papillons sont très-voisins les uns des autres. Je n'en ai encore reçu
que de l'Amérique méridionale. Tous sont inédits.
/1273.
FuLGURODES AcULEARIA Gn.
50™"". Ailes blanches, avec une foule de lignes noires, fines et trés-
dentées; dont deux bien entières, parallèles au bord terminal. Supérieures
avec une grande tache cellulaire, dentée, de chaque côté de laquelle est
une ligne dentée qui va de la côte à la % sous laquelle elles se réunissent;
trois autres lignes à la base. Toutes ces lignes naissent de taches costales.
Inférieures avec un anneau discoïdal traversé par un accent cellulaire.
Corps blanc, avec les ptérygodes bordées de noir. — 9 P'^s grande (60™ni),
et à dessins un peu plus écartés.
Brésil. Trois cf, trois 9. Coll. Gn,
Cette espèce a été envoyée en immense quantité de la Nouvelle-Fri-
bourg, par M. Beské.
/'I274. FULGU RODES SaRTINAR.U.. Gn.
Elle est plus petite que la précédente (45™"')- Le fond blanc est un peu
plus enfumé, et tous les dessins sont d'un brun-fuligineux, au lieu d'être
noirs. La ligne sublerniinale a les dents plus profondes et plus lassées
aux supérieures, où toutes les lignes sont généralement plus denses. Aux
inférieures les deux lignes terminales sont plus épaisses , partant plus
rapprochées, et forment mieux bordure. L'anneau cellulaire est plus étroit
et n'a rien au centre. Le dessous est généralement plus obscur.
Nouvelle-Fribourg (Brésil). Deux cf. Coll. Gn.
Elle est infiniment plus rare que la précédente.
; 1275. FcLGURODES Inversari.\ Gn. pi. 14 flg. 5-
Elle est très-voisine de la précédente, je crois cependant qu'elle forme
une espèce à part. Voici les caractères qui l'en distinguent :
Elle est encore plus enfumée. Les ailes supérieures forment, au bout de
la 1, un coude léger, mais cependant facile à apprécier. Les taches cellu-
laires sont plus étranglées : celle des supérieures est surmontée, à la côte,
d'une teinte qui l'envahit entièrement dans cet endroit; celle des inférieu-
res est en Z, dont la pointe inférieure touche la première ligne subtermi-
nale. Elle est traversée, ainsi que la cellule, par un Irait brun qui accuse
le pli cellulaire. Les nervules Set 4 sont proportionnellement plus courtes
et plus arquées.
Rio-Janeiro. Un cf. Coll. Mus.
ZERENID^E. 1 1 5
< 1276. FULGURODES MoNACHARIA Gn.
Je n'ai vu que la O de cette très-rare espèce. Chez elle le noir envahit
tellement la surface des ailes, que ce sont les dessins qui s'y voient en
blanc. Ils sont cependant les mêmes que chez les précédentes, à quelques
différences prés. La tache cellulaire des supérieures est plus large infé-
rieurement et d'une autre forme. Les ailes inférieures sont entièrement
noires, avec un rayon cellulaire et une série de taches subterminales, blan-
ches. L'abdomen est noir, avec une série dorsale et*deux latérales déta-
ches blanches. — Le cf doit être le plus petit du genre, puisque la 9 ^'^
que 45°"".
Nouvelle-Fribourg. Coll. Gn. Envoyée par M. Beské, qui n'a pris, je
crois, que ce seul individu. Il rappelle certaines variétés noires du Liparis
Monacha .
Gen. PERIGRAMMA Gn.
Chenilles — Antennes (de la Ç) garnies de lames courtes, arquées, con-
tiguës par le sommet. — Palpes dépassant à peine le front, comprimés, squam-
meux-hénssés, à 3^ article indistinct. — Front plat. — Corps assez robuste:
l'abdomen sans taches. — Pattes fortes, à tibias postérieurs renflés. — Ailes
concolores et à dessins communs, entières, soyeuses, sans taches et sans autre
dessin qu'une simple bordure, à nervures foncées ; les inférieures subcoudées. —
Pas d'aréole. Nervules très-droites et très-longues : l'indépendante des supé-
rieures distincte, 2 et 3 partant du même point. Aux inférieures, pas d'indé-
pendante, 2 et 3 partant du même point, vis-à-vis V et 2'. Pas d'interne.
Encore un genre d'un aspect ambigu et dont je ne connais d'ailleurs, mal-
heureusement, que les femelles. Leurs antennes, leur abdomen, la disposi-
tion des nervures disent assez qu'on ne peut le réunir à aucun autre.
/^layy. Perigramma Nervaria Gn. pi. 9 fig. 1.
45mm. A^iies supérieures à côte droite, à apex prolongé, mais obtus, à
bord peu convexe, bien entier; inférieures subcoudées au milieu, à angle
coupé carrément : les quatre d'un blanc pur un peu irisé, avec les ner-
vures grises et une ligne subterminale également grise , rapprochée du
bord auquel elle est parallèle, sauf à l'apex des supérieures, et limitant
une sorte de bordure. Espace compris entre les 2 et 3 lavé de noirâtre
fondu, ainsi que le bord interne des supérieures.
Brésil, Para. Trois 9. Coll. Mus et Gn.
2 1 (S ZERENID^.
Gen. PERCNIA Gn.
chenilles.. .. — Antennes longues, ptibescentes, à cils fascicules chez les çf;
filiformes, à cils isolés chez les Ç. — Palpes dépassant un peu le front, contre
lequel ils sont appliqués, tendant à se rapprocher ; leur 2^ article convexe^
squammeux, le 3" en bouton extrêmement court. — Corps robuste, un peu velu,
semé de larges points noirs: l'abdomen long, comprimé, à deux rangées de
points dorsaux. — Pa^s épaisses : les tibias postérieurs très-renflés, à éperons
courts, à tarses mutigues. — Ailes veloutées, régulièrement semées de points
noirs, larges et nombreux: les supérieures étroites, oblongues et prolongées à
l'apex dans les ç^ ; les inférieures arrondies. — Une indépendante bien mar-
quée aux supéiieures. Disco -cellulaire en V. 2 ei 3 des inférieures espacées à
leur orijine.
Les trois espèces de ce genre sonl bien différentes quant à la taille, mais
elles se ressemblent exactement par la fréquence el la disposition des points,
et (autant que j'en puis juger, l'une de mes espèces étant privée de sa tête)
par les autres caractères. Celle qui fait le type du genre, est une des plus
grandes Géomètres connues et, on peut ajouter, une des plus belles. Les
deux autres diffèrent un peu pour la nervulation ; les 1' et 2' des secondes
ailes naissent au même point, tandis que chez la Feliuaria elles ont une
origine très-distincte. Cette différence de nervulation entre des espèces si
voisines qu'on les prendrait pour des diminutifs les unes des autres, prouve
une fois de plus que les caractères fournis par ces organes deviennent
quelquefois purement spéciBques.
r
|i 1278. Percnia Felinaria Gn. pi. 19 fig. 1.
88"'"». Ailes supérieures oblongues, à apex prolongé et à bord très-
oblique; inférieures arrondies : les quatre d'un gris-blanc, avec une mul-
titude de gros points iK)irs, arrondis, disposés sur les ailes supérieures en
six séries, et en quatre sur les ailes inférieures, indépendamment d'une ta-
che cellulaire semblable. Entre les dernières séries on voit des taches d'un
gris plus foncé que lé fond. En dessous , les ailes supérieures n'ont que
deux séries, placées sur le disque. Corps entièrement parsemé de points
noirs, dont ceux de l'abdomen disposés en deux séries dorsales. Une tache
noire entre les antennes. — $ à ailes plus larges, mais semblables.
Inde centrale. Un cT, quatre 9- Coll. Gn.
Celte grande et belle espèce rappelle au premier abord certains Bomby-
cides ou Lithosides.
ZEUEXIU.E.
/•'279-
Percnia Belluaiua Gu.
ïrès-voisme do, la Felinaria , dont elle diffère surtout par la taille
(68°'"') et la couleur d'un gris-blanchâtre. En outre, le bord terminal des
supérieures est plus convexe et les points terminaux plus petits et plus
arrondis. On ne voit de litures grises qu'entre elles et ravant-dernière
sévie, et ces litures sont obiongues, lancéolées et placées sur les nervures.
En dessous, les mêmes ailes sont blanchâtres, avec le sommet seul teinté
de gris-noir. Le 2» article des palpes est gris au sommet.
Indes-Orientales? Un cf. Coll. Gn.
1280. Percnia Foraria Gn.
lik'^"'. Ailes d'un blanc un peu enfumé, surtout les supérieures, avec
une multitude de points noirs, disposés en six lignes sur les supérieures,
et en trois sur les inférieures, et, en outre, un point cellulaire plus gros
et arrondi. Secondes ailes ayant, avant le point cellulaire, un point à la
naissance de la Zi. Dessous de toutes les ailes avec trois séries seulement.
Thorax semé de points noirs. Abdomen lavé de jaune-brunâtre en dessus,,
avec un double rang de points noirs. La tête manque.
Indes-Orientales? Un cf. Coll. Gn.
Elle paraît encore un diminutif de la précédente; mais les ailes sont
proportionnellement plus larges, les inférieures plus arrondies, la couleur
est encore plus claire et les points plus petits, etc.
Gen. BOMBYCODES Gn.
Chenilles — Antennes des ç^ yarnies jus^/u'au sommet de lames régu-
lières et puùescentes ; celles des Ç à lames plus courtes. — Palpes très-courts,
squammeux, à .3^ article indistinct. — Pattes courtes, à éperons peu développés,
à tarses épineux. — Corps mince, velouté, sans tacites. — Ailes entières, blan-
ches, arrondies, dem.i- transparentes, à écailles Ji nés, à frange courte, non entre-
coupée, sans lignes. — Une aréole ohlonque. — Indépendante distincte aux
quatre ailes. 2 c< 3 des inférieures fortement séparées à leur origine.
Voici un genre d'un aspect tout-à-fait bombyciforme et qu'on serait tenté
de confondre avec certains Bombycides^ et surtout avec le genre Cypra,
établi par mon collaborateur dan«s ses Faunes de l Océanie et de Madagascar.
Ce n'est qu'en l'examinant de près qu'on reconnaît les différences capitales
qui les séparent : présence de la trompe, différence de nervulation, forme
des palpes. Mais ce rapprochement est loin d'être une siiiaple affaire de cu-
riosité, et je n'hésite pas à le conseiller aux entomologistes qui veulent s'ha-
210 ZERENIDiE.
biluer à saisir les différences, souvent délicates, quoique considérables, qui
séparent les grandes divisions entre elles. Ici, par exemple, la vestiture des
ailes semble cire absolument la même, et, cependant, si on approche un Cy-
pra d'une Bombycodes, on verra que chez le premier les écailles du disque
et du bord se rapprochent de la nature des poils, tandis que (à l'exceptiou
de la base, où il existe de véritables poils chez les Géomètres comme chez
les Bombyx), celles des Bombycodes, pour être clair-semées, n'en sont pas
moins des écailles ordinaires. Seulement, leur disposition donne aux ailes
un aspect de velours, et la lumière s'y joue comme dans cette substance à
l'aide de laquelle les fabricants de fleurs artificielles imitent les pétales du
camélia. A l'apex, d'ailleurs^ ces écailles restent les mêmes, tandis qu'elles
s'accumulent et épaississent le sommet de l'aile dans les Cypra.
Passons des ailes aux antennes, qui sont également pectinées dans les deux
genres que je viens de citer, et nous allons y trouver encore un point de
comparaison instructif. Toutes deux sont composées d'une hampe squam-
mcuse garnie de chaque côté de lames minces et pubescentes; mais, dans les
Cypra ces lames sont longues, posées régulièrement, équidistantes, et leur
extrémité ne tend nullement à se rapprocher de la lame voisine. De plus,
l'antenne en est garnie jusqu'au sommet, en sorte qu'il en résulte une sorte
de peigne, taillé avec une régularité de machine et dont le dossier serait
recourbé, mais dont les dents atteindraient toutes une même ligne parfaite-
ment droite. Dans les Bombycodes, au contraire, les lames, bien plus cour-
tes en même temps que plus épaisses, suivent le conlournement de la
hampe, décroissent à mesure qu'elles avancent vers le sommet qui finit par
devenir filiiorme, et tendent à se coucher les unes sur les autres, au moins
par leur extrémité. En somme," l'antenne ressemble plutôt à une plume qu'à
un peigne.
Je pourrais pousser plus loin ce parallèle, et les pattes, l'abdomen, la
bouche, me fourniraient des points de comparaison aussi décisifs que les
deux organes que je viens d'examiner, mais l'espace me commande d'abré-
ger, et je laisse à la sagacité de mes lecteurs le soin de suppléer à ce que je
dois m'interdire ici pour ne pas excéder les limites de mon sujet.
Je ne connais que trois Bombycodes qui paraissent être toutes américai-
nes, et pourtant je pense qu'il doit s'en rencontrer dans l'Inde et dans les
îles africaines. Ce serait un rapport de plus avec les Cypra qui vivent au
Brésil et à Cayenne, aussi bien qu'à Madagascar et dans les archipels océa-
niens. Peut-être ir.ême les trouve-t-on volant ensemble, suivant une sorte
de loi que mou collaborateur a exposée dans l'introduction de son premier
volume et dont on retrouve plus d'une applicatioa dans les Géomètres.
En résumé, les Bombycodes forment, dans la présente famille, un petit
groupe qui se rattache aux autres genres par les Orthostixis et les Zerene,
mais qui n'en a pas moins un aspect tout-à-fait à part, et qui deviendra
peut-être par la suite le noyau d'une nouvelle famille.
Cunma Cr. 257 D., de Sierra-Leone, pourrait bien appartenir à ce genre,
si toutefois ce n'est pas un vrai Bombyx.
Il28l.
ZEÏIENID/E.
/
BûMBYCODES ASPIL.^RIA Gn.
(30mm, Ailes supérieures à apex aigu, le bord au-dessous étant légère-
ment creusé, puis un peu renflé, mais presque droit, en sorte que l'angle
interne forme un angle droit, mais énioussé. Inférieures à angle anal pro-
longé, mais obtus, ainsi que l'angle interne : les quatre d'un blanc demi-
transparent, sans aucune tache. Dessous avec la côte et les nervures un
peu teintées de jaune sale : la première finement liserée de noir jusqu'aux
deux tiers. Front et hampe des antennes d'un gris-noir.
Colombie. Une 9. Coll. Gn.
Cette femelle a un oviducte assez développé.
1282. BoMBYCOUES SiMPLICARlA Zell.
40™™. Ailes d'un blanc de velours, avec un gros point noir à l'extré-
mité de chaque cellule. Aucun autre dessin ne frappe d'abord la vue,
mais, avec de l'attention , on découvre de légères traînées noirâtres, sui-
vant la place d'une ligne médiane, et dont les plus apparentes forment un
groupe d'atomes aux supérieures , entre la 3 et l'interne. Le dessous et
tout le corps sont entièrement blancs et sans dessins, mais !e vertex et le
haut du front sont couverts de poils jaunes.
Colombie. Un cf. Coll. Zeller.
J'ai adopté le nom inédit de M. Zeller, sous lequel l'espèce est connue
dans le Muséum de Berlin.
1283. BOMBYCODES CyPR.ARIA Gn.
56mm. Ailes demi-transparentes, blanches, avec une tache cellulaire
arrondie, noire en dessous, mais dont le centre, en dessus, est occupé par
des poils blancs, puis une double série terminale de petits points noirs,
dont celui de la côte plus gros et géminé. Supérieures ayant en outre, à la
base, une liture costale, et, à la place occupée ordinairement par l'extra-
basilaire, trois taches noires placées sur les trois principales nervures. Un
oint noir sur chaque ptérygode. Genoux et extrémité des tibias, noirs.
Coll. Gn. Un çf dont j'ignore la patrie.
Gen. ORTHOSTIXIS Hb.
J.-ît-l-'it^
Hb. Verz. p. 29 — Led. — Herr.-Sch. -=^26^^,6 Treits. Bdv. Dup.
Chenilles. — j4ntennes minces, simplement moniliformes el pubescentes
dans l'S deux sexes. — Palpes tiis-coiirts, tiès-grêlcs, droits, squammeux, à
2 20 ZEUENID.«.
articles indistiiwl!:, dépassant à peine le front, qui est large et un peu bombé.
— Corps subiielu : l'abdomen caréné, non pondue, à valves velues. — Pattes
minces, égales: les postérieures n'ayant qu'une seule paire d'éperons très-courts
dans les deux sexes. — Ailes minces, mais opaques, blanches, entières, n'ayant
que des points toujours isolés, à frange unicolore : les supérieures un peu pro-
longées a l'apex ; les inférieures à l'angle anal. — Une aréole longue et très-
étroite, non divisée Nervules^ faibles. Les secondes ailes à indépendante dis-
tincte, à 2 e< 3 séparées à leur origine
Les auteurs français n'ont trouvé aucune différence entre ce genre et les
Abraxas. Il y en a pourtant plusieurs, dont la plus considérable est l'ab-
sence constante d'une paire d'éperons aux tibias postérieurs. Il est vrai que
M. Ledererdit (p. 54) avoir vu, da-ns le cabinet impérial de Vienne, une
espèce exotique se rapportant à ce genre et ayant deux paires d'éperons et
les antennes pectinées^ mais il est {probable que cet entomologiste, qui a
borné ses éludes aux espèces européennes, aura négligé d'examiner de près
celle dont il parle, et qui peut appartenir a quelque genre voisin, peut-être
au genre Pnntherodes.
Au reste, comme si chaque genre, dans celte belle famille, devait avoir sa
physionomie particulière, celui-ci, quoique intimement lié aux genres Perc-
nia, Bombycodes et Zeretie, n'en a pas moins un aspect srti generis. On di-
rait, au premier abord, d'une Acidalide ou d'une Cabéride, et l'espèce typi-
que ne manque pas d'une certaine affinité avec les Corycia, affinité qu'elle
doit principalement à ses ailes satinées, car l'espèce voisine la perd déjà en
partie pour se rapprocher des Abraxas.
Type. 1284. Orthostixis L^tata Fab.
Fab. Sup. 261-262 = Crihraria — Hb. 83 — Treits. II p. 244 — Dup.
V p. 246 pi. 187 fig. 4 — Bdv. 1807— Herr.-Sch. p. 92.
Larv. ignot.
33"="'. Ailes d'un blanc-de-lait .satiné, avec une série de points noirs
internervuraux, précédant la frange, une autre série sur les nervures, à
une certaine distance, et un point cellulaire. Supérieures ayant, en outre,
trois points placés en ligne droite sur les trois nervures principales, à l'en-
droit où est d'ordinaire l'extrabasilaire. Tète et corps blancs, ainsi que
les antennes. Dessous des ailes supérieures lègèremeni enfumé à la côte.
— 9 semblable.
Hongrie, Dalmatie, Turquie, eu/juillet. Deux cf 1 u"e $. Coll. Gn.
Toujours assez rechcrcliée.
Je regrette d'être obligé d'enlever à cette espèce le nom sous lequel elle
est généralement connue, mais la description de Fabricius est si précise
qu'il n'est même pas permis d'hésiter.
ZERENID.E. jiai
A.
Plus petite, et à ailes un peu plus courtes. Les points en paille effacés,
ou du moins trés-amoindris, excepté les terminaux et le cellulaire.
Beyroutli. Deux o^. Coll. Lederer.
1285. OrTHOSTIXIS C.iLCULAR;.\ Led.
Led. Verz. Europ. Span. p. 96.
Cette belle espèce, découverte en 18Z|7 par Kindermann , à Elisabetlipol,
puis, plus tard par le même, près d'Amasieii, et enfin retrouvée dans ces
derniers temps en Géorgie, se dislingue de Cribaria paj- sa taille (/lO"""),
ses ailes plus opaques et d'un blanc teinté de vcrdatre , la côte des supé-
rieures noire à la base, et tout leur dessous teinté de noirâtre , une tache
noire sur le front et ime sur chaque plérygode, enfin, les palpes et les an-
temies noir^res.
Un (f. Coll. Gn. Deux cf, deux 9. Coll. Lederer.
Gex. ZERENE Treits.
Treits.ll p. 217(1828). - -
Chenilles — Antennes des ç^ demi-plumcuscs , à lames lonijues, min-
ces et un peu frisées. — Palpes grêles, ne dépassant pas le front, à peine
arqués, à articles distincts. — Front discolorc, à vertex velu. — Thorax très-
court , à ptcryrjodes courtes et hérissées. — Abdomen long, cylindrique, ter-
miné carrément. — Pattes grêles, sans renflements, à deux paires d'ergots. —
Ailes larges, peu opaques, entières, à frange courte et ponctuée ; les lignes rem-
placées par des points qui tendent à se réunir par des arcs. — Aréole double.
Indépendante très-faible aux premières c^ks, nulle aux secondes: leurdisco-
cellulaire en V ouvert, à bronches inétjcle^
Genre parfaitement distinct des Orthosiixis, auxquelles il ressemble un
peu par les dessins. On observera toutefois que les points terminaux sont,
ici, sur la frange et non sur le bord. Je ne fais pas ressortir les auties ca-
ractères qui parlent d'eux-mêmes. Remarquons seulement les antennes,
dont les lames, bien plus longues que celles des autres Zcrcnides et (]ui rap-
pellent les Fidoniiles, ont une couleur fauve qui tranche, au premier coup-
d'œil, avec leur hampe noire.
L'espèce typique de ce genre est américaine^ et, cependant,, les deux
autres se trouveraient l'une au Cap, l'autre en Australie. J'avoue que je
doute un peu de ces provenances si diverses, les espèces étant si voisines.
17.1 ZERENID.E.
Noki. Le nom de Zerene., domié par Treitschke au principal genre de
la famille, devant être remplacé par celui dMfemxaS;,que Leach lui avait
imposé treize ans auparavant^ devient complètement libre, et je l'applique à
ce genre nouveau.
^286. Zerene Catenaria Cr.
Cram. 228 E — Drur. I pi. 8 fig. 3 — Fab. 41 — Hb. Exot. Schm.
44™"". Ailes d'un blanc soyeux, à frange concolore, coupée de points
noirs au bout des nervures. Supérieures avec deux séries de points noirs
nervuraux , correspondant aux deux lignes ordinaires, et commençant à
la côte par une ligne noire. On voit en outre un point noir à ia base, et
les quatre ailes ont un point cellulaire. Les inférieures n'ont qu'une série
de points. Le corps est blanc, avec la tête et la naissance des ptérygodes,
jaunes.
Elle est commune dans une grande partie de l'Amérique sealentrlonaie.
Coll. Gn. Deux ex.
1287. Zerene Devinctaria Gn. pl.Sfig. 3.
Très-voisine de la Catenaria, dentelle n'est peut-être qu'une variété
locale ; mais les provenances sont si différentes qu'il y a lieu de croire à
deux espèces. Le fond, au lieu d'être blanc, est d'un gris-cendré un peu
jaunâtre, et les points qui composent chacune des séries sont liés ensem-
ble par de petits arcs noirs, en sorte que l'aile se trouve traversée par
deux lignes fines, dentées,
Nouvelle-Hollande. Un cf. Coll. Mus.
1288. Zerene Petaviaria Cr.
Cram. 347 F. ^
Je ne la connais que par la figure de Cramer.
Elle est plus petite que la Catenaria. Les ailes sont blanches ; les supé-
rieures ont deux séries de points entourés de jaune, et une bande cellu-
laire semblable. En outre, l'origine de la côte est jaune, bornée par un
point noir géminé. Les secondes ailes n'ont aucun dessin.
Cap de Bonne-Espérance.
ZERENID.E. 2 23
Gen. NIPTERIA Gn.
Chenilles — Antennes garnies chez les çf de lames longues et milices,
et Je deux cils très-courts par article, chez les Ç. — Tête souvent couveile de
poils jaunes. — Palpes grêles, dépassant à peine le front. — Corps moyen,
unicolore. — Pattes robustes, à tarses garnis de petites épines serrées : les
tibias postérieurs à peine renflés. — .Ailes larges, concolores, entières, sans ta-
ches noires , un peu striées en dessous, - Une seule aréole, courte et étroite.
Pas d'indépendante. 2 et 3 des secondes ailes écartées à leur naissance.
Encore un genre à place incertaine. Il lient à la fois des Fiiionides, des
Ennomides et des Zérenides^ et la chenille seuli; pourrait décider de son
placement définitif. Les insectes qui le composent sont de couleurs peu sé-
duisantes, et plusieurs d'emre eux sont presque dépourvus de dessins en des-
sus; mais le dessous est un peu mieux partagé, et les ailes inférieures sont
ordinairement aspergées de petites stries, avec une tache cellulaire et une
ligne plus ou moins distinctes. Plusieurs ont tous les poils qui garnissent
!a tête d'un jaune-d'ocre ou de miel. Ce genre parait devoir être assez nom-
breux; il habite l'Amérique exclusivement, jusqu'ici du moins.
* Hubner a doni.é dans ses Zutraëge, fig. 595, 451 et ilo, sous le !;om
générique de Nephodia, trois espèces qui pourraient bien constituer un
genre voisin de celui-ci, comme elles peuvent aussi appartenir à une toute
autre famille.
Enfin, M. Herrich-Schœffer vient de figurer, dans son recueil d'exoti-
ques, sous le nom de Calospila Postfmmaria, une Géomètre brésilienne
qui constitue peut-être aussi un genre voisin des Nipleria.
128g. Njpteria Flammatrauia Gn. "
42nam. Ailes peu ou point coudées, d'un gris-noir un peu moucheté,
avec la frange entrecoupée de blanchâtre. Supérieures avec trois taches
costales, blanches , dont la dernière double, et le fond plus noir entre
elles. Inférieures avec une tache cellulaire et la trace d'une ligne plus
sombre. JDessous fortement moucheté de blanchâtre, avec les dessins du
dessus mieux marqués, surtout aux infërieures. Tête jaune.
Brésil. Un cf. Coll. Gn.
1290. NlPTERIA DlSCOI.ORARIA H.-S.
Herr.-Sch. Exot. 334.
Je ne l'ai pas vue. Elle parait très-voisine de ma Flammatraria, mais
plus grande. 11 y a sur les quatre ailes une ligne commune, sinueuse, claire,
2^4 zerenid.î:.
bien marquée, au-dessus de laquelle se voit, aux inférieures, une taciie
cellulaire vague. Les supérieures ont la côte d'un blanc-soufré, avec trois
ombres vagues, noirâtres, triangulaires, dont la dernière précède la ligne
si«nueuse. Le corps est unicolore.
Brésil.
1291. NiPTERIA Fa VARIA Gn.
45mm. Ailes supérieures à coude à peine senii ; inférieures arrondies :
les quatre d'un gris-brun uni, soyeux. Leur dessous avec un trait cellulaire
épais, et une ombre médiane arquée, noirâtre, qui se répète un peu en
dessus. Inférieures semées de stries brunes en dessous. Tête d'un jaune
de miel foncé. — 9 •J" V^^ plus grande, avec une seconde ombre placée
près du bord, mais plus faible que la première.
Brésil. Deux cT, une 9. Coll. Gn.
1292. Njpïeria I>7Coloraria Gn. pi. 16 fig 3.
50"'°. Ailes ayant un léger coude au milieu, d'un gris-teslacé clair, uni,
avec quelques légères stries, à peine appréciables en dessus, mais visibles
eu dessous. Un trait cellulaire, et une ligne médiane transverse, accusée
pai' une série de points nervuraux ; le tout visible seulement en dessous.
Tète concolore.
Brésil. Quatre cf, trois 9- Coll. Gn.
1 293. INlPTERIA BlSTRARIA Gn.
Elle est irès-voisine de la Favaria, mais d'un ton encore plus noir et
tout-à-fait fuligineux. La ligne commune du dessous est plus nette, plus
noire, suivie d'une ombre d'un brun-noir, mais très- vague et un peu ma-
culaire, et précédée, aux supérieures seulement, de deux onîbres ou taches
costales de même couleur. La tête et l'extrémité anale sont absolument
concolores. Les antennes sont plus robustes.
Un cf. Coll. Marchand. Sans désignation de patrie.
1294. NiPTERIA Cassaria Gn.
52mm. Ailes sans coude bien appréciable, à franges entrecoupées de
noir : les supérieures d'un blanc-fumeux, un peu transparent, avec une
bordure d'un brun-fuligineux, élargie au sommet, et précédée de stries
brunes. La côte, qui est parsemée des mêmes stries, est plus mate que le
disque , et marquée de deux litures ou commencements de bandelettes
noirâti'es, qui expirent sur la médiane. Une tache vague est placée sur le
ZERENIDiE. 225
haut de la disco-cellulaire. Ailes inférieures semées de stries, avec une
grosse tache cellulaire et des plaques fuligineuses placées au-dessous , et
une liture entre la médiane et le bord abdominal. Dessous avec tous les
dessins plus nets. Corps et tête d'un gris-fuligineux : l'abdomen un peu
zôné de noirâtre; la base des antennes claire : celles-ci robustes.
Colombie. UncT- Coll. Marchand.
Gen. COSMETODES Gn.
Chenilles..... — Antennes des çP longues et garnies de longues lames re-
ijidihres, avec Fextrérnité aiguë; celles des Ç filiformes. — ï'é<e saillante, à
front plat, dépassé par les palpes, qui sont assez larges, hérissés, à 3« article
indistinct. — Corps assez robuste, soyeux, immaculé. — Tibias postérieurs
doubles de la cuisse, trèsrenfiès, et contenant des pinceaux de poils, à tarses
courts et épineu.x. — -Ailes entières, un peu oblongues, soyeuses, concolores :
les supérieures avec une large bande, les inférieures à disque plus clair. —
Nervulation des Nipteria.
Ce genre a presque les mêmes caractères que les Nipteria, quoique son
faciès très-tranché ne permelle pas de l'y réunir. Ce sont, de toutes les Géo-
mètres, celles qui rappellent le plus certaines Lithosides, et l'on serait pres-
que tenté de les y réunir, tandis que les Nipteria sont de franches Pha-
lènes.
Je ne connais qu'une seule espèce de Cosmetodes, mais il est probable
qu'il en existe un certain nombre. Je crains même que quelques-unes d'en-
tre elles ne m'aient échappé dans la revi,e des collections qui m'ont été ou-
vertes, et il serait possible que j'eusse omis de les consulter, les prenant
pKiur des Lithosides, car les limites de cette dernière division, encore si
peu étudiée, sont assez difliciles à saisir au premier coup-d'œil.
I2g5. Cosmetodes Joaria Gn. 1 a t t'^*"
52iDm. Ailes entières, d'un gris-ardoisé luisant : les supérieures ornées
d'une large bande d'un blanc de neige, allant de la côte à l'angle interne,
où elle Qiiit en pointe obtuse. Inférieures avec le disque un peu moins
chargé d'écaillés, ce qui simule une large bordure plus mate. Frange des
supérieures blanche à l'apex, celle des inférieures dans sa première moitié,
le blanc gagnant le bord interne en dessous. Tête, collier et partie anté-
rieure de la poitrine, d'un beau roux-fauve. — 9 semblable.
Mexique. Un (f, une $. Coll. Gn. et Marchand.
Elle ressemble un peu pour le dessin à certaines Gynauiocérides.
Lépidoptères. Tome 10. 15
226 ZEUENID^.
Gen. ABSYRTES Gn.
chenilles — Antennes simplement épaissies et veloutées chez les rf. —
Palpes écartés, très courts et natleiynant pas le front; à dernier article dis-
tinct. — Trompe robuste. — Tête petite , à front plat, à vertex discolore et
velu. — Corps robuste : le thorax larcje , carré antérieurement , à ptérygodes
velues; l'abdomen unicolore, lisse, conifjue et caréné chez les cf. — Pattes
courtes, épaisses, à tibias un peu renflés. — Ailes lanjes, soyeuses , blanches :
les supérieures métalliques ou nacrées, oblongues, à apex aigu etfalqué, mar-
quées de bandelettes très-distinctes ; les inférieures soyeuses, bien développées,
arrondies, avec un léger sinus entré 1' et 2, marquées de taches noires qui se
répètent et s'élargissent en dessous. — Pas d'indépendante.
Genre composé de deux magnifiques insectes de l'Océanie, dont l'aspect
est un peu ambigu; cependant, je crois qu'ils peuvent rentrer dans cette
famille. Au reste, il faut désespérer de classer bien définitivement ces Géo-
mètres australiennes, tant qu'on n'aura pas de renseignements sur leurs
premiers étals, dont la découverte nous réserve peut-être de grandes sur-
prises.
Ces deux Géomètres sont si éclatantes et elles ont figuré dans tant d'en-
vois,* dans ces derniers temps, que je croyais les trouver publiées toutes
deux dans queiques-uns de ces recueils où l'on s'empresse à'écrémer l'En-
tomologie (qu'on me passe le mot), en figurant isolément les plus beaux pa-
pillons exotiques; mais, jusqu'ici, je n'ai vu que la plus grande qui soit
dans ce cas. Il est possible pourtant que l'autre, et même celle-ci, aient été
données dans quelque publication étrangère qui n'est pas venue à ma con-
naissance (1).
1296, Absyrtes Magnificaria "^
Gheuu, Hist. nat. des pap. p. h = Australiaria Herr.-Sch. Exot. 333.
50mm. Ailes d'un blanc-argenté : les supérieures avec la frange, la
moitié de la côte et une bandelette oblique, allant de celle-ci à l'angle in-
terne , d'un roiige-ferruginenx ; celte dernière lihsrée de noir des deux
côtés et formant une dent sur la nervure médiane. Des points noirs au
bord interne. Ailes inférieures à frange concolore, avec une tache noire
entre 1 et 1'. En dessous, cette tache est beaucoup plus grande, et mi-
partie de noir et de ferrugineux. — 9 semblable, mais plus grande.
Nouvelle-Hollande. Quatre ç/', une 9- Coll. Mus. et Gn.
Elle varie pour la largeur et Tintensité de la bande ferrugineuse.
(1) Elles viennent d'être figurées toutes deux dans les eiotiijues de M. Herrich-
Schœffer, bien longtemps après la rédaction de cet article.
ZEUENlDiE.
227
Ailes supérieures sans aucune trace de la baude ferrugineuse. Inférieures
avec la taclie noire à peine distincte.
Un (f. Coll. Gn. Cette belle variété a un aspect très-différent au pre-
mier coup-d'œil.
1297. Absyrtes Princ[paria H.-S.
Ilerr.-Sch. Exot. 446.
40mm. Ailes d'un blanc-nacré: les supérieures avec la frange, une
bandelette disposée en Z, le bord interne et des taches terminales, d'un
brun de bois, nettement détachées; les inférieures avec une tache en 11-
ture, noire, allant de la côte à la 1. Cette tache à peine plus grande, raaas
plytôt brune en dessous.
Tasnianie. Deux çf, cinq Ç- Coll. Mus. et Gn.
FAM. XVIIl.
Chenilles cylindriques , sans ennnences, à tête lenticulaire, à lignes sous-
dor sale s distinctes ; vivant sur les plantes arborescentes. — Chrysalides obtuses
antérieurement. — Papillons à antennes épaisses, le plus souvent garnies de
lames régulières chez les çP ; — à palpes variables ; — à front saillant, garni
de poils serrés ; — à thorax très-court, toujours velu, et souvent crête ; — à ab-
domen soyeux, long, unicolore et sans de.'^sins, souvent teinté de roussâtre; ce-
lui des Ç également long^ ovoïde ; — à pattes assez robustes; — à tibias pos-
térieurs munis de deu.v paires d'éperons dans les deux sexes; à tarses parfois
épineux ; — « ailes entières, épaisses, lisses, point ou peu saupoudrées : les su-
périeures oblongues, le plus souvent aiguës et coudées, n'ayant point les lignes
transversales ordinaires . Les inférieures très-développées , triais courtes, à bord
terminal souvent coudé ou sinué, sans ou presque sans dessins de part ni d'au-
tre. — Costale des inférieures soudée à la sous-costale. Indépendante nidle [à
un genre près). Une sous médiane et une interne, distinctes et écartées. Au re-
pos, tes ailes supérieures recouvrent les inférieures et sont disposées eti toit
plus ou tnoins incliné.
On voit que cette famille ne manque pas de caractères communs et bien
précis, quoique ses genres pris isolément puissent paraître très-différents
les uns des autres, surtout à ceux qui ne considèrent que les espèces eu-
ropéennes. Ces genres forment, pour ainsi dire, deux séries distinctes, dont
l'une, à ailes luisantes et comme métalliques, se rattache aux Fidon-des par
nos Timia et Ligiu; tandis que l'autre incline vers les Hybernides par les
Chemerina et les Pachycnemia ; mais ces deux séries sont intimement rat-
tachées et fondues ensemble par des genres intermédiaires et ne sauraient
être séparées.
La famille des Ligides est loin de manquer d'intérêt. Les formes des in-
sectes qui la composent sont très-variées. On remarquera surtout les pin-
ceaux de poils redressés qui surmontent la tète des Lighij les crêtes qui
garnissent le thorax de certaines Chlenias, les saillies cornées que présente
le front de certaines autres, etc., etc. D'autres Ligides se recommandent par
la couleur métallique de leurs ailes et l'éclat de leurs dessins. Les premiers
états sont à peine connus, et on ne peut guère parler que de ceux des
Ligia.
Les Ligides sont surtout des insectes méridionaux. L'Australie, le cap
de Bonne-Espérance en produisent la plus grande quantité. Les régions
méridionales de l'Europe fournissent le reste.
LIGIDiS. . 229
Gen. TIMIA Bdv.
Bdv, Ind. méth, p. 101 (1829) — Diip. — Herr.-Scli. = Cimelia Leder.
Chenilles...... — antennes des çf courtes, fortement pectinées, à lames ré-
gulières et très-pubesccntes, à sommet aiçjii et denté. — . Palpes stjuammeux,
atteignant à peine le front. — Trompe courte, mais distincte. — Front hérissé
de poils grossiers, ainsi que le thorax, qui est court et globuleux. — Pattes
mutiques : les tibias postérieurs renflés, à deux paires déperons bien développés,
— ^î7e5 lisses, soyeuses, luisantes : les supérieures triangulaires, à bords très-
droits et à apex très-aigu, ornées de taches métalliques; les inférieures bien dé-
veloppées, arrondies, unicolores de part et d'autre. — jiu repos, les supérieures
couvrant les inférieures, et disposées en toit, — Aréole unique, oblongue, très-
isolée de la 1". Au.x inférieures, costale franchement bifide ; les l', 2' et 3' par-
lant presque du même point. Indépendante bien marquée, mais insérée au mi-
lieu de la disco cellulaire,
*
Voici un genre qui a beaucoup exercé rimagination des auteurs français.
M. Boisduval, qui a été à même d'observer le premier la Margarita (en
France, du moins, car celle de la collection de Franck était depuis long-
temps figurée dans Hubner), la présenta comme une Noctuelle, mais il pen-
sait dcs-lors, et il a dit depuis, dans son Gênera, que sa place est tout-à-
fait incertaine, et il inclinait à en faire un Bombyx. Duponchel entra dans
plus de détails; il la compara tour-à-tour aux Noctuelles, aux Bombyx, aux
Géomètres et aux Deltoïdes, mais saas tirer aucune conclusion. Forcé plus
tard d'adopter une opinion, dans son Catalogue, il la laissa dans les Noc-
tuelles, mais en créant pour elle seule une tribu séparée dont ie nom (Ano-
malides) trahissait toutes ses incertitudes. Comme l'insecte était fort rare en
France et que fort peu de collections le possédaient alors, chacun partageait
l'opinion de ces deux entomologistes, et la Margarita passait pour une es-
pèce loul-à-fait anormale. Quand je fis paraître mon Essai sur les Noctué-
lites, je m'aperçus, en consultant chez M. Boisduval la Margarita que je
ne possédais pas, qu'elle n'avait point les caractères des Noctuelles, et je
m'abstins de l'y faire figurer. J'inclinais dès-lors à la regarder comme une
Géomètre. Ce fut M. Herrich-Schœffcr qui trancha la question et qui plaça
notre espèce sans hésiter dans les Phalènites. Je regarde encore aujour-
d'hui ce parti comme le meilleur. Le front et le thorax hérissés, et le port
d'ailes au repos pourraient seuls donner lieu à quelque hésitation; mais
Yhabitus général, l'absence des stemmates, les parties de la bouche et la
nervulation indiquent une Géomètre, et je crois que la découverte de la
chenille confirmera ces présomptions. Cette découverte est doublement dési-
rable, car, outre cette question principale, il en reste encore une à résou-
dre : je veux parler de la femelle, qui ne me paraît pas encore authenti-
23o LIGIDjE.
quenient connue. Les quelques individus qu'on m'a montrés me paraissent
de simples variétés du cf.
Le genre Timia se distinguera des autres genres de cette famille par son
front hérissé,ses antennes courtes et sa nervulation.il partage, avec le genre
Doryodes, l'exception due à la présence de l'indépendante aux secondes
ailes. De plus, la sous-costale n'est pas seulement soudée à la costale, comme
dans tous les autres genres de la famille,mais complètement confondue avec
elle. Ces différences sont-elles un indice que cette Géomètre n'a pas encore
trouvé sa véritable place ?
* 1298. TiMiA Margarita Hb.
Hub. Noct. 514— Bdv. Ind. p. 101 — Dup. Sup. III p. 494 pi. 43 fig. 4
— Soc. ent. Fr. 1843 Bull. p. 50 — Bdv. Gen. 1382 — Herr.-Sch. p. 37.
Larv. ignot.
25mm. Ailes supérieures roses, avec les espaces basilaire et terminal
d'un jaune d'ocre; le premier entouré de blanc, le second séparé du fond
par du brun clair, et, entre les 2 et û, par une tache étranglée, d'un blanc-
argenté. On voit en outre, dans la cellule, une grande tache semblable
surmontée d'une petite liture, sur un fond d'un brun clair. Ailes inférieures
d'un blanc un peu sali, de part et d'autre. Tête et thorax d'un jaune foncé.
France méridionale, environs de Montpellier, en juin. Piémont, environs
de Turin. Coll. div. Toujours rare.
Gen. ARGYROPHORA Gn.
Dichroma Westw?
Chenilles — Antennes filiformes {chez les Q ?) — Palpes S(juamineux,
assez épais, mais peu élargis, droits, à articles indistincts, contigus par le som-
met. — Trompe longue et roulée. — Front squammeux, formant une létjère
saillie entre les palpes. — Abdomen conique. — Pattes longues, à tarses épi-
neux; les tibias postérieurs longs, minces à leur articulation antérieure —
Ailes entières : les supérieures ohlougues, à côte droite, à frange entrecoupée,
marquées de taches argentées, brillantes et nombreuses; les inférieures trcs-dé-
veloppées, légèrement sinuées, sans taches de part ni d'autre. — Secondes ailes
sans indépendante : les 2 e< 3 très-courtes et montées sur un pédicule aussi
long qu'elles.
J'établis ce genre sur une petite espèce qui me paraît bien aller dans celte
famille; toutefois, comme je n'ai qu'un seul individu dont je ne puis affir-
mer le sexe, grâce au mauvais état de l'abdomen, je n'ose pas le décider ab-
solument. Tel qu'il est, il fait le passage du genre A bsyrtes au genreLigia;
il diffère du premier p;ir la nature de ses ailes iuférieures, ses palpes bien
développés et formant le bec, ses tarses épineux, sa frange entrecoupée
(exception pour celte famille), — et du second par plusieurs des mêmes ca-
ractères et, en outre, par la longueur de sa trompe et la disposition des deux
nervules inférieures des secondes ailes.
J'ai joint à cette jolie Géomètre une autre espèce figurée par Cramer, éga-
lement africaine, et que je ne connais pas en nature, mais qui lui ressemble
beaucoup pour le dessin, et une autre de Stoli, de la môme contrée. Enfin,
trois autres Géomètres publiées par M. Westwood dans le Naturalit's
library, me paraissent également devoir s'y rapporter. Toutefois, comme
je n'ai pu étudier leurs caractères, qui peuvent différer essentiellement du
type de mon genre Argyrophora, je n'ai pas cru devoir adopter paur ce
dernier le nom générique de Dichroma, que M. Westwood leur a im-
posé.
C'est sans doute d'espèces de ce genre que M. Boisduval a voulu parler,
quand il a dit (Gen. et Ind. p. 189) que son genre Thettdia renferme plu-
sieurs espèces africaines.
1299. ApiGYrophor.4 Monetata Gn.
2imm, Ailes supérieures oblongues, d'un blanc-nacré, avec des ban-
delettes d'un brun-cannalle, liserées de noir, qui divisent le fond en une
foule de taches inégales, en s'anastoraosant. Les trois principales sont :
une sur la côte, mais qui s'arrête avant l'apex, et deux obliques, droites,
réunissant la première et le bord interne, et liées par d'autres, longitudi-
nales, qi:i forment treillage. On voit en outre, au bord terminal, des taches
triangulaires, dont plusieurs liées à de gros points semblables. La frange
est nettement entrecoupée de blanc et de noirâtre. Ailes inférieures blan-
ches de part et d'autre. Dessous sans taches. Front blanc.
Cap de Bonne-Espérance. Un ex. Coll. Zeller.
i3oo. Argyrophora Trofoniata Cr.
Cram. 247 F.
Je ne l'ai pas vue. D'après la figure de Cramer, elle est deux fois plus
grande que la Monetatn (33™"'); ses ailes supérieures sont beaucoup plus
larges , et leurs nombreuses taches argentées ont une toute autre disposi-
tion. La frange ne paraît pas entrecoupée. Enfin, les ailes inférieures ont
aus.si une forme toute différente.
Gap de Bonne-Espérance.
2^2 LIGIDiE.
i3oi. Argyrophora Zaidaria St.
StolL pi. 36 fig. 6.
Je ne l'ai pas vue. Les ailes supérieures sont blanches, avec une multi-
tude de dessins ramifiés et entrelacés, d'un rouge obscur et d'un brun-
noir, qu'il est impossible de décrire sur une figure. Les inférieures sont
brunes, avec le bord terminal lavé de rouge, et une bande médiane noirâ-
tre, qui expire après la cellule.
Cap de Bonne-Espérance.
i3o2. Argyrophora Histrionaria West-
Westw. in Jard. nat. libr. p. 224 pi. 30 fig. 2.
Je ne l'ai pas vue. Les ailes supérieures sont d'un brun de terre-d'om-
bre rougeâtre, avec des dessins blancs : celui de la base trifide, suivi d'une
série de taches ovales contiguës, et une série de taches terminales, comme
les autres espèces, mais interrompues vis-à-vis de la cellule, et dont le bout
spatule n'atteint pas le bord terminal.
Cap de Bonne-Espérance.
i3o3. Argyrophora Arcuaria West.
Westw. in Jard. nat. libr. p. 224 pi. 30 fig. 3.
Je ne l'ai pas vue non plus. Les ailes supérieures sont d'un brun-noir,
avec des dessins blancs : l'un irréguUer à la base, lié inférieurement à ce-
lui du disque, qui est composé de taches obliquement superposées; un
autre partant de l'apex et descendant jusqu'au milieu de l'aile, et un troi-
sième terminal, composé aussi de taches semilunaires, superposées, mais
n'arrivant pas jusqu'à l'apex. Les ailes inférieures sont d'un blanc-jaunâ-
tre, comme chez les deux autres.
Cap de Bonne-Espérance.
i3o4- Argyrophora Equestrinaria West.
Westw. in Jard. nat. libr. p. 224 pi. 30 fig. 1.
Je l'ai pas vue. Les ailes supérieures sont vertes, avec des dessins blancs,
savoir : un espace basilaire arrondi, marqué de deux taches; des taches
discoïdales et des rayons terminaux partant d'une bande transverse. Ailes
inférieures d'un blanc-jaunâtre.
Cap de Bonne-Espérance.
233
Gen. DORYODES Gn.
Chenilles .... — Antennes des çf longues, pcclinccs, garnies de Itimes régu-
lières, qui décroissent insensiblement depuis le milieu jusqu'au sommet. —
Palpes dépassant la tête de plus d'une longueur, droits, en bec aigu, à 3^ arti-
cle long et acéré. — Trornpe très-courte. — Corps long, grêle : V abdomen cy-
lindrique, dépassant beaucoup les ailes inférieures, obtus à l'extrémité. —
Pattes longues, munies de petites épines clairsemées, à éperons minces, très es •
pacés. — Ailes entières, lisses, soyeuses, à franges longues : les supérieures
très-ob longues et lancéolées, à apex très-aigu : les inférieures bien développées,
mais courtes et arrondies, sans dcs.fins. — Nervures trè.<!-fnes : aréole simple.
Indépendante des inférieures aussi forte que les deux suivantes et groupée
avec elles à l'e.xtrémité de la disco-cellulaire.
Voici un genre d'un aspect lellemenl douteux, qu'on ne sait, au premier
abord, je ne dis pas seulement dans quelle famille, mais dans quelle divi-
sion le placer. Il ressemble, en effet, à certains Crambus ou Chilo, ou en-
core aux Noctuélides des genres Senia ou Aleliana; mais, si l'on tient
compte de la forme des antennes et des palpes, de l'absence des stemmales
et de quelques autres caractères, on ne peut les confondre avec les Noc-
tuélites. Quant aux Crambus ou Chilo, la ressemblance n'est qu'apparente
et ne vaut pas la peine d'être discutée. Néanmoins, je suis loin de regarder
la place du gemc Doryodes comme exempte de toute hésitation. La nervu-
lalion, qui diffère notablement des autres gen;'cs de cette famille, les épines
qui garnissent tous les tibias et les tarses antérieurs, les dessins des ailes qui
n'ont qu'un rapport très-éloigné avec ceux des Ligia, etc., etc., sont bien
propres à nous inspirer des doutes qu'un avenir, probablement très-lointain,
pourra seul lever.
Ce genre habite l'AïKiérique du Nord, et M. Herrich-Schœffer l'a placé
tout-à-fail arbitrairement parmi les européens.
l3o5. DoRYODES ACUTARIA H. -S.
Herr.-Sch. Sup. p. 71 fig. 447 — Gn. pi. 17 fig. 6.
30"'"". Ailes supérieures d'un ocliracé pâle, avec la côte et le bord ter-
minal teintés de gris-violàtre clair. Une ligne d'un blanc-argenté, forte-
ment ombrée de noirâtre en dessous, part de la base et finit avec la cel-
lule ; puis une seconde ligne .semblable, mais plus nette, ombrée en dessus
et seulement liserée eu dessous, part de l'apex et s'avance, en se recour-
bant, à la rencontre de la première, mais elle passe dessous, et leurs om-
bres seules se confondent. Il y a dans la cellule deux petits points noirs
234 LIGID^.
écartés. Ailes inférieures d'un blanc-ochracé , sans dessins de part ni
d'autre.
Géorgie américaine. Deux cf. Coll. Marchand et Mus.
1 3o6. DoRYODES Spadaria Gn.
Très-voisine de la précédente, mais plus grande (SS""™), et à ailes en-
core plus oblongues. Les supérieures ont l'apex plus aigu, et le bord ter-
minal tout-à-fait droit. Leur couleur est plus sombre , plus grise , avec les
dessins plus fins et moins distincts. Les inférieures sont plus développées
et plus oblongues ; elles ont l'angle interne et une partie de la côte lavés
de gris-noirâtre. L'abdomen est sensiblement plus long. Les antennes sont
aussi proportionnellement plus longues et plus effilées.
Floride. Un cf. Coll. Ed. Doubleday.
Gen. LIGIA Dup.
Dup. IV p. 107 (1829) — Omn,
Chenilles allongées, submoniUformes, épaisses, sans éminences, marquées de
lignes bien dislinclcs, dont les deux sons-dorsales festonnées^ à stigmates très-
distincts, à tête lenticulaire ; vivant sur les plantes arborescentes. — Chrysalides
courtes, obtuses, renfermées dans des coques ovoides. — u4ntenr,es des çf plu-
meuses, à lames longues, serrées, contiguês , qarnissant la hampe jusqu à
t extrémité qui est obtuse. — Palpes incombants, velus , cotonneux , obtus. —
Trompe presque nulle. — Têie surmontée dun toupet velu, érigé verticale-
ment. — Corps robuste : le thorax velu-cotonneux ; l'abdomen des Ç très-
long, tres-épais, ovoide-allongé. — Ailes bien développées, à Jranges longues;
les supérieures étroites, à apex aigu; les inférieures tres-larges , à bord termi-
nal subsinué,sans aucuns dessins. — Pas d'indépendante aux inférieures l' et
2', puis 2 et 3, courtes et égales entre elles.
Genre créé, avec raison, par Duponchel, et dont j'ai tiré le nom de la fa-
mille, parce qu'il en résume, pour ainsi dire, les différents genres. Tl se dis-
tingue nettement de tous les autres par ses antennes plumeuses et le pinceau
long et droit planté sur le vertex. Il renferme, du reste, des espèces très-
différentes quant aux dessins, qu'on peut, à cause de cela, diviser en deux
groupes : le premier se rapprochant des Argijro'phora par ses taches d'un
blanc-argenté sur un fond gris; le second passant au genre suivant par son
fond uni, avec de simples lignes obliques pour tout dessm.
Les chenilles des Ligia sont remarquables par la netteté de leurs sous-
dorsales qui forment des festons ou losanges sur tous les anneaux. Elles vi-
vent sur les Thymus, Dorycnium, Elychrisum, Genista, etc., et paraissent
dès le printemps, pour ne donner leurs papillons qu'à la fin de la belle sai-
son. On a dit jus(ju'ici qu'elles avaient une pointe pyramid.de sur le 11«
anneau, mais quoique je ne les .'lie pas élevées moi-même, il me parait que
cette assertion est la suite d'un malentendu. M. De Villicrs, qui a l'ait con-
naître le premier celle de la Jourdanaria, dit que le dernier anneau «pré-
» sente une (jueue conique, extrêmement courte, (]ui recouvre l'anus. » Ces
mots désignent évidemment le clapet anal^ qui est terminé en pointe aiguë
dans une foule de Géomètres, et non une vcritable saillie pyramidale du on-
zième anneau. Les figures que MM. Boisdv., Ramb. et GrasI. ont données
dans leur iconographie des chenilles, viennent à l'appui de cette interpré-
tation.
Les Ligia aiment les lieux ombragés et s'y enfoncent à mesure que le
soleil prend de la force. Elles habitent exclusivement l'Europe méridio-
nale.
GROUPE l.
l3o-. LiGlA JOUKDANARIA De Vill.
De Villiers Ann. Soc. Lin. V p. 480 pi. IX fig. 3 — Treits. II p. 30.3 et
Sup. p. 187— Hb.-Gey. 559 — Dup. IV p. 464 pi. 169 fig. 6 — Frey.
pi. 210 ng. 4, 5 — Bdv. 1497 — Hcrr.-Sch. p. 97.
Larv. DeVill. BRG.
France méridionale, Corse, dans les garrigues, en septembre. Coll. div.
Cette jolie espèce paraît moins commune que VOpacaria, quoique plus
anciennement connue. M. De Villiers attribue sa découverte à Marcel de
Serres, mais il n'indique pas l'ouvrage où elle aurait été publiée.
GROUPE II.
i3o8. LiGiA? Argentaria H.-S.
Herr.-Sch. p. 98 fig. 403.
Je ne l'ai pas vue, et ne sais si elle appartient bien réellement au genre
Lifjia. Si cela est, elle fait le passage au genre Doryodes. Les ailes supé-
rieures sont d'un blanc-rosé, avec la côte et le bord interne lavés de jau-
nâtre, et une ombre longitudinale coudée vers l'extréniité de l'aile, et sur-
montée d'un trait cellulaire noir. Les Inférieures ont l'apex teinté de
noirâtre.
Sicile. Rapportée par Dabi.
2 36 LIGID.E.
Type. iSog. Ligia Opacaria Hb.
Hb. 493 à 496 — Dup. IV p. 467 pi. J 69 fig. 5 — Treits. Sup. p. 180
— Frey. pi. 180 fig. 2 — Bdv. 1498 — Herr.-Sch. p. 97.
Larv. BRG.
^Onim. Ailes supérieures obloiigues, très-aiguës et falquécs à l'apex,
d'un gris plus ou moins teinté de rougeâlre et légèrement saupoudré, avec
une ligne oblique, droite, parlant de l'apex et abotftissant au milieu du
bord interne, éclairée de blanc en arrière, ombrée de brun-rougeâtre
fondu en avant. Un très-petit point cellulaire. Alîes inférieures subtrian-
gulaires, d'un gris-blanc luisant, uni, et sans dessins de part et d'autre.
Leur dessous plus blanc. — Ç semblable.
Corse, France méridionale, dans les mêmes lieux que Jourdanarîa et à
la même époque. On l'a aussi trouvée en Touraine et en Vendée. Coll.
div.
Elle varie excessivement pour la couleur, aussi conçoit-en facilement
qu'elle doit présenter une foule de passages. Je me bornerai donc à isoler
une seule variété, qui ne sera, à proprement parler, et toute tranchée
qu'elle paraisse, que l'extrémité de l'échelle.
A.
Dup. pi. 169 fig. 4.
Thorax et ailes supérieures d'un rouge-brique uni, très-foncé, avec la
ligne blanche, sans ombre, plus obscure intérieurement. Inférieures d'un
gris-noirâtre. Dessous des supérieures également noirâtre.
Cette variété n'est pas rare chez les (f, mais je n'ai jamais vu de 9
correspondante ; elles sont toutes plus ou moins grises.
Gen. CHLENIAS Gn.
Chenilles — Antennes des çf garnies, jusqu'au sommet, de lames lon-
gues et régulières ; celles des $ garnies de lames semblables, mais plus cour-
tes. — Palpes dépassant à peine le front, droits, à 3* article distinct. — Trompe
assez robuste. — Front velu, à toupet saillant. — Corps robuste: le thorax
carré, velu-laineux, muni dune crête saillante entre les plérygodes; l'abdomen
déprimé, relativement petit; celui des çf caréné latéralement, celui des $
ovoïde. — Poitrine très-velue. — Pattes mutiques, assez courtes. — Ailes
épaisses, nébuleuses, à nervures saillantes: les supérieures oblongues; les infé-
rieures très- développées, sinuées ou largement dentées, sans dessins. — Une
L1GID;E. 287
seule aréole. Sùus costale des inférieures soudée à la costale jusqu'au tiers de
l'aile. Indépendante faible et insérée au milieu de la cellule.
Ce beau genre est très-remarquable, et son aspect est assez ambigu au
premier abord. Il se divise en quatre groupes bien tranchés. Dans le premier,
toutes les ailes sont dentées, et, aux supérieures, l'apex forme une dent plus
saillante que les autres. Les lames des antennes sont robustes elclaviformes
dans les deux sexes. Le thorax est large, très-carré et tout-à-fait analogue à
celui des Noctuelles. La crête qui le garnit au milieu forme une carène
aiguë et très-saillante.
Dans le second groupe, les lames des antennes sont plus minces et à peine
épaissies au sommet; le thorax est arrondi, et sa crête est réduite et peu
saillante. Les ailes sont plus larges et plutôt festonnées que dentées. Les
dessins des supérieures sont plus nombreux et plus mêlés, et les inférieures
ont l'angle anal saillant chez les femelles.
Le groupe III a les ailes entières et les antennes presque plumcuses chez
les cf, c'est-à-dire garnies de longues lam.es un peu fléchies et recourbées
en crochet à leur extrémité, tandis que celles des $ sont réduites à de sim-
ples dents. Les ailes sont à peu près celles du 2« groupe, mais ce qui le dis-
tingue par-dessus tout, c'est un tubercule conique, corné et bifide au som-
met, qui est planté au milieu du front et qui est presque aussi long que la
tête. Les deux sexes sont munis de ce singulier appendice qui rappelle
celui que j'ai découvert chez les Cleophana, et s'il eût été accompagné
d'autres caractères, j'aurais cru nécessaire de créer un geerc pour l'uni-
que espèce de ce groupe; mais comme; le reste de l'organisation ne diffère
pas essentiellement de celle des autres Chlenias., je crois ([u'il est au moins
prudent d'attendre la découverte d'autres espèces.
Enfin, le groupe IV n'est aussi placé ici que provisoirement; je n'en
connais que la femelle qui a, pour la coupe et les dessins, une sorte de
ressemblance avec notre Pachycnomia Hippocastanata. Ce qu'elle offre de
caiactéristique, c'est aussi la conformation du front ; mais ici il n'y a plus
de saillie cornée, mais simplement une couronne ou bourrelet circulaire et
aplati antérieurement. Les antennes sont munies de dents très-distinctes.
Le mâle doit offrir des caractères encore plus tranchés.
Ces robustes Géomètres habitent exclusivement TOcéanic, où elles sont
probablement assez nombreuses. Je ne sais rien de leurs mœurs, mais à la
conformaiioa de leurs ailes, on devine que les inférieures doivent être re-
pliées et couvertes par les supérieures dans le repos.
GROUPE I.
i3io. Chlenias PoRPHYniNARiA Gn.
SS'""!. .\ilcs supérieures damées, d'un gris cendré, avec la côte, la
frange et toates les nervures largement teintées de rougc-teslacé , sans
238 LIGID.E.
autre dessin qu'un point cellulaire vague. Ailes inférieures à bord termi-
nal fortement sinué^ d'un gris-brun rougeâlre, un peu éclairci à la base.
Dessous d'un gris-rosé, avec une tache cellulaire vague : les supérieures
faiblement teintées de noirâtre vers l'apex ; les inférieures ayant une large
bordure d'un brun-noir, bien plus foncée à l'angle interne. Antennes
rousses.
Tasmanie. Deux cf. Coll. Mus. et Saunders
i3ii. Chlenias Ueggabia Gn. pi. 14 fig. 2.
58""'. Ailes supérieures dentées, avec l'apex très aigu, d'un gris-cen-
dré obscar, strié de petites ombres irrégulières, transversales, internervu-
rales, un peu plus foncées, au milieu desquelles se perd la tache cellulaire.
Nervures légèrement teintées de rougeâtre. Ailes inférieures ondées et
dentées, d'un testacé clair, à bord enfumé. Leur dessous presque blanc,
avec une bordure grise, qui devient presque noire à l'angle interne. An-
tennes rousses, avec les premiers anneaux gris.
Nouvelle-Hollande. Une 9- Coll. Mus.
Serait-ce la 9 de l'espèce précédente?
i3i2. Chlenias Galearia Gu.
&6"™. Ailes supérieures subdentées et finement liserées de noir, d'un
gris-cendré pur, avec de gros nuages noirs occupant la base et l'espace
médian, qui se trouve dessiné par deux lignes vagues, anguleuses, formant,
par en bas, deux angles opposés par la base. Un petit angle se voit
aussi à la côte, près de l'attache de l'aile. Des nuages plus petits précè-
dent la subtermiivale, qui est indistincte. Ailes inférieures sinuées, noirâ-
tres, à base plus claire et à frange d'un gris-blanc. Dessous de cette der-
nière couleur, avec une ombre subterminale noirâtre, précédée d'une fine
ligne dentée, et plus foncée aux inférieures. Antennes grises. Thorax gris,
avec le sommet de la crête et le bord du collier, noirs.
Nouvelle-Hollande. Une 9- Coll. Mus.
j
i3i3. Chlenias Carbuharia Gu.
38"'"'. Ailt\s fortement dentées : les supérieures d'un brun-carmélite
très-obscurci de noir, avec deux lignes circonscrivant l'espace médian,
noires et anguleuses : l'antérieure décrivant sur la médiane un angle ren-
trant trés-aigu, et, en tkessous, un autre dans le sens opposé, qui va tou-
cher la seconde ligne. Un petit angle à la base de l'aile. Ailes inférieures à
bords lavés de brun, mais blanchâtres à la base. Leur dessous avec une
lunule cellulaire, et une ligne fine punctiforme, précédant la bordure.
LIGIDjE. 289
Tliorax d'un brun-brûlâ , avec le collier d'uii brun-cannelle , liseré de
noir. Abdomen d'un brun clair. — 9 semblable, mais plus grande et à
dessins plus confus.
Nouvelle-Hollande. Un çf, une 9. Coll. Mus.
GROUPE 11.
i3i4- Chlenias Banksiaria Le g.
Le Guillou, Rev. zool. 1841 p. 257.
45""». Ailes festonnées : les supérieures larges, d'un gris mêlé, traver-
sées par des nuages d'un brun-noirâtre, mêlé de brun-roux, avec toutes
les nervures entrecoupées de brun, de noir et de blanc. De petits traits
noirs longitudinaux entre les nervures, i'un au milieu de la cellule, d'au-
tres au bord terminal. Devant la place occupée ordinairement par la sub-
terminale, on voit une traînée d'atomes roux, précédée d'une série de
points nervuraux blancs, précédés eux-mêmes de points noirs. Une liture
noire sous la k- Ailes inférieures d'un gris-brun clair, uni, sans dessins,
avec la frange claire. Leur dessous blancliâtre à la base. -- 9 ^ ^^^^^ P'iis
oblongues, à dessins plus confus; les Inférieures plus sinuées, avec l'angle
anal formant une sorte de dent.
Nouvelle-Hollande. Quatre cf, une 9- Coll. Mus. et Gn.
i3i5. Chlenias Auctaria Gn. pi. 14 fig. 1.
Elle est très-voisine de la Banksiaria , et je ne sais si elle n'en est pas
une simple variété, c'est pourquoi je la fais figurer sur nos planches.
Elle est beaucoup plus grande (55"'"). Les ailes sont encore plus déve-
loppées, et les inférieures ont les sinus plus marqués, en sorte qu'elles
sont coudées au milieu. L'angle anal de ces dernières forme un coude obtus
à peu près égal dans les deux sexes. Los supérieures du çf sont plus som-
bres et parsemées de nuages noirâtres formant des espèces de bandes traiis-
verscs qui sont croisées, dans la cellule, par une ombre longitudinale,
noire, terminée par une large tache noire, tridentée extérieurement. Les
inférieures sont plus noires et plus unies.
Tasmanie. Un cT, une 9- Coll. Mus.
GROUPE m.
i3i(). Chlenias Auietaiua Gn.
40™"'. Ailes supérieures étroites, très-allongées et entières, d'un gris-
blanchàtre, teinté d'ochracé sale au bord interne et sous la médiane, avec
24o LIGIDjE.
des lignes ou rayons longitudinaux noirs, dont trois plus longs : l'un sur
la médiane, les deux autres sur la sous-médiane et au bord interne. Les
autres sont placés entre les nervures, et légèrement interrompus par une
ligne subterminale, blanche, à peine appréciable. Ailes inférieures larges,
sinuées, d'un blanc sale luisant, avec le bord terminal légèrement enfumé.
Dessous sans dessins : les supérieures plus noirâtres. Abdomen teinté
d'ochracé. — 9 semblable, mais à dessins mieux marqués, et à bord des
inférieures plus sombre.
Tasmanie. Deux cf , une 9 • Coll. Mus. et Gn.
GROUPE IV.
1317, Chlenias Umbraticaria Gn.
40mni. Ailes supérieures étroites, très-allongées, Irès-enti-ères, à côte
convexe, à bord terminal arrondi, d'un gris-de-lin uni, paraissant, à la
loupe, très-finement saupoudré, avec des teintes ochracécs très-légères,
comme chez certaines CuculUa, et des lignes internervurales plus foncées,
mais à peine appréciables. Ailes inférieures larges, sinuées, d'un blanc lavé
de gris, surtout sur les bords. Dessous d'un gris uni : les inférieures à
base plus claire. Abdomen teinté de roussâtre en dessus. Antennes gar-
nies de petites dents aiguës (9)- Front avec un large bourrelet circulaire
aplati.
Tasmanie. Une 9. Coll. Mus.
Cette espèce forme un très-bon passage à notre genre Pachycnemia.
Gen. pachycnemia St.
Steph. Cat. p. 141 (1829) = Sthanelia Bdv. Dup. Herr.-Scb. Led. = Che-
sias Treits. = Alsophila Hb.
Chenilles allongées, lisses, à tête assez épaisse; vivant sur les Erica (Bdv.)
— Clirysalides enterrées. — Antennes légèrement pitbescenles dans les deux
sexes, celle'! des q^ épaisses et à articles crénelés. — Palpes droits ou incom-
bants, grossièrement srjuammeux, dépassant le front, gui est bombé. — Trompe
bien développée. — Thorax court, peu velu et sans crêtes. — Abdomen dépas-
sant les ados, lisse et comprimé dans les deux sexes. — Pattes mutiqucs : les
tibias postérieurs des çf très-renflés et à éperons courts. — Ailes entières,
soyeuses, à franges longues: les supérieures oblongues, amygdalif ormes, à des-
sins peu marqués; les inférieures arrondies, sans dessins de part ni d autre. —
Aréole très allongée et presque ouverte à l'extrémité, précédée rf'use autre,
formée par le contact de la 1" avec elle. Indépendante des inférieures nulle et
remplacée par un pli; leur sous-médiane bien distincte et éloignée de rinteme.
MGIDyE. 241
— Au repos, les supérieures couvrent les infcrieiires et sont disposées en toit
tres-ilécliiie.
L'espèce unique de ce genre élait autrefois comprise dans les Chesias ;
les autours modernes l'en ont distraite avec raison, car elle n'a de com-
mun avec elles que la forme allongée des ailes supérieures. C'est M. Stephens
qui l'a séparée le premier sous le nom kéuénque de Pachycnemia , et ce n'est
que onze ans plus f«u-d que M. Boisduval, qui probablement l'ignorait, a
reproduit ce même genre sous un nom différent [Sthanelin)^ que les Alle-
mands ont adopté, tout en citant le nom le plus ancien, ce qui est d'autant
plus bizarre (lue, pour eux qui reconnaissent la validité des genres de Hub-
ner, il était encore primé par celui du Verzeickniss de cet auteur. Mais
laissons-là le nom et arrivons à la chose.
M. Herrich-Schœffer regarde le genre qui nous occupe comme un des
plus curieux des Phaléniles, à tel point qu'il va lui chercher des jwints de
comparaison dans les Lilhosides, les Note et les Sarrothripa. Ce qui, aux
yeux de cet entomologiste, motive cette distinction d'avec toutes les autres
Géomètres (je me sers de ses propres expressions) , c'est la présence d'une
sous-médiane éloignée de l'interne aux ailes inférieures. J'avoue que j'ai
queliiue peine à me rendre compte de Textrême Importance que M. Herrich
attache à ce caractère. Il existe une foule de Géomètres qui ont la sous-
médiane distincte de l'interne, et c'est même le cas le plus ordinaire. Quant
à un éloignement plus ou moins considérable entre ces deux nervures, il ne
provient, sans doute, que du développement de l'aile inférieure, et il s'ob-
serve également chez toutes les espèces de la présente famille et chez
beaucoup d'autres Géométrides qui ont les ailes inférieures plissées au
repos.
11 est vrai pourtant que les Pachycnemia ont un aspect propre, et qu'elles
sont assez distinctes de toutes les autres Géomètres européennes pour con-
stituer un genre soUde. Leurs ailes lancéolées et à dessins confus, leurs ti-
bias postérieurs renflés, le port d'ailes au repos, sont de très-bons caractè-
res, mais ils paraîtront moins exceptionnels dans cette famille, où on les
rencontre dans plusieurs genres voisins. On a vu, d'ailleurs, que le genre
Chlenias fournit un excellent passage à celui-ci par son quatrième groupe.
On ne connaît pas bien les premiers états des Pachycnemia ; et ce n'est
pas a eux que fait allusion le nom A' Hippocastanaria donné à l'esiicce.
M. Boisduval dit que les chenilles vivent sur les Erica et qu'elles sont lisses,
allongées, avec la tète assez épaisse. J'ignore où il a puisé ce renseignement
tout-à-fail inédit. Le fait est que j'ai trouvé l'insecte parfait dans des lieux
où il n'existe guère que des bruyères, des ronces et des fougères pour toute
vésétation.
Lépidoptères. Tome 10. 16
242 LIGWM.
l3l8. PACHYCHEMiA HiPPOCASTANABlA Hb.
Hb. 186 — Treils I p. 341 et Sup. p. 199 — Dup. V p. 517 pi. 206 f. 8
— Steph. III p. 269 — Curt. pi. 611 — Wood 631 — Bdv. 1932 —
Herr.-Sch. p. 96 fig. 330 — Lah. 159 b = DegenerataUbAOb.
Larv. Bdv.
30mm, Ailes supérieures d'un gris-rougeâtre pâle, avec deux lignes
plus claires, vagues, écartées : l'exlrabasilaire qui forme un seul angle sur
la médiane, et la subterminale qui est ondée et dentée. Dans la cellule un
point obscur entouré de clair. Des points terminaux entra les nervures ; le
tout très-peu marqué. Ailes inférieures blanchâtres, à bords un peu gris,
avec un point cellulaire à peine distinct. Dessous sans dessin. — 9 sem-
blable.
Assez abondante dans les bols arides et sur les pentes chaudes, en avril.
Coll. div. Dans le midi, elle reparaît en juin, et je l'ai prise abondam-
ment à cette époque, autour de Bayonne.
Elle varie pour l'expression des dessins. Degenerata Hb. ne me semble
pas une variété, mais une femelle à dessins peu marqués, tandis que le cf
qu'il avait figuré était très-bien écrit et d'un ton très-rosé.
Gen. CHEMERINA Bdv.
Bdv. Gen. p. 193 (1840) — Dup. — H.-S. — Led.
Chenilles. ... — Antennes des rf garnies de Limes régulières, subsputu lées ;
celles difs Ç sétacées. — Palpes dépassant te front, comprimés, squammeux-
lissés, à 2" article large, le 3* en bouton et peu distinct. — Trompe distincte.
— Une crête de poils relevée entre les antennes. — Thorax subcarré. — Abdo-
men un peu déprimé, liisc tft sojeux dans les deux sexes. — Tarses postérieurs
de la Ç subépineux. — Ailes entières, lartjes, lisses, soyeuses, à franges longues:
les supérieures un peu coudées, à lignes nébuleuses ; les inférieures sans dessins.
— 9 notablement plus petites que les q", à ailes plus étroites et plus aiguës. —
Ailes croisées au repos, les inférieures cachées par les supérieures . — Nervula-
tion des Chlenias.
Ce genre, composé d'une seule espèce européenne dont on a été assez em-
barrassé jusqu'ici, se rattache parfaitement à cette famille et se lie bien avec
le genre océanien Chlenias. Sa chenille, qui est connue, puique nous n'a-
vons guère dans nos collections que des individus obtenus par éducation,
est, comme la majeure partie de celles qu'élèvent les entomologistes du
midi de la France, resiée inédite, et nous sommes privés de cette ressource
ix>ur étendre la connaissance des premiers états de celte famille. Nous sa-
vons seulement qu'elle vit sur le Cistus incanus. L'insecte parfait a été dé-
*
UGIDiE. 243
couvert par M. Rambur qui l'avait placé, avec quelque raison, dans le genre
Ligia, dont il ne s'éloigne pas beaucoup en effet.
M. Herrich-Sch œCfer a imprimé en gros caractères (ce qui équivaut à
notre italique) ce qui concerne les antennes. Le mâle, dit-il, les a disposées
de telle sorte que les trois derniers articles sont dépourvus de lames. Je ne
vois rien là que de très- ordinaire. Chez la 9» au contraire, la tige serait
brièvement pubescente, avec un cil plus fort par anneau. Cette disposition,
très-fréquente aussi, n'existe pas chez mes deux exemplaires, qui ont les
antennes complètement filiformes.
Les Chemerina inclinent déjà vers les Hybernides par leurs femelles qui
ont les ailes plus petites que celles des mâles, et par l'époque hâtive de leur
éclosion.
iSig. Chemerina Caliginearia Rb.
Ramb. Ann. Soc. ent. Fr. 1832 p. 35 pi. 2 fig. 34— Hb. 581 — Led.=
Ramburaria Bdv. 1525 — Dup. Sup. ill p. 614 pi. 50 f. 7 «& — Herr.-
Sch. p. 95 fig. 48.
Larv. ignot.
35mm. Ailes supérieures d'un cendré-violâtre pâle, finement saupoudré
de noir, avec les trois lignes ordinaires vagues, teintées de brun-rou.\, et
accompagnées d'atomes noirs, surtout sur les nervures du disque : la pre-
mière arquée, la seconde oblique, écartée et arrondie au sommet, la troi-
sième claire, entre une nuance noirâtre et une brune. Un petit point cel-
lulaire. Ailes inférieures plus pâles, sans dessin en dessus, avec une ligne
effacée en dessous. — $ semblable, à la forme des ailes prés.
Corse, Provence, en janvier, février et mars. Deux cf , deux 9-
Coll. Gn.
La chenille vit sur le Cistus incanus, et le papillon éclôt quelquefois, en
captivité, dés le mois de décembre.
FA M. XX.
HYBERlXIDiE G.
Gn. in Cat. Diip. p. 234 (1844) Dup.
Chenilles médiocrement longues, nullement atténuées, lisses, cylindriques,
sans èminences, à lignes distinctes, à tête globuleuse ; vivant à découvert sur les
arbres ou les arbrisseaux. — CItrysalides courtes, à partie abdominale très-
conique, renfermées dans des coques oimïdes et enterrées. — Papillons à tête
petite, — à antennes courtes, garnies de lames très-fines, de dents pubescentes
ou de cils fascicules, mais jamais robustes ; — d palpes tre.^-courts ou rudimen-
taires, écartés et n'atteignant pas le front; — à trompe nulle ou rudimentaire ;
— à ccrps grêle: le thorax court, à ptérygodes hérissés; l abdomen conique,
généralement court, garni de petits poils ; — à pattes très-grêles, mutiques,
nullement renflées, à ergots fns ; — à ailes entières, soyeuses, à franges lon-
gues: les supérieures prolongées à l'apex, striées ou piquetées; les inférieures
bien développées, recouvertes au repos. — Tous les rameaux costaux et les
nervules supérieures condensés à la cote, l'aréole très-comprimée, ouverte posté-
rieurement ou même tout à fait nulle. — Ç privées d'ailes ou n'en ayant que
des rudivients. — Eclosion d'hiver ou du premier printemps.
Cette famille, exlrêinemenl tranchée et naturelle, oscille entre deux au-
tres trcs-éloignées entre elles et qui la revendiquent presque également : les
Amphydasides et les Larentides. En effet, les PhigaUa, d'une psirt, et les
Cheimatobia, de l'autre, ont avec elle les ra[)ports les plus marqués, et c'est
au point qu'on serait tenté de les réunir tous deux avec le genre Hybernia.
Les femelles aptères, les mœurs des chenilles, l'époque d'éclosion des in-
sectes parfaits, la forme de leurs ailes supérieures, les organes de la bouche
avortés, la brièveté de l'abdomen, tout semble concourir à les rap|)rocher,
et pourtant, malgré ces ressemblances si positives, aucun entomologiste ne
s'y trompe, aucun auteur n'a été tenté de les réunir (1). C'est que l'aspect
général des insectes év«eille cet instinct cntomologique qui f-e trompe rare-
ineat. Si nous cherchons cependant à nous rendre compte de cet effet par
l'élude des différentes parties de ces trois genres appartenant à trois famil-
les, nous verrons d'abord que les antennes des Hybernia sont plus courtes,
plus grêles, à lames moins robustes, moins longues et plus égales que les
PhigaUa, tandis que celles des Cheimatobia sont garnies de cils simples et
(1) M. Boisduval seul Ta fait dans ces derniers temps, mais je suis sûr qu'an
examen plus attentif l'aura fait revenir sur cette opinion.
hybekkid.ï;. 246
sans moulure solide, même à leur hase. — Le thorax épais, long et laige,
laineux, noeluéliforme chez lesPhigalieSjCst grêle, court, aussi siiuammeux
au moins que velu, avec les ptcrygoiles simplement écartées et comme épa-
nouies chez \esHybernia. Dans les Clieimulubia, il ne diffère pas desautres
Larentides et la grande majorité des Géomètres. — L'abdomen, à peu près
semblable chez les deux derniers genres, garde, chez les Phigalia, (juelque
chose de bombyciforme. Il a de vrais poils, une coloration particulière, etc.
— Il faut en dire autant de la poitrine et des pâlies qui, chez les Hybernies,
reprennent les dimensions, la vesliture et les taches qui leurs sont propres;
■les tibias se dépouillen-t de poils, les antérieurs s'allongent, les crochets des
tarses sont moins robustes, etc. Chez les Cheimntobia tout vestige de four-
rure a disparu, les pattes deviennent (qu'on me passe le mot) aranéiformes
comme chez toutes les Larentides. — Les ailes suivent la même progression:
rudes, hérissées, velues (môme les inférieures), liiarquées plutôt de nuages
i;iie de lignes chez les premières^ elles s'aplanissent, deviennent poudreu-
ses, striées, à écailles seulement un peu bombées, avec des lignes rares,
mais bien esquissées, dans les secondes; chez les troisièmes, leur surface
est de soie, et les nombreuses lignes des Larentides s'y accumulent. — Enfin,
la nervulation va terminer ce parallèle d'une manière diicisive : chez les
Phigalia, comme chez toutes les Amphidasydes, toutes les nervures sont
très-robustes, et la costale des premières ailes, parliculiéremenl, est large
et presque géminée. Aux ailes inférieures, la sous-médiane est très-forte,
el il y a une interne. L'indépendante est nulle, et remplacée par le pli cel-
lulaire. Chez les Hybernides, la nervulation est bien plus fine. La costale des
pi emières ailes est à peine élargie, les secondesn'ont point d'interne, et leur
indèi>endante, encore nulle chez les Hybernia, reparaît chez les Anysopte-
ryx Enfin, chez \esCheimatobia, la transformation est complète. Toutes les
nervures, y compris la costale, sont d'une extrême dclicaiesse; aux secon-
des ailes, c'est la sous-médiane qui a disparu, et l'indépendante est sena-
blable aux nervules du même groupe. De plus, la sous-costale est complè-
tement confondue avec la costale, et, aux ailes supérieures, l'aréole est large
et bien fermée et les rameaux costaux sont complets, tandis qu'il y en a un
de moins chez les deux autres genres.
Qu'on me pardonne ce long parallèle qui, d'ailleurs, suppléera à ce (lue
j'aurais été obligé de dire aux généralités de ces trois genres, el (lu'on re-
grette si l'on veut, comme je le fais moi-môme, que ces trois i'amilles, si
naturellement liées, ne puissent se suivre inunédiaienient dans le système
uniUnénire que nous sommes forcés d'adopter. Il fallait ojiler, pour le pla-
cement des Hybernides, entre les unes et les autres, et, tout bien pesé, j'ai
cru que le voisinage des Larentides était encore le plus avantageux et le
plus naturel.
Les Hybernides ont été ainsi nommées, parce que les papillons odosent
pendant la saison froide; elles ne volent en effet que vers le mois do no-
vembre, ou même de décembre; mais, comme ces insectes éclos si tard
ne pouvaient assurer la propagation de l'espèce, la nature a réservé des
246 HYBERNID^.
chrysalides dont l'éclosion n'a lieu qu'au premier printemps; seulement,
elles sont les plus hàiives de toutes les Géomètres, puisqu'on voit voler la
Rupicapraria dans le courant de février (i). Il est possible aussi que plu-
sieurs individus éclos à l'arrière-saison passent l'hiver à l'état parfait, comme
beaucoup d'autres Lépidoptères; mais il n'en est pas moins certain que les
éclosions sont partagées, et même que celle du printemps a la majorité. Au
reste^ cette loi varie un peu suivant les espèces, et il en est même qui pa-
raissent n'avoir qu'une seule apparition. Ainsi, Rupicapraria ne sort delà
chrysalide qu'au commencement de l'année, tandis qn'Aceraria ne se mon-
tre qu'a la lin.
Les chenilles des Hybernides vivent toutes au mois de mai sur les arbres
et les arbrisseaux, principalement sur ceux qui composent les haies. Elles
sont toutes faciles à trouver et à amener à bien. Il en est même qui ne réus-
sissent que trop, quoiqu'on ait Je suis porté à le croire, exagéré leurs ra-
vages. C'est la Defuliaria qui a, jusqu'ici, été la seule accusée, parce
qu'elle seule étend sa nourriture aux arbres fruitiers. Elle cause, en effet,
quelques dégâts aux jeunes poiriers et pommiers^ parce que, croissant vite,
elle consomme beaucoup. En outre, ses couleurs tranchées et son habitude
de vivre à découvert et souvent à l'extrémité des rameaux, la font aperce-
voir d'abord, et l'horticulteur met sur son compte les ravages beaucoup
plus réels de la Brumata, ou même du Bombyx Neusirin.On a donc cher-
ché un remède contre ses dégâts, et on croit l'avoir trouvé en entourant
d'un anneau de glu, de goudron, ou de toute autre substance gluante, le
pied des arbres qu'on veut préserver. La femelle étant aptère, s'embarrasse
dans cette glu en voulant monter le long des troncs, ainsi que les jeunes
chenilles qui seraient écloses au-dessous. Schranck rapporte l'exemple d'un
de ses amis qui fit l'expérience de cette recette sur 597 pieds d'arbres de
son jardin, et qui prit ainsi, du 23 septembre jusqu'au 19 octobre, 2'2,716
femelles qui s'étaient engluées. Je suis donc loin de contester la valeur de
cette recette, j'avertis pourtant les horticulteurs de ne pas trop s'endormir
sur cette précaution, car plusieurs femelles et chenilles parviendront tou-
jours à franchir l'anneau qu'un peu de poussière ou de terre suffiront pour
rendre guéable pour elles; d'autres seront secouées par le vent des arbres
voisins, et s'accrocheront, en passant, aux jeunes sujets qu'on cherchera à
préserver par ce moyen. Le mieux est donc, comme toujours, d'y ajouter
une inspection sévère et souvent renouvelée, et d'écraser les chenilles, et
mieux encore les femelles si on parvient à les découvrir.
Je viens de parler des femelles aptères. C'est, en effet, un des principaux
caractères de la famille. Toutes ont des ailes incomplètes ou réduites à
de simples moignons. Quelques-unes même en sont absolument privées,
et les plus longues des autres (Progemmaria, Rupicapraria) ne sau-
(1) M. Dûiibleday me mande qu'il en a trouvé cette année (1856) en plein air, dans
son jardin, dès le commencement de janvier. Il est vrai que l'hiver a été d'une dou-
ceur exceptioQDelle.
HYBERNlDiE. 247
raient les servir en rien, ni pour voler, ni même pour aider leur marche.
Elles vivent donc toules à terre, et ce n'est qu'en élevant leurs chenilles que
les entomiilogistes parviennent à se les procurer. Les mâles n'ont rien de re-
marquable dans leurs mœurs.
Gen. ACALIA Gn.
Gn. in Cat. Dup. p. 278 (1844) = id. et Egea Dup. = Lygnioptera et
Eugea Led. =r Hypoplectis Herr.-Sch. = Fidonia Treits. = Siona et
yssia Bdv.
Chenilles — Anlennei des çf garnies jusqu'au sommet de lames courtes,
mais épaisses, entourées des deux côtés et au sommet de cils courts; celles de
la 9 garnies de cils ti-ès-courls , fascicules. — Palpes courts, droits ou incom-
bants, velus-hérissés, à articles indistincts. ^ Front velu. — Trompe nulle ou
rudimentaire. — Thorax et poitrine velus. — Abdomen déprimé, long, linéaire.
— Pattes longues, fines, à tibias munis dans les deux sexes de deux paires d'é-
perons fins, à tarses rudes et subépineux. — Ailes oblongues, soyeuses, à franges
longues : les supérieures subcouàées, à angle interne effacé; les inférieures
raccourcies dans le sens du corps, ayant la moitié antérieure du bord terminal-
droite. — Ç complètement aptère. — Aréole ouverte ou nulle. Trois rameaitx
costaux. Secondes ailes à cellule couite, à indépendante à peine formée, insérée
au milieu de hi disco-cellulaire.
A l'époque où j'ai créé ce genre, et même à celle où je l'ai éiabli pour le
présent ouvrage, sa place pouvait paraître encore incertaine, aussi tous les
auteurs l'avaient- ils placé les uns à côté des Siona, les autres dans les
Fidonia, d'autres auprès desAspilates, etc. Averti par je ne sais quel ins-
tinct, je l'avais rangé ici, et j'avais même avancé que la femelle devait être
aptère ou du moins à ailes réduites. La découverte toute récente de cette
femelle vient m'ôter le mérite de cette divination, mais elle vient en même
temps démontrer la justesse de mon classement. Cette femelle a, en effet, les
ailes réduites à des moignons très-courts, à peu près comme celle de l'Hyb.
Leucophœaria.
M. Herrich-Schœffer a réuni à ce genre la Pravata de Hubner, à laquelle,
en effet, peuvent s'appliquer tous ses caractères, quoiqu'elle en paraisse, au
premier abord, trés-diffSrente. Cependant, elle mérite au moins de faire un
groupe séparé.
L'auteur que je viens de nommer a ajouté à ce genre une troisième espèce,
VAdspersaria; mais, pour celle-ci, je ne puis être de son avis, et je me
demande même quels rapports il y a entre cette espèce et les deux précé-
dentes. L'espace me man(iue pour entrer dans les détails de leurs différen-
ces; mais si l'on veut comparer un à un tous leurs organes, on verra que
248 HYBERNIDiE.
pas un ne juslifie le parti qu'a pris M. Schœffer. Voici maintenant les carac-
tères des deux groupes dont je viens de parler.
Le premier a clé mis, parDuponchel, avec la Culminaria, dans un genre
à part, sous lo nom d'Egea, que M. Lederer a adopté en le changeant en
Eugea. Les lames des antennes sont moyennes, les palpes sont velus, mais
distincts et incombanis. Je ne trouve pas de trompe. L'abdomen est dé-
primé en dessus. Les ailes supérieures sont aiguës à l'apex, avec une seule
ligne ou une ombre arquée oblique. Quant à la nervulalion, elle présente
cerlaiiiemcnt quelques différences, mais qui sont loin de justifier le parti
qu'a pris M. Lederer de transporter son genre Eugea dans une famille trés-
éloignée de la Fumidaria. Je dois dire d'ailleurs que les figures de la plan-
che X de M. Herrich, sur lescjuelles M. Lederer les a appréciées, présen-
tent des inexactitudes; ainsi, la sous-costale des secondes ailes serait nette-
ment bifide chez Fumidaria et à peine soudée chez Pravatu,Unà\s qu'elles
sont toutes deux dans ce dernier cas sur la nature.
Le groupe II a les lames des antennes trés-couries. Les palpes sont entiè-
rement cachés par des poils droits qui dépassent le front. La trompe, quoi-
que très-courte, est appréciable. L'abdomen est linéaire et comprimé laté-
ralement. L'apex des ailes supérieures est obtus, et leur dessin se borne à
deux ombres qui ne dépassent pas le milieu de l'aile. Tels sont les princi-
paux caractères qu'il faut invoquer, si l'on tient à faire deux genres, à
l'exemple des auteurs que j'ai nommés.
Les Acalia volent sur les montagnes, dans les lieux herbus, l'une au com-
mencement de l'hiver, l'autre au premier prmtemps. On ne sait rien de
leurs premiers états, mais il n'est pas à craindre que cette ignorance dure
longtemps, quoique les deux espèces soient tout-à-fait locales, puisque la
découverte de la femelle implique nécessairement celle de la chenille.
Duponchel a mis, à tort, dans ce genre, la Tenebraria Hb. qui ne pa-
raît pas, du reste, avoir été retrouvée. Le fait seul que celte Tenebraria
est une femelle prouve qu'elle ne saurait se placer ici.
GROUPE I. (Gn. Egea Dp.Led.)
* i320. Acalia Pravata Hb.
Hb. 432 — Evers. p. 438 — Bdv. 1541 — Herr.-Sch. p. 56.
LMrv. ignot..
Russie méridionale. M. Kindermann l'a trouvée assez abondamment
autour de Sarepta. On dit qu'elle se trouve aussi en Laponie, mais ce ren-
seignement est-il bien certain? Un cf. Coll. r.n.
HYBEHNID.E. 249
GROUPE II.
l3?, I. ACALIA FUMIOAUIA Hb.
Hb. 520, 521 — Treils. 1 p. 3)9 — Evers. p. 392 — Dup. Sup. IV p. 368
pi. 80 — Herr.-Sch. p. 56 flg. 366.
Larv. ignot.
32™'". Ailes supérieures d'un testaré-rougeâtre, finement slrié trans-
versalement, avec un dessin en fcr-à-ciieval, dont les deux bouts touchent
à la côte, à peu près au milieu de l'aile; inférieures d'un gris plus pâle et
moins rougeâtre, uni; leur dessous strié, avec une faible lunule celiulaire
et une bandelette partant du milieu de la côte et expirant à la cellule. —
Ç aptère, entièrement d'un gris- brun, avec des moignons d'ailes d'un mil-
limètre environ. Le devant du front un peu plus pâle. Antennes liérissées
d'écaillés mêlées de cils très-courts.
Hongrie, Russie méridionale, en octobre et novembre. Coll. div.
Il parait qu'elle est très-commune dans l'Oural.
Elle varie pour la teinte, du gris presque cendré au brun-rougoàtre, et
aussi pour l'expression du dessin des ailes supérieures, qui est parfois
complètement effacé.
Gen. HYCEUNIA Lah.
Latr. Fam. nat. p. 477 (1825) — Omn. = Erannis Hb. Verz. = Aniso-
pteryx et Erannis Stepb.
Clienilles plus ou moini ullonijces, cj Uiidriijues, un peu carénées latérale-
ment, à tête qiobuleuse ; viuant à découvert sur les arbres et arbrisseaux. —
Chrysalides enterrées. — Antennes des q" ijarnies de laines fines et pubescentes
ou de simples fascicules de cils, mais épais et montés sur une base pleine et
solide. — Palpes très-courts et 7i atteignant pas le front, mais à articles dis-
tincts. — Abdomen conitjue, à incisions hcrîssées, n atteicjnant pas l'angle
anal — Putles courtes et grêles. — Ailes délicates, striées ou poinlillées, à
écailles relevées: le.'; supérieures à liyne coudée simplement sinueuse. ■*- Ner-
vulation : deux rameaux costaux seulement: costale des inférieures simplement
soudée. Indépendante presque nulle et intérée au milieu de la disco-cellulaiie,
qui est droite. Pus d'interne. — Ç ayant des moii/nons d'ailes (à une espèce
près) et l'abdomen terminé en pointe, sans bro-^se anale.
Ce genre, même réduit au groupe principiil, n'est pas aussi homogène
qu'il le parait au premier abord. Les antennes, la forme de l'abdomen et la
coupe d'ailes varient avec les espèces. Ceiiendani, on ne peut le scinder à
20O hybermd.î;.
l'infini, mais on doit y établir deux groupes bien distincts, et dont le pre-
mier mériterait certainement de faire un genre à part si l'on s'en rapportait
à la première impression ; ce groupe, composé de la seule Rupicapraria,, a
les ailes beaucoup plus arrondies que ses congénères, soyeuses, luisantes et
striées transversalement. Les supérieures ont les deux lignes ordinaires très-
régulières et parallèles, la seconde se continuant sur les inférieures et en
dessous. La 9 «i les ailes ornées de bandes, et les supérieures sont écban-
crées au bord terminal et très-aiguës à l'apex. La chenille a aussi un aspect
particulier. Elle est plus cylindrique, plus replète, plus unie et plus ve-
loutée que celles des autres Hybernia, dont elle ne diffère pas du reste par
les mœurs.
Le second groupe contient le gros du genre. Ses ailes supérieures sont
souvent un peu coudées au bout de la 1, avec le bord au-dessous oblique
et parfois creusé. La dernière espèce a les antennes garnies de simples cils
fascicules, et sa femelle est complètement aptère. Elle forme un bon passage
au genre Anysopteryx.
J'ai parlé des mœurs des Hybernia aux généralités de la famille. Toutes
les espèces sont bien connues. Je n'en vois qu'une seule exotique et iné-
dite.
GROUPE L (Theria Hb.)
l32?,. ÎÏYBERNiA RfPICAPRARlA W.-V.
Wien.-Verz. G-3 — Hb. 222 (non 512) — Treits. I p. 327 et Sup. p. 193
— Dup. IV p. 314 pi. 156 fig. -î — Steph. III p. 275 — Wood 641 —
Bdv. 1527 — Herr.-Sch. p. 59 — Lah. 93 = Primaria Haw. p. 305 =
Brw»w«to Hb. 509 (la O).
Larv. Hb. Gn. infrà.
France, Autriclie, Angleterre, en ja-nvier et février. Coll. div. C'est
la plus hâtive desHybernldes et peut-être de toutes les Géomètres.
Point de bonne figure de cette espèce, qui ne varie pas. Hubner s'est
trompé sur sa 9 •
Chenille de longueur moyenne, lisse, reloutée, d'un vert-bleuâtre, avec
le dos d'un blanc-verdâtre , limité par deux sous-dorsales nettes, d'un
blanc vif. Partie antérieure de chaque anneau d'un vert foncé ou d'un
brun-noir. Vasculaire géminée, onduleuse, blanche. Point de stigicatale.
Tête d'un vert pâle. Vit en mai sur le pnmus spinosa, les cratœguset le
chêne. On trouve sur ce dernier arbre une variété d'un vert-jaunâtre.
A. Ibicaria H.-S.
Herr.-Sch. Sup. p. 71 fig. 511 — Leder. p. 98.
M. Lederer la rapporte, comme variété, à la Rupicapraria^ et M. Her-
rich lui-même ne le dément pas. C'est d'autant plus probable que la
HYBERNID^. 25 1
figure diffère à peine des individus ordinaires, et comme M. Herrich n'y
joint aucun texte, il est impossible de préciser en quoi consiste cette va-
riété.
Elle lui a été envoyée de France.
GROUPE II. {Agriopis Hb.)
* i3'23. Hybernia Cajaria Kléem.
Kléem. p. 301 pi. 35 fig. A-D — Réaum. II p. 372 pi. 30 fig. 17-19? —
Wien.-Verz. Sup. p. 314, 315 — Hb. 194 — Treits. I p. 321 et Sup. p. 193
— Dup. IV p. 324 pi. -156 fig. 8 — Rdv. 1532 — Herr.-Sch. p. 60 fig.
354 (la 9) = Mrugaria Wien.-Verz. H-IO = Sericearia Bork. 89 — Esp.
pi. 37 fig. 3 à 6.
Larv. Kléem. Treits. Esp.
Europe centrale et boréale, dans les bois et sur les haies, en février et
mars. Est ordinairement assez locale. Je l'ai élevée en abondance autour
de Châteaudun.
Point de bonne figure de cette espèce. Celle de Kléemann est très-exa-
gérée pour la taille et très-infidèle pour les dessins. Celle de Hubner est
méconnaissable ; celle de Duponchel mal coupée et trop bariolée.
La description de Borkhausen laisse à désirer. Sa conjecture (très-fondée
du reste) que la 9 est aptère, d'après Vhabitus du papillon, me fait crain-
dre qu'il n'ait eu en vue une variété de la Defoliaria, dont elle a, dit-il,
la taille.
* i3?.4. Hybernia LeucopHjEaria W.-V.
Wien.-Verz. D-U — Hb. 195 — Haw. p. 279 — Treits. I p. 323 — Dup.
IV p. 321 pi. i 56 fig. 4 (non Q) — Lyon. p. 285 pi. 30 fig. 1-5 — Wood
459 — Bdv. 1531 —Herr.-Sch. p. 60 fig. 350 (9) Lah. 97 = Hirsutaria
Fab. 69? = Brumaria Bork. 90 = mscularia Wood 460 (la 9).
Larv. Lyon. Gn. iufrà.
Très-commune dans les bois encore dépourvus de feuilles, en février et
mars. Vole en plein jour. Coll. div.
Chenille assez courte, d'un vert-jaunâtre, marbré de blanchâtre, liseré
de vert plus foncé que le fond, qui compose presque tous les dessins,
hors les sous-dorsales qui sont plus marquées et d'un jaune-serin. Point
de stigmatale ni de vasculaire proprement dites. Stigmates blancs, cerclés
de noir. Tête globuleuse, d'un vert pâle uni. Trapézoïdaux très-petits,
d'un vert foncé. Vit en mai et au commencement de juin, sur le chêne.
2 02 H-ÏBERNID/E.
A. Marniorinaria Esp.
£sp. pi. 37 fig. 1-2 = Nigricaria Hb. 181 — Haw. p. 279 = Leuco-
phœuria var. Dup. pi. 156 fig. 5 — Frey. pi. 258 fig. 2.
Les espaces basilaire, terminal et subterniinal, d'un noir-brun : ces deux
derniers traversés par une bande maculaire de la couleur du fond.
A peu près aussi commune que le type. On trouve, du reste, des passages.
l325. HviSEUNlA AUBANTIAKIA Hb.
Hb. 184 — Esperpl. 42fig. 9 — Treits. Ip. 311 _Eocycl.77— Dup.
IV p. 312 pL 151 f. 7 — Bdv. 1528 — Herr.-Sch. p. 60 tig. 351 —Lab. 95
= Prosapiaria Haw. p. 285 — Stepii. ÎII p. 152 — Wood 463 — Fab.
57? — (nou Lin.) = MeUearia Beck. et Scharf. Forst. insect. = Incom-
plelaria Haw. p. 305 (ta 9).
Larv. Hb. ïreits.
F.urope boréale, en novembre et quelquefois en février. Nulle part aussi
abondante que les deux précédentes, et ordinairement localisée. Cepen-
dant, M. Doubleday me mande qu'elle est très-commune en Angleterre.
Elle ne varie guère que pour la vivacité du fauve. La 9 est souvent d'un
fauve analogue à celui du çf ; elle a toujours sur ses moignons d'ailes une
ligne noire, que n'a pas représentée M. Henich.
On pourrait sans doute confondre le cf avec certaines variétés de Pro-
gemmcn-ia, mais on le distinguera toujours sûrement aux antennes, dont
les lames sont garnies de cils frisés, plus longs et fascicules à l'cxlrémlté,
tandis que chez Progemmaria ces ciis son*, plus fins, moins longs, moins
frisés et beaucoup plus courts, et hérissés au sommet.
La 9 a <Jes moignons d'ailes égaux à la moitié des pattes, linéaires, d'un
brun-teslacé, avec une petite ligne noire. Son abdomen est très-gros et
plus large que celui de Progemmaria.
Haworth a cru reconnaître dans le o^ de cette espèce, la Prosapiaria
de Fabricius, ce qui me sembe bien douteux. Pour celle de Linné, il est
certain qu'elle ne se rapport'- pas ici. Quant à V Incompleiaria du premier
de ces auteurs, c'est Dien la femelle de V Aurantiaria.
i326. Hybeunia Progemmaria Alb.
Albia pi. 44 f. 72 — De Géer I pi. 20 fig. 13-19 et II p. 356 pi. 6 Qg. 3
(la Feuille-Morte) — Klée.m pi. 26 fig. 1-7 (la 9) — Hb. 183— Lyon. p. 287
pi. Bl Qg. 6-11 — Treits. I p. 313— Dup. IV p 309 (non fig.) — Steph. III
p. 153— Wood 461 (f (non 9) — Bdv. 1529 — Herr.-Sch. p. 60 fig. 346,
347 — Lali. 96 =: Diversaria Fab. 101 :== Marginaria Bork. 91 — Fab.
HÏBEKNID.E. 2 53
102? = Luctiiaria Haw. p. 279 (la 9) = Connectaria Haw. p. 286 —
Steph. III p. 152 — Wood 462 — Leucophœaria 9 Wood 459 (non çf) =
Capreoloria Esp. pi. 36 fig. 8 et 9 = Testacearia Vill. pi. 6 flg. 5 =
Stictaria Haw. p. 286..
Larv. Kléem. Hb. Lyon. Tieits.
Bois de l'Europe centrale, en février et mars. Coll. div.
A.
Toutes les ailes d'un brun-cnfun)é, sans autre de.ssin que la trace de la
ligne médiane sur les inférieures, mais celle-ci est bien marquée et touciie
les deux bords; en revanche, le point cellulaire a complètement disparu.
Celte curieuse variété répond à la var. A de la Defoliaria. Elle habite le
Nord de l'Angleterre.
Nota. Beaucoup d'auteurs ont fait confusion à propos de la 9 de cette
Hybernia, mais Kléemann qui l'a obtenue un des premiers, n'a pu se per-
suader que les ailes étaient naturellement aussi courtes, et, à côté d'une
excellente figure (4-) de cette femelle, il en a donné une auti-e (fig. 5} ima-
ginaire, chez laquelle les ailes auraient acquis leur développement nor-
mal, s'imaginant ne posséder qu'un individu avorté.
1327. Hybernia Onytaria Gn.
26nim. Ailes supérieures de la même forme que Defoliaria, mais lar-
gement festonnées, d'un gris-testa/:é mêlé de rougeâtrp, comme Bnjaria,
surtout sur les nervures, sans dessin appréciable autre que de légères
traces ombrées transversales. Ailes inférieures dentées, de même couleur
que les supérieures. Dessous plus pâle e' aussi sans dessin. Antennes
comme chez Bajario.
Coll. Mus. Sans indication de patrie.
Celte espèce paraît une miniature de notre Defoliaria.
1328. Hybernia Defoliaria Goed.
Goed. II pi. 43 — Albin pi. 100 fig. e-/i — Réaum. II p. 370 et387 pi. 30
fig. 1-10 — Rœs. m pi. 14 et iO — Lin. F. S. 1236 — Clerck pi. 7 fig. 4
— Wilk. 72 — L'Adm. pi. 20 — Wien.-Verz. G-1 — Fab, 08 — Bork. 86
— Schr. 1638 — Sepp 11 pi. 6 fig. 1-9 — Esp. pi. 36 fig 2 à 4 — Hb.
182 cf 510 9 — Haw. p. 284 — Treils. I p. 315 et Sup. p. 192 — Curt.
pi. 703 — Dup. IV p. 304 pi. 155 fig. 3 — Ratz. Forst. ins. pi. XI fig. 5 —
Steph. m p. 153 — Wood 464— Bdv. 1530— Herr.-Sch. p. 60 — Lah. 94.
Larv. Clerck, Rœs. Sepp, L'Adm. Hb. etc.
46""i. Ailes supérieures à bord droit, d'un jaune-paillé sale, strié do.
254 HX'BERNIDyE.
uoirâtie, avec la côte et deux bandes d'un brun-de-cerf ou noirâtres : la
première occupant presque tout l'espace basilaire, la seconde tout l'espace
subterminal ; ces bandes, limitées en dedans par les deux lignes ordinaires
qui sont noires, fines el anguleuecs ; la seconde, e:l dehors, par la subtcr-
minale, qui est accusée par des ombres de place en place. Un gros point
cellulaire noir. Nervure médiane roussâtre. Frange entrecoupée de noir.
Ailes inférieures d'un blanc-paillé, saupoudré d'atomes noirs, avec un
gros point cellulaire. Abdomen roussâtre. — 9 complètement aptère, du
même jaune, parsemée de gros points noirs surtout le corps, à pattes an-
nelées de jaune et de noir.
Dans les bols et les jardins de toute l'Europe, en octobre et novembre.
Passe l'hiver à l'état parfait et reparaît dès les premiers beaux jours. Moins
commune que les ravages de sa chenille pourraient le faire croire.
Chenille ayant toute la région dorsale d'un brun-rouge, avec une vascu-
laire géminée, interrompue, el la région latérale, d'un jaune-serin, nette-
ment tranché par une stigmatale sinuée, sur tous les anneaux intermé-
diaires ; celte dernière marquée, au milieu de chaque anneau, d'une large
tache d'un rouge-rosé. Stigmates blancs, liserés de noir. Ventre d'un
jaune pâle. Tête concolore au dos. Vit en mai et juin sur une foule d'ar-
bres fruitiers et forestiers. Une partie des chrysalides éclôt à la fin de
l'automne, l'autre eu février et mars.
Quoiqu'il soit difficile de trouver deux Individus de la DefoUaria par-
faitement semblables, toutes ses variétés peuvent se ramener à deux races.
Je viens de décrire la première qui est le type des anciens auteurs.
Dup. fig. 4 — Esp. fig. 1.
Ailes supérieures d'un roux-isabelle uniforme, ayant l'espace médian
à peine plus clair, ,et les bandes et lignes souvent absorbées.
Aussi commune que le type.
Gen. anisopteryx st.
Steph.III p. 151 (1831) — Bdv. Dup. Herr.-Sch. Led. = HyberniaT reiis.
Dup. = Alsophila Hb. — Steph. Cat. brit. Mus.
CheniSes de lontjueur moyenne, cylindricjues^ à lignes ordinaires toutes visi-
bles, à tête globuleuse; vivant sur les arbres. — Chrysalides enfermées dans
des coques de terre ovoides. — Antennes des çf garnies de cils fatciculés, fins
et un peu frisés. — Pulpes rudimerilaires, sfjuamrneux, écartés, à articles in-
distincts. — Trompe nulle ou rudimentaire. — Abdomen des Hybernia. —
Pattes grêles: les postérieures à éperons courts. — Ailes très-délicates, entières,
HYEEP.MD^. 20 5
mincei, soyeuses, à écailles lisses et allongées, dont quelques-unes imitant des
poils : les supérieures triangulaires et jirolongées à l 'apex ; les inférieures avec
un coude arrondi. Au repos, les s-upérieures sont croisées l'une sur l'autre, —
Neivuiulion : aréole ouverte. Trois rameaux costaux. Aux inférieures, la costale
franchement bijide. Cellule longue, à disco -cellulaire fortement brisée. L'indé-
pendante bien formée et insérée près de la 2. Une sous-tnédiane et une interne.
— Ç complètement aptère, à abdomen gaufré et terminé par une brosse
carrée.
Ce genre a été séparé des vraies Hybernia par les auteurs anglais (1), ei
M. Boisduval l'a conservé; mais M. Herrich-Schœffer a élé bien plus loin,
puisqu'il les place à une immense distance l'un de l'autre. La ncrvulation,
qui est, pour cet auteur, une raison sans réplique;, l'a conduit dans cette
voie illogique, car on aura beau faire, on ne saurait iso\cr Aceraria de De-
follaria, sans forcer tous les rapports naturels. Les caractères ci-dessus,
comparés à ceux des Hybernia, diront assez quelles sont les différences de
ces deux genres, et on verra que la ncrvulation y joue, en effet, le plus
grand rôle, car, parmi les vraies Hybernia, une espèce a aussi les aniennes
garnies de cils fascicules.
11 ne faut pas chercher des caractères pour les Anisopteryx dans les
premiers états, car les chenilles ne différent ni pour la forjae, ni pour les
couleurs, ni pour les mœurs, de celles des Hybernia du premier groupe.
Les papillons ont aussi les mêmes mœurs et les mêmes époques d'appa-
rition.
iSag. Anisopteryx iEscuLARiA. V.-W.
Wien.-Yerz. D-12 — Hb. 189 — Haw. p. 306 — Treits. I p. 325 —
Dup. rV p. 318 pi. 156 fig.3— Stcph. III p. 152 — Wood 460 — Lyon. p.
280 pi. 29 fig. 1-9 — Bdv. 152-i — Herr.-Sch. p. 106 — Lah. 172 =
Murinaria Bork. 88 — Esp.pl. 35 fig. ^-6 =: Aceraria Hb. 514 (la 9)=
Apferaria Haw. p. 306 (la O) = Ligustraria Lang.= CapreolariaWood
461 (la 9).
Larv. Lyon. Treits.
36,n m. Ailes supérieures rudes, d'un gris-testacé ruélangé, avec une
série de points tcrmi.iaux bruns , et deux lignes transverses, dont !a se-
conde irès-dcntée et ponctuée de brun sur les nervures. Cette ligne est
brisée et très-rentrante, et éclairée de blanc au-dessus de la 1', mais une
lituie noirâtre descend de l'apex et semble la continuer. Ailes inlérieures
d'un blanc sale, avec un point cellulaire que touche presque la trace d'une
liuîc transversale; le tout plus visible en dessous. — 9 ovoïde, vermi-
(1) M. Stepbens, dans son Catalogue du Britisli Muséum, a cbangé le nom qu'il
avait adopté eu celui d'Alsophila, emprunté au Verzeichniss de Hubuer, et il a tran-
sporio celui à' Anisopteryx à un genre à part, fondé sur la seub; Leucuiihwaria.
256 HYBERNID^.
forme, d'un brun-clair uniforme, avec la brosse anale soyeuse et noirâtre
à la base.
Commune dans les bois et sur les haies de toute l'Europe, en mars.
Coll. div.
Chenille un peu allongée, d'un vert pâle et marbré, avec les sous-dcy-
sales blanches, et une stigmatale claire, un peu ondulée et bien marquée.
Tête concolore. Elle vit en mai sur plusieurs arbres, l'orme, le chêne, le
tilleul, mais surtout sur l'épine et le prunellier. 11 paraît, d'après ce qu'en
dit Borkhausen, qu'elle a aussi sa variété bruHc comme la Rupicapraria.
Le papillon varie peu ; j'en ai cependant reçu d'Angleterre des indivi-
dus qui dépassent à peine la taille de Rupicapraria, et dont les ailes su-
périeures sont plus rembrunies.
1 33o. AnisoptePiYx Aceraria V.-W.
Wien.-Yerz. D-13— Hb. «85.,5l4— Traits. Ip. 318— Dup. IVp.316
pi. 156 fig. 1 — Encycl. p. 77 — Bdv. 1526 — Herr.-Sch. p. 106 fig. 348
(la 9) — Lah. 173 = Quadripunctaria Esp. pi. 36 flg. 10 = Cunicula-
ria Esp. pi. 43 Dg. 5-6.
Larv. Hb. Treits.
Allemagne, Nord de la France, dans les bois, en novembre. Coll. div.
Toujours moins commune que les précédentes.
Il paraît que cette espèce n'a qu'une éclosion, et qu'on ne la retrouve
plus au printemps. Sa chenille paraît vivre exclusivement sur l'érable.
FAM, XX.
LARENTlDiï: Gn.
Chetiilk'S plus oii moins allongées, sans aucune éminence, peu ou point
atténuées, cylindriques ou lécjèrement aplaties, la plupart de couleur verte, avec
les lignes distinctes, à tête généralement petite et globuleuse : vivant soit à
découvert, soit renfermées dans des feuilles repliées, sur les arbres et les plantes
basses. — Chrysalides renfermées dans des coques. — Papillons à antennes
simples, pubcscenles ou même garnies de lames, mais jamais plumeuses ; — à
palpes comprimés, rapprochés, disposés en bec quand ils excèdent le front,
droits ou même incombants , — à trompe toujours bien développée; — à ab-
domen plus ou moins long, souvent zôné ou marqué de séries de points noirs
ou de taches dat^s les incisions ; — à pattes moyennes, mutiques, minces, nues,
non renflées : les tibias antérieurs moitié moins longs que les cuisses, les pos-
térieurs munis de deux paires d'éperons bien distincts; — à ailes lisses, velou-
tées ou luisantes, non anguleuses, rarement dentées, à franges moyennes : les
supérieures marquées de lignes ondulées, souvent nombreuses. — Aréole le
plus souvent double. Costale des secondes ailes presque toujours bifide; leur
indépendante bien développée et presque aussi forte que les autres, s' insérant
souvent au sommet d'un V formé par la disco-cellulaire, qui remonte ensuite
fortement dans la cellule.
Celte famille est une des plus nombreuses et aussi une des plus naturelles,
nnais beaucoup des genres qu'elle contient sont loin d'être bien tranchés,
quoiqu'ils se distinguent souvent à la première vue. Je ne puis mieux com-
parer la famille, sous ce rapport, qu'à celle des Hadénides dans les Noc-
tuelles. Je ne dirai rien ici de général sur les Larentides, précisément à
cause de la multiplicité des genres, qui auront chacuu leur histoire sé-
parée.
Il y a probablement beaucoup de Larentia exotiques décrites dans les
auteurs et qui ne peuvent être retrouvées. Il en existe même dans les
espèces européennes, par exemple la Limbaria Hub. S22-523 que personne
ne parait avoir connue en nature, et dont M. Boisduval a fait la Comptaria
de son Gênera (n» 1835), en lui donnant l'Espagne pour patrie. Il l'a placée,
il est vrai, dans son geure Acidalia, mais le double rang de points qu'on
aperçoit sur son abdomen semble plutôt indiquer une Larentide.
Lépidoptères. Tome 10, 17
258 LARENTID^.
Gn. CHEIMATOBIA St.
Steph. Cat. p. 142 (1829) = Operophtera Hb. Verz.
Chenilles courtes, un peu alté>^uées aux extiémitcs, cylindriques, un peu
déprimées en dessous, à lignes distinctes, à tête globuleuse, plus petite que le
cou; vivant sur les arbres fruitiers, renfermée dans une feuille repliée dont elle
ronge des pièces circulaires. — Cluysalide renfermée dans une petite' coque
ovoïde et enterrée. — Antennes des Oporabia. — Palpes extrêmement courts et
presque rudimentaires, écartés, incombants, à articles indistincts. — Front
plat, bicolore. — Thorax court. — Abdomen des çf grêle, conique, velu, n'at-
teignant pas l'angle anal — Crochets des tarses prononcés — Ailes entières,
minces, soyeuses: les supérieures triangulaires, à apex obtus et à bord presque
droit, à lignes ondulées, confuses; les inférieures oblongues, plus claires. —
Une seule aréole large et longue, l" et 2" sur le même pédicule. Disco •cellu-
laire bien fermée, brisée en an^le rentrant. L'indépendante soudée sous son
dernier quart, très-arquée et bien parallèle à lai. — Vol diurne. Ailes rele-
vées au repos — Ç n'ayant que des moignons d'ailes ovales-obtus.
Ce genre est certainement voisin du suivant, et, pour ceux qui ne veulent
pas admettre les caractères tirés des premiers états, il ne s'en distingue que
par la forme des palpes, les ailes inférieures non velues à la côte, une lé-
gère différence de nerviilation, et les femelles aptères; mais, c'en est assez
pour qu'il soit considéré comme valable, et il l'a été, en effet, par tous les
auteurs qui ont écrit dans ces derniers temps.
Maintenant, il n'est pas moins voisin du genre Hybernia, bien qu'il ne
fasse pas partie delà même famille, et j'ai expliqué largement cette appa-
rente singularité dans les généralités des H ybcrnides, auxquelles je prie le
lecteur de se reporter.
Mais, il me reste à parler des Cheimatobia sous le rapport horticole, car
nous avons affaire ici à un des Lépidoptères les plus malfaisants. La che-
aille de la Brumata s'attaque à peu près à tous nos arbres^ et surtout aux
arbres fruitiers, et ses ravages sont d'autant plus sensibles aux horticul-
teurs, qu'elle les exerce à l'époque où les feuilles étant encore très-tendres,
la pousse en éprouve une notable altération. Souvent les bourgeons à fruit,
encore adhérents aux jeunes feuilles, se ressentent de ses dégâts, et eniin^
les fruits eux-mêmes, quand ils commencent à nouer, ne sont pas épar-
gnés par elle. Abritée derrière un fruit caduc ou une feuille voisine du
jeune fruit (car elle ne vit jamais complèieracril à découvert), elle y prati-
que des cavités qui le rendront pierreux ou difl'orme, ou ronge le pédicule
qui entraînera sa chute aussitôt qu'il commencera à grossir. Enfm, elle s'in-
troduit parfois par \œil dans le cœur même du fruit, à la manière de VEu-
pithecia Rectangulata. On reconnaît ordinairement sa présence aux feuilles
LARENTIP.E. 209
appliquées l'une contre l'autre, ou simplement pliées en deux, et attaquées,
non-seulement par les bords, comme le font les autres chenilles, mais aussi
par le disque, sur lequel elle perce de grands trous, au risque de se dé-
couvrir. Elle est parfois s: abondante, qu'(Mi peut en trouver jusqu'à une
centaine sur un poirier d'une certaine étendue, ce qui ne l'empêche pas de
se répandre également sur les tilleuls, les chênes, les peupliers, les char-
mes, etc. qui l'avoisinent, et l'on peut dire que, malgré sa petite taille, c'est
un des ennemis les plus redoutables des jeunes plantations.
Reste maintenant à indiquer un moyen de débarrasser nos espaliers de cet
animal destructeur. La femelle étant aptère, comme celle de VHybernia De-
foliarki, on poarra employer le moyen qui a été indiquil aux généralités
des Hybernides (page 246); mais le plus sûr, comme toujours, sera l'écra-
sement direct. A cet effet, on visitera l'espalier, et aussitôt qu'on apercevra
deux feuilles liées et le plus souvent percées, on les pressera fortement en-
tre le pouce et l'index. Ce moyen de destruction, outre qu'il est plus expé-
ditif que de déloger la chenille pour l'écraser ensuite, ou de détacher les
feuilles attaquées, a encore l'avantage de ne pas dépouiller l'arbre. En effet,
une fois l'insecte mort, l'action de la sève ne tarde pas à faire décoller les
feuilles qui reprennent de la vigueur et, au trou prés qui les perce, con-
courent, comme les autres, à la végétation. A ce premier examen on ajou-
tera celui des fruits de la manière que je vais indiquer : on commencera par
secouer légèrement les branches de l'arbre, ce qui fera tomber des jeunes
fruits avortés, puis on visitera chaque bouquet restant, et on ûtera succes-
sivement à la main ceux qui, étant fanés ou jaunis, se laissent détacher avec
facihté. Plusieurs d'entre eux sont liés par quelques fils de soie avec les
fruits destinés à grossir, et forment souvent, avec des débris de corolles ou
même les feuilles vertes les plus à portée, l'abri qui recouvre notre che-
nille et lui permet d'attaquer le fruit sans être à découvert'. On coupera même
avec l'ongle les feuilles qui peuvent se trouver mêlées dans le bouquet, ou
qui l'avoisinent de trop prés, en se fondant toujours sur cette observation
que la Brumata ne peut vivre sans être protégée par quelque abri. On sau-
vera ainsi une bonne partie des fruits des jeunes arbres auxquels on tient
particulièrement, et on en empêchera d'autres d'être déformés ou indurés.
J'ai obtenu moi-même ces résultats sur de jeun^ pyramides qui fructi-
fiaient pour la première fois.
Je ne sais jusqu'à quel point la Boreata, qui n'habite pas nos contrées,
partage les qualités malfaisantes de sa congénère.
i33!. Cheimatobia Brumata Lin.
S. N. 281 — Réaum. II p. 352 pi 27 fig. 9-10 — De Geer II p. 452 et I
pi. 24 fig. 11-24 — Kléem. pi. 31 (ig, 1-12 — Wicn.-Verz. K-9— Fab. 223
— Schr. 1056 — Boriv. 136 — Esp. pi. 37 fig. 7-12 — Si-pp îll pi. 41
(ig. i_9 _ Hb. 191, 415 — Haw. p. 305 — ïreits. II p. 23 ~ Dup. Y
?,6o LARENTID^.
p. 408 pi. 200 fig. 6 — Steph. p. 274 — Wood 640 — Bdv. 1670 —
Herr.-Sch. p. 177 Og. 352 — Lah. 318 = Hyematu Naturf. — Berl. mag.
= Prunata Brahm. 376.
Larv. Omn.
30™™. Ailes arrondies : les supérieures assez courtes, obtuses et arron-
dies à l'apex, d'un brun-fumeux, clair , soyeux, avec beaucoup de lignes
un peu plus foncées, peu distinctes, arquées et ondées. L'ombre médiane
faible, marquée d'un point noir sur la nervure médiane. La coudée denti-
culée et suivie d'une bandelette assez large, un peu plus claire que le fond.
La subterminale géminée et denticulée. Ailes inférieures d'un blanc-en-
fHmé, avec deux lignes ondées, brunâtres, parallèles^ écartées, dont la der-
nière limite quelquefois une bordure plus sombre. Dessous des quatre
ailes concolore, avec la bandelette claire, semblable. Front concolore. —
Ç à ailes rudimentaires, à franges hérissées, d'un gris-brunâtre, marquées
d'une bandelette noirâtre commune.
Très-abondante dans les bois, les jardins, sur les haies, etc., de toute
l'Europe, mais surtout des parties centrales et méridionales, en novembre
et décembre. Coll. div.
Chenille d'un vert clair ou jaunâtre, parfois plus ou moins teintée de
noirâtre, avec la vasculaire d'un vert foncé, la sous-dorsale continue, d'un
blanc-jaunâtre, et la stigmatale de la même couleur, également continue,
mais un peu irrégulière. Entre ces deux dernières lignes on en voit une
autre Irès-interrompue et se perdant souvent dans les replis de la peau.
Stigmates roussâtres. Ventre d'un vert plus bleuâtre que le dos, avec une
ligne médiane plus claire. Tête d'un vert pâle. Elle vit en mai sur la plu-
part des arbres fruitiers et forestiers.
La Brumata varie beaucoup, mais ses variétés n'ont pas grande impor-
tance et se réduisent, en général, à du plus ou du moins. Très-souvent
l'espace médian est plus foncé que le fond; parfois aussi, l'espace ter-
minal.
i332. Cheimatobia Boreata Hb.
Hb. 413, 414 — Traits. Sup. p. 204— Dup. Snp. IV p. 32 pi. 53 — Bdv.
1671— Wood Sup. 1726 — Herr.-Sch. p. 177 fig. 353 —Lah. 317.
Larv. ignot.
Généralement plus grande, et surtout d'un ton plus clair, et presque
semblable à celui de VHybernia Aceraria. Ailes supérieures plus prolon-
gées à l'apex, plus triangulaires. Les deux premières lignes moins arquées.
L'espace médian très-étroit. Ailes inférieures presque blanches, sans li-
gnes trausverses , ou avec une seule. Dessous sans ou presque sans des-
larentiDjE. 261
sins. — 9 d'un ton plus gris, avec la bande brune des supérieures très-
tranchée.
Nord de l'Allemagne, Silésie, Nord de l'Angleterre, principalement dans
les bois de bouleaux, en octobre. Douze ex. Coll. Gn.
Elle varie dans les mêmes proportions que la Briimata. Celles du Nord
de l'Angleterre sont généralement plus enfumées, et à ailes plus oblongues
que celles d'Allemagne.
Gen. OPORABIA st.
Steph. III p. 273 (1831) = Larentia Traits. Dup. Bdv. = Oporinia Hb.
Chenilles paraissant raccourcies, non atténuées, un peu aplaties, maies, ve-
loutées, vertes, avec la région ventrale blanche ou glauque, à tête petite et glo-
buleuse ; vivant à découvert sur les arbres. — Chrysalides enterrées. — j^n-
tenues courtes, garnies chez les ç^ de cils fascicules; celles des $ tninces,
pubescentes au sommet et offrant sur la hampe de pe'.its cils isolés, à peine
visibles. — Palpes unicolores, ne dépassant pas le front, mais distincts et à
articles séparés. — Front plat, bicolore. — Thorax court. — Abdomen conique,
velu, n'atteignant pas l'angle anal des inférieures, .sans taches dorsales. —
Crochets des tarses prononcés. — Ailes entières, larges, soyeuses, à franges
longues: les supérieures à lignes fasciculées, avec la bifurcation de la médiane
tachée de noir ; les inférieures velues à la côte — Nervulation : deux aréoles.
Indépendante insérée au milieu de la disco-cellulaire. Inférieures des secondes
ailes également espacées. Disco-cellulaire t/ès- oh ligue, brisée en angle ouvert,
dont le côté supérieur remonte près de la base. Vol diurne. Ailes relevées au
repos. — Ç lourde, à ailes seulement un peu plus courtes que celles du çf, avec
la côte plus convexe à la base
Quoique Irès-rapproché des Larenlies proprement dites, ce genre me pa-
raît avoir une existence propre. Sans doute ses caractères ne sont pas tres-
saillants, et, pris un à un, pourraient peut-être se retrouver tous dans les au-
tres genres de la famille, mais il en est ainsi de presque tous ceux qui la
composent. Ce que celui-ci a de remarquable, c'est son air de parenté
avec le genre Cheimatobîa, auquel Duponchel l'a complètement annexé.
M. Delaliarpe est aussi de cet avis. Cependant, ce n'est là qu'une première
impression à laquelle il ne faut pas toujours obéir en Entomologie. Indé-
pendamment des deux principaux caractères qui l'en distigueni nettement
(la forme et les mœurs des chenilles, el les femelles ailées), on en trouve
d'autres dans la coupe et la texture des ailes, l'absence des poils qui les
garnissent à la côte, etc.
Maintenant, pour les entomologistes, bien plus nombreux, qui ne veulent
pas séparer le présent genre des Larenties, je puis signaler, outre les carac-
tères précités qui les en séparent également, une différence qui n'échappera
262 LARENTID^.
pas aux observateurs soigneux : c'est la forme de l'abdomen des femelles,
qui est élargi, distendu et presque ovoïde. Malgré les ailes bien dévelop-
pées de la femelle, on trouve dans cet abdomen je ne sais quelle affinité
avec celui des Cheimatobia et des autres femelles aptères, tandis qu'il est
d'un tout autre aspect chez les Larentia proprement dites.
Les Oporaùia n'ont, comme les espèces du genre précédent, qu'une seule
génération par an. Leurs chenilles, qu'on trouve dès le printemps, mettent
toute la belle saison à parvenir à l'état parfait, et les froids sont déjà arri-
vés quand les papillons se développent. Ce sont eux qui closent la saison
entomclogique, et, quand il les voit voler dans les branches dépouill-écs des
chênes, le chasseur peut se disposer au repos. Les chenilles ont un aspect
propre, et il est impossible, pour celui qui a quelque habitude, de les con-
fondre dans cette masse de chenilles vertes qui pleuvent des arbres en même
temps qu'elles.
Le genre Oporabia est, pour ainsi dire, de découverte récente, car il
n'était représenté autrefois que par la sen\e Dilufaia . Une seconde espèce
a d'abord été observée en France, puis les Entomologistes anglais en ont
découvert une troisième bien tranchée. Quelques-uns prétendent même en
porter le nombre jusqu'à six, dont les mœurs seraient différentes, mais je
crains qu'il n'y ait là excès de zèle et surabondimce d'observation On m'ob-
jectera, sans doute, que les espèces que j'admets reposent aussi sur des dif-
férences bien légères, mais je ferai observer que je connais les premiers états
de l'une d'elles et que l'autre a des caractères bien tranchés à l'état parfait.
Au reste, pour mettre mes lecteurs à même d'en appeler à leur propre expé-
rience, j'ai donné le détail de toutes les espèces, tant anciennes que nou-
velles, qu'on a prétendu avoir observées, même quand je n'ai pu parvenir
à y reconnaître des races séparées.
Type. i333. Oporabia Dilutata Alb.
Albin pi. 45 Cg. 74 — Réaum. II pi. 28 fig. 1-8 — Wien.-Verz. K-4 —
Bork. 130 et p. 564 — Hb. 188 — Haw. p. 319 — Treits. Il p. 26 —
Lyon. p. 274 pi. 28 fig. I-IO — Dup. V p. 405 pi. 200 f . 5 — Steph. III
p. 273 — Wood 639 — Bdv. 1669 — Sepp VI pi. 28 fig. 1-7 — Herr.-Sch.
p. 160 — Lab. 275 = Ventitatn Fab. 226 = Autumnata 132, Impluviata
131, Qitadrifasciata 133, Affiniata 134, Carpinata 135? Bork. = Inscrip-
taia Douov. XV pi. 517 = Fimbriata Haw. p. 320 = Neglectata Steph.
^ Cat. Brit.Mus.
Larv. Hb. Treits. Sepp.
40mm Ailes supérieures d'un gris clair un peu jaunâtre, avec des lignes
grises, siu'ieuses, à (itnls arrondies, disposées par faisceaux et toujours
assez bien écrites, La subterniinale géminée, et à dents plus tjrandes ; les
deux médianes parfois triples. Un petit point cellulaire contigu à la cou-
dée. Un trait noir apical, plus ou moins marqué. Ailes inférieures plus
LARENTID.E. 263
pâles, avec deux lignes parallèles subterminalcs, marquées en noir à la
côte, et des points terminaux géminés, assez épais. Leur dessous ayant
une troisième ligne aussi pins marquée à la côte, et on point noir dans la
brisure de la disco-(«eliulaire. — 9 P'"s petite, à lignes plus marquées,
les deux faisceaux du milieu plus souvent empâtés de noirâtre.
Très-cemraune dans toute l'Europe boréale, dans les bois, sur les
haies, etc., en octobre et novembre. Col!, div.
Je ne doute point que ce ne soit la VenUlata de Fabricius; l3s mots :
litura in nervo medio duplici^ le prouvent tout-à-fait.
Elle varie excessivement, et ne peut, à cause de cela, être classée par ra-
ces. Les mâles vont du gris-soufré pâle, à lignes bien isolées, au gris-fu-
ligineux sans dessins. Il a été créé bien des espèces à ses dépens, mais les
descriptions qu'on en a faites sont presque toujours inapplicables, parce que
les individus varient de l'un à l'autre. D'autres fois on a cru observer des
dilTérences qui sont, en réalité, imafi;imires. Ainsi, Quadrifasciata Bork.
133 ( non 183) aurait les ailes plus longues et plus étroites. Le reste de sa
description dit à peu près les mêmes choses en d'autres termes, que celle
de sa Dilutata. Quant à Treilschke, la variété qu'il nomme Quadrifas-
ciata, se rapporterait presque à notre Antumnata , mais ce n'est point
celle de Borkliausen, qui a décrit sous ce nom de grandes femelles à li-
gnes très-distinctes.
Impluviafa, Bork. 131, concerne ces mâles qu'on trouve très-fréquem-
ment, et dont les ailes supérieures sont presque entièrement couvertes
d'atomes noirâtres qui absorbent toutes les lignes.
Afpniata, Bork. 13/J, aurait la côte des premières ailes plus convexe,
la ligne sublerminale serait plus courte, etc.
Carpinata, du même auteur (135), n'appartient peut-être pas à cette
espèce, au moins l'époque d'éclosion indiquée par l'auteur (avril et mai)
devrait en faire douter. Cependant sa description lui convient assez bien,
surtout à la variété que je vais citer plus bas.
Inscriptata, Donov. XV, pi. 517, a les lignes très-marquées, avec le
point reUulaire très-épais, et la troisième ligne des inférieures visible en
dessus.
Finibriata, Haw., p. 320, aurait, d'après sa très-courte description, les
lignes antérieures tout-à-fait effacées.
Neglectata, Steph. (Brit. Mus. Cat. p. 198), est d'une taille supérieure à
celle de nos plus grands individus. M. Ueawer (Zoologist. 1852, p. 3495)
prétend que les antennes sont plus é-paisses, ce que les deux individus que
j'ai sous les yeux sont loin de justifier. Il a remarqué qu'elle se tenait tou-
jours sur les hautes branches des chênes, et qu'elle ne se posait jamais sur
les troncs. Ces mœurs , en les supposant constantes, n'ont rien de con-
cluant. Elle habite l'Ecosse.
Enfin, une 9 venant de ia Russie méridionale est d'un gris-blanc. L'es-
264 LARENTIDjK.
pace médian clair est plus large. Les lignes sont toutes empâtées, elle fais,
ceau du milieu forme un coude plus prononcé au-dessous de la côte,
ceux qui la précèdent forment deux groupes principaux, qui absorbent
presque toutes les lignes.
La chenille ne varie guère moins que le papillon. Hubner a représenté
ses principales modifications, mais j'en ai encore observé bien d'autres.
Elle vit en mai sur le chêne, l'orme, le prunellier, l'aubépine, etc. Elle
est d'un vert de velours, avec le ventre d'un blanc-bleuâtre. Les incisions
sont jaunes quand elles sont repliées. On ne distingue qu'avec peine les
trapézoïdaux, qui sont un peu plus clairs que le fond. Stigmates d'un jaune-
orangé. Têteconcolore. Tels sont les individus qu'on trouve le plus ordi-
nairement . Sur d'autres ou observe une série dorsale de taches cruciales
d'un rouge-sanguin, dont une plus large sur le 11^ anneau, et, au-dessus
de chaque stigmate, une autre tache du même rouge. Les plaques du cou
et (!e l'anus sont de la même couleur.
^ i334- Oporabia Auïumnata Bdv.
Bdv. iu Mus. — Gn. pi. 18 fig. 7.
Larv. Gn. infrà.
Je crois cette espèce réellement distincte de la Dilutata. quoique ses dif-
férences à l'état de chenille soient bien légères, comme je le dirai plus bas.
Elle ne varie pas pour la taille autant que Dilutata. Les quatre ailes
sont concolores, soyeuses, d'un blanc sale, jamais verdàtre. Toutes les li-
gnes y sont en partie oblitérées et ne se montrent bien qu'à la côte. Mais
les points et traits noirs nervuraux persisient ; celui de la bifurcation des
2 et 3 attire d'abord l'attention. Quand on rencontre des exemplaires très-
bien écrits, on peut voir que la coudée est plus droite, beaucoup moins
dentée, et qu'elle forme sur la 1' un angle presque dr«it, qu'on n'observe
point chez la Dilutata. Les ailes inférieures et le dessous participent à
cette pénurie de dessins. — La 9 est tout-à-fait semblable au çf et de la
même taille, tandis qu'elle est plus petite et mieux écrite chez Dilutata.
Elle varie peu.
France centrale, en novembre. Huit ex. Coll. Gn.
Elle porte, dans les collections de Paris, le nom d'Autmnnaria, que
M. Boisduval lui a imposé et que j'ai adopté, quoiqu'il n'ait été publié
nulle part, mais il ne faut pas la confondre avec VAutumnaria des anglais
qui se rapporte à l'espèce suivante.
La chenille, que j'ai découverte en 1853, est extrêmement voisine de la
Dilutata., mais elle offre les mêmes particularités que le papillon, c'est-à-
dire qu'elle ne varie pas, et qu'elle est d'un vert velouté, uni, sans aucun
de ces dessins rouges qui changent si souvent de forme chez Dilutata. En-
fin, elle vit exclusivement sur le bouleau, tandis que la Dilutata se trouve,
comme on sait, sur presque tous les arbres.
LAREN'TID.E. "2.65
l335. OpOliABIA FlLÎGRAMMARIA H. -S.
Herr.-Sch. p. 160 fig. 194, 195 — Dbd. — Steph. Cat. Bril. Mus. p. 198
— Led, — Ucawer Zool. 1852 p. 3495 — Wood Sup. 1728.
Elle est sans doute voisine de ia Dilutata, di)iU M. Herrich est presque
tenté de la regarder comme une variété. Elle est encore plus voisine de VJu'
tumnaria, mais elle est toujours plus petite. Les ailes supérieures sont plus
étroites, plus prolongées à l'apex. Le fond est toujours d'un gris-violâtre,
avec les bandes plus foncées et plus comblées de noir; la ligne qui forme
le bas de l'espace basilaire est plus Jroite et plus oblique. L'espace mé-
dian est presque toujours noir, et il forme un angle saillant dans la cellule.
La bandelette qui la suit est plus oblique. L'aile inférieure a toujours une
bandelette sombre en dessus, surmontée, en dessous, de deux lignes équi-
distantes et bien parallèles, etc.
Découverte par M. Ueawer, dans l'île d'Arrau, sur la côte d'Ecosse.
Huit ex. Coll. Gn.
La chenille vit sur la Calluna vulgaris, et l'insecte parfait reste, pen-
dant le jour, les ailes ployées, fixé aux tiges de cette plante, où il faut
beaucoup d'attention pour le découvrir.
A. AutiisnBiai'îa Dbd.
Dbd. Cat. — (non Bdv.) = Polata Westw. II pi, 68 f. 9 (non alior.) —
Steph. Cat. Brit. Mus. — Ucawer Zool. 1852 p. 3495 — Wood Sup. 1727.
Notablement plus grande (39"'"')- Ailes supérieures plus claires, quoi-
que toujoius d'un ton un peu violâtre. Espace médian plus clair au centre,
où les nervures sont tout-à-fait blanches. Bord terminai plus clair. Ailes
inférieures blanches, avec une seule ligue noirâtre, dentée , fondue en ar-
rière. — $ ayant toutes les ailes suviérieures traversées de fines lignes , et
l'espace médian comblé de noir.
Elle a certainement un aspect différent de la Filigrammaria, cependant
je ne trouve aucun caractère sérieux pour les séparer.
M. Doubleday me mande qu'elle ne se truuve jamais dans ie Midi de
l'Angleterre, mais qu'elle est commune en Ecosse, dans les bois de bou-
leaux et de sapins, au commencement de septembre. Elle varie extrême-
ment, m'écrit-il, cl ses variétés sont souv^-int superbes.
La 9 ^li'G je décris rappelle par ses dessins la Cym. Ocularis, mais je
pense que d'autres de ses variétés se rapprochent davantage du cf.
M. Ueawer dit qu'elle se tient d'habitude collée aux branches des bou-
leaux.
Nota. Outre ces deux espèces ou variétés, M. Ueawer en donne encore
266 LARENTID^E.
deux autres ; mais ne les ayant pas vues en nature, je ne puis que les men-
tionner. C'est, d'ailleurs, précisément cette quantité d'espèces qui m'en-
gage à être plus circonspect, surtout quand je pense que la var. C vit sur
la même plante que le type.
B, jlpproxîiîiaria Ueaw-
Ueaw. loc. cit.
Les ailes de la 9 seraient plus aiguës. Elle ne dépasserait pas la taille
du type. Les c/" varieraient beaucoup, mais seraient, en généra!, très-
foncés.
Perthshire, dans les bois de sapins.
C. Precnrsaria Ueaw.
Ueaw. loc. cit.
Ce serait la plus petite de toutes, et elle ne différerait de B et du type
que par la 9 qui a des ailes larges. Rl.Ueawerqui l'a élevée sur la bruyère,
ne connaît pas le cf.
Gen. LARENTIA Tr.
Treits. II p. 75 (1828) — Dup. Bdv.
Chenilles allongées, atténuées nnlérieuremeni, cylindriques, à tête globuleuse;
vivant sur les plantes basses? — Antennes courtes, pubescentes, ciliées ou gar-
nies de lames minces chez les çf, complètement filiformes chez les 9 ■ — Palpes
déiiassatit le front, à articles indistincts. — Front unicolore. — Abdomen des çf
long, mince, caréné, non velu, à incisions souvent discolores. — Crochets des
tarses très-peu distincts. — Ailes larges, entières, veloutées ou soyeuses, à
franges moyennes, précédées d'un rang de points géminés: les supérieures à
lignes nombreuses., à peu près parallèles, ai>ec le point cellulaire disl;inct; les
inférieures arrot^dies, à lignes affaiblies, n'étant distinctes que vers le bord.—
Nervulation des Oporabia.
C'est aux espèces qui vont suivre que je réduis le genre Larenfia, qne\e
pourrai ainsi limiter à deux groupes.
Le premier conserve encore un certain rapport avec les Oporabia. Les fe-
melles sont plus petites et plus lourdes que les mâles. Les palpes sont
courts. On retrouve toujours les traces du petit trait apical, et l'on voit, au-
dessous, deux taches foncées comme chez les Coremia.
Le second répond au genre Glavcopferyx de Hubner (qui n'y a, du reste,
compris que deux espèces) et est, de beaucoup, le plus nombreux du genre.
Toutes les espèces sont grises, parfois bleuâtres, glauques ou même vertes, et
LARENTIO.E. 267
beaucoup sont saupoudrées de jaune-safrané à certaines places. Ce sont,
pour la plupart, des espèces de montagnes. Leur nombre a beaucoup aug-
menté dans ces derniers temps, et ce genre est déjà devenu et deviendra
par la suite très-nombreux. Malheureusement, la difficulté augmente avec
le nombre des espèces, car elles sont généralement voisines les unes des au-
tres, et leurs dessins sont calqués sur le môme patron. La synonymie n'est
pas moins difficile.
Les chenilles des Larentia sont à peu prés inconnues. J'ai vu cependant
celle de la Cœsiata qu'on peut considérer comme le type du genre, mais je
n'ai aucun renseignement sur sa nourriture ni sur ses mœurs. J'appelle
donc instamment sur ce genre difficile à tous les titres, l'attention des ento-
mologistes qui se bornent aux espèces européennes.
Je ne connais qu'un petit nombre ûc Larentia exotiques qui, toutes, ont
un nipport très-marqué avec les nôtres. Morosata Hb. Ziitr. 879-880 ap-
partient peut-être aussi à ce genre, ce qu'il est impossible de décider sur
une figure.
Cœrulafa Fab. 18o, dont les couleurs sont visiblement exagérées dans sa
description, est peut-être aussi une Larentia.
GROUPE L
f
1 336. Larentia Rupestrata W.-V.
Wien.-Verz. K-6 — Fab. Sup. 206-207 — Bork. 142— Hb. 192 — Treits.
II p. 30— Dup. V p. 428 pi. SOI fig. « et Sup. IV p. 30 pi. 53 fig. 2—
Frey. pi. 137 llg. 3-4 — Bdv. 1672 — Herr.-Sch. p. 156 fig. 192 (aberr.)
-Lab. 26 i.
Larv. Hb. Treits.
Commune sur les pâturages et dans les hautes herbes des Alpes, en
juillet et août. Coll. div.
Diiponchel, après avoir donné une figure passable de celte espèce, pré-
tendit la rectifier dans son Supplément et en donna une tout-à-fait mau-
vaise.
La Rupestrata des auteurs anglais est une Lobulata. Celle-ci ne se
trouve point en Angleterre.
Elle varie passablement^ mais ne forme pas de races distinctes.
A. Bassias'îa Feistb.
Feisth. Ann. Soc. ent. 1834 p. 131 pi. 1 fig. 2.
Petite femelle, chez laquelle la ligne extrabasilaire est dauble, et la
coudée rapprochée de la ligne qui la précède, et contiguë au milieu.
Piémont.
268
LAP.ENTID.'E.
ff
^ i337 Larentia Parallelaria De Geer.
De Geer II p. 357 pi. 6 f . 4 (la Ph. à raies parallèles) — Yill. Il p. 311
— Bork. 22 = Vesperfaria Hb. 226 — Treits. I p. 137 — Evers. p. 373 —
Frey. Beitr. pi. 10^ f. 2 — Bdv. 1618 — Herr.-Sch. p. 167 — Lah. 294
— (non Lin. nec Fab.).
Larv. ignot.
Midi de la France et de l'Allemagne, Autriche, Suède, Russie méridio-
nale, Styrie, Suisse, dans les bois clairs, sur les haies, dans les lieux
herbus, en juin, puis août et septembre. Deux rf. Coll. On.
Les auteurs modernes OHt tous donné à cette espèce le nom de VEpione
Vespertaria, et vice versa. La cause première de cette confusion est, je
crois, que l'exemplaire sur lequel Linné avait fait sa description de Ves-
pertaria était passé au gris [subgriseis) . Aussi, personne n'y a-t-il re-
connu une espèce à ailes orangées, mais personne non plus n'a voulu pa-
raître ignorer la Vespertaria du Systema natwœ ; aussi, Borkhausen
l'a-t-il décrite sans la voir, tout en se trahissant dans une note, puis, une
seconde fois sur nature, sous le nom û'Affiniaria. Quant à notre Lareniie,
le nom que je lui laisse n'est que la traduction latine de celui de De Geer,
qui l'a publiée le premier, et que Villers et Borkhausen ont conservé; nom
qui d'ailleurs lui convient aussi bien qu'il va peu à VEpione. Quant à la
Bmnnearia de Villers, que plusieurs rapportent ici, il est certain que ce
n'est point elle, puisqu'il lui donne des antennes aussi pectinées que
VHim. Pennaria,e\. une large bordure brune. (Voy. Plumaria.)
ttt
^ i338. Larentia Didymata Lin.
S. N. 269 — Clerck pi. 6 fig. 10 — Haw. p. 306 — Steph. III p. 214 —
Wood549=Scaèra<aHb.229— Treits. IIp, 18 et Sup. p. 203— Dup. V
p. 195 pi. 183 fig. 1-2 — Frey. pi. 137 — Bdv. 1772 — Sepp VI pi. 17
%. 1-9 —Herr.-Sch. p. 152 fig. 359, 360 — Lah. 251 = Alpestrata
Hb. 320 — Treits n p. 17?
Larv. Sepp.
Commune sur les haies et dans les jardins, dans les Alpes, en Allema-
gne, en Suisse, en Ecosse, en juillet et août. Six cf, six $. Coll. Gn.
M. Delaharpe ne croit pas que V Alpestrata de Hubner soit une Didy-
mata. Je suis si loin de partager cette opinion, que je regarde^ au con-
traire, à la couleur près, qui est un peu foncée, celte figure comme très-
LÀRENTID^E. 269
bonne, tandis que sa Scahrata 229 est tout-A-fait méconnaissable. Quant
à VAlpestrata de Treitsclike, elle paraît plus incertaine, tant parce qu'il
donne au (f des antennes filiformes, que parce qu'il ne parle pas des deux
taches noires situées entre 1' et 2, qui caractérisent cette espèce. J'observe,
du reste, que la Didymata d'Ecosse est beaucoup plus rembrunie q-ue
celle d'Allemagne, et se rapproche davantage de VAlpestrata de Hubner.
iSSg. Larentia Saturata Gn.
26""». Elle a tout-à-fait le port et la taille de la Didymata, mais elle
est plus foncée, et ses lignes sont plus nettes et plus délicates. l'Apex est
plus prolongé, et le bord terminal plus droit. L'espace médian est large et
liseré de deux filets fins, d'un blanc décidé. Il est suivi de deux petites li-
gnes fines, foncées, et la subterminale, qui est aussi blanche, dentée et
extrêmement fine, porte devant elle deux taches brunes bien distinctes,
vis-à-vis la cellule. Les ailes inférieures sont entièrement grises, et par
conséquent sans bordure, avec de petites lignes également fines.
Pondichéry. Une $. Coll. Gn.
i34o. Larentia Indicaria Guér.
Guér. Voy. Delessert pi. 26 f. 4.
Monts Neelgherries, en mal.
Je ne l'ai pas vue en nature, et je ne puis affirmer que ce soit bien ici
sa véritable place.
GROUPE U. {Glaucopteryx Hb.)
f
i34i. Larentia Frigidaria Gn.
32mm. Ailes étroites, un peu soyeuses, d'un brun-fuligineux, à fràtnge
concolore et à peine entrecoupée : les supérieures prolongées à l'apex, et
coupées obliquement au bord terminal, saupoudrées d'atomes d'un gris-
jaunàlre, serrés, qui envahissent la base et le disque, n'y laissant en brun
que l'espace médian, assez étroit, composé de quatre taches annulaires,
contiguës et superposées :1a première plus grande, ayant toute la côte et le
point cellulaire foncés, puis une petite ligne dentée qui la suit. Ailes in-
férieures étroites, amygdaliformes, un peu plus claires, avec une ligne mé-
diane dentée et non coudée , très-voisine du point cellulaire, en dessous.
Antennes ayant des lames très-courtes , isolées, et en massue. Abdomen
épais et court pour ce genre, terminé bien carrément, et un peu velu.
Laponie. Un beau (f. Coll. Zeller.
270 LARENTID.E.
Cette curieuse espèce me paraît bien appartenir à cette section, mais
elle a un aspect particulier ; peut-être les anneaux de l'espace médian
sont-ils accidentels, et les deux lignes qui les forment ordinairement,
isolées.
n
* 1342. LaRENTIA MuLTISTRlGARIA Haw.
Haw. p. 306 — Steph. UI p. 212 — Wood 548 — Herr.-Sch. p. 160
fig. 196, *9Tf, 329.
Larv. igaot.
Angleterre, sur les bruyères, en mars. Quinze ex. Coll. Gn.
Elle se répand dans les collections , mais elle est souvent en mauvais
état. La 9 ^st beaucoup plus rare que le o^.
A. IVebuIata Dup.
Dup. Sup. IV p. 384 pi. 81 fi?. 2.
D'un gris-cendré ou blancliâtre-
Provence. Un cf. Coll. Bellier.
L'individu que j'ai sons les yeux a les dessins beaucoup moins marqués
que celui que Duponcliel a donné; mais il est aisé de voir, quoique sa
figure soit très-mauvaise, que c'est ici qu'elle se rapporte, et non à la
vraie Nehulata qui, d'ailleurs, ne se trouve pas dans le midi de lu Franco.
* 1343. LaRENTIA AuSTBIACARlA H.-S.
Herr.-Sch. Sup. p. 78 fig. 450, 451,452 — Led.
Montagnes de l'Autriche, Schneeberg, frontières de la Styrie, en juin.
Trois cf, deux 9* Coll. Lederer et Gn.
Cette espèce ne peut guère non plus être confondue avec aucune autre
par ses ailes supérieures prolongées à l'apex , et comme lancéolées, dans
les deux sexes ; — leur aspect soyeux ; — leur ton d'un gris de fer som-
bre, avec la bande claire qui suit la coudée, plus large et à bords plus
dentés que ciiez toute autre, et bien divisée au milieu ; — les antennes à
lames longues, mais filiformes et non spatulées, rapprochées; — le front
plus ou moins teinté d'ochracé, ainsi que les franges; — l'abdomen
court, etc.
J'ai devant les yeux une femelle d'un cendré un peu bleuâtre.
LARENTID.E.
(i344' Larentia Polata
Hb.
Hb. Ziit 805, 806— Dup. V p. 402 pi. 192 f . 4 — Bdv. 1666 — Herr.-
Sch. p. 162 fig. 4»"^ — Led.
Larv. ignot.
Labrador, Laponie. Une $. Coll. Gn.
Nul doute que cette espèce ne se trouve bleu eu Laponie. Je l'ai reçue
avec beaucoup d'autres insectes, pris évidemment dans cette contrée. La
femelle seule est connue jusqu'ici. E!le participe à la fois de Cœsiata et
à!Austriacaria, et se reconnaît à son aspect soyeux, à .sa teinte sombre,
à la régularité de la bande claire qui suit la coudée, à la netteté avec la-
quelle l'espace médian, plus foncé, est découpé, etc.
1345. Larentia Gelata Gn. '^
35*""'. Ailes supérieures mates, d'un brun-noir fuligineux, avec les
deux bandelettes ordinaires eu gris à peine plus clair, divisées par un
filet au milieu : la seconde presque droite après le coude de la côte, régu-
lière, découpée sur ses bords en dents arrondies et régulières. L'espace
médian, seulement, saupoudré de gris au milieu, avec le trait cellulaire
noir et distinct. L'espace terminal entièrement sombre, traversé par la
subterminale, peu distincte, maculaire et grise. Ailes inférieures d'un
gris-clair, soyeux, avec un trait cellulaire et deux lignes parallèles, arquées,
mais non coudées, d'un gris plus foncé de part et d'autre. Front conco-
lore.
Islande. Coll. Mus. Une 9 provenant du Voyage de la Recherche.
A. Gn. pi. 14 fig. 6.
D'un gris presque blanc, et sans lignes ni atomes, avec les espaces ba-
silaire et médian d'un noir-fuligineux, comme dans le type. Inférieures
avec une seule ligne.
Mêmes provenance et collection.
Cette belle variété me paraît accidentelle ; cependant il est possible
qu'elle se reproduise dans ces contrées boréales.
Larentia Gj^iata W.-V.
Wien.-Verz. L-6 — Réaum. p. 386 pi. 29 fig. 6-13? — Bork. 169? —
Hb. 275 — Haw, p. 330? — Treits. 11 p. 89 et Sup. p. 211 — Dup. V p.
398 pi. 1 90 iig. S — Steph. p. 295 — Wood 690 — Bdv. 1665 — Herr.-
272 LARENTID.E.
Sch, p. 161 — Led. — Bbd. — Lab. 277 = Infrequentata Haw. p. 330
= Miata Schw. pi. 20 fig. 9-11?
Larv. Gn infrà.
Contrées montueuses de France, Allemagne, Italie, Piémont, Ecosse,
Nord de l'Angleterre, Islande, etc., dans les bruyères, contre les rochers
et les troncs d'arbres, en juillet. Vingt-cinq ex. Coll. Gn.
C'est la plus répandue de ce groupe, et comme telle, elle a dû être la
plus connue des auteurs. Toutefois, j'aime mieux mettre un ? à ceux dont
la description laisse à désirer. Ainsi, celle de Borkhausen est trop peu
précise. — Celle de Haworlli, toute courte qu'elle est, lui convient parfai-
tement, mais il dit que le papillon vole en février! — Wood dit qu'elle se
trouve en juin, mais quoique le mois de juillet soit sa véritable époque, on
commence à la trouver dès la dernière quinzaine dejuin,;et elle se prolonge
jusque vers le 10 aoijt (1).
Elle varie pour la teinte du gris, qui est d'un cendré plus ou moins
bleuâtre, avec les bandes foncées, plus ou moins teintées d'ochracé. Celle
qui précède la subterminale est toujours plus noire entre 2' et 3', et aussi
entre 2 et 3.
Infrequentata Haw. n'est point une race à part ; il l'a fondée sur les
exemplaires clairs chez lesquels la bande médiane se détache vivement;
aussi a-t-il eu grand tort de citer la Cyanata de Hubner, qui ne se trouve
point en Angleterre.
A.
Beaucoup plus sombre. Les bandes foncées lout-à-fait noires; parfois
même le fond entièrement noir, avec trois lignes blanches, lunulées ou
punctiformes. Dans les exemplaires moins chargés, l'espace basilaire est
occupé par une foule de petites lignes ondulées et régulières, alternative-
ment grises et noires. Ailes inférieures ayant une forte tache cellulaire,
deux lignes ondulées bien distinctes, elle bord terminal lavé de noir. Ab-
domen noir , avec les incisions et un point dorsal blanc sur chaque an-
neau.
Ecosse, Nord de l'Angleterre. Six ex. Coll. Gn.
Cette jolie variété est beaucoup plus élégante que le type. Certains in-
dividus rappellent presque la Scot. Undulata, par leur dessin.
(1) C'est ainsi (jue doit être entendue en général la désignation des époques d'ap-
parition que je donne dans tout cet ouvrage, même dans une seule localité. Il est
clair qu'elle varie en outre proportionnellement selon les latitudes.
LARENTID^.. . l'j'i
B Flavîcinctata St.
Steph. m p. 296 pi. 30f. 3— Wood 691.
Ailes supérieures d'un gris-noir uniforme, avec cinq bandelettes inéga-
les, d'un safraiîé vif, vaguement liserées de noir ; les deux dernièrec suivies
de séries de points ncrvuraux, clairs, qui sont tout ce qui reste des éclair-
cies du type. Ailes inférieures d'un gris-noirâtre, presque uni. Dessous
des quatre à peu près uniforme.
Cumberland et Westmoreland, mais rare partout. Une 9« Coll. Gn.
11 ne faut pas confondre cette belle variété avec la Flavicinctata de Hb.
(Voir l'espèce iv> 1352), et M. Delaharpe a été induit en erreur par M. Cur-
tis. Il serait possible qu'elle constituât une espèce ,séparée, ce que je ne
puis décider sur un seul individu.
La chenille de la Cœsiata est fort jolie, d'un vert-jaunâtre, avec un
dessin triangulaire rougeâtre à chaque incision postérieure , traversé par
la stigmatale, et liseré de noirâtre sur les derniers anneaux. Une stigma-
tale blanche régne tout le long du corps, et est ombrée inférieureraent de
brun sur les derniers anneaux. Tête petite et roussâtre. Pattes concolores.
1347. Larentia C^ruleata Gn.
32mm_ Ailes d'un blanc mêlé de bleuâtre, avec les dessins ordinaires
bien marqués, l'espace basilaire bordé d'un jaune-safrané un peu verdâ-
tre ; l'espace médian bordé de deux bandes semblables, assez étroites,
non conlliientes, interrompues ou évasées entre la 4 et la sous-médiane;
le milieu toujours clair, avec le point cellulaire bien isolé. Subterminale
régulière, blanche, point ou à peine marquée de jaune, plus sombre à la
côte, ainsi que la naissance de toutes les lignes. Ailes inférieures plus som-
bres PU bord, et laissant voir la subterminale blanche, fortement dentée,
et comme fulgurée ; point de bande claire au-dessus,, ni de point cellu-
laire. Abdomen sans points. — 9 '^^'"" bcsu gris-bleu, avec toutes les li-
gnes blanches maculaires, formant des séries de lunules ; l'espace sub-
terminal concolore, et lunule comme les autres. Ailes inférieures d'un
gris-bleuâtre uni, avec la subterminale blanche encore plus fortement
dentée que chez le cf. Frange entrecoupée, à la base seulement, et blan-
che pour le reste.
Pyrénées. Un cT, deux 9- Coll. Gn. et Bellier.
C'est la plus belle de cette section. Le cfse rapproche de Flavicinctata,
et la 9 lie la belle variété B de Cœsiata, mais elle diffère de toutes par
ses ailes inférieures d'un gris foncé uni, sans bande claire, avec la sub-
terminale fulgurée.
Lépidoptères. Tome 10. 18
274 LARENTID^.
ifi i348. Larentia Cyanata Hb.
Hb.319 — Treits. II p. 96 — Dup. V p. 396 pi. 199 f. 1— Bdv. 1664
— Herr.-Sch. p. 161 — Led. — Lah. 279.
Larv. ignot.
Alpes de la Siyrie, de la Suisse, du Daupbiné, environs de Digne, en
juillet. Sept ex. Coll. Piurret et Gn.
M. Herr.-Scliœffer est porté à la considérer comme variété de Cœsiata;
mais je partage, cette fois, l'opinion de M. Delaharpe. Je trouve, comme
lui, l'anfractuosité de la disco-cellulaire presque nulle, tandis qu'elle est
très-marquée chez Cœsiata et ses variétés. La teinte jaune, quand elle
existe, est le contraire de la Cœsiata^ c'est-à-dire répandue sur les espaces
extrabasilaire et subterniinal. Le ton bleuâtre est toujours marqué. Le
dessin du dessous est plus délayé. L'abdomen est d'un ton uni. Les an-,
tenues sont annelées, etc.
lîlle varie comme sa congénère. J'en ai un individu très-frais, chez le-
quel il n'y a pas la moindre trace de jaune, un autre, où le jaune, au con-
traire, pénètre dans l'espace médian, où il entoure le point cellulaire, peu
visible, du reste, chez cette espèce, etc., etc.
^ 1 349. Larentia Ra varia Led.
Leder. Sibér. p. 31 pi. 6 f. 4.
Elle tient à la fois de la Cœsiata et de la Nohiliaria, mais l'apex est
plus prolongé, et le bord termina! plus droit. Tous les dessins sont d'un
gris-verdàtre, sans aucune trace de jaune. Ils sont très-tranchés, et les
deux bandelettes claires sont bien découpées, et traversées au milieu par
une ligne bien nette. Entre la seconde et la subterminale, qui est bien
dentée, se voient deux lignes foncées, empâtées au milieu, mais sans points
noirs. Les ailes inférieures ont la subterminale chiire, trcs-dcntée , et
placée entre deux ombres, puis, beaucoup plus haut, une autre ligne om-
brée, semblable. Tout le dessous est clair et sans dessins, pas même de
point cellulaire. L'abdomen est verdàtre, a incisions plus claires.
Altaï. Une 9- Coll. Lederer.
^j i35o. Larentia Nohiliaria H. -S.
Herr.-Sch. Sup. p. 79fis. 449, 453, 454 — Led. — Lah. 276.
On peut la placer indistinctement près de Cyonaia, dont elle a la taille,
la coupe et presque les couleurs, et surtout le jaune placé sur les parties
claires; ou près iïAustriacaria, dont elle a l'éclat soyeux, la frange peu
LARENTID^ 275
entrecoupée et jaunâtre, la bande claire, large, etc. Outre ces caractères,
elle est facile à reconnaître à ses ailes supérieures variées de gris-bleu,
qui forme une bordure décidée, et de blanc teinté d'ocliracé. La bande
qui suit la coudée, très-large, sans anfracluosités, mais fortement dentée
des deux côtés, divisée par un fllet très-marqué, surtout chez les 9 ;
l'espace médian obscur, éciiancré dans le haut par une tache jaune ; — le
dessous des ailes entièrement délayé ; — le front blanc; — les antennes
du o^ minces et complètement filiformes, etc.
Alpes de la Suisse, de la Styrie, de l'Autriche.'lDeux çf, deux Ç.
Coll. Lederer et Gn.
i35i. Larentja Tempestarîa H.-S.
Herr.-Sch. fig. 516— Led.
Cette grande et curieuse espèce a un aspect tout-à-fait à part. Elle dé-
passe 40""" et rappelle un peu les Gnophos. Elle est d'un gris-blanc,
soyeux, avec une large bordure d'un gris plus foncé, saupoudré de jaune
sur les bords. L'espace médian, qui est du même gris et échancré ù la côte,
se continue sur les ailes inférieures, en sorte que la bande claire qui suit
la coudée, est aussi commune aux quatre ailes. Mais ce qui la caractérise
surtout, ce sont les antennes du çf, qui sont garnies de lames tellement
longues^ qu'on peut les comparer à celles de Fidonides. Les palpes qui
sont d'un brun foncé, à sommet clair, remontent au-dessus du front, qui
est blanc.
Alpes du Tyrol. Très-rare. Un c/"^ une 9. Coll. Lederer.
i352. Larentia Flavicinctata Hb.
Hb. 354 — Traits II p. 91 ? — Led. — Lab. 278 = Cœsiata var. Treits.
Sup. p. 211 — Bdv. 1665?? — Herr.-Sch.?
Larv. ignot.
Cette espèce me paraît bien distincte de la Cœsiata, et je crois que
c'est bien celle que Hubncr a figurée. M. Delaharpe la regarde aussi
comme distincte, mais les différences qu'il a signalées ne se vérifient pas
tout-à-fail sur mes exemplaires. En somme, la Flavicinctata est intermé-
diaire entre la Cœsiata et la Tophnceuta^ ei se rapproche même beaucoup
plus de la seconde que de la première. On l'en distinguera par les antennes
du cf , moins épaisses et plus filiformes ; — par la coudée qui ne fait pas
d'angle entre 2 et 3 ; — par les ailes supérieures plus arrondies à l'apex;
— par les inférieures beaucoup plus claires, n'ayant qu'une bande vague
et arquée au lieu de la bandelette bien nette, coudée en angle sur la 2,
divisée au milieu par un filet foncé, et suivie d'une autre ligne subtermi-
nale claire, qu'on voit chez la Tophaceata. Le dessous des ailes est près-
2^6 LARENTID^E.
que tout blanc. Enfin, les palpes sont visiblement moins longs et moins
noirs.
Elle se distingue de la Cœsiata par ses ailes plus larges et plus arron-
dies, les supérieures à fond moins gris, à dessins moins arrêtés, l'espace
médian saupoudré, sur ses deux bords, de jaune-safrané qui rappelle VH.
Dysodea ou la P. Flavocincta ; la ligne subterminale bien moins marquée,
et précédée, dans sa première moitié, d'une bande saupoudrée du même
jaune; la coudée moins profondément déniée ; les ailes inférieures beau-
coup plus claires en dessus, avec une bandelette claire, indiquée chez la
9, blanches et presque sans dessins en dessous, etc., etc.
Hautes-Alpes, Piémont. Trois cf, deux 9- Coll. Gn.
i353. Larentia Tophaceata W.-V.
Wien-Verz. M-16 — Hb. 309 — Traits. II p. 162 — Bdv. 1776 — Herr-
Sch. p. 161 Bg. 198, 199.
Larv. ignot.
Prairies rocailleuses des Hautes-Alpes, en juillet. — Pyrénées, environs
de St. -Sauveur, en juin. Quatre ex. Coll. Gn.
Il serait impossible de se faire une idée de cette espèce d'après la figure
de Hubner, qui, outre qu'elle est mal faite, représente une variété tout-à-
fait accidentelle. Mais la phrase du Catalogue de Vienne supplée, toute
courte qu'elle est, à l'inexactitude de cette figure. La perfection de celle
de M. Herrich-Schœffer rend toute description, ici , superflue. N'oublions
pas, toutefois, que le cfa les antennes simples, ou pour mieux dire, à pu-
bescence très-difficile à découvrir, et ajoutons que ses palpes dépassent
la tête de plus d'une longueur, et qu'ils sont d'un brun-noir tranché,
disposés en bec, et contigus par le sommet.
Je l'ai prise dans les Pyrénées dès les premiers jours de juin, mais elle
ne paraît dans les Alpes qu'à la fin de juillet.
A. IVloItîcuIata Gn. olim.
Plus petite, et à peine plus grande que la Salicata. Ailes supérieures un
peu moins aiguës à l'apex, à dessins encore plus nébuleux, et sans aucune
nuance jaune. Bande blanche qui suit la coudée, bien plus fondue, et peu
distincte, même en dessous, où elle est toujours fortement accusée au
sommet, chez le type.
Je l'ai prise à St.-Sauveur (Hautes-Pyrénées) en même temps que la
Tophaceata. La forme des palpes me prouve qu'elle ne peut être consi~
dérée comme espèce distincte.
Nota. Je n'ai pas vu V Achromaria Lah. 284 fig. 8, dont il m'est im-
possible de me faire une idée sur une figure aussi grossière, et qui s'ac-
LARENTlDiE. 277
corde si peu avec sa description. Je n'ose l'inscrire comme espèce à part,
car je crains de faire double emploi avec quelques-unes des nombreuses
Larentia de cette section, que M. Delaharpe n'a pas été à méuie de con-
sulter.
Je suis forcé d'en dire autant de sa Vallesiaria 274, fig 7.
i354. Larentia Chiliata B1.
Fidonia l/ndM?aWo Blanch. Hist. Chili.
35""". Ailes concolores et à dessins communs, un peu dentées, d'un
gris pâle^ teinté çà et là de jaune-roussâtre clair (qui^ l'insecte étant frais,
pouvait être verdâtre) : les supérieures avec beaucoup de lignes très-
ondulées et flexueuses, disposées par faisceaux^ surtout sur l'espace mé-
dian dont la partie postérieure est rembrunie, coudée une seule fois sur
la 2, et marquée d'un petit point blanc sur chaque nervure. Les ligues
intérieures se touchent par leur milieu, et forment deux espaces clairs, su-
perposés, au centre du supérieur desquels est un point cellulaire fin. La
subterminale n'est accusée que par une ombre et des points blancs nervu-
raux, précédés, à djstance^ de points noirs; l'ombre de l'espace médian
se continue sur les inférieures et y dessine, avec le bord qui est plus
foncée une bandelette claire. Dessous des quatre ailes, avec cette même
bandelette blanche, bordée, de chaque côté, d'une ombre noirâtre très-
marquée.
Chili. Un ex. Coll. Mus.
Cet exemplaire est en mauvais état, et je n'ose répondre de sa place. Il
a, à la fois, des rapports avec la Tempestaria et la Frustata. Dans tous
les cas, les noms générique et spécifique imposés à cette espèce par
M. Blanchard ne peuvent être conservés.
^ i355. Larentia Ablutaria Bdv.
Bdv, 1626 — Herr.-Sch. p. 159 fig. 382, 383 = OUvaria Dup. V p. 190
pi. 183 f. 3 (le cf) = Flavicindata TiuT^-. V p. 400 pi. *199 f . 3 = Rufi-
cinctariaGn. in litt. = Infidariahsih. 280.
Larv. ignot.
Besançon, Alpes de la Suisse, en juillet. Trois cT, deux 9 • Coll. Gn.
— Syrie, en avril et mai.
Le çf se reconnaît facilement à ses antennes garnies de véritables la-
mes pubescentes. La 9 se rapprociie un peu de la Tophaceaia, surtout
par SCS ailes inférieures; mais elle est plus petite. L'apex des supérieures
est plus arrondi. La teinte ochracée est plus répandue. Les dessins sont
moins vagues, moins nuageux. Tout l'espace terminal est teinté de jaune,
278 LARENTID^.
et la subterminale s'y découpe en une série égale de points blancs, arrondis
et ombrés de gris en avant, etc.
On croirait difficilement que la 9 figurée par Duponcliel est celle du
mâle qu'il a donné sur sa planche 183, rien n'est pourtant plus vrai. Quoi
qu'il en soit, il fallait un nom nouveau à cette espèce vraiment distincte,
et je lui avais, depuis bien longtemps^ donné celui de Ruftcinctaria, ruais
sans l'avoir publié, quand M. Boisduval lui imposa celui û'A/Autaria, dans
son Gênera, où il eut le tort de ne pas la décrire, et aussi celui de séparer
si fort \e (f de sa Ç, qu'il ne reconnut pas. M. Delaliarpe qui, au con-
traire, reconnut bien la 9, ne devina pas le cf', et imposa à l'espèce un
troisième nom.
Elle ne paraît pas varier beaucoup, et n'est pas encore très-répandue
dans les collections.
i356. Larentia Schneideraria Led.
Leder. Syris. Schm. p. 38 pi. 3 f, 8.
Elle se distingue facilement de toutes les autres, par ses antennes lon-
gues, à lames longues, couchées l'une sur l'autr^! ; — par sa petite taille
(25™'"); — ses ailes supérieures eniiéren)ent d'un ochracé-roussâlre, à es-
pace médian noirâtre, non saupoudré ; — ses ailes inférieures noirâtres,
avec la bande claire, bien détachée; — le dessous à dessins également
noirâtres : ceux du bord terminal rayonnes, etc.
Syrie, environs de Beyrouth, sur les rochers ombragés, en avril et mai.
Uncf, une 9- GoU- Lederer.
M. Lederer en a pris 30 exemplaires des deux sexes, volant avec ïAblu-
taria.
* 1357. Larentia Inclltaria H. -S.
Herr.-Sch. p. 162 Eg. 372, 456 — Led. — Lab. 283.
Les figures et même la description de M. Herrich n'ont pas donné une
idée exacte de cette Larentia. Elle a la même teinte verdâtre que VA-
queala, mais elle est beaucoup plus petite (22'"'"). Les deux bandelettes
qui précèdent et suivent l'espace médian, se détachent nettement en blanc,
et sont divisées toutes deux par un filet distinct. En outre, les nervures
sont ponctuées çà et là de blanc, ou même détachées en clair, et quelques
points nervuraux foncés les font encore ressortir. La ligne subterminale
est aussi d'un blanc net, flexueuse, ou à dents arrondies, précédée, à la
côte, d'un trait blanc virgulaire. Les ailes inférieures ne sont pas toujours
unies, comme le dit M. Herrich, mais elles ont, dans les deux sexes, une
ligne fine, obscure, très-rapprochée du bord, et un point cellulaire. Seu-
lement, ces dessins ne sont pas plus tranchés en dessous. Observons de
T,ARENTIDiE. 279
plus, que ces ailes sont longues et tout-à-falt ovales. Les antennes du çf
sont tout-à-fait simples'.
Autriche, Alpes de la Slyric et de la Suisse, Bourgogne ? en juillet.
Deux 0^, une 9- Coll. Lederer et Gn.
J'en ai reçu un exemplaire de M. Bruand, mais je ne sais s'il l'avait
pris autour de Besançon.
* i358. Larentia Aqueata Hb.
Hb. 353 — Treits. II p. 163 — Herr.-Sch. Sup. p. 78 fig. 455 = Lo-
taria Bdv. 1625 — Herr.-Sch. p. 158 et Sup. p. 78 fig. 50, 121 122 —
Led. — Lab. 271.
Larv. ignot.
On ne peut guère la confondre avec d'autres. Sa couleur d'un gris-vert,
les antennes du (f garnies de lames courtes, dressées contre la tige, le
front d'un blanc pur, avec les palpes d'un brun-noir, dépassant le front
seulement d'une demi-longueur, etc., la distinguent suflisamment.
La Ç est toujours plus grande que le cf.
Alpes de la Slyrie, de la Suisse, du Jura, etc., en juillet et septembre.
Douze ex. Coll. div.
Hubner l'avait donnée d'une manière trés-reconnaissable (si ce n'est qu'il
faut changer les antennes, sa figure s'appliquant mieux à la 9)? pourquoi
donc M. Herr.-Sch., tout en rendant justice à la figure de son devancier,
a-t-il cliaigé son Supplément de quatre nouveaux dessins, dont aucun ne
vaut celui de Hubner?
* iSÔQ. Laurentia Nebulata Tr.
Treits. II p. 164? — Frey. Beitr. 66 — Hb. 571 — Herr.-Sch. p. ICI fig.
3fl0, 371 — Lah. 282 — (non Dup.).
Larv. ignot.
Alpes de la Styrie, de la Suisse? Cinq ex. Coll. Zeller et Lederer.
Espèce distincte, mais bien difficile à reconnaître sur les auteurs. Treit-
schke dit qu'elle a le collier brun, ce qui n'est vrai pour aucune des espè-
ces de cette section. — La figure de Hubner est complètement méconnais-
sable. — Les figures de M. Herricli, elles-mêmes, ne rendent pas le prin-
cipal caractère de cette espèce, les accentuations nervurales^ foncées.
Enfin, le nom est bien mal choisi^ puisqu'il a été employé par Scopoli et
par les anglais.
Elfe n'a aucune nuance de jaune. Sa couleur générale est le gris-blanc ou
cendré, surtout chez les 9 • Les dessins sont plutôt mal marqués que né-
28o LARENTlDiE.
buleux^ et l'espace médian lui-même est souvent d'un gris pâle, mais les
lignes, mal accusées ailleurs, se prononcent sur les nervures, où elles for-
ment des points noirâtres. Les ailes inférieures n'ont pas la bandelette
claire, mais seulement un espace extrabasilaire plus foncé sur ses bords
et coudé sur la 2, visible surtout en dessous, mais qui tend aussi à devenir
punctiforme. Les antennes sont fortement pubesccntes, le front presque
blanc, et l'abdomen uni. La frange n'est pas entrecoupée.
* i36o. Larentia Senectaria H.-S.
Herr.-Sch. Sup. p. 79 fig. 528 — Led.
Larv. ignot.
27mm. Ailes supérieures à bord terminal coupé très-droit et nulle-
ment festonné; inférieures assez étroites : les quatre d'un blanc légère-
ment roussâtre, presque comme chez Riipestrata, avec les dessins à peine
marqués, d'un roussâtre plus foncé, et une série de points terminaux, gé-
minés, d'un brun plus foncé. Ces dessins sont ceux de tout ce genre,
mais je répète qu'on les aperçoit à peine. On peut les comparer à ceux
de Nebidata: mais l'espace médian n'est point rembruni, et les deux lignes
qui le forment sont plus écartées inférieurenient. Les ailes inférieures
n'ont quelques traces qu'au bord abdominal , encore sont-elles peu visi-
bles. Leur dessous est également sans point cellulaire, ni ligne. Je ne vois
aucun point sur l'abdomen. Le cf que j'ai devant les yeux n'a pas d'an-
tennes. Celles de la 9 sont très-finement pubescentcs, ce qui la ferait
distinguer facilement de Nebulata , si la couleur et la coupe d'ailes per-
mettaient de les confondre.
Dalmatie, environs de Fiuuie. Un çf, une 9- Coll. Lederer. Tyrol
suivant M. Herrich.
La figure de M. Herrich donne à peine l'idée de cette Larentie, et sa
description seule, quelque courte qu'elle soit, me prouve que ma Senec-
taria est la même que la sienne.
* 1 36 1 . Larentia Saxicolata Led.
Leder. in litt.
Elle est extrêmement voisine de Nebulata, et M. Lederer me mande
que M. Herrich l'en considère comme une variété ; mais les antennes des
çf sont ici un peu moniliformes et à peine pubescentes, tandis que chez
Nebulata, les cils sont plus longs. En outre, ici, l'espace médian est bien
marqué en gris-noir, sans points plus foncés sur les nervures. La ligne
subterminale est passablement écrite, et se prolonge même vaguement sur
les ailes Inférieures. Ces difl'érences sont minimes sans doute, mais celles
LARENTID^. 28 I
des antennes m'ont paru mériter attention, et j'invite les entomologistes
viennois à les vérifier sur une grande quantité d'exemplaires.
Autriche. Trois çf, une 9- Coll. Ledcrer.
C'est elle qu'on connaît à Vienne sous le nom de Salicaia.
i362. Larentia Tepidata B1.
Tephrosia Undularia Blancli. Hist. Chili.
30°"". Ailes festonnées : les supérieures à apex prolongé, à côte droite,
,à bord terminal droit et oblique, d'un gris pâle, avec l'espace médian d'un
gris plus foncé, formant extérieurement un coude sur la 2^ et un petit
angle rentrant sur la sous-costale, simplement arqué, et ondulé intérieu-
rement. La bandelette claire qui le suit, étroite, et suivie à la côte d'un
espace obscur. D'autres ligues à la base. Ailes inférieures étroites, grises
en dessus, blanches et sans dessins en dessous
Chili. Un cf. Coll. Mus.
Elle est en si mauvais état, qu'une bonne description est impossible;
mais elle me paraît voisine de la Nebulata ; en tous cas, elle ne saurait ap-
partenir au genre Tephrosia., et le nom d'Undularia fût-il libre, serait
d'autant plus mal choisi, que M. Blanchard lui-même l'a appliqué a une
autre espèce du même genre. Voy. n" 135/i.
i36!^. Larentia Adumbraria H, -S.
Herr.-Scb. Sup. p. 79 flg. 530, 531 — Led.
Elle est encore assez voisine des précédentes^ mais elle a un aspect par-
ticulier et ressemble, au preuiier abord, aux Larenties du groupe de
Scripiurata ou Molluginata. Elle a 26"'"'. Ses ailes sont d'un gris-blanc,
et toutes ont une bordure d'un gris plus foiicé. Les supérieures n'ont au-
cune nuance jaune, et portent à l'apex, qui est obtus, un petit trait obli-
que, clair, peu distinct. L'espace médian y est seulement un peu plus
foncé sur les bords, traversé de lignes fines, apparentes, dont les inté-
rieures s'anastomosent ordinairement sous la 4. La bande claire qui le
8uit^ est très-distincte ; elle se détache aussi aux inférieures par sa bor-
dure et la ligne ordinaire, sombre, qui est dentée, et plutôt arquée que
■ coudée. Le dessous a des dessins très-nets. Celui des supérieures, surtout,
est bordé de noirâtre vif, marqué d'une série de points blancs espacés
(que M. Herrich n'a pas rendus dans sa figure). Le point cellulaire est
bien visible aux quatre ailes, sur les deux faces. Le front est d'un blanc
pur, et les palpes, saillants presque d'une longueur de tête, d'un brun-
noir. L'abdomen uni. Les antennes du çf sont à peine pubescentes.
Dalmatie, environs de Fiume. Uu(/, une Ç. Coll. Lederer.
282 XARENTIDiE.
i364. Lauentia Incursata Hb.
Hb. 351 — Herr.-Sch. p. 159 flg. 256, 257 — Led. — Lah. 270.
Je ne l'ai point vue. Elle paraît, d'après les figures, voisine de Salicata.
L'espace médian est évidé au milieu, et ses bords^ ainsi que la bordure
de l'aile, sont d'un gris un peu violacé. Il n'y a aucun mélange de jaune.
Au reste, les figures de M. Herrich diffèrent notablement de celle de
Hubner.
Alpes de la Suisse, Bohême, Palatinat, dans les bois d'arbres verts, en
juin. Rare.
Â. Decrcpitaria Zett.
Ins. Lap. — Herr.-Sch. p. 159 fig. 255 — Led.
Je n'ai pas plus vu cette Larentîa que Vlncwsata, dont M. Herrich la
considère comme une simple variété, plus petite, plus grise^ à lignes plus
dentées, etc.
Laponie.
B. Poîygrapharta Bdv.
Bdv. Gen. 1620.
31. Herrich la rapporte à Vlucursata : on sent que n'ayant pas vu cette
dernière en nature, je ne puis avoir d'opinion à cet égard. La Polygra-
pharia de M. Boisduval a les ailes aiguës à l'apex, d'un cendré clair, avec
les lignes plus foncées, sans traces de jaune. Les deux médianes sont noi-
râtres, mais l'espace médian reste de la couleur du fond. La coudée forme
une saillie arrondie entre 2 et 3. La subterminale consiste en deux filets
denticulés, et l'apex est plus obscur. Le point cellulaire est fort. Les ailes
inférieures ont aussi deux filets subterminaux, une ligue médiane ombrée,
et un point cellulaire encore plus marqué.
Dalécarlie.
i365. Larentia Salicata W.-V.
Wien.-Verz. K-11? — Hb. 273 — Treits. Il p. 46 — Dup. V p. 193,
pi. 183 f. 8 - Bdv. 1622? — Heir.-Sch. p. 137 fig. 529, id. fig. 207, 208?
— Lah. 273?? = Latentaria Cart. pi. 296 — Sleph. III p. 217 — Wood
554.
Larv. ignol.
Autriche, Hongrie, Allemagne, Ecosse, Nord de l'Angleterre, en juillet.
Quatre ex. Coll. Gn.
LAUENTID/E. 283
On sent que, pour une espèce si difficile à démêler d'avec ses congé-
nères, si nombreuses aujourd'luii, la synonymie est bien délicate à éta-
blir. Il faut d'abord renoncer à retrouver la Salicata du Catalogue de
Vienne, qui n'y est désignée que par le nom de l'arbrisseau qui est censé
nourrir sa chenille, et qui n'existe plus en nature. — Hubner l'a peut-être
connue mieux ciue nous, et c'est, après le Wien.-Verz., l'auteur le plus
ancien auquel nous puissions remonter. Or, je crois, quoi qu'en dise
M. Herricli, que, tout exagérée qu'elle soit pour les couleurs, la figure de
Hubner convient parfaitement à l'espèce ci-dessous. — La description
de Treitschke est trop peu précise pour qu'on puisse rien affirmer. — Du-
ponchel les a copiés tous deux. — La première figure de M. Herrich ne
représente qu'une variété trop bleuâtre. La seconde (529) convient bien
mieux, mais elle est un peu claire, et M. Ledercr la rapporte (p. 103) à
VAblutaria. — Enfin, M. Delaharpe ne donne que des indications insuffi-
santes. — Quant à la Salicata des auteurs anglais, ce n'est qu'une variété
de Ferrugaria, mais leur Latvntaria est bien évidemment ce^e-ci.
Pour la distinguer des espèces les plus voisines, on songera d'abord à
ses antennes pectinées, à lames en massue, puis à sa taille, relativement
petite. Ses ailes supérieures n'ont qu'une légère teinte de jaune, visible
surtout sur les nervures de l'espace terminal. Elles sont d'un gris de pous-
sière, à lignes distinctes et nombreuses : celles qui suivent l'espace basi-
laire sont bien marquées, et la dernière forme ordinairement deux angles,
l'un dans la cellule, l'autre au-dessus de la sous-médiane. La sublerminale
est assez nette, quoique maculaire et lunulée, et elle se continue sur les
ailes inférieures, du moins chez les indiviilus foncés. Le point cellulaire est
très-net. L'espace médian est peu rétréci par en bas, et son milieu est
toujours clair. Le dessous des inférieures porte, outre le point cellulaire
et la ligne anguleuse médiane, une seconde ligne subterminalc, qui forme
quelquefois bordure. Le front est gris, et les palpes, bruns, dépassent 1*
tête d'une demi-longueur.
J'ai dit que la fig. 529 de M. Herrich, la représente assez fidèlement,
sauf la teinte un peu claire et les lignes de la base trop peu marquées. Il
paraît que cette légère variété est connue à Vienne sous le nom inédit de
Probaria Mann.
A. Podevînarîa H.-S.
Herr.-Sch. p. 159 rig.250 — Led. — Lah. 272?
D'un gris plus foncé et plus nébuleux, sans aucune trace de jaune.
Toutes les lignes moins distinctes^ surtout les extrabasilaires; l'espace
médian souvent comblé de foncé par en bas. Ailes inférieures d'un gris
plus foncé et presque uni, avec la bandelette claire, nulle ou à peine dis-
tincte.
Autriche. Deux cf, deux 9. Coll. Zell. et Gn.
284 LARENTID.E.
Ces différences, presque insigiiiOantes,nesauraieiitconstituer uneespéee.
Je crains que M. Delaiiarpe n'ait pas vu la véritable Podevinaria, car
les caractères qu'il signale ne sauraient la faire reconnaître.
Nota. Ferraria Een-.-Sch. p. 162, fig. 398 (de Bohême), ne paraît pas
devoir être, quant à présent, portée au nombre des espèces, puisque l'au-
teur lui-même n'est pas sûr de sa validité.
1 366. Larentia Sandosaria H.-S-
Herr.-Sch. Sup. p. 79 fig. 517.
28™">. Ailes très-légèrement festonnées^ et bordées de points noirs
oblongs, géminés : les supérieures d'un carné-rosé^ avec les espaces basi-
laire et médian plus bruns , le dernier traversé par trois lignes, outre
celles qui le bordent. Toutes ces lignes sont ondées-dentées, et l'espace
entre les deux premières et les trois dernières est sdupoudré de gris, et
marqué d'un trait cellulaire. Subterniinale fine, claire et dentée. Des ru-
diments d'autres lignes. Ailes inférieures presque concolores aux supé-
rieures, quoique plus grfses,*avec une foule de lignes parallèles.
Malaga, en avril. Une 9- Coll. Lederer.
1367. Larentia Implicata Gn.
30'"™. Ailes supérieures à côte droite, variées agréablement de gris de
plusieurs nuances, de brun-roux et de noirâtre. L'espace médian large,
borné par des traits ncrvuraux noirs, éclairés en arrière d'un point blanc,
et renfermant, au milieu, deux taches d'un gris-blanc, séparées par deux
points noirs : la supérieure, entre la sous-costale et la 4, portant le point
cellulaire et entourée de brun-jaunàtre ; l'inférieure, au bord interne,
étranglée au milieu. Ligne ïubterminale blanche, dentée, séparant l'espace
terminal qui est teinté de roux. Frange entrecoupée de blanchâtre et de
gris taché de noir. Ailes inférieures blanchâtres, avec le bord teinté de
brun, les doubles points noirs ordinaires, et la frange plus claire. Dessous
des quatre presque blanc, avec un point cellulaire et quelques atomes
noirs, allant jusqu'à une ligne médiane. Antennes fdiformes, mais épaisses.
Palpes d'un brun-roux à base blanche. Abdomen marqué d'une double
série de taches d'un brun pâle.
Californie. Un beau cf. ColL Gn.
J'ai une variété chez laquelle tout l'espace médian est envahi par du
gris-noir, qui absorbe les deux taches du milieu. Les ailes inférieures sont
aussi bien mieux uiarqudes.
LARENTID.E.
t368. Larentia Fbustata Tr.
Treits. II p. 50 — Bdv. 1774 — Dup. Sup. IV p. 244 pi. 71 f. 5 —
Herr.-Sch. p. 161 fig. 205, 206 — Led.
Larv. ignot.
Hongrie, Autriche, Saxe, Bavière, dans les lieux frais, en juillet. Deux
9. Coll. Gn.
Treitschke la compare à Coraciata, mais il n'y s guère de danger de les
confondre, et la couleur verte est leur plus grande ressemblance ; encore
n'est-elle jamais du même ton.
M. Boisduval écrit Frustrata, Frustraria, changeant ainsi arbitraire-
ment la signification du nom par laquelle Treitschke a sans doute voulu
faire allusion à la tendance de cette jolie Géoiaètre à se décolorer.
A. IVIuscosata Donz-
Donz, Ânn. Soc. ent. Fr. 1837 p. 478 pi. 18 f. 8 — Hb. 595.
Un peu plus grande et à ailes un peu moins aiguës. La couleur grise
domine généralement davantage, surtout vers la base, et isole ainsi la
bande verte extrabasilaire. La coudée en est aussi plus suivie. Le dessous
des ailes inférieures est beaucoup moins chargé de lignes, et même, dans
le cf', il est d'un gris-blanc uni, sans deasins.
Environs de Digne, de Besançon et d'Hyères, en mai et juillet. Un (f,
une 9. Coll. Gn.
Nota. M. Kollar (Kaschm. p. û88) décrit sous le nom d'Adwnbrata,
une espèce indienne qui ressemblerait à celle-ci, mais chez laquelle la cou-
leur verte serait remplacée par du gris-brun.
1369. Larentia Kollararia (1) H.-S.
Herr.-Sch. p. 149 lig. 243, 2i4 — Led. — Lah. 241 = Larentiaria
Bruand Ann. Soc. ent. Fr. 1854 Bull. p. 26.
Larv. ignot.
Alpes de l'Autriche, des Grisons et du Jura, en juin. Deux çf, tleux 9-
Coll. Zeller et Lederer.
(1) Me pardonnera-t-on de modifier le nom de M. Hcrrich [Kollariaria) pour
éviter la désagiéable répétition de la diphthongue ta. 31. Boisduval a été plus loin
que moi à propos de VEupith. Linariaria qu'il a appelée du même nom que lafplante
pour ne pas être exposé à répéter cette diphthongue. Aureste.les Allemands se font,
je "ne sais pourquoi, une ohligation d'ajouter, dans tous les cas, un i après Its noms
286 LARENTIP.E.
Espèce clianuanle, quand les exemplaires sont frais. Le vert de mousse
des bandes contraste alors agréablement avec le brun an peu violâtre des
espaces basilairc et médian^ et le tout est encore relevé par les filets d'é-
cailles blanches qui séparent ces nuances. Les lames des antennes ont
une structure particulière ; elles sont minces^ aiguës^ filiformes, et deux
fois infléchies, en sorte qu'elles se touchent par le milieu et s'écartent par
l'extrémité.
A. Leetaria Lah.
Lah. 241 et Sup. fîg. 6 — Herr.-Sch. 555.
Je n'ai pas vu cette espèce, très-voisine de Kollararia. Voici en quoi
elle diffère^ suivant M. Dclaharpe qui l'a découverte : Elle est plus petite.
Ses ailes sont moins arrondies. La coudée est plus sinueuse, et l'espace
médian se rétrécit vers la côte. La moitié supérieure de la subterminale est
plusblanclie. La frange est divisée par une ligne blanche, et précédée par
des traits noirs. Le point cellulaire est plus gros. Les palpes sont un peu
plus longs.
J'observe que ces différences, tout-à-fait impossibles à démêler sur la figure
très-grossière de M. Dclaharpe, ne se vérifient pas sur celle de M. Her-
rich-Schœffcr, à l'exception du trait cellulaire. D'après cette figure, Lœ-
taria aurait au contraire les ailes plus arrondies. L'espace médian tran-
cherait davantage, parce que les bandelettes qui le précèdent et le sui-
vent, seraient d'un blanc-jaunàtre beaucoup plus clair, surtout pour une
9- Les ailes inférieures seraient aussi plus arrondies, plus blanches, avec
la ligne médiane moins dentée, les points géminés du bord effacés, et une
petite bordure terminale grise, plus nette et dentée. — Ajoutons que
M. Bruand, qui a pris les deux espèces au sommet du Mont-Dore, croit
que celle-ci n'est qu'une variété de Kollararia.
Montagnes de la Suisse, surtout dans les environs de Meyringen (canton
de Berne), en juin.
1 370. Lauentia TuniiATA Hb.
Hb. 255 — Treits. Il p. 215 ~ Dup. V p. 288 pi. 191 f . 3 — Bdv.
1781 — Herr.-Sch. p. 147 — Lah. 232.
Larv. ignot.
Alpes de la Slyrie, du Tyrol, de la Suisse, Sibérie, Pyrénées-Orientales;
dans les bois élevés, du 15 juin à la mi-juillet. Toujours assez rare dans
propres qii'ils appliquent aiix Lépidoptères. Celui de M. KoUar ne se latiniserait-il pas
aussi bien en Kollarus qu'en Kollarius, M. Eversmann, en Eversmanniis, etc.; et
n'est-il pas plus élégant de dire Bombyx Eveismanni, qn'Eversmannii ? Kollararia
que Kollariaria?
LARENTID/E. 287
les collections, bien qu'elle soit commune dans certaines localités de la
Suisse. Cinq ex. Coll. Leder. et Gn.
M. Lederer m'en communique un bel exemplaire 9 prise dans l'Altaï,
dont les ailes supérieures, et surtout la bordure des inférieures, sont d'un
gris-cendré en-dessus, mais elles reprennent leur teinte en-dessous.
Nuta. M. Slandfuss a décrit, dans la Gazette de Breslau, n" 20, une Géo-
mètre Turbulala^ qui serait très-vuisine de celle-ci, mais que je n'ai pu
voir en nature. Elle se trouve à la mi-juillet dans les contrées monta-
gneuses.
V
Larentia Olivata W.-\.
Wien.-Verz. L-7 — Bork. 174 — Hb. 307 — Hdw. p. 304 — Treits. II
p. 157 —Dup. Sup. IV p. 20 pi. 52 f. 3 — Steph. III p. 218 — Wood 557
— Herr.-Sch. p. 148 — Lab. 237 = A]ptata Dup. V p. 331 pi. 191 f. 5.
Larv. Réaum?
Basses-Alpes, Suisse, Angleterre, en juillet et août. Dix. ex. Coll.
Gn.
Facile à rpconnaître des espèces même les plus voisines, par ses paîjies
qui sont une fois jjIus longs que la tête, larges, droits ou même incombants
et très-noirs. — Le fond de l'aile est d'un vert décidé, avec l'espace mé-
dian largo et fortement denté des deux côtés. L'espace terminal est tou-
jours vert.
Elle ne varie pas extrêmement.
Il est facile de se convaincre, en Lsant avec attention la description de
Duponchel, et malgré l'imperfection de sa figure^ que c'est ici que se rap-
porte son Aptata, ut non à la véritable.
1372. Larentia Aptata Hb.
Hb. 349 —Treits. II p. 142 et Sup. p. 215 — Herr.-Sch. p. 148 —
Lah. 238.
Larv. .ignol,
Alpes du Jura, Basses-Alpes, Auvergne, Styrie, Suisse, Russie méridio-
nale; dans les bois de sapins, en juin et juillet. Onze ex. Coll. div.
Elle varie passablement, et quelques-unes de ses variétés peuvent être
confondues avec la précédente; on les en distinguera par la longueur et
la forme des palpes, qui sont ici à peine plus longs que le front, grêles, à
S'^^ article sécuriforme. Elle est toujours plus petite. La plupart du temps,
la nuance verte, surtout chez lesc/, est remplacée par du brun et ne per-
siste qu'à la partie de l'espace médian qui approche de la côte. La bande
blanche qui suit cet espace est presque toujours confondue avec le fond
2'88 LARENTID^E.
du côté externe. Quant à la forme de l'espace médian, il ne faut pas trop
s'y fier. Il est sans doute ici généralement plus étroit, avec la coudée moins
denticulée et formant un seul angle, mais j'ai vu chez les deux espèces des
dérogations à ce caractère.
Â. Poutii^salaria Br.
Bruand Ann. Soc. ent. Fr. 1846 p. 204 pi. 8 f. 3.
Aucune nuance de vert. Espace médian entièrement comblé de brun et
presque sans lignes.
Montagnes du Doubs., en juin. Trois ex. Coll. Gn.
Cette variété n'est pas constante, et on la retrouve d'ailleurs dans tous
les endroits habités par ï'Aptata. La Pontissalaria n'est donc en réalité
qu'un double emploi^ ce qui vient probablement de ce que M. Bruand né-
gligea de consulter d'autres auteurs que Duponchel, qui ne connaissait pas
la vraie Aptata, et qui a décrit sous ce nom VOlîvata {Voyez celle-ci). J'ai
reçu de M. Bruand lui-même les deux espèces sous ces noms erronés.
Quant à M. Herrich (Sup. p. 78), abusé par une fausse ressemblance de la
figure des annales, il a rapporté la Pontissalaria à sa Quadrifasciaria {Po-
mœriaria), avec laquelle elle n'a pas le moindre rapport.
iJiyS. LaRENTJA ViRlDICINCTATA Gu.
28"'i". Ailes supérieures mêlées de vert-de-mousse et de brun-noir :
l'espace médian de cette dernière couleur, large, sinué et denté posté-
rieurement, précédé et suivi d'une bandelette verte, étroite, divisée par un
petit filet brun. Espace termina! vert, séparé de la bandelette inférieure-
mentpar une bandelette brune d'égale largeur, et, supérieurement, par une
large tache subapicale, brune, qui l'interrompt, l'apex lui-même restant
vert. Ailes inférieures d'un blanc-verdâtre, mêlé de gris, avec des traces
de lignes et d'une bandelette claire, dentée, à dents saillantes et arrondies
entre 2 et û. Palpes en bec aigu, concolores, ne dépassant pas la tête d'une
longueur eiiticre.
Afrique centrale, cap de Bonne-Espérance. Deux Ç. Coll. Mus.etGn.
^ i374' Larentia Pectinataria Fuess.
Fuessl. M. 1 218 — Knock I p. 55 pi. 3 fig. iO— Donov. XIV pi. 479
fîg. 1 — Led. — Viridaria Fab. 83 — Bork. 204 — Haw. p. 304 = ReC-
tangulaia Hiifn. — Berl. Mag. = Miaria Hb. 292 — Esp. pi. 45 fig. 2
. (non 3) — Treits. II p. 159 — Encycl. p. 80 — Dup. V p. 333 pi. 194 fig. 7
LABEÎNTlDiE, 289
Steph. III p. 218 — Wood 556 - Bdv. 1627 — Herr.-Sch. p. 166 —
Lah. 292.
Larv. ignot.
Commune dans les bois frais, les jardins, les parcs de la plus grande
partie de l'Europe, en juin. Coll. div.
Il est fâclieux qu'on n'ait pas encore le moindre renseignement sur la
chenille d'une espèce si répandue.
La Miata de Linné étant une espèce bien distincte, j'ai dû restituer à
celle-ci le nom de Fuessly et de Knock.
Gen. EMMELESIA St.
Steph. Cat. p. 147 (1829) = Perizoma Hb.-Verz. = Melanippe et Me-
lanthia Bdv. =: Cidaria Traits.^ H.-S., Led.
Chenilles courtes, allénuées aux extrémités, à tête petite et globuleuse; vivant
tantôt à découvert, tantôt enfermées dans les capsules séminales des plantes
basses. — Chrysalides petites, aiguës à l'extrémité, contenues dans de petites co-
ques de terre. — Antennes courtes, filiformes et àpeine pubescentes chez les cf.—
Palpes courts, dépassant peu ou point le front, s(juammeux, écartés, à articles
indistincts. -— Front unicolore. — Abdomen des ç^ grêle, subconique, terminé
par un petit faisceau de poils tendant à se relever, sans points dorsaux. —
Ailes entières, assez minces, à franges peu ou point entrecoupées: les supé-
rieures à lignes ondulées: la bandelette qui suit la coudée toujours distincte, à
subterminale f ne et dentée; les inférieures toujours plus claires et à dessins
effacés.
Je conserve ce petit genre de M. Slephens, qui a des caractères suffisants,
ainsi qu'on peut s'en assurer en vérifiant ceux ci-dessus indiqués. Il ren-
ferme un certain nombre d'espèces, toutes de petite taille, et ne dépassant
guère, sous ce rapport, les Eupithecia. Celles de leurs chenilles qui sont
connues vivent sur les plantes basses des genres Silène et. Lamium ; elles
sont courtes et ramassées et ne paraissent qu'une fois l'an. Celle que je
connais de visu a des mœurs toutes particulières. Elle passe la plus grande
partie de sa vie renfermée dans les capsules du Silène nutans dont elle fern»e
l'ouverture avec un opercule de soie. Elle se nourrit de ses semences, comme
• la Dionthœcia Albimacula avec laquelle on la trouve. Ces mœurs, au reste,
n'ont rien qui doive nous étonner, puisqu'elles sont partagées, dans le genre
voisin, par les Eupith. Yenosata., Silenata, etc. D'ailleurs, elles sont loin
de former exception isolée, même dans ce genre, puisque VAffinitata, dont
Lyonet nous a laissé l'histoire'abrégée, vit aussi dans des capsules séminales.
Les papillons n'ont rien de remarquable par leurs habitudes : ils volent
tantôt en plem jour, tantôt au crépuscule, dans les prairies, les bois, sur
les rochers, suivant les lieux où croissent les plantes qui les ont nourris.
Lépidoptères. Tome 10. 19
290 LARENTID^.
Ils n'ont généralement qu'une seule génération. Ils sont, pour la plupart,
bien connus, et je n'en ai point vu d'exotiques.
;",■; 1875. Emmelesia Affinitata Lyou. Gn. pi. 17 fîg. 5.
Lyon. p. 271 pi. 27 Gg. 7à 12 — Steph. lU p. 297 — Wood 693 —
Herr.-Sch. p. 157 fig. 271, 272 = Rimluta Haw. p. 335 a» 59?
Larv. Lyon.
Kord de l'Anglctere, en mai. Vingt-un ex. Coll. Gn.
Cette espèce, bien distincte des deux suivantes, n'est pas encore très-
répandue dans les collections. Elle est toujours plus grande que \Alche-
miUata et a les ailes plus épaisses. Le fond des supérieures est d'un brun
plus noirâtre. La première bandelette blanche est toujours oblitérée, mais
la seconde est, au contraire, très-distincte, très-sinueuse, et notamment
écbaucrée par deux lobes du côté interne, entre 2 et h. Le plus souvent,
sa moitié extérieure est teintée de brun pâle, mais j'ai des exemplaires où
ce caractère fait défaut. Les ailes inférieures sont foncées, surtout au bord,
avec la trace d'une bandelette i)lancbàtre. Elle existe dans la collection de
M. Boisduval sous le nom de Funicularia.
La chenille vit renfermée dans des capsules, comme celle de VHydrafa,
mais Lyonnet ne désigne pas la plante. Elle est aussi d'un blanc sale, avec
la tète, les pattes écailleuses, la plaque du cou et les stigmates, noirs.
VAffinitata varie avec les localités. M. Herrich en a figuré une femelle
d'une taille énorme et d'un ton trcs-clair. Il en existe, en Angleterre, deux
petites races distinctes, et ce ne sont point les deux sexes, connue l'a cru
M. Delaharpe, qui ont porté Stephens à créer deux espèces.
A. Turbaria St.
Steph. mp.29S — Vfood69A = Affinitariu Herr.-Scli. 319,^0 — Lab.
Î69 (subvar.).
Ordinairement un peu plus grande et d'un ton plus clair. Leçfa la ban-
delette blanche des ailes inférieures bien marquée. Chez la 9 elle l'est
encore davantage, et le blanc s'étend même souvent jusqu'à la base, en
sorte que ces ailes sont, à proprement parler, blanches, à bordure noirâ-
tre. Leur dessous est blanc, avec celte bordure réduite à une ligue subter-
minale incomplète,
Angleterre, Epping. Trois cf, Quatre 9- Coll. Gn.
Ces deux petites races, quoftfue distinctes, se lient souvent par des in-
dividus intermédiaires.
^- 137G. Emmelesia Alche.millata Lin.
Lin. S. N.-253, F. S. 1282 — Fab. 236 ? — Bork. 185 = Rivulata Wieu.-
LARENTIDiE. 29 1
Verz. F-13 — Hb. 259 — Treits. II p. 42, Vil p. 216 et Sup. X p. 206 —
Dup. V p. 289 pi. 190 f. 6?? — Steph. 111 p. 298 — Wood 695 — Bdv.
1785 — Herr.-Sch. p. 157 Cg. 289 — Lali. 268 = Nassata Fab. 278 —
Haw. p. 335. '
Larv. Hb. Treits.
France, Allemagne, Anglelerre, Laponie, etc., dans les lieux herbus; en
mai et juin, quelquefois en août. Rare presque partout, abondante seule-
ment dans quelques localités re^reintes. Sept ex. Coll. Gn.
Cette petite espèce est bien ï j^kheinillata de Linné. Sa description, la
taille qu'il indique, enfin plusieurs exemplaires existant encore aujour-
d'hui dans sa collection, ne peuvent laisser aucun doute à cet égard. Quant
à Fabricius, quoique sa description s'y applique bien, elle est trop courte
pour qu'il y ait certitude, sa Nassata d'ailleurs est là pour nous faire hé-
siter, quoiqu'il ne se fasse pas toujours faute de doubles emplois. Quant
aux auteurs modernes, qui ont tous vu dans Y Alchemillata la variété de
Rivata dont je parlerai à son article, ils ont adopté le nom de Rivulata,
qui a, outre le défaut de priorité, celui de faire double emploi avec une
Géomètre exotique dans Fabricius.
Elle varie irès-peu.
1377. Emmelesia Hydrata Tr.
Treits. Yll p. 217 et Sup. X p. 207— Frey. pi. 54 f. 1 — Bdv. 1786 —
Herr.-Sch. p. 157 fig. 400 — Led, — Lah. 267 = Silemta Gn. olim.
Larv. Gn. infrà.
France centrale, Allemagne, Bohême ; en mai et juin. Quinze exerapl.
Coll. Gn.
La chenille vit dans les capsules du Silène nutans; elle est d'un blanc
d'os, avec la tête, les pattes écailleuses et la plaque du cou, d'un brun-noir
luisant.
Le papillon est très-commun autour de Châteaudun et doit se rencon-
trer dans toutes les localités où croît le Silène nutans.
Le type est d'un gris très-pâle et un peu testacé. La bandelette claire
qui précède l'extrabasilaire est nulle ou très-rarement visible ailleurs qu'au
bord interne. Les ailes inférieures sont d'un gris encore plus pâle, avec
la trace d'une bordure un peu plus foncée. Leur dessous est d'un blanc
soyeux, avec deux lignes grises parallèles, incomplètes, et un point cellu-
laire.
A.
Plus grande. Fond des ailes supérieures d'un gris-noirâtre, sans au-
cune teinte de brun. Bandelettes blanches entières, mieux masquées.
292 LARENTIDiE.
Ailes inférieures d'un blanc sale, avec deux lignes grises dentées, paral-
lèles.
Pyrénées. Deux cf, deux 9 • Coll. Gn.
Je l'ai prise en assez grande quantité autour de Saint-Sauveur (Hautes-
Pyrénées), et tous les individus que j'ai rencontrés différent de même de
ceux que j'élève dans nos environs.
^ 1378, Emmelesu Albulata W.-V.
Wien.-Verz. K-12 — Fab. 277 — Bork. 144 — Hb. 25^ — Treits. II
p. 13 — Dup. V p. 432 pi. 201 f. 2 — Bdv. 1883 — Herr.-Sch. p. 157 —
Lah. 265 = Jblufafa Evers. p. 398 = Niveata Steph. III p. 291 — Wood
684.
Larv. ignot.
Commune dans les prés d'une partie de l'Europe; en mai. Coll. div.
Fabricius dit : alis posticis alhis, immacitlatis . Est-ce une exagéra-
tion?— J'ignore pourquoi BI. Eversniann a changé le nom reçu.
Elle varie beaucoup, mais seulement pour l'expression du dessin.
Niveata des auteurs anglais est, d'après M. Stepliens lui-même, un in-
dividu décoloré à.' Albulata.
A.
Haw. p. 336 — Steph. HT p. 299 — Wood 698.
La couleur brun-jaunâtre des supérieures remplacée par du gris-brun,
sur un fond d'un blanc plus bleuâtre. Ailes inférieures d'un gris-plombé,
avec les traces d'une bandelette plus claire.
Angleterre. Trois cf. Coll. Gn.
Cette variété semble, au premier abord, spécifiquement différente du
type. On ne rencontre qu'elle en Angleterre.
* i^yg. Emmelesia Decolorata Hb.
Hb. 2i3 — Treits. II p. 13 — Haw. p. 328 — Dup. V p. 430 pi. 201
f. 3 — Steph. III p. 297 — Wood 692 — Bdv. 1882 — Herr.-Sch. p. 157
— Lah. 266 = Flavofasciata Thb. ? —Bork. 199?
Larv. ignot.
Centre et midi de la France, Angleterre, Alpes de la Styrie, de la Suisse,
Nord de l'Allemagne, Russie méridionale, dans les bois clairs; en juillet.
Coll. div.
Varie peu et n'est jamais aussi abondante qu' Albulata.
LAREISriD^. 293
* i38o. Emmelesia T^niata St.
Steph. III p. 299 pi. 32 f 3 — Wood 700 = Jrctaria Herr.-Sch. p. 149
fig. 416.
20™n>. Ailes arrondies : les supérieures variées de blanc et de brun-
ochracé clair, avec les espaces basilaire et médian, noirâtres : le premier
restreint, arqué et liseré de noir; le second assez étroit, finement liseré
de blanc des deux côtés, la ligne qui le limite extérieurement (la coudée),
à dents fines et arrondies, sans angle ni sinus. La bande qui est entre ces
deux espaces est large et plus ochracée que le reste. L'espace terminal est
plus foncé dans le liaut^ plus clair au centre , et la subterminale, qui est
composée de taclies blanches, ombrées en arrière, ne se découpé bien que
dans sa partie supérieure. Les ailes inférieures sont d'un gris pâle, un peu
plus obscures au bord terminal , qui est précédé d'une bandelette plus
claire. Il y a un point cellulaire bien marqué. Tout le dessous est d'un
gris clair, presque sans dessins. Les antennes ducTsontà peine veloutées.
L'abdomen a seulement le bord dorsal des anneaux, noir. — $ semblable.
Parties montagneuses du Nord de l'Angleterre, Cimiberland, Livonie,
Alpes, en juin et juillet. Cinq ex. Coll. Dbday. et Pierret.
Cette jolie petite espèce paraît varier. La tache claire du bord terminal
est tantôt blanche et très-marquée, tantôt presque nulle. J'ai sous les yeux
un individu (f, chez lequel le noirâtre a envahi presque toute l'aile supé-
rieure.
^ i38i. Emmelesia Unifasciata Haw.
Haw. p. 335 n" 57 — Steph. III p. 300 — Wood 701 (pessima) = Bi-
fasciata Haw. p. 334— Steph. III p. 300 — Wood 702= Scitularia Ramb.
Ann. Soc. ent. Fr. 1832 p. 42 pi. II Cg. S — Bdv. 1798 = Aquilaria
Herr.-Sch. p. 163 %. 336.
Larv. ignot.
22nini. Ailes supérieures triangulaires, à apex aigu et presque subfal-
qué, d'un brun-cannelle, avec l'espace médian plus foncé, uniforme, sinué
extérieurement et formant un angle obtus, bidcnlé, entre 2 et û. Le trait
cellulaire obscur, mal détaché, continué par une ligne à peine visible jus-
qu'au bord interne. Bandelette claire, bien détachée, bien divisée par un
filet. Tout l'espace qui suit varié de brun et de gris, plus clair au bord
terminal, entre 2 et 4, ainsi qu'à l'apex où l'on voit un trait oblique très-
court, précédé d'un gros point inférieur noir. Subterminale fine et dentée.
Ailes inférieures d'un gris-brun clair, avec des traces de lignes peu visi-
bles; leur dessous avec uu point cellulaire et deux lignes parallèles peu
*
294 LABENTID*.
intenses : la dernière suivie de quelques ombres. Thorax, front et palpes
coDcolores.
Corse et Franee méridionale, en Juin. Angleterre, environs de Wester-
ham et d'Epping, en juillet. Cinq 9- Coll. Doubleday et Sliepherd.
Toujours très -rare. Ratisbonne (H.-S.). Vienne. Vnçf. Coll. Le-
derer.
J'ai sous les yeux les exemplaires même qui ont servi à Haworth pour
ses descriptions. Celui sur lequel il a fondé sa Bifasciata, et qui est d'ail-
leurs très-mauvais, ne diffère que par une bande brune mieux détachée
entre l'espace basilaire et la première bandelette claire. Or, il n'est rien
de plus variable que ce caractère dans toutes les Larentides. Les légères
différences que j'observe entre les individus plus frais trouvés depuis, au-
tour d'Epping, ne sont pas plus spécifiques. Je considère donc ces deux es-
pèces comme identiques. Les figures de Wood n'en donnent, pour ainsi
dire, aucune idée, tant elles sont exagérées chacune dans leur sens. En
somme, cette espèce a un peu l'aspect des Coremia Ferrugata, etc., ou
de certaines Larentia [Didymata). Elle relie les suivantes avec la Tœ-
niata.
La Scitularia Ramb, Bdv. ne me paraît pas différer spécifiquement des
individus d'Angleterre et d'Allemagne. Cependant, je dois dire que je ne
les ai comparés que sur des notes avec celle de la collection Boisduval.
i382. Emmelesia Linulata Gn.
IS™"". Ailes supérieures de même forme que chez Minorata, d'un
gris-brunâtre ou roussâtre jusqu'à l'esp?ce médian, qui est d'un gris-noir,
surtout par le bas, et liseré de blanc des deux côtés; sa ligne antérieure
non marquée, mais brisée inférieurement en petits angles, avec un côté
rentrant sous la sous-médiane ; la ligne qui la précède formant les mêmes
angles ; la ligne postérieure très-sinueuse et formant deux dents très-sail-
lantes entre 2 et û. Bandelette claire qui la suit, très-étroite, teintée de
brun-roussâtre. Tout le reste varié de gris et de brun, plus foncé vis-à-
vis la cellule, partagé également par la subtermiuale fine, peu marquée
et suivie d'un point noir subapical. Ailes inférieures comme chez Mino-
rata.
Pyrénées. Une 9. Coll. Bellier.
Comme l'individu unique sur lequel je fais cette description est assez
fruste, il est possible qu'elle laisse à désirer, surtout pour les couleurs.
Il me paraît faire le passage des Minorata Blandiata, etc., aux espèces
suivantes.
LARENTIDiE. 296
i383. Emmelesfa Minorata 'R-.
Treits. II p. 143 — Dup. Sup. IV p. 110 pi. 59 f. 8 — Herr.-Sch. p. 153
iig. i 1 8 — Lah. 252 — (uon Bdv.) = Jucundario Bdv. 1797 ?
Èarv. ignot,
Alpes de la Styrie, Basses-Alpes, Jura; vole en plein jour sur les pâtu-
tages, en juillet. Un ex. Coll. Bellier.
N'ayant vu qu'un seul individu de cette petite espt^ce, je n'ose en parler
bien longuement; mais il me seniblfe distinct de VEricetata, et intermé-
diaire entre elle et la Blandiata. Il se distingue de la première par ses
ailes supérieures plus larges, moins prolongées à l'apex, plus arrondies au
bord terminal. Les dessins y sont plus vagues. L'espace médian, plus
large, ne tend point à s'iiUerrompre Inférieurement. La subteruiinale,
Irés-fine, est moins rapprochée du bord, qui est d'un cendré uni et sans
éclaircie terminale blanche. Il est plutôt bordé de traits que de doubles
points. Il n'y a qu'une très-légère teinte roussâtre répandue sur le disque
et surtout f\ la côte, mais ne formant point d'ombre parallèle aux bande-
lettes. Les ailes inférieures sont plus arrondies, d'un gris-clair et presque
sans dessin en-dessus, et, en-dessous, les deux lignes grises qui forment la
bandelette sont plus arquées et plus régulières.
Outre les différences qui ressortent de l'alinéa précédent, on la distin-
guera de Blandiata par sa teinte plus grise que blanche, sa bordure bien
moins nette et moins foncée, l'espace médian ne formant point de tache
aux extrémités, sa frange subentrecoupée, etc. Elle est, au reste, bien plus
voisine de VEricetata.
La Minoraria de M. Boisduval n'a rien de commun avec cette esi^e.
(Voyez Eiipith. Impurafa.)
i384. Emmelesia Ericetata Curt.
Curt. Gen. (sans ûg.) — Steph. III p. 298— Wood 696.
Larv. ignot.
17""". Ailes supéri'jures triangulaires, à apex prolongé et à bord ter-
minal oblique et presque droit, à dessins très-nets, formant des bande-
lettes alternativement blanches et d'un gris-noir. Espace médian étroit,
tendant à s'interrompre au-dessus de la sous-médiane, denté et formant
deux saillies extérieurement, précédé et suivi de bandelettes blanches dt^
visées par un filet gris et ordinairement teintées de roux pour moitié. Sub-
terminale blanche, très-netto, assez épaisse, dentée et même fulgurée au
sommet. Bord terminal saupoudré de blanc et liseré de points géminés
noirs. Ailes inférieures d'un gris clair, avec des lignes vagues dessinant
296 LARENTiDiE.
une bandelette divisée par le milieu et quelquefois une subterminale, clai-
res. La première un peu irrégulière en-dessous et bordée extérieurement
de petites ombres internervurales. Front blanc. Antennes assez épaisses.
— 9 semblable, mais à ailes Inférieures ordinairement plus foncées.
Ecosse, Nord de l'Angleterre, sur les bruyères, en juin. Cinq exempl.
Coll. Gn.
A.
Les dessins des supérieures sont d'un gris-cendré-bleuâtre, sans aucune
nuance de roux sur les bandes claires. La subterminale plus fine et lais-
sant mieux apercevoir le point noir subapical. Bandelette grise qui suit
l'espace basilaire, plus nette et nullement roussàtre.
Mêmes localités. Un çf, une 9» Coll. Gn.
VEriceiatu est la plus jolie espèce du ggnre. M. Boisduval me l'avait
donnée autrefois avec l'étiquette : Jucundaria, écrite de sa main ; mais de-
puis il a décrit sous ce nom, dans son Gênera, la Minorata de Treitschke,
qu'il a probablement confondue avec celle-ci.
*: i385. Emmelesia Blandiata W.-V.
Wien.-Verz. N-2-3 — Hb. 258 — Treits. li p. 43 — Dup. V p. 263 pi.
189 f. 5 — Steph. ÎII p. 299 et IV p. 393 — Wood 697 — Bdv. 1796 —
Herr.-Sch. p. 153 fig. 290 — Lab. 253 = Adœquata Bork. 218 = Tri-
gonata Steph. III p. 299 — Wood 699 (non Haw.) = Albidata Evers.
Bull. Mosc. 1842 — F.U. p. 431.
Larv. ignot.
Bords et clairières des bois d'une partie de l'Europe, surtout les con-
trées montagneuses, en mai et juin, puis en juillet et août. Coll. div.
Elle varie passablement, mais pas assez pour justifier les auteurs an-
glais d'en avoir fait deux espèces. M. Herricb figure une assez jolie va-
riété (291), mais tout-à-fait accidentelle.
M. EversMann ne l'a pas reconnue, ce qu'il faut probablement attribuer
à l'exagération des couleurs de la figure de Hubner.
Gen. MICRODES Gn.
Chenilles — Antennes simples et tans aucune ciliation chez, les deux
sexes. — Palpes longs, scjuammeux, formant un bec droit et aiiju ; ceux du ç^
horizontaux, triangulaires et à articles indistincts i ceux de la Ç un tiers plus
longs, remontant légèrement, rectangulaires, à 3° article court, mais visible. —
Trompe visible. — Abdomen un peu déprimé, dépassant les ailes inférieures et
LARENTIDiË. 297
presque semblable dans les deux sexes. — Pattes sans renflements : les tibias
postérieurs munis de deux paires d'éperons bien développés — Ailes supérieures
oblongues, subreclangulaires, à lignes fines ; la bandelette claire qui suit la
coudée, toujours distincte; les inférieures plus courtes, arrondies, chargées
chez les ç^ de plaques velues ou furfuracées. — Nervulation : système de la
sous-costale tenant beaucoup de place aux supérieures, dont la cellule est occu-
pée par une sorte de cavité. Les quatre inférieures refoulées.
Genre composé de petites espèces australiennes dont la taille ne dépasse
pas celle de nos Eupithecia, et qui se recommande par plusieurs singulari-
tés. La plus saillante se voit sur les ailes inférieures, qui, chez le cT, sont
tantôt chargées d'une plaque d'écaillés tomenleuses sur le disque, tantôt
d'une cavité remplie de poils vcloulés ou drapés, avec d'autres poils sem-
blables formant bourrelet sur ses bords. Chez celte dernière, la nervulation
de l'aila inférieure se trouve singulièrement modiliée, tandis qu'elle n'est
pas sensiblement altérée chez celle à plaque tomenteuse; mais, chez toutes
deux, la sous-costale des ailes supérieures offre une disposiiiou analogue.
La l' et la 2' sont simples comme d'ordinaires, mais trcs-ucarlées entre elles
et aussi de la 5', et, au-dessous d'elles, on voit dans la cellule un espace
fripé et plus dépourvu d'écaillés. Tout cela tient beaucoup de place, en
sorte que le système entier de la médiane se trouve refoulé et occupe beau-
coup plus d'espace qu'à l'ordinaire.
Toutes ces anomalies sont, comme toujours, propres au mâle, et la fe-
melle n'offre rien de particulier ni pour la nervulation, ni pour les ailes
inférieures. Seulement ses palpes sont toujours plus développés que ceux
du mâle et saillissent, raideset droits, en remontant légèrement au-delà de
la télé qu'ils dépassent de plus d'une longueur, tandis que ceux du mâle
forment un bec beaucoup plus court.
i386. Microbes Villos.\ta Gn.^ pi. lôlig. 8.
23™". Ailes supérieures d'un gris-blanc, avec des ligues vagues, mar-
quées sur les nervures par de petits points noirs. Ligne coudée plus vi-
sible, presque droite, ombrée antérieurement de brun-roussâtre qui se
creuse un peu au-milieu de l'aile. Une dépression très-marquée existe dans
la cellule et fait dévier lesl' et 2' qui occupent beaucoup de place. Ailes
inférieures rétrécies et un peu recroquevillées, blanches, ayant au milieu
du bord terminal une cavité remplie de bourre soyeuse, d'un gris-de-fer, et,
sur les bords, une fourrure de poils un peu jaunâtres. — 9 à nervulation
régulière, sans aucune cavité : les ailes supérieures plus claires, à lignes
plus distinctes et régulières ; les inférieures ayant aussi de petites lignes
parallèles de part et d'autre. Palpes droits, ascendants-obliques, à bords
parallèles, à 3« article court, mais distinct.
Tasmanie. Deux cf, une 9. Coll. Mus. et Gn.
298 LABENTID^E.
iSSj. MiCRODES Squamulata Gn.
20'»'". Ailes supérieures d'un gris-noirâtre, avec de petites lignes ac-
cusées surtout par des points nervuraux, et deux bandelettes plus claires
divisées par une série de ces mêmes points. 1' et 2' partant d'une aréole
pyriforme, s'écartant l'une de l'autre et laissant entre elles une sorte d'au-
tre aréole ovale, mais non fermée. Ailes inférieures grises, ayant dans le
milieu de la cellule une tache ovale, garnie d'écaillés saillantes, furfura-
cées, d'un gris-jaunâtre sale. Abdomen ochracé, ayant les trois premiers
et les deux derniers anneaux saupoudrés de gris-uoir sur le dos.
Tasmanie. Deux cf. Coll. Gn.
i388. Microbes Sitellata Gn.
Je ne connais que la 9- 23""". Ailes supérieures d'un gris-noir, avec
les deux bandelettes claires ordinaires; la seconde plus marquée, divisée
par une série de points et suivie d'une légère teinte d'un rouge-brique,
visible surtout à sa partie inférieure. La ligne subterminale est assez vi-
sible, claire et dentée. Ailes inférieures d'un gris plus clair, avec un point
cellulaire, deux lignes et le bord, plus foncés. Leur dessous avec trois
lignes parallèles fit une bordure foncée divisée par des point clairs ner-
Turaux. Palpes droits, longs^ gris, avec le dernier article distinct.
Une 9 portant cette étiquette : Misuri. Est-elle du Missouri (Amérique
du Nord), ou de Masuri (Inde centrale)? Je l'aurais crue australienne.
Nul doute que le (f n'offre, comme celui des précédentes, quelques par-
ticularités sur les secondes ailes.
Gen. EUPITHECIA Gurt.
Curtis. Brit. Ent. pî. 64 — Sfeph. — Bdv. — Dup. Gat. — Herr.-Sch.
— Leder. = Larentia Treits. Dup.= Abbreviatœ Haw. = Chioroclystis,
Tephroclystis , Byscinvitoge ^ Tarachia, Leucocora, Arcyonia, Eucyma-
toge Hb.
Chenilles plus ou moins ccmirtes, raides, carénées sur les côtés, souvent mar-
quées de chevrons dorsaux, à tête petite et globuleuse ; vivant sur les arbres ou
les plantes basses. — Chrysalides ejjilées, coniques, aiguës. — Papillons de
petite taille. — Antennes assez courtes, grêles, pubescentes chez les cf. —
Palpes dépassant le front, droits ou incombant.', larges, formant le bec, garnis
d'écailtes grossières et hérissées, à articles indistincts. — Abdomen souvent
muni de très-petites crêtes et marqué d'une bande foncée sur le premier an-
neau- celui des çf sabcaréné, cylindrique et concave jusqu'au dernier anneau,
qui est relevé, souvent plus clair et très-conique. — Pattes assez courtes, non
LARENTID/E. 299
renflées: les postérieures n deux paires d'éperons. — ^iles lisses, nébuleuses,
concolores et à dessins communs, consistant en liijnes fines et nombreuses : les
supérieures plus ou moins prolongées à l'apex; les inférieures relativement
petites. Au repos, elles sont étendues et étroitement appliquées contre le plan
de position. Aréole simple. Cellules courtes. Indépendante bien marquée aux
quatre ailes : celle des inférieures insérée sur la disco-cellulaire, plus près île
la 1' que de la 2.
Genre qu'on peut s'étonner à bon droit île voir créé si tard, car il est des
plus naturels et maintenant généralement adopté. Il contient, avec le genre
Acidnlidj les plus petites espèces de Géomètres; mais, dans ce dernier, elles
sont l'exception,, tandis qu'ici elles sont la règle^ et il y en a bien peu qui
dépassent la taille la plus minime. Cette exiguilé a contribué de deux ma-
nières à embrouiller l'étude de ce genre : d'abord en rendant plus diflicile
l'exécution des figures, ensuite en rebutant les entomologistes qui, aimant
mieux avoir affaire à de grandes espèces^ négligeaient la synonymie de ces
myrmidons et créaient des noms pour ceux qu'ils ne reconnaissaient pas.
Aussi, le genre Eupithecia est-il, de toutes les Géomètres, le plus difficile à
mettre au net, si l'on veut tenir compte exactement des descriptions de tous
les auteurs.
Les chenilles des Eupithecid sont connues en grand nombre. Elles vivent
aussi bien sur les arbres que sur les plantes basses. Il en est peu qui s'at-
tachent exclusivement à un genre de plantes, et beaucoup d'entre elles sont
polyphages. Les SoUdago, Erica, Silène, Chenopodium, Clematis,Artemi-
sia, parmi les plantes herbacées, les conifères, les Berberis, Juniperus,
le chêne et les Pyrus, parmi les arbres ou les plantes arborescentes, en
nourrissent la plus grande partie. Celles qui sont exclusives vivent sur les
Linaria, Veratrum., Pimpinella, Salix, etc. Leur manière de vivre n'est
pas plus uniforme que leur nourriture. La plus grande partie vit sans doute
à découvert et aux dépens des feuilles, comme l'immense majorilé des che-
nilles; miiis quelques-unes s'enferment dans les capsules des Caryophyllées
ou d'autres plantes et se nourrissent de leurs graines, à la manière et en
compagnie des Diantliœcia, ou bien encore vivent dans le réceptacle flori-
fère des composées; d'autres creusent les pommes des conifères et s'y mé-
nagent des galeries où elles passent leur vie tout entière, comme certaines
Tortrix: enfin, l'une d'elles cause de grands dommages à nos arbres frui-
tiers; mais, comme cette particularité n'est p.is encore connue, ou, du
moins, n'a point reçu, que je sache, de publicité, malgré l'intérêt que les
horticulteurs ont à la connaître, je vais entrer à son égard dan;", de plus
grands détails qui seront mieux placés ici qu'à l'article de l'espèce qu'ils
concernent.
Celte espèce est la Rectangidatn, Etipilhecin rpii n'est que trop abon-
dante chez nous, au moins dans certaines années, et voici en (|Uoi consiste
le dommage qu'elle nous cause: Tous les jardiniers et les cultivateurs sa-
vent que la plus heureuse et la plus abondante floraison des poiriers et des
3oO LAUENTip.C.
Itommiers n'est pas toujours une promesse de récolte assurée, et que, sans
parler des vicissitudes de la saison, il leur faudra compter avec les insectes.
Il arrivera souvent que^, sur un bouquet de dix à douze fleurs, deux ou
trois seulement noueront, pour me servir de leur expression ; le reste avor-
tera ou, pour continuer d'eiapruntcr leur langage expressif, sera bouché:
c'est-à-dire que, quoique les pétales soient parfaitement développés, la
corolle ne s'ouvrira pas et se desséchera, entraînant avec elle la perle du ca-
lice et du fruit. Or, notre Rectangulata est un des artisans de ce dégât. La
petite chenille, cclose en môme temps que le bouton, s'y sera introduite, et,
rongeant d'abord les organes sexuels, puis, plus lard, l'ovaire lui-même,
elle aura, pour protéger son travail, lié ensemble les pétales par d'invisibles
fils, en sorte que, au moment où le bouton paraîtra sur le point de s'épa-
nouir, on sera surpris de le voir tout-à-coup pâlir, puis devenir couleur
feuille-morte et se dessécher complètement, le tout sans que les pétales ces-
sent d'adhérer au calice. Ce ne sera que plus tard, et quand noire chenille,
parvenue à sa taille et sur le point de se chrysalider, n'aura plus besoin de
celte tente pour l'abriter, que cette dernière tombera tout d'une pièce et
par le seul effet de la dessiccation des pétioles. Que si, avant, on y porte la
main, on l'enlèvera comme une coiffe, et on trouvera, dans la petite cupule
formée par le fruit qui cherchait à se développer, tanlôl noire chenille rou-
lée, tantôt et plus souvent encore une larve de Coléoplère [Anthonomus
Po7norum), qui procède absolument de la même manière et qui joue le
premier rôle dans ces ravages.
Ces mœurs une fois connues, voyons si l'on peut et si l'on doit arrêter
ces dégâts. Je dis si l'on doit, car, d'une pari, il est dans l'ordre des cho-
ses que tout ceci ait lieu, et nos insectes ne font là qu'accomplir une mis-
sion de la nature, qui ne permet pas a toutes les fleurs d'un bouquet de
donner des fruits qui resteraient rachiliques et qui se gêneraient mutuelle-
ment. Celte élimination, quand elle reslc dans de justes bornes, est donc sa-
lutaire, el, plus lard même, quand le fruit sera développé, la providence
enverra, pour retrancher encore de nouveaux fruits, d'autres agents avec
lesquels nous ferons connaissance en traitant des Tortrix. D'une autre part,
il est bien certain que sur tout un verger attaqué il serait puéril de vouloir
s'opposer à ces dégâts : un seul pommier absorberait le temps de deux hom-
mes pendant toute une journée. 11 faut donc, dans ce cas, laisser la con-
duite des choses a la providence et subir, comme nous le ferons celle année
(18o5), la perle complète du fruit et la privation de la boisson qu'il devait
fournir. Mais, dans un jardin fruitier, il n'en est plus de même, et nous
pouvons, sans imprudence ni puérilité, supprimer ces dangereux pio.miers,
puisque nous nous substituerons à eux plus tard pour élaguer les fruits
qui nous sembleront surabondants, et que nous n'agirons d'ailleurs que sur
quelques arbres privilégiés. Voici donc ce que je conseille en pareil cas :
On se promènera muni d'une brucelle, et aussitôt qu'une fleur paraîtra
larder a s'épanouir, on écartera la corolle et on ira saisir la larve au fond de
sa retraite. Tout bouton trop gros, toute fleur trop globuleuse est suspecte
LARENTID^. 3o I
et doit être visitée. L'animal une fois enlevé et écrasé (car il retournerait à
son œuvre si l'on se contentait de le jeter au pied, mais il suffira de presser
les branches de la pince un peu plus que de raison el je m'en fie pour cela
au dépit du chasseur), on cherchera, si l'on veut, à dégager les pétales, mais
je regarde ce soin comme superflu, car la soie n'étant pas renouvelée, ne
résistera plus à l'action de la végétation rendue à toute son énergie. De cette
manière, non-seulement on sauvera bien des fruits, mais encore on détruira
pour l'année suivante la chance d'une ponte de Rectangulata et celle du
Colèoptère en question. On ira même plus loin avec ce dernier, puisque à
l'état parfait il cause encore des dégâts aux jeunes pousses; mais ceci sort
de mon sujet. Le remède que j'indique ici est sans doute bien simple, mais
ceci n'est pas un livre de recettes, et on a déjà vu que je crois peu aux spé-
cifiques ; je n'ai voulu que signaler aux horticulteurs un moyen pratique
dont j'ai éprouvé l'efficacité, et dont quelques-uns, peut-être, sans connaî-
tre l'ennemi auquel ils avaient affaire, se sont déjà avisés avant moi.
Les Eupithecia se métamorphosent soit dans de petites coques de terre,
soit dans des feuilles ou entre les fruits capsuleux ([ue leurs chenilles ont
habités. A l'état parfait, elles sont très-faciles -à reconnaître aux divers ca-
ractères que j'ai exposés, je n'ai donc point à y insister. Elles se reposent
contre les troncs, les murs et les rochers, fortement appuyées sur leurs ailes
qui sont étendues et dont les inférieures sont tout-à-i;iit découvertes. Elles
ont un vol léger, mais qui n'offre rien de particulier. On les trouve en
général dans les bois, et plusieurs d'entre elles n'habitent que les planta-
tions d'arbres résineux. Presque toutes n'ont qu'une seule génération et pa-
raissent dès le premier printemps, pour ne donner leurs chenilles que de-
puis juin jusqu'à octobre et même novembre.
Ces Lépidoptères habitent toutes les contrées du globe, et ceux qui vien-
nent des pays étrangers ont une ressemblance très-grande avec les nôtres.
Quant aux européens, tous les auteurs en ont parlé. Les plus anciens
n'ont connu que quelques espèces tpii sont en général laciles à retrou-
ver. Ceux de la seconde époque en ont décrit beaucoup da nouvelles que
leurs successeurs n'ont pas reconnues, ou qu'ils ont confondues avec les
anciennes. Enfin, les plus récents, parmi lesquels il faut surtout citer
M. Herrich-Schœffer, se sont appliqués à remettre de l'ordre dans le chaos
que leurs prédécesseurs leur avaient légué. Les auteurs anglais, en multi-
pliant beaucoup trop les espèces et en négligeant la synonymie, avaient
surtout causé beaucoup de confusion, que M. Stephens, le plus coup-ible
de tous, s'est fan pardonner en sabrant ses propres créations dans le C:ita-
loguedu Muséum Britannique.
Le dessin des Eupithecia se ramène toujours assez facilement à un même
type, savoir; sur les ailes supérieures trois bandes plus claires que le fond,
arquées, sinuées ou coudées, liserées de chaque côté d'un filet foncé et di-
visées par un filet semblable dans le milieu, en sorte que les espèces chez
les<]uelles ces bandes sont toutes bien distinctes, paraissent traversées par
une multitude de lignes. Ensuite, vient la ligne subtenninalc qui est sim-
302 LARENT1D.E.
pie, plus dentée que toutes les autres et qui s'élargit presque toujours ea
une tache claire à l'angle interne. Le iioint cellulaire manque rarement et
est souvent lrés-nt)ir et très-tranché. Les ailes inférieures n'ont en général
de bien disiinct qu'une seule bande (celle de la coudée) et la ligne subter-
minale : le point cellulaire est toujours plus petit et souvent nul. Enfin, il
faut fréquemment chercher sur l'abdomen des caractères dont le plus
constant est une bandelette foncée (lui traverse le 2*= anneau.
II est difficile qu'un genre aussi nombreux se passe de divisions; mais,
comme il est trés-homogène, toutes celles qu'on y pratique paraissent plus ou
moins ariificielles et fournissent souvent des espèces intermédiaires. J'ai ce-
pendant essayé d'en établir plusieurs dont les plus tranchées sont A,B, C,N,
P, etc. J'observe, quant au groupe F, qu'il contient, surtout dans la fin,
des espèces à faciès ambigu qui pourraient aussi bien se placer dans le
groupe H. On trouvera peut-être le même défaut à d'autres de mes groupes ;
car, encore une fois, le genre se prête peu à des divisions absolues.
Il est facile de prévoir que ce genre deviendra extrêmement nombreux
en espèces. En France même, on ne conn«it guère que celles des environs de
Paris, et il en reste certainement une quantité à découvrir dans nos con-
trées méridionales et alpines. Quant aux espèces exotiques, les rares échan-
tillons qui nous sont parvenus sont de contrées assez diJTérentes pour nous
indiquer que toutes les parties du globe doivent en fournir, ce qui ne laisse
pour ainsi dire pas prévoir de limites pour ce genre lilliputien.
Les auteurs ont connu un grand nombre d'Eupithecia qui sont en partie
retrouvées. Toutefois, Fabricius aune Murinata 250 dont la description est
trop peu précise pour pouvoir être appliquée. Il en est de même de sa
Fuscata 260.~ L'Admirai a figuré pi. 26 une petite Géomètre qui me paraît
bien appartenir a ce genre et qui pourrait bien, si on en juge par la che-
nille, être hCastigata, mais le papillon n'a pas de point cellulaire, et mal-
gré la perfection habituelle des dessins de cet ancien auteur, il faut renon-
cer à la reconnaître avec certitude
A
13^9. EuPlTHEClA (^ERUSS.ARIA Led.
Led. Faun. Chypr. Beyr. p. 39 pi. 3 fîg. 9.
21 «•ïo. Ailes concolores, d'un blanc-jaunl, à frange .^mblable et sans
liseré. Supérieures avec la côte parsemée jusqu'à la coudée de traits rous-
sâtres, en pailie conilucnts, et quatre lignes de la même couleur, fines,
denliculées, parallèles, disposées deux à deux, marquées, surtout la cou-
dée, de points nervuraux bruns. Inférieures n'ayant que les deux dernières
lignes et seulement quelques rudiments à la base. Abdomen marqué d'un
d'un petit point noii' dorsal sur chaque incision postérieure. Tête teintée
de foussâtre. — 9 semblable.
Enviions de Beyrouth. Lu cf, une 9- Coll. Lederer.
LARENTID^E. 3o3
B
iSgo. EuPiTHECiA Brevicui.ata Dr.
Donz. Aun. Soc. ent. Fr. 1837 p. 478 pi. 18 fig. 7 — Hb. 596 — Dup.
Sup. IV p. 112 pi. 59 Og. 9 — Bdv. 1799 — Heir.-Sch. p. 117 et 125.
Larv. ignot.
France méridionale et centrale, en juillet. Quatre ex. Coll. Gu.
J'ai trouvé plusieurs fois celte jolie espèce aux environs de Châteaudun,
mais toujours très-rarenienl. Elle a bien tous les caractères du genre
Eupithecia, et c'est à tort que MM. Duponchel et Boisduval l'ont placée
dans le G. Melanthia. Elle a été jusqu'ici très-mal figurée, probablement
parce que Geyer et Duponchel l'ont copiée tous deux sur la figure très-
médiocre des Annales, qui ne rend bien ni la coupe, ni la tache bck|ilaire
d'un jaune-rouiilé, ni la grande tache apicale brune, qui marque trop la
coudée et qui ajoute deux points costaux qui n'existent pas.
C [Arcyonia Hb.) (1)
f
1391. EuPlTHEClA Venosata ï'^b.
Fab. 249 — Bork. 287 — Hb. 244 — Haw. p. 357 — Treits. II p. 137
— Dup. *f p. 436 pi. 201 f. 5 — Frey. III pi. 204 — Steph. III p. 290
— Wood 683 — Bdv. ■WOS — Herr.-Sch. p. 118 et 125 — Lab. 187 =
Decussatu Dodov. VIII pi. 266 f . 3 = Insiynata Hb. Beitr. 4 pi. II fig. G
— Bork. 145.
Larv. Hb.Frey.
Toute l'Europe, en mai et juin, mais jamais très-commune. Coll. div.
C'est la plus élégante et aussi la plus facile à reconnaître de tout le
genre,
ft
1392. EuPlTHECIA CoXSIGNATA Bork.
Bork. 146 — Hb, 245 — Haw. p. 357 — Treits. U p. 117 — Dup. V
(1) Far quelle préoccupation d'esprit M. Stephens a-t-il lu Arogonia?
3o4 LARENTIDiE.
p. 438 pi. 201 f. 6 — Steph. III p. 290 — Frey. III pi. 204 a-c — Wood
682— Bdv. 1702 — Herr.-Sch. p. 118 et 125 — Lah. 188.
Larv. Frey.
France, Autriche, Angleterre, Suisse, en juillet. Toujours rare. J'en ai
pris ici un seul exemplaire.
C'est bien à tort que Haworth dit: habitat in Anglta frequentissime ,
elle y est aussi rare que partout ailleurs.
On n'a pas de très-bonne figure de cette jolie espèce pourtant si facile
à rendre. Celle de Hubner est trop rousse. Borkhausen ne parle pas du trait
cellulaire confondu avec la tacbe costale, caractère si frappant chez cette
Eupifhecia.
La clienille est aussi jolie que le papillon, d'un vert-pomaie, r, incisions
jaunes, avec le dos plus clair et marqué à chaque incision antérieure d'une
petite tache triangulaire rouge. Elle vit, en juin, sur les arbres fruitiers.
ftf
iSt)^. EupiTHECiA Despectaria Led.
Leder. Scbrift. des Zool. bot. Vereins 1853 p. 32 pi. 6 f. 7.
j7D)m, Ailes étroites: les supérieures très-lancéolées, les inférieures
très-courtes : les quatre concolores, d'un ton argileux pâle, bordées d'un
liseré noir interrompu, à franges à peine entrecoupées. Supérieures avec
trois lignes extrêmement fines, noires, sinueuses : les deux dernières très-
écartées et naissant de taches costales. Entre elles, un trait noir étroit, fer-
mant la cellule et surmonté d'atomes noirs à la côte. Une liture noirâtre
vague avant le bord terminal entre 1' et 2. Ailes inférieures à base claire,
avec une large bande subtermiuale d'atomes gris et le bord argHeux ; leur
dessous blanc, soyeux, avec un trait cellulaire et deux lignes grises, paral-
lèles, assez écartées. Abdomen ayant le premier anneau saupoudré de gris,
mais le dernier semblable aux autres.
Altaï. Uno". Coll. Lederer.
Cette petite espèce, fort tranchée, rappelle pour les couleurs et le dessin
la Leptosia velox.
D
r3o4. EuPlTHEClA LrXARIATA W.-V.
Wien.-Verz. M-10 — Fab. 274 —Hb. 24S— Haw.p. 364— Treits.M
p. 122 — Dup. V p. 458 pi. 203 f . 2 — Steph. III p. 279 — Curt. pi. 64
— Wood 649 — Bdv. 1720 — Her.-Sch. p. 118 et 125 — Lah 185.
Larv. Hh. Treits.
Répandue dans toute l'Europe, surtout dans le nord, mais nulle part
très-commune, en juin et juillet. Coll. div.
larentidjE. 3o5
Jolie espèce, qu'il est inutile de décrire lant elle est tranchée. Cepen-
dant, Haworth semble l'avoir confondue avec l'Emmel. Blandiata et
Borkhausen avec la Coretn. Ferrugata.
iSgS. EuPITHECIA PuLCHELLATA St.
Steph. III p. 279 — Wood 650. — Gn. pi. 12 fig. 6.
Elle est bien voisine de la Linariata, et je ne l'avais d'abord considérée
que comme une variété, mais M. Doubleday me mande qu'il a élevé plus
de cent individus de cette dernière sans obtenir une seule Pulchellata, que
celle-ci vole dans les lieux où la linaire ne croit pas, enfin que l'époque de
leur apparition est différente.
Elle est un peu plus grande (221"»). Le fond des ailes est généralement
plus clair, l'espace médian est moins foncé, surtout par en bas, souvent
proportionnellement plus large. La bandelette claire qui le suit est pla-s
large, ce qui vient de ce que la nuance ferrugineuse est plus restreinte et
moins fondue. La bandelette ferrugineuse extrabasilaire est aussi plus dis-"
tincte et plus isolée. Les ailes Inférieures out la bandelette plus large, den-
tSculée inférieurement, mieux bordée de points noirs, la subterminale plus
rapprochée de cette bandelette, plus visible, plus dentée. Les franges sont
plus distinctement entrecoupées. L'aspect général des dessins est plus
denliculé. Les mêmes différences s'observent en dessous.
Angleterre, en mai. Deux c/, trois 9* Coll. Dbd. et Gn.
Il est bien à désirer qu'on élève la chenille de celte Eu^ithecia concur-
remment avec celle de Linariata pour constater sans réplique sa validité,
sur laquelle j'avoue qu'il me reste toujours des doutes.
E [Leucocora Hb.)
iSgG. EUPITIIECIA ExTREMATA Fab.
Fab. 270 — Bork. 221?— Hb. 239 — Bdv. 16%= Glaucomktata Led.
Larv. ignot.
Port de f^enosata. Ailes blanches, pjus ou moins lavées de brun-carné
pâle, avec la frange entrecoupée et aussi salie de brun plus foncé. Supé-
rieures ayant l'espace basilaire borné par une ligne oblique, sinueuse,
très-tranchée, liée à un triangle costal noir par une liture oblique couleur
d'argile, et tout l'intérieur varié de blanc et de bleuâtre. Trait cellulaire
étroit, mais très-net. Coudée fine, accusée par des traits nervuraux, suivie
à la côte d'une grosse tache d'un gris-bleu. Une liture terminale couleur
d'argile, n'atteignant pas les bords. Ailes inférieures avec une tache basilaire
Lépidoptères. Tome 10. 2.0
^
3o6 LARENTID^.
d'un gris-bleu, un petit point cellulaire et l'extrémité lavée de gris divisé
par des lignes blanches et plus marqué à l'angle anal. Abdomen d'un gris-
bleu foncé, avec l'anus blanc. — $ un peu plus salie de brunâtre.
Corse. Six exempl. Coll. Bdv. et Lederer.
Je crois, avec M. Boisduval, que cette jolie Eupithecia est bien VExtre-
mata de Fabricius. Sa description, si courte qu'elle soit, s'y applique par-
faitement, et la figure de Hubner, grossière comme toutes celles de la même
planche, n'a rien qui puisse contrarier cette détermination. C'est donc à
tort qu'on veut en faire une espèce nouvelle sous le nom de Glaucomictuta.
Borkhausen fait trouver son Extremata en Autriche, en sorte qu'il est
très-douteux que ce soit celle-ci, bien que sa description lui convienne
assez bien. Au reste, il prend pour elle le même point défectueux de com-
paraison que pour la Centaureata^ en sorte que ses deux espèces peuvent
bien n'être pas mêuje des Eupithecia.
iSgy. Eupithecia Gentaureata Rœs.
Rœs. I pi. VIII — Wien.-Verz. N-7 — Fab. 209 — Bork. 219? — Hb.
452 — Haw. p. 358 — Treits. II p. 126 — Dup. V p. 451 pi. 202 f. 7 —
Steph. m p. 289 — Frey. Beitr. I pi. VI f. 2 — Wood 679— Bdv. 1694 —
Sepp VI pi. 35 lig. 1-7 — Herr.-Sch. p. 118 et 125 — Lah. 184 = Suc-
centuriata var. p Clerck pi. 8 fig. 11 — Brahm. 270 — Bork. 157 =
iSi5'nûtoScop.578^LaPh. blanche à tache et bande noire GeofT. II p. 141.
Larv. Rœs. Brahm. Hb. Frey.
Commune dans toute l'Europe, en mai et juin, puis en août, dans les
jardins, les clairières des bois, etc. Coll. div.
Elle est si tranchée qu'il est inutile de faire ressortir ses caractères.
Borkhausen la compare à une petite variété de la Rubiginata, ce qui
pourrait faire croire qu'il a vu une variété de la Blandiuta. Cependant sa
description peut, à la rigueur, lui convenir.
L'excellente ligure i52 de Hubner racliéte bien sa très-mauvaise figure
240, qu'on croirait se rapporter à une espèce toute différente.
A.
Ailes presque entièrement blanches : les supérieures n'ayant que la
naissance des lignes et le trait cellulaire. Les inférieures avec les rudi-
ments de lignes fines au bord abdominal.
Mêmes localités, mais surtout le midi de la France.
B.
Entièrement d'un gris-sombre, avec toutes les Ugnes très-marquées,
même aux ailes inférieures. Supérieures teintées de brun clair sur tout le
*
LARENTID/E. 807
disque, avec la côte et le bord interne bien marqués de gris-noir, et le
groupe ôe lignes discoidales Irès-accusé.
Une 9 élevée par moi au Vernet (Pyrénées-Orientales).
1398. EUPITHECIA LlGUST[CATA Dz.
Donz. Ann. Soc. ent. Fr. 1838 p. 431 pi. 12 fig. 5 — Dup. Sup. IV
p. 371 pi. 80 fig. 5 (3 par erreur) — Bdv. 1684.
Pyrénées-Orientales, en juillet.
Je n'ai pas vu cette espèce et je n'ai pas eu la chance de la prendre dans
la localité indiquée par M. Donzel. Autant que j'en puis juger par sa des-
cription très-incomplète et sa figure très-médiocre, elle se rapproche de la
variété B de la Succenturiata. La figure de Duponchel n'est qu'une co-
pie de celle de M. Donzel, et probablement plus mauvaise encore.
* 1 399. EcpiTHEcrA Succenturiata Lin.
Syst. nat. 267 — Clerck pi. 8 — Wien-Yerz. K-24? — Fab. 241 —
Schwarz. 125 — Hb. 459 (non 236) — Haw. p. 358 — Treits. II p. 130 et
Sup. p. 215 — Dup. V p. 448 pi. 208 fig. 5 — Fisch. Rosi. p. 72 —
Bdv. 1693 — Wood 677 ? — Hcrr.-Scb. p. 119 et 127 var. 3 — Lah. 190.
Larv. Schwarz. Hb.
Toute l'Europe, en juillet et août, mais n'est commune nulle part.
Coll. div.
Elle varie beaucoup. Le type linnéen, qui sera le nôtre, se caractérise
ainsi : Fond des ailes blanc, à lignes plus ou moins marquées, souvent
nulles sur le disque; les supérieures avec une bande costale grise, inter-
rompue après la coudée, et une bordure assez large, grise, coupée par la
subterminale qui est blanche^ fine et dentée ; un sinus clair tend à l'inter-
rompre au-dessous de l'apex. Point cellulaire toujours très-noir et en re-
lief. Thorax blanc, avec le collier et la tête gris. Abdomen brun, avec la
base, l'extrémité et le dessous, d'un blanc tranché. — On rencontre beau-
coup plus de çf que de 9-
La chenille vivrait, d'après les auteurs, sur les Artemisia, et M. Burney
l'a élevée en effet, en abondance, sur VArtemisia mnritima ; mais on ren-
contre le papillon dans des localités dépourvues de ces plantes. Schwarz
prétend l'avoir élevée sur le Prunier.
A. Oisparata Hb.
Hb. 246, 247 — Clerck pi. 8 fig. 11.
Le (f diffère du type par le bord terminal, qui est entrecoupé de taches
3o8 LARENTlDiE.
ferrugineuses, et par une grande tache de cette dernière couleur, au bas
de l'espace médian. — Chez la 9^ celte dernière tache est brune et moins
étendue, sur un fond ferrugineux. Toutes les lignes sont aussi marquées
que chez le cf.
Je n'ai pas vu cette variété, qui ne paraît pas constituer une race bien
distincte^ mais plutôt intermédiaire entre le type et la var. B.
B, Oxydata Tr.
Treits. II p. 114— Bdv. 1692 = Cogmta Steph. III p. 288 — Wood 676
= Succenturiata 9 Dup. pi. 202 fig. 6 = Ferruginata Dup. Sup. p. 50
pi. 54 fig. 8?
D'un gris plus ou moins mêlé de ferrugineux, mais la première teinte
persiste le plus souvent dans la cellule et sur les ailes inférieures. Même
dans les exemplaires tout gris, il y a toujours une liture ferrugineuse entre
2 et 3. Le point cellulaire est entouré de noirâtre. Les lignes sont plus
nombreuses, plus denticulées, surtout du bord interne à la 6, où elles for-
ment une rentrée très-sensible. Tout le corps uniforme et mélangé de
gris et de ferrugineux.
Cette variété a tout l'air^ au premier abord, d'une espèce distincte, et
j'ai reçu bien des réclamations des Entomologistes de plusieurs pays, pour
qui je l'ai déterminée, car elle se reproduit partout. Mais précisément, à
cause de la quantité d'exemplaires que j'ai vus^ et de l'élude qu'ils m'ont
nécessitée, je ne puis que persister dans mon opinion.
La description de Stephens et la figure de Wood ne peuvent guère
faire reconnaîlre cette race, qui est pourtant bien leur Cognata. Quant à
la Ferruginata de Duponchel , dont la figure est aussi très-grossière,
comme je ne l'ai pas vue en nature, je ne puis rien affirmer.
C. Snbfulvata Haw.
Haw. p. 357 — Steph. III p. 287 — Wood 675.
Ailes supérieures ferrugineuses, unies et sans lignes, avec une bande
costale et une bordure grises, interrompues par du gris plus clair. Le
point cellulaire noir se détache nettement. Ailes inférieures grises, avec
une teinte fauve, restreinte à la cellule. Thorax et abdomen comme chez B.
France, Angleterre, en août. Coll. Doubleday et Gn.
Les Entomologistes anglais persistent encore à la regarder comme es-
pèce séparée. M. Doubleday œe mande qu'elle ne paraît qu'en août et vole
dans les jardins, tandis que le type éclôt en juillet et vole dans les bois.
Mais je ne puis la considérer, malgré cela, que comme une simple variété
de Succenturiata, dont elle a tous les caractères essentiels. Au rebours
du type, ce sont surtout des 9 qu'on rencontre, et même, dans l'origine,
je les considérais presque comme les deux sexes d'une même espèce; mais
larentid.ï;. 3o9
j'ai reçu depuis des 9 de Succenluriata et des cf de Subfulvata , cepen-
dant toujours beaucoup plus rarement que les sexes opposés.
Voici , au reste, une description de la chenille de celte variété, qui a été
élevée aô ovo par M. Logan, d'Edimbourg, et dont M. Doubleday a bien
voulu ni'envoyer un beau dessin et un individu en nature. Les entomolo-
gistes qui rencontreront celle de la Succenluriata typique, pourront la
comparer et décider la question. Elle a le port àe, Castigata,xa3.\s elle est un
peu moins effilée. Le fond est d'un brun-carné, avec la région ventrale noi-
râtre, traversée au milieu par une large bande claire , carnée , divisée elle-
même par une fiae ligne brune. Sur le dos est un dessin noirâtre formant
des losanges traversées par une vasculaire noire, interrompue. Les sous-
dorsaies sont aussi noirâtres, fines, granulées, un peu festonnées, et le milieu
des losangesdorsalesleur est contigu. Au-dessous le fond devient plus clair,
avec quelques ombres obliques également granulées. Sur les premiers an-
neaux, ce dessin est réduit à trois lignes longitudinales. Les poils qui
naissent des trapézoïdaux sont noirs et raides. La tête est claire, avec deux
lignes noires et les côiés semblables. Cette chenille vit sur les AchiUea.
l4oO. EUPITHECIA SuBDiMBHATA W.-V.
Wien.-Verz. K-25 — Fisch. Rosi. p. 72 = Piperata Steph. III p. 288—
Wood 678 = Obrutaria Herr.-Sch. p. 119 et 126 fig. 145, 146 =
Amentaria Bdv. Mus.
Larv. ignot.
Il existe dans la collection Schiff. deux espèces sous ce nom, savoir : un
exemplaire de la Piisillafa, ou espèce voisine, et deux individus bien au-
thentiques de celle-ci. Comme la phrase du Wien.-Verz., toute courte qu'elle
soit, s'y adapte parfaitement et ne convient point à la PusiUata, il me
paraît de toute nécessité de rétablir le nom primitif. M. Herr.-Schœffer
n'a pas osé le faire, et je ne conçois pas pourquoi, puisqu'il déclare que
les individus de la collection Schiff. appartiennent incontestablement it cette
espèce. Le parti qu'il a adopté de créer un nom nouveau (qui, dans tous les
cas, He pourrait subsister, puisque celui des anglais lui est antérieur), a
beaucoup plus d'inconvénients.
Les caractères de cette espèce sont : fond des ailes blanc, les supérieu-
res avec la côte et la bordure d'un gris-cendré foncé, comme chez Succen-
turiata, la dernière divisée par une fine subterminale dentée, sans élar-
gissement à l'angle interne. Tout le disque des inférieures blanc, avec une
bordure grise. Toutes les lignes très-fines, géminées, parallèles. Point cel-
laire perdu dans la seconde. Nervures costale et médiane légèrement tein-
tées de roussâtre. Bordure du dessous des inférieures bien sensible, limitée
antérieurement par des points. Frange ayant la moitié antérieure plus grise
et non entrecoupée.
3 10 LARENTIDJÎ.
Elle varie pour l'expression des lignes. La Ç a toujours le disque des
supérieures plus chargé.
France, Allemagne, Hongrie, Angleterre, en juin. Rare partout. Qua-
tre cf, trois 9- Coll. Zeller, Lederer, Dbday. et Bellier. (M. Boisduvai l'a
nommée, à ce dernier, Amentaria.)
La figure de VVood n'en donne pas d'idée. La Denticulata Dup. 202 f. 2
la représente presque exactement, quoique cette figure paraisse avoir été
faite sur une vraie Denticulata.
M. Herr.-Sch. assure que, dans la collection de Hubner, cette espèce
porte le oom àePimpinellata. Ceci est bien propre à inspirer des doutes
sur l'autlienticilé de cette collection, car les figures de Hubner n'ont pas
le moindre rapport avec cette Eupithecia, facile à reconnaître et à figurer.
F {Hi/pepirnUs Hb.)
f
* l4oi. EUPITHECIA MoDICATA Hb.
Hb. 361 (non alior.) — Lah. 192 ?
Je crois que les auteurs allemands ont eu tort de réunir la Modicata de
Hubner à son Impurata. J'ai devant les yeux un individu envoyé d'Alle-
magne à M. Bellier, sous le nom fautif de Denticulata, qui se rapporte
très-bien à la première (361), et que je décris sommairement.
La plus blanche après Succenturiata. Ailes supérieures prolongées à
l'apex, comme dans la figure de Hubner. Nervures à peine jaunâtres, à leur
extrémité seulement. Lignes de la base confuses, et l'espace suivant rem-
pli de gris-noirâtre jusqu'à la seconde bande claire. Celle-ci et la 3<= dis-
tinctes, blanches, à trois lignes bien séparées par une tache costale carrée,
très-nette. Point cellulaire contigu à l'angle formé par l'espace noirâtre.
Une tache grisâtre sur le disque dans la bifurcation de 1 et 3. Ailes infé-
rieures ayant aussi la base grise et les deux bandes distinctes.
Elle se rapproche plus qu'aucune autre, pour la coupe et le /flCîe?, d'une
Larentta.
\\ existe aussi un individu sous ce nom dans la collection de M. Boisdu-
vai, mais il est en si mauvais état, que je ne puis dire s'il se rapporte bien
ici.
^ i4o2. EuPiTHECiA Impurata Hb.
Hb. 347 — Dup. Y p. 446 pi. 202 fig. 4 et Sup. IV p. 52 pi. 54 f. 9 =
Modicaria H.-S. p. 119 et 128 fig. 178 —Bdv. 1679 — Leder. —Lah. 192?
= Minoraria Bdv. 1680 (non aller.).
Elle est certainement très-voisine de la précédente, mais le fond est plus
sombre, moins blanc; les nervures sont teintées de roussâtre en plusieurs
LARENTIDvE. 3 I I
endroits, et notamment la médiane et sa bifurcation. L'espace basilaire
n'est pas d'un gris si tranciié ni si large, et le point cellulaire reste en de-
hors au lieu d'être compris dedans. La dernière bande claire est seule dis-
tincte et triple. Les petits points noirâtres qui la précèdent forment sur
les nervures une série bien marquée de petits chevrons isolés. Les ailes
inférieures sont larges (pour le genre) et bien arrondies. Elles sont plus
salies de gris et à dessins moins nets.
Allemagne, France centrale, Suisse. Quinze ex. Coll. Bdv., Lederer,
Bellier et Gn.
Je ne connais point de bonne figure de cette espèce. Elle varie beaucoup,
Eiais n'ofifre pas de races très-tranchées.
 Scmigrapharia Br.
Bruand ubi? — Herr.-Sch. Sup. p. 76 fig. 537.
Plus petite. Lignes plus fines, plus brouillées, mais le dessin est le
même, et elle ne saurait constituer une espèce distincte, ni même une va-
riété bien tranchée.
France centrale. Cinq ex. Coll. Bellier et Gn.
B. Unitaria H.-S-
Herr.-Sch. Sup. p. 77 fig. 524, 525 — Led.
L'unique exemplaire sur lequel M. Herrich a fondé cette espèce, et que
j'ai sous les yeux, me paraît trop voisin d'Impurata Ç pour qu'on n'at-
tende pas la découverte d'autres individus des deux sexes. Il n'est pas,
d'ailleurs, assez frais pour permettre de bien apprécier ses différences. La
principale consiste dans lepoint cellulaire qui, au lieu d'être oblong et aigu
aux extrémités, est tout-à-fait arrondi et placé au centre d'un petit espace
clair, également rond.
Une 9 prise près de Ronda par M. Lederer.
i4o3. EupiTHECiA Denticulata Tr.
Treits. II p. 132— Dup. V p. 4i2 pi. 202 f . 2 — Bdv. 1681 — Herr.-
Sch. p. 123 et 138 fig. 126 — Leder.
Larv. ignot.
Elle est d'un blanc-jauni ou un peu carné, avec une bande costale et une
large bordure grises, interrompues par une liture claire qui remonte vers
l'apex. Le disque est clair, avec les lignes et bandes ordinaires fines ; la
dernière de celles-ci précédée d'une ligne denticulée par des points noirs
nervuraux. Les nervures sont ordinairement noires jusqu'à leur ramifica-
"J ' 2 LARENTIDvE.
lion. La tête et le thorax sont tout blancs. L'abdomen est de la couleur
des ailes et varié comme elles.
Hongrie. Une/, »"e 9- ^^U. Bdv.
^ l4o4. EUPITHECIA GUAPHATA Tr.
Traits. II p. 144 — Dup. Sup. IV p. 54 pi. 54 f. 12 — Bdv. 1682 — Fis.
Rosi. p. 72 — Herr.-Sch. p. 123 etl37fig. 179, 180, 189 — Lab. 210.
Hongrie, Valais, en été. Cinq ex. Coll. Lederer, Bellier et Gn.
Elle est petite, d'un blanc assez pur, avec les dessins d'un gris un peu
jaunâtre, consistant en une foule de très-petites lignes dentées, irrégu-
lièrement disposées et ne laissant pas bien deviner les trois bandes claires :
celles (;u disque empâtées de gris, l'avant-dernière commune aux quatre
ailes, régulièrement dentée et éclairée antérieurement de blanc. Point cel-
lulaire presque toujours confondu dans la partie sombre. Ailes inférieures
au'ssi chargées de dessins que les supérieures. Subterminale commune, bien
marquée, mais ne se distinguant pas des autres éclaircies. Frange entre-
coupée de blanc et de gris. Dessous uniforme, avec le point et les lignes
distinctes. Une série de points noirs si;r l'abdomen.
Toujours rare. Varie un peu, pour la disposition des lignes plutôt que
pour les couleurs.
* l4o5. EuPITHECIA SCRIPTARIA H.-S.
Herr.-Sch. p. 121 et 132 fig. 123 — Led. — Lab. 201.
Cette espèce, nouvellement découverte, a la taille et la coupe de Gra-
phata, sauf que les ailes supérieures sont un peu plus larges. Elle est d'un
gris-noir, avec les lignes bien plus régulières et les trois bandes ordinaires
parfaitement distinctes, brisées en zigzags et sans aucun empâtement.
La subterminale est fine, mais bien nette et claire, à dents arrondies. Les
ailes inférieures sont moins chargées de dessins que les supérieures. L'ab-
domen est gris, avec les incisions blanches, surtout au milieu.
Styrie, Simplon, en juillet et août. Six ex. Coll. Zell., Led. et Bel-
lier.
^ l4o6. EUPITHECIA Mayerata.
Elle m'a été envoyée sous le nom de Mayeri Mann, mais elle n'a encore
été ni décrite, ni figurée.
Elle a la taille et la coupe de la précédente (l?"""»), et elle tient tout à la
fois d'elle et de la Graphata. Elle est d'un gris-de-fer foncé, et les ailes su-
périeures ont toujours une teinte roussâtre bien marquée sur le disque et
lauentid.e. 3i3
sur les nervures. Leurs lignes sont assez confuses, et la dernière bande
seule est assez accusée extérieurement par des dents irrégulières. La sub-
terminale est très-fine, mais très-marquée, à dents larges et profondes, les
trois premières fulgurées, les autres arrondies. Les ailes inférieures ont
deux bandes assez distinctes, outre la subterminale. L'abdomen a une tache
noire, dorsale, surmontée de roussâtre à chaque incision. Les cils des an-
tennes sont à peine perceptibles chez le çf- les deux sexes sont sembla-
bles, comme chez les espèces analogues.
Autriche, environs de Vienne. Cinq ex. Coll. Lederer et Beilier.
La chenille vit sur VAlsine verna et probablement sur d'autres plantes
basses. Elle est mince, allongée, d'un gris-verdâtre pâle, avec une large
vasculaire noirâtre, bien continue, plus claire au milieu, et une stigmatale
semblable, mais moins régulière. Il y a un petit point ferrugineux oblong
sous chaque anneau. La tête est petite, arrondie, luisante, d'un roux
clair.
* ï4o7> ErpiTHECt.A SiLENATA Stand.
Standfuss Zeisch. f. Entom. Bresl. 1849 no 11 p. 15 pi. 1 fig. 3 — Herr.-
Sch. Sup. p. 77 fig. 544.
Silésie. Cinq ex. Coll. Lederer, Beilier et Pierret.
M. Her.-Schœffer la compare à la Castigafa, mais elle a bien plus de
rapports avec Scriptaria ou Mayeraria dont elle a la coupe. Elle est d'un
gris-noir un peu fumeux, avec les bandes ordinaires d'un gris un peu moins
foncé. Le point cellulaire est gros et très-noir. La subterminale est très-
nette, fortement dentée, rapprochée du bord, qui est liseré de traits noirs
bien marqués, éclairés en arrière. Les ailes inférieures ont le disque plus
clair et traversé par une ligne incomplète, qui remonte jusqu'à sa base par
la nervure médiane et par un trait cellulaire bien marqué. En dessous, cette
ligne est complète et parfaitement distincte de la nervure, qui est conco-
lore au fond.
M. Standfuss entre dans beaucoup de détails sur cette espèce, ainsi que
sur sa chenille. Cette dernière varie beaucoup : elle est verte ou testacée,
avec une vasculaire foncée, la tête et les pattes écailleuses, d'un jaune de
cire, ou brunes ; elle a souvent des chevrons dorsaux plus foncés et quel-
ques traits latéraux. On la trouve vers la fin de juillet dans le calice, puis
dans les capsules du Sikne inflata.
^ l4o8. EUPITHECIA RiPARIA H.-S.
Herr.-Sch. Sup. p. 76 fig. 518, 519 — Led.
C'est \d plus petite de ce groupe, et aussi la moins chargée de dessins.
Elle est d'un blanc légèremen» grisâtre, avec cinq lignes d'un gris-pâle, fa-
3 «4 LARENTIP^E.
ciles à compter, régulières, semblables, équidistantes, parallèles, à dents
arrondies. On voit en outre une bordure étroite du même gris. Les ailes
inférieures sont tout-à-fait semblables, mais elles n'ont que deux lignes
et le point cellulaire bien marqué. Le dessous est blanc et rappelle tout-
à-fait le dessin des Acidalia. Corps blanc.
Fiurae. Deux ex. Coll. Lederer.
1409. EuPITHECIA TrIBUNARIA H.-S.
Herr.-Sch. Sup. p. 76 fig. 522, 523 — Led.
Elle appartient presque autant au groupe de Castigata qu'à celui-ci. Ses
ailes supérieures sont assez prolongées à l'apex, avec la côte droite, d'un
gris-blanc, et le dessin peu chargé. On aperçoit d'abord deux lignes sur
le disque, isolées, et entre elles un filet plus léger, mais pas de point cellu-
laire. Ces lignes sont coudées sur la \. puis presque droites et obliques. Il
en est de même de l'extrabasilaire, qui en est à une grande distance. Une
large bordure grise, ne portant aucune trace de subterminale (au moins
dans le çf, car elle reparaît un peu chez la 9)- La côte est concolore. Les
inférieures sont plus rembrunies, et les lignes y sont plus serrées, mais elles
deviennent pius claires en dessous. Les franges sont finement entrecou-
pées. L'abdomen est zôné de gris clair. — La 9 est plus petite, mais elle
est peu fraîche, et je n'ose préciser les différences.
Elisabethpol (Géorgie), Un cf, une 9- Coll. Lederer.
La figure de M. Herriclr est très-bonne.
l4'0. EuPITHECIA ExTRAVERSARIA H.-S.
Herr.-Sch. Sup. p. 77 fig. 543.
M. H.-Schœffer a reçu de France cette Eiipithecia que je n'ai point vue.
Il paraît qu'elle est voisine de Riparia, Tribunaria, etc. D'après la figure,
on la croirait voisine de Lihanotidata.
ll{\\. EuPlTHECIA SUBSEQUARIA H.-S.
Her.-Sch. Sup. p. 76 fig. 520, 521 — Led,
Elle est bien de ce groupe, mais son dessin est aussi peu saillant que
chez notre Plumbeolnf a . Le fond est d'un blanc-lestacé, avec une multitude
de lignes très-fines, parallèles, mais non fortement sinuées ni dentées, et
dont presque aucune plus saillante que les autres. Les trois nervures sont
teintées de brun-argileux. Les traits terminaux sont très-fins, et la frange
coupée de petits traits blancs peu distincts. Les lignes des inférieures sont
LARENTlD.i:. 3l5
plus dentées en dessous, les dessins sont plus tranchés, surtout la bordure
sombre et la subterminalc qui la divise, et on voit reparaître les traits cel-
lulaires, qui manquent en dessus. L'abdomen est zôné de blanchâtre.
Amasieh. Une 9- Coll. Lederer.
La figure de M. Herricii est bonne.
^ ll\\'>.. EUPITHECIA TkIPUNCTARIA H.-S.
Herr.-Sch. Sup, p. 77 Cg. 461 — Led.
Francfort-sur-le-Mein.
Je n'ai pas vu cette Eupiihecia qui, d'après la figure de M. H.-Schœffer,
semble à peine appartenir à ce genre et qui a l'aspect d'une Emmelesia
ou d'une Coremia.
tt
^ i4i3. EupiTHEciA Cauchyata.
Dup. V. p. 440 pi. 202 f . 1 — Bdv. 1683.
2Î"™. Ailes larges, arrondies, d'un blanc-ochracé, avec une large bor-
dure d'un gris-argileux que traverse la subterminale, qui est peu marquée.
Le disque de l'aile est rayé de lignes de cette dernière couleur, peu mar-
quées, mais nombreuses, qui ne laissent pas nettement distinguer les
bandes ordinaires. Un point cellulaire bien marqué sur les quatre ailes.
La côte des supérieures est teintée de jaunâtre ou de tcstacé, surtout sur
la sous-costale. La frange est entrecoupée de brun sur sa première moitié.
Les ailes inférieures participent aux couleurs et aux dessins des supérieures
et sont marquées en ilessous de lignes bien distinctes. Les supérieures sont
moins prolongées à l'apex que chez VHelveticata. Abdomen clair, sans
taches.
Alsace, environs de Bourbonne-les-Bains. Un cf. Coll. Bdv. Une 9»
sans indication de localité, mais que je crois de la Suisse. Coll. Pierret.
M. Lederer m'en a envoyé un çf, venant de l'Altaï, qui n'en diffère aucu-
nement.
^ i4'4' Eupithecia Aggregata Gn.
Elle a quelque ressemblance avec la Cauchyata^ mais elle m'en paraît
très-distincte. Les ailes supérieures ont le fond d'un jaune-testacé, et les
lignes qui les traversent sont extrêmement fines, vermicolées et tellement
serrées qu'on ne distingue nettement aucune bande. La subterminale seule
est bien distincte, fulgurée, puis droite à l'angle interne. Le trait cellu-
laire est extrêmement grêle et ne serait pas visible s'il n'était cerclé de
3l6 LARENTID;E.
blanc. Les ailes inférieures et le dessous des quatre sont à peu prés comme
chez Cauchyata.
Altaï. Une Ç. Coll. Lederer.
ik- l4'5. EUPITHECIA PeRNOTATA Gn.
Taille de Cauchyata (23"^'"), mais ailes notablement plus étroites : les
supérieures ayant la côte un tiers plus longue que le bord interne, d'un
gris-ceiidré un peu jaunâtre, avec toutes les nervures entrecoupées de gris
foncé et de blanc, et de fines lignes claires, ondées-dentées, dont les plus
.distinctes sont la subterminale et uHe ligne qui la précède, le fond formant
dans cet endroit une bordure un peu plus foncée. Un trait cellulaire oblong,
entouré de clair. Ailes inférieures à dessins confus ; frange bien entrecoupée
et précédée de traits noirs, interrompus par un point blanc vis-à-vis des
nervures. Dessous des inférieures clair, avec plusieurs lignes, dont une
subterminale ondée-dentée , noirâtre. Abdomen sans taches, mais mêlé
de gris-noir et de blanchâtre, avec le premier et le dernier anneau plus
clairs.
Mont-Hose, MoHt Ossolano, en juillet. Deux cf, une $. Coll. Feisth.
Pas très-bien conservés.
Cette espèce et la suivante pourraient également se placer dans le
groupe H, non loin û'Helveticaria.
^ i4i6. EuPiTHECiA Italic.ata Gn.
C'est la plus petite de ce groupe avec la Riparia (le"»""). Pour les des-
sins elle se rapproche beaucoup de Cauchyata et surtout de Pernotata.
Les ailes supérieures sont lancéolées, à fond blanc, avec de fines lignes
grises, dont deux non dentées, rapprochées et parallèles, après le point cel-
lulaire, qui est noir. Puis vient une bordure plus sombre, traversée par la
subterminale^qui est très-rapprochée du bord qu'elle touche presque, den-^
ticulée en zigzag, surtout au sommet, et terminée à l'angle interne par un
point triangulaire plus large. La 3 et la souS-médiane sont entrecoupées
de blanc et de brun. Les ailes inférieures sont plus pâles , avec le bord
obscur et une subterminale à dents festonnées et presque contiguë au bord.
En dessous, elles sont blanches, avec deux bandelettes brunâtres, écartées,
dont la supérieure passe sur un trè.s-petit point cellulaire. L'abdomen est
d'un gris-blanc, sans anneau brun.
Un cf pris par M. Feisthamel à Domo-Dossola (Lombardie). Coll. Gn.
LARENTIDJÎ. 3 I 7
G
^ '4 '7- EupiTHECiA Plumbeolata Haw. Gn. pi. 11 fig. i.
Haw. p. 360 no 137 — Steph. III p. 287— Wood 674 = PusiUata Haw,
p. 359? — Steph. III p. 287 — Wood 673 = Scabiusata Bork. 161? =
Begrandaria Bdv, 1727— Dup. Sup. IV p. 106 et 530 pi. 59 f. 4 et pi. 90
f. 8 — Herr.-Sch. p. 122 et 135 fig. 1S8, i29 — Led. = Valerianata
Treits. II p. 103? — Fisch. Rosi. p. 54 — Herr.-Sch. p. 122 et 134? =
Isogrammata Treits. II p. 100 — Fisch. Rosi. p. 54 — Herr.-Sch. p. 122
et 135 fig. 188 — Lah. 205.
Larv. ignot.
Celte espèce, si commune chez nous, a reçu déjà une foule de noms. Il
paraît qu'elle a été retrouvée dernièrement dans la collection de Hubner,
sous le nom de Valerianata. M. Herrich-Schœffer est parti de là pour lui
donner ce nom, bien que la figure 395 n'ait pour ainsi dire aucun rap-
port avec elle. J'en dirai presque autant de la description de Treitschke,
qui paraît à peine concerner cette espèce, tandis que celle de son Iso-
grammata s'y adapte bien. C'est donc ce dernier nom qu'auraient dû
adopter nos auteurs français, au lieu de lui en donner un nouveau [Begran-
daria], puisqu'ils ne connaissaient pas coluî de Haworth, qui est réelle-
ment le plus ancien (1), et qui est bien authentique, puisqu'il a été vérifié,
à Londres, sur l'ancienne collection de Haworth.
C'est une des plus petites Eupithecia (17™"'). Ailes courtes et arrondies,
d'un cendré clair, qui passe, en vieillissant, au gris-testacé, avec une foule
de lignes sinuées et tremblées, au milieu desquelles on démêle difficile-
ment les bandes ordinaires. La subterminale, au contraire, est le plus
souvent nulle ou à peine appréciable. Les ailes inférieures n'ont, en des-
sus, que de légères traces de lignes, tandis qu'en dessous elles sont bien
visibles et laissent apercevoir une bande médiane. Le point ceUulaire ex-
trêmement fin eu dessous, aux quatre ailes, est presque conslamment nul
en dessus. La frange n'a aucun entrecoupé.
France centrale, Angleterre, Autriche, en juin. Vingt-quatre ex. Coll.
div.
Elle a des mœurs très-différentes des autres Eupithecia, et elle aime à
voler parmi les herbes dans les clairières humides des bois.
(1) Il se pourrait, toutefois, que ce dernier se trouvât encore primé par celui do
Borkhausen, qui a donné sous le nom de Scabiosaia, une espèce non retrouvée, et
dont la description me parait lui convenir assez bien. Quand on connaîtra la chenille
de notre Plumbeolata, cette supposition pourra se changer en certitude, si elle est
cylindrique, verdàtre , jaimâtre ou blanchâtre, avec une vasculaire plus foncée, et
qu'elle vive sur les Scabiosa.
3l8 LARENTID.E.
Chez VIsogrammata figurée par M. H.-Schœffer, les bandes paraissent
plus dlslinctes, cl la subtcniiinale est mieux marquée, ainsi que les lignes
des inférieures — Quant à la Valcrianata de M. Eversniann, p. ûl2, elle
paraît être une variété distincte, puisqu'il la dit plus petite que Coronata,
et semblable, pour le dessin, à la Residuata. Je n'en puis rien dire sans
l'avoir vue.
A.
PlumbeolataRaiW. p — Wood674?
Plus petite (15™™), un peu plus foncée et plus roussâtrc. Deux des ban-
des et la subterminale un peu plus distinctes que chez le type. L'abdomen
teinté latéralement de roux carné ou fauve, surtout sur les premiers an-
neaux, ainsi que le milieu du thorax.
Cette petite variété, remarquable par ce dernier caractère (dont aucun
auteur anglais, du reste, n'a fait mention), passe en Angleterre pour la
Plumbeolata typique de Haworth ; mais je crois, d'après sa description,
que cette dernière est bien notre espèce ordinaire, et que c'est à sa va-
riété [5 qu'il faut rapporter celle-ci. — Les figures de Wood sont telle-
ment imparfaites, qu'on ne peut rien affirmer; je crois cependant que sa
Pusillata est l'espèce ordinaire, et sa Plumbeolata celle-ci (1).
B. Sin^ularia H.-S.
H.-S. p. 121 et 132 fig. 141, 142 — Lab. 202
Bien que je n'aie pas vu cette Eupithecia, je crois qu'elle doit se rap-
porter ici comme variété. En effet , elle ne diffère de nos Plumbeolata que
par la couleur plus grise, les dessins mieux marqués, et un très-petit point
cellulaire aux quatre ailes Quant à la coupe, on rencontre ici des indivi-
dus absolument semblables. La Plumbeolata étant beaucoup moins com-
mune en Allemagne que chez nous, M. H.-Schœffer a pu plus facilement
s'en laisser imposer par quelque variété bien tranchée.
s% i4i8. Eupithecia Pygm^ata Hb.
Hb. 234 — Treits.IIp. 135— Dup. V p. 480 pi. 204 f. 6 — Bdv. 1717 —
(1) J'ai reru tout dernièrement de M. Doubleday une note que lui a transmise
M. Yangiian de Bristol sur ces deux Eupithecia, qu'il regarde comme deui espèces
distinctes. Il prend la première [Plumbeolata type) en mai, et a trouvé la seconde
(vai-. A) cette année, en juillet, sur la Clematis vitalba. Mais ce qu'il y a d'impor-
tant, c'est que M. Yaughan a fait de son côté, et sans que je lui aie rien commiuiiqué
de mon travail fait depuis bien longtemps, la même remarque que moi au sujet de
l'abdomen.
LAHENTID/E. SlQ
Herr.-Sch. p. 122 et 135 fig. 401, 403 = Palustraria Dbday. Zool.
1850 — Steph. Cat. Brit. Mus. p. 202 — Wood Sup. 1731.
Larv. ignot.
Ctyrie, Nord de l'Allemagne, Angleterre, en juin. Quatre ex. Coll. Gu.
Cette petite espèce vole le jour, comme la Plumbeolafa, parmi les hautes
herbes et dans les lieux marécageux, en compagnie de VHerhula Cespi-
talis dont on la distingue à peine au vol.
Elle est facile à reconnaître à sls ailes épaisses, d'un gris-ardoisé, avec
trois bandes parallèles, d'un gris blanchâtre, mais qui ne sont souvent
visibles qu'à la côte, et la subterminale blanche, punctiforme, à point
anal plus gros et souvent seul visible, la frange entrecoupée de gris-blanc
et précédée d'un filet noirâtre, coupé au bout de chaque nervure par un
point blanc, l'abdomen d'un gris-noir uni, etc.
! 4 J 9- EUPITHECIA ImMUNDATA Zcll.
Zell. Isis 1845 p. 194 — Led. = Argillacearia Herr.-Sch. p. 122 et 136
flg. 143, 144 — Lah. Sup. 205'=.
Larv. ignot.
Bohême, Livonie.
Je n'ai pu la voir en nature. Il paraît qu'elle est voisine de la Plumbeo-
lata, mais les ailes supérieures sont plus aiguës à l'apex, à bord plus droit.
La couleur est plus jaunâtre, elle n'a point ou à peine de subterminale ; la
dernière bande claire est plus arquée, plus sinuée, beaucoup plus visible
en dessous, etc., etc.
M. Delaharpe dit qu'elle a un faciès particulier et qu'elle ressemble, au
premier aspect, à la Psyché Bombycelia.
H
t
ll\10. EuPlTHECIA GuiNAHDIARIA Bdv.
Bdv, 1732 — Dup, Sup. IV p. 374 pi. 30 fig. 3 (5 par erreur) — Herr.-
Sch. p. 119 et 126 fig. 273??
2imm. Ailes étroites : les supérieures lancéolées, d'un brun-rougeâtre
mêlé de gris, avec toutes les nervures entrecoupées de noir et de gris,
surtout sur la dernière bande, où elles figurent comme des séries de points
noirs. La naissance des 2 et 3 plus blanche, et formant une petite éclaircie
sous un très-petit point cellulaire noir. Lignes et bandes peu distinctes ;
la tubterrainalc grise, élargie et très-rapprochéc du bord, à l'angle anal
320 LARENTID^.
qu'elle atteint. Nuance qui précède celte ligne et la première bande, d'un
brun plus franc. Ailes inférieures d'un cendré-brunâtre, sans autre dessin
que quelques atomes noirs au bord abdominal. Leur dessous marqué de
beaucoup de lignes un peu plus foncées, mais effacées en partie. Abdomen
avec des nuances latérales brunâtres, qui dessinent une bandelette dorsale
grise.
France méridionale, Prusse. Deux 9- Coll. Bdv. Dn (f. Coll.
Bellier.
M . Bellier l'a reçue de Prusse sous le nom (ÏEricearia. Elle est très-
jolie, et rappelle un peu par ses couleurs les Chesias Spartiata et Obli-
quata. La figure de Duponchel est tellement mauvaise, qu'il est impossible
de soupçonner qu'elle appartient à cette espèce. Quant à M. Herrich-
Schœffer, avec qui nous ne sommes pas habitués à de pareilles inexactitu-
des, sa Guinardiaria ne rendant pas bien la nôtre, me laisse beaucoup de
doutes , et je suis tenté de croire qu'on ne lui a pas envoyé la vraie.
tt
^ j42I. EUPITHECIA HeLVETICARIA Bdv.
Bdv. 1687 — Dup. Sup. IV p. 39 pi. 53 f. 7 — Herr.-Sch. p. 120 et
131 fig. 130, 131, 133 — Led. —Lab. 197.
Lmvv. Bdv. rens.
Valais, en octobre. — Ecosse, en mai. Dix ex. Coll. div.
Facile à reconnaître à sa couleur d'un brun-cannelle clair, à ses ailes
supérieures prolongées à l'apex; au trait cellulaire très-fort et très-noir; à
l'espace terminal uni, sans ou presque sans ligne subterminale ; aux ailes
Inférieures unies et presque sans autre dessin que le trait éellulaire; à
l'abdomen qui porte à l'extrémité de chaque anneau, sur le dos, un petit
groupe d'écaillés blanches, qui forment une sorte de crête, etc., etc.
M. Boisduval, et Duponchel d'après lui, disent qu'elle est voisine de
la Pimpinellata de Hubner ! Cette assertion rappelle la libéralité avec la-
quelle les anciens auteurs prodiguaient les expressions : affinissima, simil-
lima, etc.
La figure de M. Her.-Sch., la meilleure que nous ayons, n'est pas encore
exacte, mais sa description est bonne et se rapporte bien ici.
Cette espèce a été dernièrement retrouvée en Ecosse, par M. Logan
d'Edimbourg. Sa chenille vit sur le genévrier, et le papillon parait en mai.
Toutes celles qui existaient jusqu'ici dans les collections, provenaient du
chasseur Anderregg, qui élevait la chenille sur le Juniperus saùina.
LARENTIDJE. 321
1422. EupiTHEcrA Arceuthata Frey.
Frey. IV pi. 372 — Herr.-Sch. p. 120 et 131 fig. 134-137 — Led. — Lah.
198.
Larv. Frey.
Allemagne, en mars et avril.
Je n'ai point vu celte Eupithecia. D'après M. Herr.-Schœffer, elle tient
le milieu entre Helvcticata et Satyrata. D'après ses figures, elle paraîtrait
plutôt se placer entre Saiyrafa et Castiguta. Au reste, il paraît qu'elle
varie beaucoup, car sa figure 136 est bien (llff(?rente de 13i.
M. Frayer a trouvé la chenille, en septembre, sur le genévrier. Elle est
grosse et courte, plissée transversalement, d'un beau vert, avec une vascu-
laire plus foncée et la stigmatale également plus foncée, mais plus large et
liserée, de chaque côté, de jaune clair.
1423. Eupithecia Satyrata Hb.
Hb. 439 (var.) — Treits. II p. 108 — Frey. IV pi. 294 f. 1 — BdT. 1689
— Herr.-Sch. p. 120 et 130 fig. 149, 148 — Lah. \%=Silenaria Herr.-
Sch, fig. 428 (non alior.) = CaWtmana Staint. Dbday. Zool. 1850 — Wood
Sup. 1732 = Jlbipunctata Haw. p. 360?
Larv. Frey.
Autriche, Allemagne^ Angleterre, nord de l'Ecosse, dans les bois de hêtres
herbus, ch avril et mai. Neuf ex. Coll. div.
La figure de Hubner, très-bonne pour la coupe, est si exagérée pour les
"couleurs, qu'il est impossible d'y reconnaître les individus ordinaires, la
nuance la plus habituelle étant le gris-brun et non le brun foncé, et les
nervures étant coupées de blanc et non de jaune. La description de
Treitschke parait faite en s'aidant beaucoup de cette figure, et induirait
également eu erreur. Voici les caractères qui me paraissent les plus cons-
tants, et qui ne sont pas les mêmes que ceux de M. Herrich-Schœffer.
Ailes assez larges, même les inférieures, surtout chez les 9 '> les supé-
rieures triangulaire?, à apex assez prolongé. Première moitié seule de la
frange légèrement entrecoupée. Lignes ordinaires nombreuses^ mais con-
fuses, presque toutes semblables, croisées par les nervures, qui sont en-
trecoupées de blanc et de noir. Subterminale toujours distincte, mais
maculaire, avec le point anal double, notablement élargi. Inférieures sablées
en dessous, avec une sorte de bordure grise, confuse. Abdomen sans
anneau brun distinct. Tête et thorax gris, grossièrement sablés de noir.
C'est une des espèces qui varient le plus. M. Doubleday m'en communique
une $ du nord de l'Ecosse, qui est d'un brun de bois, avec tous les des-
Lépidoptères. Tome 10. 21
322 LAREXTID^E.
sins très-marqués, entre autres deux lignes parallèles brun-foncé , aux
quatre ailes, en dessous, sans bordure. Le point cellulaire est très-fort.
M. Herr.-Schœffer figure (149-150 et 151) deux variétés très-tranchées,
surtout la première dont les ailes sont arrondies et d'une coupe tout-à-fait
différente. Quant a sa figure 147, qu'il dit se rapporter plutôt à Veratrata,
c'est pour moi le type de la Satyrata. 148 s'en éloigne davantage, mais si
elle a la taille de la Veratrata (qu'il a, du reste^ très-bien représentée
fig. 152), elle n'en a point la coupe ni les dessins.
A. Grammarîa B^v.
BUv. 1686.
D'un gris tout-à-fait cendré, à dessins aussi bien écrits que dans le type.
La bordure des ailes inférieures précédée d'une ligne fine, dentée, visible
même en dessus.
Andalousie? DneÇ. Coll.Bdv. Autriche. Un cf, une 9. Coll. Le-
derer.
M. Boisduval indique les Alpes françaises.
B. C'allunaria Dbd.
Dbday. Zool. 1850 — Wood Sup. 1732.
D'un gris-blanc, avec les dessins très-peu distincts. Ailes supérieures un
peu plus étroites. Séries de points complètement oblitérées. Lignes con-
fuses.
Quatre ex. d'Ecosse. Coll. Dbday et Gn. Deux ex. d'Islande. Coll.
Bellier.
J'ai vu la chenille soufflée de celte variété. Elle est d'un gris-rougeâtre,
avec des Y dorsaux plus foncés lur les anneaux intermédiaires et un espace
dorsal plus clair, marqué de taches elliptiques brunes que divise la vascu-
laire sur les trois premiers anneaux. Les côtés sont d'un jaune-soufré que
traverse un trait oblique rougeâtre sur chaque anneau, et, au-dessous de
cette partie jaune, est une bandelette foncée bien continue, après quoi le
ventre redevient clair. La tête et les pattes sont concolores. Les trapézoï-
daux ne sont visibles qu'à la loupe et paraissent alors placés sur une tache
claire, arrondie.
N'ayant point vu en nature la chenille du type qui vit sur les fleurs de
VEupatorium cunnabinum, j'ignore en quoi celle-ci peut en différer.
C. Atraria H.-S.
Herr.-Sch. p. 121 et 132 fig. 154, 155 —Led.
Je n'ai vu que deux individus médiocrement frais de cette Eupithecia, mais
LARENTID^E. 323
s'ils se rapportent bien à VAtraria de M. Herricli, ce dont je n'ai pas de
raison de douter, puisque M. Lcderer me l'affirme, cette dernière n'est
qu'une variété de la Salijrata, très-peu différente de la variété Callunaria,
mais d'un ton plus noir, à ce qu'il paraît, sur les individus frais. Tous les
dessins du type sont en partie fondus. .
Je laisse la question à éclaircir à ceux qui peuvent élever de chenilles
VAtraria et la Satyrata.
ll[ll[. EUPITHECIA VeRATRARU H.-S.
Herr.-Sch. p. 120 et 130 Cg. 152 — Led.
Larv. Gn. infrà.
Autriche, Allemagne, Sty rie, en août. Un cf. Coll. Gn.
Cette grande espèce est voisine de la Satyrata, mais très-distincte. On
la reconnaîtra à ses ailes larges, légèrement coudées au milieu ou mal
arrondies : les supérieures aiguës à l'apex, d'un gris-cendré, parfois teinté
de rougeâtre et saupoudré de fins atomes blancs, à dessins confus : le trait
cellulaire très-noir, suivi d'une double série de points nervuraux noirs,
éclairés de blanc en arrière , qui indiquent la place de la dernière bande
daire. La subterniinale isolée, très-rapprochée du bord et très-dentée. La
frange à peine sensiblement entrecoupée. L'abdomen gris, à incisions d'un
brun clair, marqué sur les 3^ et 4" anneaux d'un Irait transversal noir et
muni de petites crêtes, etc., etc.
La chenille vit, en août, dans les capsules du f^erairum album ; mais on
ne la trouve pas tous les ans, et elle en passe quelquefois deux en chrysa-
lide. Elle est épaisse et assez courte, atténuée aux deux extrémités, d'un
giis livide et plus noirâtre sur le dos que sur les côtés, avec les trapézoï-
daux distincts, quoique très-petits, et les stigmates noirs. La tête, qui est
très-petite, les plaques du cou et de l'anus, et les pattes écailleuses, sont
également d'un noir tranché. M. Lederer me l'a envoyée souillée, avec des
chrysalides qui sont écloses chez moi dans les premiers jours d'août.
l425. EUPITHECIA EcENARtA H.-S.
Herr.-Sch. p. 121 et 132 fig. 279, 280?
C'est une des plus grandes (25"'"'). Ailes d'un gris de poussière : les
supérieures un peu lancéolées, avec les deux lignes médianes géminées,
écartées, flexueuscs, mais non dentées, plas apparentes que tout autre
dessin. Trait cellulaire droit, allongé, bien net. Extrémité de l'aile plus
sombre, avec la subterminale peu marquée, de la couleur du fond comme
les bandelettes, qui sont aussi peu distinctes. Frange bien entrecoupée.
Dessous des inférieures avec une bande large , arquée, concolore, liserée
324 LARENTIDiE.
de noirâtre, et divisée par une ligne noirâtre, plus rapprochée du liseré
supérieur que de l'inférieur.
Bavière, Angleterre, pays de Galles. Trois 9- Coll. Dbday. et Lede-
rer. Encore très-rare.
Il paraît que cette espèce est l'Egenaria de M. Herrich ; mais j'avoue
que ni sa figure, ni sa description ne me l'eussent fait soupçonner. Elle
est facile à reconnaître à ses deux lignes géminées et à la bande du dessous
des inférieures. Elle forme, d'ailleurs, une espèce bien distincte, mais
qu'on est assez embarrassé pour placer, car elle tient à la fois de Casti-
gata et ù'Expallidata , ou plutôt elle a un aspect tout-à-fait à elle, et qui
m'avait fait supposer exotique le premier individu qu'on m'a communi-
qué. Je regrette de n'avoir pas vu le mâle, dont la vue serait nécessaire
pour fixer l'opinion sur cette espèce.
* 1426. EUPITHECIA. COMPRESSATA Gn.
21mm, Taille et couleur de Castlgata , mais les ailes supérieures sont
notablement plus prolongées à l'apex , et ce qui distingue celte espèce de
toutes ses congénères, c'est que les deux dernières bandes claires, très-
nettes et très-distinctes, obliques et presque droit